C’est l’époque où se mettent à trembler[a] |les gens qui gardent la maison,
et où se courbent |les hommes vigoureux,
où cessent les broyeuses |car les voilà trop peu nombreuses,
et où celles qui regardent par les ouvertures |sombrent dans l’obscurité ;
où les deux battants de la porte |se ferment sur la rue,
où le bruit de la meule |s’affaiblit,
où l’on se lève |dès le chant de l’oiseau,
et où faiblissent toutes les chanteuses.
C’est le temps où l’on craint la moindre pente,
et où l’on a peur en chemin :
où l’amandier fleurit,
et où la sauterelle devient lourde,
où la câpre n’a plus de goût.
Et ainsi s’en va l’homme |vers la demeure qui l’attend, |dans les ténèbres[b]
et, déjà, les pleureuses |s’assemblent dans les rues.

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Footnotes

  1. 12.3 La description qui suit illustre, de façon poétique, le vieillissement de l’homme qui aboutit à la mort. Elle fait allusion aux différentes parties du corps : bras, dos, dents, yeux, oreilles, cordes vocales, cheveux, etc.
  2. 12.5 D’autres comprennent : vers sa demeure éternelle.