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Jusqu'à la chute du royaume d'Israël 1.1–17.41

Maladie et mort d'Achazia, le roi d'Israël

Les Moabites se révoltèrent contre Israël après la mort d'Achab. Achazia tomba par le treillis de sa chambre à l'étage, à Samarie, et il se blessa gravement. Il fit partir des messagers en leur disant: «Allez consulter Baal-Zebub, le dieu d'Ekron, pour savoir si je guérirai de cette blessure.» Mais l'ange de l'Eternel dit à Elie le Thishbite: «Lève-toi, monte à la rencontre des messagers du roi de Samarie et dis-leur: ‘Est-ce parce qu'il n'y a pas de Dieu en Israël que vous allez consulter Baal-Zebub, le dieu d'Ekron? C'est pourquoi, voici ce que dit l'Eternel: Tu ne redescendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras.’» Puis Elie s'en alla.

Les messagers retournèrent vers Achazia, qui leur demanda: «Pourquoi revenez-vous?» Ils lui répondirent: «Un homme est monté à notre rencontre et nous a dit: ‘Allez-y, retournez vers le roi qui vous a envoyés et annoncez-lui: Voici ce que dit l'Eternel: Est-ce parce qu'il n'y a pas de Dieu en Israël que tu envoies consulter Baal-Zebub, le dieu d'Ekron? C'est pourquoi tu ne redescendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras.’» Achazia leur demanda: «Quel air avait l'homme qui est monté à votre rencontre et qui vous a dit ces paroles?» Ils lui répondirent: «C'était un homme avec un vêtement en poil et une ceinture de cuir autour de la taille.» Achazia dit alors: «C'est Elie le Thishbite.»

Il envoya vers lui un chef de cinquantaine avec ses 50 hommes. Ce chef monta vers Elie qui était assis au sommet de la montagne. Il lui dit: «Homme de Dieu, le roi te dit: ‘Descends!’» 10 Elie répondit au chef de cinquantaine: «Si je suis un homme de Dieu, que le feu descende du ciel et te dévore, toi et tes 50 hommes!» Et le feu descendit du ciel et le dévora, lui et ses 50 hommes.

11 Achazia envoya de nouveau vers lui un chef de cinquantaine avec ses 50 hommes. Ce chef prit la parole et dit à Elie: «Homme de Dieu, voici ce que dit le roi: ‘Dépêche-toi de descendre!’» 12 Elie leur répondit: «Si je suis un homme de Dieu, que le feu descende du ciel et te dévore, toi et tes 50 hommes!» Et le feu de Dieu descendit du ciel et le dévora, lui et ses 50 hommes.

13 Achazia envoya encore un troisième chef de cinquantaine avec ses 50 hommes. Ce troisième chef de cinquantaine monta vers Elie et, à son arrivée, il plia les genoux devant lui et lui demanda grâce en disant: «Homme de Dieu, veuille accorder un peu de valeur à ma vie et à celle de ces 50 hommes, tes serviteurs! 14 Le feu est descendu du ciel et a dévoré les deux premiers chefs de cinquantaine et leurs 50 hommes. Mais maintenant, veuille accorder un peu de valeur à ma vie!»

15 L'ange de l'Eternel dit à Elie: «Descends avec lui, n'aie pas peur de lui!» Elie se leva et descendit avec ce chef vers le roi. 16 Il lui annonça: «Voici ce que dit l'Eternel: Parce que tu as envoyé des messagers consulter Baal-Zebub, le dieu d'Ekron, comme s'il n'y avait pas, en Israël, de Dieu dont on puisse consulter la parole, tu ne redescendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras.»

17 Achazia mourut, conformément à la parole de l'Eternel prononcée par Elie. Comme il n'avait pas de fils, son frère Joram devint roi à sa place. Cela se passa la deuxième année du règne de Joram, le fils de Josaphat, sur Juda.

