M’Cheyne Bible Reading Plan
Isaac bénit Jacob
27 Quand Isaac était devenu vieux, sa vue avait baissé au point qu’il n’y voyait plus. Un jour, il appela Esaü son fils aîné et lui dit : Mon fils !
Celui-ci répondit : Qu’y a-t-il ?
2 – Me voici devenu vieux, reprit Isaac, et je ne sais pas quand je mourrai. 3 Maintenant donc, je te prie, prends tes armes, ton arc et tes flèches, va courir la campagne et chasse quelque gibier pour moi. 4 Tu m’en apprêteras un de ces bons plats comme je les aime, tu me le serviras, je mangerai, puis je te donnerai ma bénédiction avant de mourir.
5 Rébecca écoutait ce qu’Isaac disait à son fils Esaü. Quand celui-ci fut parti chasser dans la campagne pour rapporter du gibier, 6 Rébecca dit à son fils Jacob : Ecoute, j’ai entendu ton père dire à ton frère Esaü : 7 « Rapporte-moi du gibier ! Tu m’en feras un bon plat, je mangerai et je te donnerai ma bénédiction devant l’Eternel avant de mourir. » 8 Maintenant donc, mon fils, écoute-moi et fais ce que je vais te dire. 9 Va au troupeau et choisis-moi deux bons chevreaux, j’en préparerai pour ton père un de ces bons plats comme il les aime. 10 Tu le lui apporteras, il en mangera, puis il te donnera sa bénédiction avant de mourir.
11 Jacob répondit à Rébecca, sa mère : Esaü mon frère est couvert de poils et moi pas. 12 Si mon père me touche, il s’apercevra que j’ai voulu le tromper, si bien que j’attirerai sur moi une malédiction au lieu d’une bénédiction.
13 Sa mère répliqua : Dans ce cas, que la malédiction retombe sur moi, mon fils ; fais seulement ce que je t’ai dit. Va me chercher cela.
14 Il alla donc prendre des chevreaux et les apporta à sa mère qui en prépara un bon plat comme son père l’aimait. 15 Puis elle choisit les plus beaux habits d’Esaü, son fils aîné, qui se trouvaient dans la maison, et elle les fit mettre à Jacob, son fils cadet. 16 Elle lui recouvrit, avec la peau des chevreaux, les mains, les bras et la partie du cou dénudée de poils. 17 Puis elle lui remit le bon plat et le pain qu’elle avait préparés.
18 Jacob entra chez son père et dit : Mon père !
Celui-ci répondit : Oui mon fils, qui es-tu ?
19 Et Jacob dit à son père : Je suis Esaü, ton fils aîné. J’ai fait ce que tu m’as demandé. Lève-toi, je te prie, assieds-toi et mange de mon gibier, pour me donner ensuite ta bénédiction.
20 Isaac lui demanda : Comment as-tu fait, mon fils, pour trouver si vite du gibier ?
Jacob répondit : C’est l’Eternel ton Dieu qui l’a mené sur mon chemin.
21 Isaac dit à Jacob : Viens un peu plus près, mon fils, que je te touche pour voir si tu es bien mon fils Esaü.
22 Jacob s’approcha donc d’Isaac, son père le tâta et dit : La voix est celle de Jacob, mais les mains sont celles d’Esaü.
23 Comme les mains de Jacob étaient couvertes de poils comme celles d’Esaü son frère, son père ne le reconnut pas et il lui donna sa bénédiction. 24 Mais auparavant il lui redemanda : Es-tu bien mon fils Esaü ?
Et Jacob répondit : Oui.
25 Alors Isaac lui dit : Sers-moi donc, que je mange du produit de la chasse de mon fils, pour te donner ensuite ma bénédiction.
Jacob le servit et Isaac mangea. Il lui apporta aussi du vin, que son père but.
26 Puis Isaac, son père, lui dit : Approche-toi, viens m’embrasser, mon fils.
27 Jacob s’approcha et l’embrassa. Isaac sentit l’odeur de ses habits, puis il le bénit en ces termes :
Oui, l’odeur de mon fils |est comme la senteur |d’un champ béni par l’Eternel[a].