18 Le reste des actes d'Achazia, ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois d'Israël.

Enlèvement d’Elie

Lorsque l'Eternel fit monter Elie au ciel dans un tourbillon, celui-ci partait de Guilgal avec Elisée. Elie dit à Elisée: «Reste donc ici, car l'Eternel m'envoie jusqu'à Béthel.» Elisée répondit: «L'Eternel est vivant et ton âme est vivante! Je ne te quitterai pas.» Et ils descendirent à Béthel. Les membres de la communauté de prophètes de Béthel sortirent de la ville vers Elisée et lui dirent: «Sais-tu que c’est aujourd’hui que l'Eternel va enlever ton seigneur au-dessus de ta tête?» Il répondit: «Moi aussi, je le sais. Taisez-vous!»

Elie lui dit: «Elisée, reste donc ici, car l'Eternel m'envoie à Jéricho.» Il répondit: «L'Eternel est vivant et ton âme est vivante! Je ne te quitterai pas.» Et ils arrivèrent à Jéricho. Les membres de la communauté de prophètes de Jéricho s'approchèrent d'Elisée et lui dirent: «Sais-tu que c’est aujourd’hui que l'Eternel va enlever ton seigneur au-dessus de ta tête?» Il répondit: «Moi aussi, je le sais. Taisez-vous!»

Elie lui dit: «Reste donc ici, car l'Eternel m'envoie vers le Jourdain.» Il répondit: «L'Eternel est vivant et ton âme est vivante! Je ne te quitterai pas.» Et ils poursuivirent tous deux leur chemin. Il y eut 50 membres de la communauté de prophètes qui vinrent se poster face à eux deux, à une certaine distance, tandis qu’eux-mêmes s'arrêtaient au bord du Jourdain. Elie prit alors son manteau, l’enroula et en frappa l’eau. Elle se sépara et ils traversèrent tous les deux à pied sec.

Une fois qu'ils eurent traversé, Elie dit à Elisée: «Dis-moi ce que tu veux que je fasse pour toi avant d'être enlevé loin de toi.» Elisée répondit: «Qu'il y ait sur moi une double part de ton esprit!» 10 Elie dit: «Tu demandes quelque chose de difficile. Toutefois, si tu peux me voir pendant que je serai enlevé loin de toi, cela t'arrivera. Sinon, cela n'arrivera pas.»

11 Alors qu’ils continuaient à marcher tout en parlant, un char et des chevaux de feu les séparèrent l'un de l'autre et Elie monta au ciel dans un tourbillon. 12 Elisée regardait tout en criant: «Mon père! Mon père! Char et cavalerie d'Israël!» Puis il ne le vit plus. Il prit alors ses habits et les déchira en deux. 13 Il ramassa aussi le manteau qu'Elie avait laissé tomber et repartit. Il s'arrêta sur la rive du Jourdain, 14 prit le manteau qu'Elie avait laissé tomber, en frappa l’eau et dit: «Où est l'Eternel, le Dieu d'Elie?» Lorsqu’il frappa l’eau, elle se sépara aussi et il put traverser.

15 Les membres de la communauté de prophètes de Jéricho le virent d’en face et dirent: «L'esprit d'Elie repose sur Elisée!» Ils allèrent à sa rencontre et se prosternèrent jusqu’à terre devant lui. 16 Ils lui dirent: «Il y a avec tes serviteurs 50 hommes vaillants. Veux-tu qu'ils aillent à la recherche de ton seigneur? Peut-être que l'Esprit de l'Eternel l'a emporté et l'a conduit sur une montagne ou dans une vallée.» Il répondit: «Ne les envoyez pas.» 17 Mais ils insistèrent tant et si bien qu’il dit: «Envoyez-les.» Ils envoyèrent les 50 hommes, qui cherchèrent Elie pendant 3 jours sans le trouver. 18 Lorsqu'ils furent de retour vers Elisée, qui était à Jéricho, il leur dit: «Ne vous avais-je pas dit de ne pas y aller?»

19 Les habitants de la ville dirent à Elisée: «La ville est bien située, comme le voit mon seigneur, mais l’eau est mauvaise et la terre ne produit rien.» 20 Il dit: «Apportez-moi un plat neuf et mettez-y du sel.» Et ils le lui apportèrent. 21 Il alla vers la source d’eau, y jeta du sel et annonça: «Voici ce que dit l'Eternel: Je rends cette eau saine et il n'en proviendra plus ni mort ni stérilité.» 22 Et l’eau est devenue saine jusqu'à aujourd'hui, conformément à la parole prononcée par Elisée.

23 De là, il monta à Béthel. Comme il montait par le chemin, de jeunes garçons sortirent de la ville et se moquèrent de lui. Ils lui disaient: «Monte, chauve! Monte, chauve!» 24 Il se retourna pour les regarder et les maudit au nom de l'Eternel. Alors deux ourses sortirent de la forêt et elles déchirèrent 42 de ces jeunes.

25 De là il alla au mont Carmel, puis il retourna à Samarie.

Règne de Joram sur Israël

Joram, le fils d'Achab, devint roi d’Israël à Samarie la dix-huitième année du règne de Josaphat sur Juda. Il régna 12 ans.

Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, mais pas autant que son père et sa mère. Il démolit le monument de Baal[a] que son père avait érigé, mais il s’attacha aux péchés de Jéroboam[b], fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël et il ne s'en détourna pas.

Mésha, le roi de Moab, possédait des troupeaux. Il payait au roi d'Israël un tribut de 100'000 agneaux et de 100'000 béliers avec leur laine. A la mort d'Achab, le roi de Moab se révolta contre le roi d'Israël. Le roi Joram sortit alors de Samarie et passa en revue toute l'armée d'Israël. Puis il se mit en marche et fit dire à Josaphat, le roi de Juda: «Le roi de Moab s'est révolté contre moi. Veux-tu venir avec moi pour combattre Moab?» Josaphat répondit: «Je vais monter avec toi: toi et moi, ton peuple et le mien, tes chevaux et les miens, il n’y aura aucune différence.» Il ajouta: «Par quel chemin allons-nous monter?» Joram dit: «Par le désert d'Edom.»

Les rois d'Israël, de Juda et d'Edom partirent. Après sept jours de marche, ils manquèrent d'eau pour l'armée et pour les bêtes de somme qui la suivaient. 10 Alors le roi d'Israël dit: «Quel malheur! L'Eternel a appelé les trois rois que nous sommes pour les livrer entre les mains des Moabites.» 11 Mais Josaphat demanda: «N'y a-t-il ici aucun prophète de l'Eternel, pour que nous puissions le consulter?» L'un des serviteurs du roi d'Israël répondit: «Il y a ici Elisée, le fils de Shaphath, qui était l’assistant d'Elie.» 12 Josaphat dit: «La parole de l'Eternel est avec lui.» Le roi d'Israël, Josaphat et le roi d'Edom descendirent alors vers Elisée.

13 Elisée dit au roi d'Israël: «Que me veux-tu? Va trouver les prophètes de ton père et ceux de ta mère.» Le roi d'Israël lui dit: «Non, car c'est l'Eternel qui a appelé les trois rois que nous sommes pour les livrer entre les mains des Moabites.» 14 Elisée dit: «L'Eternel, le maître de l’univers, dont je suis le serviteur est vivant! Sans l’estime que j'ai pour Josaphat, le roi de Juda, je ne ferais aucune attention à toi et je ne te regarderais même pas. 15 Maintenant, amenez-moi un harpiste.» Tandis que le harpiste jouait, la main de l'Eternel reposa sur Elisée 16 et il annonça: «Voici ce que dit l'Eternel: Creusez des fosses, des fosses dans cette vallée! 17 En effet, voici ce que dit l'Eternel: Vous n'apercevrez pas de vent et vous ne verrez pas de pluie, mais cette vallée se remplira d'eau et vous boirez, vous, vos troupeaux et votre bétail. 18 Mais cela ne suffit pas aux yeux de l'Eternel: il livrera les Moabites entre vos mains. 19 Vous détruirez toutes leurs villes fortifiées et toutes leurs villes importantes, vous abattrez tous leurs bons arbres, vous boucherez toutes leurs sources d'eau et vous gâterez tous leurs bons champs en y jetant des pierres.»