28 Que Dieu t’accorde donc |la rosée qui descend du ciel, |qu’il rende tes terres fertiles,
qu’il te donne avec abondance |du froment et du vin.
29 Que des nations te soient |assujetties,
que, devant toi, |des peuples se prosternent !
Sois le chef de tes frères,
que les fils de ta mère |s’inclinent devant toi !
Maudit soit qui te maudira,
béni soit qui te bénira !
Le sort d’Esaü
30 Lorsque Isaac eut fini de bénir Jacob, celui-ci le quitta. Esaü son frère rentra alors de la chasse. 31 Il prépara, lui aussi, un bon plat, l’apporta à son père et lui dit : Mon père, lève-toi, je te prie, et mange du gibier de ton fils, pour me donner ensuite ta bénédiction.
32 Isaac lui demanda : Qui es-tu ?
Il répondit : Je suis ton fils aîné, Esaü.
33 Alors Isaac, en proie à une vive émotion, se mit à trembler et dit : Qui est donc celui qui a pris du gibier et me l’a apporté ? J’ai mangé de tout avant que tu ne viennes et je lui ai donné ma bénédiction ; maintenant il sera béni.
34 Quand Esaü entendit les paroles de son père, il poussa un grand cri plein d’amertume et supplia son père : Moi aussi, mon père, bénis-moi !
35 Isaac lui répondit : Ton frère est venu et il a extorqué ta bénédiction par ruse.
36 Esaü dit : Est-ce parce qu’on l’appelle Jacob (le Trompeur) qu’il m’a trompé par deux fois[b] ? D’abord il a pris mon droit d’aînesse et maintenant voilà qu’il m’enlève ma bénédiction ! Et il ajouta : N’as-tu pas de bénédiction en réserve pour moi ?
37 Isaac lui répondit : Vois, j’ai fait de lui ton maître et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l’ai pourvu de blé et de vin. Que puis-je donc faire pour toi, mon fils ?
38 Esaü dit à son père : Ne possèdes-tu qu’une seule bénédiction, mon père ? Bénis-moi, moi aussi, mon père[c] !
Et il se mit à pleurer à grands cris.
39 Alors Isaac, son père, répondit :
Loin des terrains fertiles |tu auras ta demeure
et loin de la rosée |qui nous descend du ciel[d].
40 C’est grâce à ton épée |que tu pourras survivre,
tu seras assujetti à ton frère. |Mais, errant çà et là,
tu briseras le joug |imposé par lui à ton cou.
La fuite de Jacob
41 Esaü prit Jacob en haine à cause de la bénédiction qu’il avait reçue de son père et il se dit en lui-même : La mort de mon père n’est pas loin, alors je tuerai Jacob mon frère.
42 On informa Rébecca des propos d’Esaü, son fils aîné ; elle fit venir Jacob son fils cadet, et lui dit : Voici que ton frère Esaü veut te tuer pour se venger de toi. 43 Maintenant donc, mon fils, écoute-moi et fais ce que je te dis : Pars d’ici, fuis chez mon frère Laban, à Harân. 44 Reste chez lui quelque temps, jusqu’à ce que la colère de ton frère s’apaise[e]. 45 Une fois que sa fureur se sera calmée et qu’il aura oublié ce que tu lui as fait, j’enverrai quelqu’un pour te faire revenir de là-bas. Pourquoi devrais-je vous perdre tous les deux en un seul jour ?
46 Rébecca alla dire à Isaac : Je suis dégoûtée de la vie à cause de ces femmes hittites. Si Jacob lui aussi épouse une des filles de ce pays, à quoi bon vivre ?
Mort et résurrection de Jésus
Le complot(A)
26 Quand Jésus eut fini de donner toutes ces instructions, il dit à ses disciples : 2 Vous savez que la fête de la Pâque aura lieu dans deux jours. C’est alors que le Fils de l’homme sera livré pour être crucifié.
3 Alors, les chefs des prêtres et les responsables du peuple se rassemblèrent dans la cour du grand-prêtre Caïphe ; 4 ils décidèrent d’un commun accord de s’emparer de Jésus par ruse pour le faire mourir.
5 Cependant ils se disaient : Il ne faut pas agir pendant la fête, pour ne pas provoquer d’émeute parmi le peuple.
L’onction à Béthanie(B)
6 Jésus se trouvait à Béthanie, dans la maison de Simon, le lépreux. 7 Une femme s’approcha de lui, tenant un flacon d’albâtre rempli d’un parfum de myrrhe de grande valeur[a]. Pendant que Jésus était à table, elle répandit ce parfum sur sa tête.
8 En voyant cela, les disciples s’indignèrent et dirent : Pourquoi un tel gaspillage ? 9 On aurait pu vendre ce parfum pour un bon prix et donner l’argent aux pauvres !
10 Mais, se rendant compte de cela, Jésus leur dit : Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Ce qu’elle vient d’accomplir pour moi est vraiment une belle action. 11 Des pauvres, vous en aurez toujours autour de vous ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours avec vous. 12 Si elle a répandu cette myrrhe sur moi, c’est pour préparer mon enterrement. 13 Vraiment, je vous l’assure, dans le monde entier, partout où cette Bonne Nouvelle qu’est l’Evangile sera annoncée, on racontera aussi, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire.
La trahison(C)
14 Alors, l’un des Douze, celui qui s’appelait Judas Iscariot, se rendit auprès des chefs des prêtres 15 pour leur demander : Si je me charge de vous livrer Jésus, quelle somme me donnerez-vous ?
Ils lui versèrent trente pièces d’argent. 16 A partir de ce moment-là, il chercha une occasion favorable pour leur livrer Jésus.
Jésus célèbre la Pâque avec ses disciples(D)
17 Le premier jour de la fête des Pains sans levain, les disciples vinrent trouver Jésus pour lui demander : Où veux-tu que nous fassions les préparatifs pour le repas de la Pâque ?
18 Il leur répondit : Allez à la ville, chez un tel, et parlez-lui ainsi : « Le Maître te fait dire : Mon heure est arrivée. C’est chez toi que je prendrai le repas de la Pâque avec mes disciples. »
19 Les disciples se conformèrent aux ordres de Jésus et préparèrent le repas de la Pâque.
(Mc 14.17-21 ; Lc 22.14, 21-23 ; Jn 13.21-30)
20 Le soir, Jésus se mit à table avec les Douze et, 21 pendant qu’ils mangeaient, il dit : Vraiment, je vous l’assure : l’un de vous me trahira.
22 Les disciples en furent consternés. Ils se mirent, l’un après l’autre, à lui demander : Seigneur, ce n’est pas moi, n’est-ce pas ?
23 En réponse, il leur dit : C’est un qui a trempé son pain dans le plat avec moi, lui, il me trahira. 24 Certes, le Fils de l’homme s’en va conformément à ce que les Ecritures annoncent à son sujet. Mais malheur à celui qui le trahit ! Il aurait mieux valu pour lui n’être jamais né !
25 A son tour, Judas, qui le trahissait, lui demanda : Maître, ce n’est pas moi, n’est-ce pas ?
– Tu le dis toi-même, lui répondit Jésus.
(Mc 14.22-25 ; Lc 22.15-20 ; voir 1 Co 11.23-25)
26 Au cours du repas, Jésus prit du pain puis, après avoir prononcé la prière de reconnaissance, il le partagea en morceaux, puis il les donna à ses disciples, en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps.
27 Ensuite il prit une coupe et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna en disant : Buvez-en tous ; 28 ceci est mon sang, par lequel est scellée l’alliance. Il va être versé pour beaucoup d’hommes, afin que leurs péchés soient pardonnés. 29 Je vous le déclare : désormais, je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu’au jour où je boirai le vin nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.