20 Or le matin, au moment de la présentation de l'offrande, l'eau arriva par le chemin d'Edom et le pays fut rempli d'eau.

21 Cependant, tous les Moabites avaient appris que les rois montaient pour les combattre. On convoqua donc tous ceux qui étaient aptes au service militaire, même ceux qui avaient dépassé l’âge, et ils se postèrent à la frontière. 22 Ils se levèrent de bon matin et, quand le soleil brilla sur l’eau, les Moabites virent en face d'eux l’eau rouge comme du sang. 23 Ils dirent: «C'est du sang! Les rois se sont certainement combattus à coups d'épée et ils se sont entretués. Maintenant, Moabites, au pillage!» 24 Lorsqu’ils arrivèrent vers le camp d'Israël, les Israélites se levèrent et frappèrent les Moabites, qui prirent la fuite devant eux. Les Israélites pénétrèrent dans le pays de Moab et battirent ce peuple. 25 Ils démolirent les villes, ils jetèrent chacun des pierres dans tous les bons champs jusqu’à les en remplir, ils bouchèrent toutes les sources d'eau et ils abattirent tous les bons arbres. Il ne resta plus que Kir-Haréseth[c] et ses pierres, mais les soldats armés de frondes l'encerclèrent et la battirent. 26 Voyant qu'il avait le dessous dans le combat, le roi de Moab prit avec lui 700 hommes armés d'épées pour se frayer un passage jusqu'au roi d'Edom, mais ils n'y parvinrent pas. 27 Il prit alors son fils aîné, celui qui devait devenir roi à sa place, et l'offrit en holocauste sur la muraille. Les Israélites éprouvèrent alors un tel sentiment d’indignation qu’ils s'éloignèrent du roi de Moab et retournèrent dans leur pays.

Miracles accomplis par Elisée

Une femme de la communauté de prophètes cria à Elisée: «Ton serviteur, mon mari, est mort, et tu sais qu’il craignait l'Eternel. Or le créancier est venu pour prendre mes deux enfants et faire d'eux ses esclaves.» Elisée lui dit: «Que puis-je faire pour toi? Dis-moi: qu'as-tu chez toi?» Elle répondit: «Ta servante n'a rien du tout chez elle, mis à part un pot d'huile.» Il dit: «Va demander des vases dans la rue, chez tous tes voisins, des récipients vides, demandes-en un grand nombre. Une fois rentrée, ferme la porte derrière toi et tes enfants, verse de l'huile dans tous ces récipients et mets de côté ceux qui sont pleins.» Alors elle le quitta. Elle ferma la porte derrière elle et ses enfants, qui lui présentaient les récipients, et elle versait. Lorsque les récipients furent pleins, lorsqu’elle dit à son fils: «Donne-moi encore un récipient» et qu’il lui répondit: «Il n'y en a plus», l'huile s'arrêta. Elle alla le rapporter à l'homme de Dieu qui lui dit: «Va vendre l'huile et paie ta dette. Tu vivras, avec tes fils, de ce qui restera.»

Un jour, Elisée passait par Sunem. Il y avait là une femme de haute condition qui insista pour qu'il accepte de manger. Chaque fois qu'il passait par là, il se rendit désormais chez elle pour manger. Elle dit à son mari: «Vois-tu, je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu. 10 Faisons une petite chambre indépendante et mettons-y pour lui un lit, une table, un siège et un chandelier, afin qu'il puisse s'y retirer quand il viendra chez nous.» 11 Elisée revint un jour dans la région. Il se retira dans la chambre à l'étage et y coucha. 12 Il dit à son serviteur Guéhazi: «Appelle cette Sunamite.» Guéhazi l'appela et elle se présenta devant lui. 13 Elisée dit à Guéhazi: «Dis-lui: ‘Tu t'es donné toute cette peine pour nous! Que pouvons-nous faire pour toi? Faut-il parler en ta faveur au roi ou au chef de l'armée?’» Elle répondit: «Je vis bien tranquillement au milieu de mon peuple.» 14 Elisée dit: «Que faire pour elle?» Guéhazi répondit: «En fait, elle n'a pas de fils et son mari est vieux.» 15 Elisée dit: «Appelle-la.» Guéhazi l'appela et elle se présenta à la porte. 16 Elisée lui dit: «A la même époque, l'année prochaine, tu embrasseras un fils.» Elle répondit: «Non, mon seigneur, homme de Dieu, ne trompe pas ta servante!»