Jésus annonce le reniement de Pierre(E)
30 Après cela, ils chantèrent les psaumes de la Pâque[b]. Ensuite, ils sortirent pour se rendre au mont des Oliviers.
31 Jésus leur dit alors : Cette nuit, ce qui m’arrivera vous ébranlera tous dans votre foi. En effet, il est écrit :
Je frapperai le berger,
et les brebis du troupeau seront dispersées[c] .
32 Néanmoins, quand je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée.
33 Pierre prit la parole et lui dit : Même si tous les autres sont ébranlés à cause de ce qui t’arrivera, moi je ne le serai pas !
34 Jésus reprit : Vraiment, je te l’assure : cette nuit même, avant que le coq ait chanté, tu m’auras renié trois fois.
35 Pierre réaffirma : Même s’il me fallait mourir avec toi, je ne te renierai pas.
Et tous les disciples dirent la même chose.
Sur le mont des Oliviers(F)
36 Là-dessus, Jésus arriva avec eux en un lieu appelé Gethsémané. Il dit à ses disciples : Asseyez-vous ici pendant que je vais prier là-bas.
37 Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée. Il commença à être envahi d’une profonde tristesse, et l’angoisse le saisit. 38 Alors il leur dit : Je suis accablé de tristesse, à en mourir. Restez ici et veillez avec moi !
39 Puis il fit quelques pas, se laissa tomber la face contre terre, et pria ainsi : O Père, si tu le veux, écarte de moi cette coupe[d] ! Toutefois, que les choses se passent, non pas comme moi je le veux, mais comme toi tu le veux.
40 Ensuite, il revint auprès des disciples et les trouva endormis. Il dit à Pierre : Ainsi, vous n’avez pas été capables de veiller une seule heure avec moi ! 41 Veillez et priez, pour ne pas céder à la tentation[e]. L’esprit de l’homme est plein de bonne volonté, mais la nature humaine est bien faible.
42 Puis il s’éloigna une deuxième fois, et se remit à prier en disant : O mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe me soit épargnée, s’il faut que je la boive, alors, que ta volonté soit faite.
43 Il revint encore vers ses disciples et les trouva de nouveau endormis, car ils avaient tellement sommeil qu’ils n’arrivaient pas à garder les yeux ouverts.
44 Il les laissa donc, et s’éloigna de nouveau. Pour la troisième fois, il pria en répétant les mêmes paroles. 45 Lorsqu’il revint auprès de ses disciples, il leur dit : Vous dormez encore et vous vous reposez[f] ! L’heure est venue où le Fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs. 46 Levez-vous et allons-y. Car celui qui me trahit est là.
L’arrestation de Jésus(G)
47 Il n’avait pas fini de parler que Judas, l’un des Douze, survint, accompagné d’une troupe nombreuse armée d’épées et de gourdins. Cette troupe était envoyée par les chefs des prêtres et les responsables du peuple.
48 Le traître avait convenu avec eux d’un signe en disant : Celui que j’embrasserai, c’est lui, saisissez-vous de lui.
49 Aussitôt, il se dirigea vers Jésus et lui dit : Bonsoir, Maître !
Et il l’embrassa.
50 – Mon ami, lui dit Jésus, ce que tu es venu faire ici, fais-le !
Alors les autres s’avancèrent et, mettant la main sur Jésus, ils se saisirent de lui.
51 A ce moment, l’un des compagnons de Jésus porta la main à son épée, la dégaina, en frappa le serviteur du grand-prêtre et lui emporta l’oreille.
52 Jésus lui dit : Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui se serviront de l’épée mourront par l’épée. 53 Penses-tu donc que je ne pourrais pas faire appel à mon Père ? A l’instant même, il enverrait des dizaines de milliers d’anges à mon secours. 54 Mais alors, comment les Ecritures, qui annoncent que tout doit se passer ainsi, s’accompliraient-elles ?
55 Là-dessus, Jésus dit à la troupe : Me prenez-vous pour un bandit, pour que vous soyez venus en force avec épées et gourdins afin de vous emparer de moi ? J’étais assis chaque jour dans la cour du Temple pour donner mon enseignement et vous ne m’avez pas arrêté ! 56 Mais tout ceci est arrivé pour que les écrits des prophètes s’accomplissent.