17 Cette femme devint enceinte et elle mit au monde un fils à la même époque, l'année suivante, comme Elisée le lui avait dit. 18 L'enfant grandit. Un jour qu'il était allé trouver son père vers les moissonneurs, 19 il lui dit: «Ma tête! Ma tête!» Le père dit à son serviteur: «Amène-le à sa mère.» 20 Le serviteur l'emporta et l'amena à sa mère. L'enfant resta sur ses genoux jusqu'à midi, puis il mourut. 21 Elle monta le coucher sur le lit de l'homme de Dieu, ferma la porte derrière lui et sortit. 22 Elle appela son mari et dit: «Envoie-moi un des serviteurs et une ânesse; je veux vite aller vers l'homme de Dieu et revenir.» 23 Il demanda: «Pourquoi veux-tu aller aujourd'hui vers lui? Ce n'est ni le début du mois ni le sabbat.» Elle répondit: «Tout va bien.» 24 Puis elle fit seller l'ânesse et dit à son serviteur: «Conduis-moi et avance! Ne m'arrête pas en route sans que je te le dise.» 25 Elle partit donc et se rendit vers l'homme de Dieu au mont Carmel. L'homme de Dieu l'aperçut de loin et dit à son serviteur Guéhazi: «Voici notre Sunamite! 26 Cours donc à sa rencontre et demande-lui: ‘Vas-tu bien? Ton mari et ton enfant vont-ils bien?’» Elle répondit: «Bien», 27 mais dès qu'elle fut arrivée près de l'homme de Dieu sur la montagne, elle lui attrapa les pieds. Quand Guéhazi s'approcha pour la repousser, l'homme de Dieu dit: «Laisse-la, car elle est dans l'amertume, et l'Eternel me l'avait caché, il ne me l'a pas révélé.» 28 La femme dit alors: «Ai-je demandé un fils à mon seigneur? Ne t'ai-je pas dit de ne pas me tromper?» 29 Elisée dit à Guéhazi: «Noue ta ceinture, prends mon bâton à la main et pars. Si tu rencontres quelqu'un, ne le salue pas et, si quelqu'un te salue, ne lui réponds pas. Tu mettras mon bâton sur le visage de l'enfant.» 30 La mère de l'enfant dit: «L'Eternel est vivant et ton âme est vivante! Je ne te quitterai pas.» Elisée se leva et la suivit. 31 Guéhazi les avait devancés et avait mis le bâton sur le visage de l'enfant, mais il n'y eut ni voix ni réaction. Il repartit à la rencontre d'Elisée et lui annonça: «L'enfant ne s'est pas réveillé.» 32 Lorsque Elisée arriva dans la maison, il vit l'enfant mort, couché sur son lit. 33 Elisée entra, ferma la porte sur eux deux et pria l'Eternel. 34 Il monta sur le lit et se coucha sur l'enfant; il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains et s'étendit sur lui. Le corps de l'enfant se réchauffa. 35 Elisée s'éloigna, marcha de long en large dans la maison, puis remonta s'étendre sur l'enfant. Alors l'enfant éternua sept fois avant d’ouvrir les yeux. 36 Elisée appela Guéhazi et lui dit: «Appelle notre Sunamite.» Guéhazi l'appela et elle vint vers Elisée qui dit: «Prends ton fils!» 37 Elle alla se jeter à ses pieds et se prosterna jusqu’à terre. Puis elle prit son fils et sortit.