Alors tous les disciples l’abandonnèrent et prirent la fuite.
Jésus devant le Grand-Conseil(H)
57 Ceux qui avaient arrêté Jésus le conduisirent devant Caïphe, le grand-prêtre, chez qui les spécialistes de la Loi et les responsables du peuple s’étaient déjà rassemblés. 58 Pierre le suivit à distance jusqu’au palais du grand-prêtre et il entra dans la cour où il s’assit au milieu des gardes pour voir comment tout cela finirait.
59 Les chefs des prêtres et le Grand-Conseil au complet cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour pouvoir le condamner à mort. 60 Mais, bien qu’un bon nombre de faux témoins se soient présentés, ils ne parvenaient pas à trouver de motif valable.
Finalement, il en vint tout de même deux 61 qui déclarèrent : Cet homme a dit : « Je peux démolir le temple de Dieu et le rebâtir en trois jours. »
62 Alors le grand-prêtre se leva et demanda à Jésus : Tu n’as rien à répondre aux témoignages qu’on vient de porter contre toi ?
63 Jésus garda le silence.
Alors le grand-prêtre reprit en disant : Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous déclarer si tu es le Messie, le Fils de Dieu.
64 Jésus lui répondit : Tu l’as dit toi-même. De plus, je vous le déclare : A partir de maintenant, vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant[g] et venir en gloire sur les nuées du ciel[h].
65 A ces mots, le grand-prêtre déchira ses vêtements en signe de consternation et s’écria : Il vient de prononcer des paroles blasphématoires ! Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous venez vous-mêmes d’entendre le blasphème. 66 Quel est votre verdict ?
Ils répondirent : Il est passible de mort.
67 Alors, ils lui crachèrent au visage et le frappèrent. D’autres le giflèrent 68 en disant : Hé, Messie, fais le prophète ! Dis-nous qui vient de te frapper !
Pierre renie son Maître(I)
69 Pendant ce temps, Pierre était resté assis dehors, dans la cour intérieure.
Une servante s’approcha de lui et dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen.
70 Mais Pierre le nia en disant devant tout le monde : Je ne vois pas ce que tu veux dire.
71 Comme il se dirigeait vers le porche pour sortir, une autre servante l’aperçut et dit à ceux qui étaient là : En voilà un qui était avec ce Jésus de Nazareth.
72 Il le nia de nouveau et il jura : Je ne connais pas cet homme !
73 Après un petit moment, ceux qui se tenaient dans la cour s’approchèrent de Pierre et lui dirent : C’est sûr, toi aussi, tu fais partie de ces gens ! C’est évident : il suffit d’entendre ton accent !
74 Alors Pierre se mit à dire : Je le jure ! Et que je sois maudit si ce n’est pas vrai : je ne connais pas cet homme.
Et aussitôt, un coq chanta.
75 Alors Pierre se souvint de ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois. » Il se glissa dehors et se mit à pleurer amèrement.
Mardochée met Haman en colère
3 Quelque temps après ces événements, l’empereur Xerxès éleva en dignité Haman, fils de Hammedata du pays d’Agag : il le promut au rang de premier ministre et lui donna ainsi la prééminence sur tous les ministres de son gouvernement. 2 Par ordre de l’empereur, tous les fonctionnaires impériaux en poste au palais devaient s’agenouiller et se prosterner sur son passage. Mais Mardochée ne s’agenouillait pas et ne se prosternait pas devant lui. 3 Ses collègues lui demandèrent : Pourquoi désobéis-tu à l’ordre de l’empereur ?
4 Tous les jours, ils lui disaient cela, mais Mardochée ne les écoutait pas.
Finalement, ils signalèrent la chose à Haman pour voir si Mardochée s’en tiendrait à ses paroles, car il leur avait dit qu’il était Juif. 5 Quand Haman eut constaté que Mardochée ne s’agenouillait pas et ne se prosternait pas devant lui, il devint furieux. 6 On lui avait appris à quel peuple Mardochée appartenait, et il jugea trop insuffisant de porter la main sur Mardochée seulement. Il résolut donc d’exterminer tous les Juifs, compatriotes de Mardochée, qui se trouvaient dans tout l’empire de Xerxès. 7 Le premier mois, c’est-à-dire le mois de Nisân de la douzième année du règne de Xerxès[a], Haman fit tirer au sort – ce qui se dit « Pour » – en passant en revue un jour après l’autre et un mois après l’autre. Le sort tomba sur le douzième mois qui est le mois d’Adar[b].
Haman veut exterminer les Juifs
8 Puis Haman alla dire à l’empereur Xerxès : Il y a, répandu parmi les peuples dans toutes les provinces de ton empire, un peuple qui est inassimilable. Leurs lois sont différentes de celles de tous les autres peuples, et ils n’obéissent pas aux lois impériales. L’empereur n’a aucun intérêt à les laisser en paix. 9 Si l’empereur le veut bien, que l’on rédige un édit ordonnant leur extermination et je pèserai dix mille pièces d’argent que je remettrai aux fonctionnaires impériaux pour qu’ils les versent dans les caisses de l’empereur.
10 Alors l’empereur ôta son anneau du doigt et le remit à Haman, fils de Hammedata d’Agag, l’ennemi des Juifs[c]. 11 Puis l’empereur dit à Haman : Je te laisse l’argent et je te livre ce peuple. Fais-en ce que tu voudras.
12 Le treizième jour du premier mois[d], on convoqua les secrétaires impériaux et, sur l’ordre de Haman, ils écrivirent aux satrapes de l’empereur[e], aux gouverneurs de chaque district et aux ministres de chaque peuple. Les documents furent rédigés selon le système d’écriture des différentes provinces et dans la langue de chaque peuple. Les messages furent écrits au nom de l’empereur Xerxès et scellés du sceau impérial. 13 Les lettres furent portées par les coureurs dans toutes les provinces de l’empire, pour ordonner de massacrer, de tuer et d’exterminer les Juifs, jeunes et vieux, enfants et femmes, en un seul jour, à savoir le treizième jour du douzième mois, qui est le mois d’Adar, et de piller leurs biens. 14 Le texte de l’édit devait être promulgué comme loi dans chaque province et porté à la connaissance de tous les peuples pour que chacun se tienne prêt pour le jour fixé.
15 Les coureurs partirent en hâte, par ordre de l’empereur. Le décret fut aussi publié dans la citadelle de Suse. L’empereur et Haman s’installèrent pour boire tandis que dans la ville de Suse régnait la consternation.
Paul défend sa cause
26 Agrippa[a] dit à Paul : Tu as la parole : tu peux présenter ta défense.
Alors Paul étendit la main et présenta ainsi sa défense : 2 Roi Agrippa ! Je m’estime heureux de pouvoir aujourd’hui me défendre devant toi de toutes les accusations que les Juifs ont portées contre moi, 3 car tu connais parfaitement toutes leurs coutumes et leurs discussions. Veuille donc, je te prie, m’écouter avec patience.
4 Tous mes compatriotes savent comment j’ai vécu, dès ma jeunesse, au sein de mon peuple, à Jérusalem. 5 Ils me connaissent depuis longtemps et ils peuvent témoigner, s’ils le veulent bien, que j’ai conduit ma vie selon les principes du parti le plus strict de notre religion : celui des pharisiens.
6 Et maintenant, si je suis traduit en justice, c’est à cause de mon espérance dans la promesse de Dieu à nos ancêtres. 7 Nos douze tribus espèrent voir son accomplissement, en rendant leur culte à Dieu nuit et jour. Oui, c’est à cause de cette espérance que je suis mis en accusation, par des Juifs, ô roi ! 8 Et pourtant ! trouvez-vous incroyable que Dieu puisse ressusciter des morts ?
9 Pour moi donc, j’ai d’abord pensé que je devais m’opposer par tous les moyens au nom de Jésus de Nazareth. 10 C’est ce que j’ai fait à Jérusalem : j’ai jeté en prison, en vertu des pouvoirs que j’avais reçus des chefs des prêtres, un grand nombre des membres du peuple saint et, lorsqu’il s’agissait de les condamner, j’ai voté leur mise à mort. 11 Je passais d’une synagogue à l’autre pour les faire punir et essayer de les contraindre à renier leur foi ; dans l’excès de ma fureur, j’allais les traquer jusque dans les villes étrangères.
12 C’est ainsi qu’un jour, muni des pleins pouvoirs que m’avaient accordés les chefs des prêtres en me donnant cette mission, je me suis rendu à Damas. 13 J’étais en chemin et il était environ midi. C’est alors, ô roi, que j’ai vu, venant du ciel, une lumière plus éclatante que celle du soleil. Elle m’enveloppait de son éclat ainsi que mes compagnons de voyage. 14 Nous sommes tous tombés à terre, et j’entendis une voix qui me disait en hébreu : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Tu te blesses toi-même en te rebiffant contre l’aiguillon. »
15 Je demandai : « Qui es-tu, Seigneur ? »
Et le Seigneur dit : « Je suis, moi, Jésus, que tu persécutes. 16 Mais lève-toi, tiens-toi debout. Car je te suis apparu pour que tu sois mon serviteur, pour témoigner aux hommes que tu m’as vu[b] et leur dire ce que je te ferai encore voir par la suite. 17 Je t’ai choisi du milieu[c] du peuple juif et des non-Juifs, vers lesquels je t’envoie. 18 Tu devras leur ouvrir les yeux et les faire passer des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu pour qu’en croyant en moi, ils reçoivent le pardon de leurs péchés et une part d’héritage avec les membres du peuple saint. »
19 Ainsi, ô roi Agrippa, je n’ai pas désobéi à cette vision venue du ciel. 20 Mais je me suis adressé d’abord aux habitants de Damas et à ceux de Jérusalem, puis à ceux de toute la Judée, et enfin aux non-Juifs, et je leur ai annoncé qu’ils devaient changer, se convertir à Dieu et traduire ce changement par des actes. 21 Et c’est pour cette raison que les Juifs se sont emparés de moi dans la cour du Temple et qu’ils ont essayé de me tuer.
22 Mais j’ai été protégé par Dieu jusqu’à ce jour et je suis donc encore là pour apporter mon témoignage aux gens d’humble condition comme aux personnages importants. Et ce que je déclare, ce n’est rien d’autre que les événements dont les prophètes et Moïse ont annoncé l’accomplissement : 23 c’est-à-dire que le Messie souffrirait, et qu’il serait le premier à ressusciter pour annoncer la lumière du salut, non seulement au peuple juif, mais aussi aux non-Juifs.
L’avis du roi Agrippa
24 Paul en était là dans sa défense, quand Festus[d] s’écria : Tu es fou, Paul ! Ton grand savoir te fait perdre la tête !
25 – Non, Excellence, répondit Paul, je ne suis pas fou. Tout ce que je dis est vrai et sensé. 26 D’ailleurs, le roi Agrippa est au courant de ces faits – et c’est pour cela que je peux lui en parler avec assurance. Aucun de ces événements ne lui échappe, j’en suis sûr, car ce n’est pas en secret qu’ils se sont produits. 27 Crois-tu aux prophètes, roi Agrippa ? Oui, je le sais, tu y crois.
28 Alors Agrippa dit à Paul : Encore un peu et tu vas me persuader au point de faire de moi un chrétien[e] !
29 – Qu’il s’en faille de peu ou de beaucoup, reprit Paul, je prie Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’écoutent en cet instant, vous deveniez comme je suis moi-même, à l’exception de ces chaînes !
30 Là-dessus, le roi se leva, et le gouverneur, Bérénice, ainsi que tous ceux qui avaient siégé avec eux l’imitèrent. 31 En se retirant, ils se disaient les uns aux autres : Cet homme n’a rien fait qui mérite la mort ou la prison.
32 Et Agrippa dit à Festus : Il aurait pu être relâché s’il n’avait pas fait appel à l’empereur.
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