38 Elisée revint à Guilgal alors qu’il y avait une famine dans le pays. Comme les membres de la communauté de prophètes étaient assis devant lui, il dit à son serviteur: «Mets la grande marmite sur le feu et fais cuire un potage pour eux.» 39 L'un d'eux sortit dans les champs pour cueillir des herbes. Il trouva de la vigne sauvage et il y cueillit des coloquintes sauvages, plein son habit. Quand il rentra, il les coupa en morceaux dans la marmite où se trouvait le potage, car on ne savait pas ce que c'était. 40 On servit à manger à ces hommes, mais dès qu'ils eurent goûté le potage, ils s'écrièrent: «La mort est dans la marmite, homme de Dieu!» Et ils ne purent pas manger. 41 Elisée dit: «Prenez de la farine.» Il en jeta dans la marmite et dit: «Sers ces gens et qu'ils mangent.» Et il n'y avait plus rien de mauvais dans la marmite.

42 Un homme arriva de Baal-Shalisha. Il apportait dans son sac du pain de la première fournée pour l'homme de Dieu: 20 pains d'orge et de blé nouveau. Elisée dit: «Donnes-en à ces gens et qu'ils mangent.» 43 Son serviteur répondit: «Comment pourrais-je en donner à 100 personnes?» Mais Elisée répéta: «Donnes-en à ces gens et qu'ils mangent, car voici ce que dit l'Eternel: ‘On mangera et il y aura des restes.’» 44 Il mit alors les pains devant eux. Ils mangèrent et laissèrent des restes, conformément à la parole de l'Eternel.

Naaman, le chef de l'armée du roi de Syrie, jouissait de la faveur et de l’estime de son seigneur, car c'était par lui que l'Eternel avait donné la victoire aux Syriens. Toutefois, cet homme fort et vaillant était lépreux. Or, les Syriens avaient mené des expéditions, et ils avaient ramené prisonnière une petite fille du pays d'Israël. Celle-ci était au service de la femme de Naaman, et elle dit à sa maîtresse: «Si seulement mon seigneur pouvait voir le prophète qui se trouve à Samarie, il le guérirait de sa lèpre!» Naaman alla dire à son seigneur: «La jeune fille du pays d'Israël a parlé de telle et telle manière.» Le roi de Syrie dit: «Vas-y, rends-toi à Samarie. Je vais envoyer une lettre au roi d'Israël.» Naaman partit, prenant avec lui 300 kilos d'argent, 70 d'or et 10 habits de rechange, et il apporta la lettre au roi d'Israël. Celle-ci disait: «Maintenant que cette lettre t’est parvenue, tu sais que je t'envoie Naaman, mon serviteur, afin que tu le guérisses de sa lèpre.» Après avoir lu la lettre, le roi d'Israël déchira ses habits et dit: «Suis-je Dieu, pour faire mourir et pour faire vivre? En effet, il s'adresse à moi afin que je guérisse un homme de sa lèpre! Sachez-le donc et comprenez-le: il cherche une occasion de dispute avec moi.»

Lorsque Elisée, l'homme de Dieu, apprit que le roi d'Israël avait déchiré ses habits, il fit dire au roi: «Pourquoi as-tu déchiré tes habits? Fais-le venir vers moi et il saura qu'il y a un prophète en Israël.» Naaman vint avec ses chevaux et son char, et il s'arrêta à la porte de la maison d'Elisée. 10 Elisée lui fit dire par un messager: «Va te laver 7 fois dans le Jourdain. Ta chair deviendra saine et tu seras pur.» 11 Naaman fut indigné et il s'en alla en disant: «Je me disais: ‘Il sortira en personne vers moi, il fera appel au nom de l'Eternel, son Dieu, il fera un mouvement de la main sur l’endroit malade et guérira ma lèpre.’ 12 Les fleuves de Damas, l'Abana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que tous les cours d’eau d'Israël? Ne pourrais-je pas m'y laver pour devenir pur?» Il tourna le dos, et il partait plein de colère 13 lorsque ses serviteurs s'approchèrent de lui pour lui parler. Ils dirent: «Mon père, si le prophète t'avait demandé quelque chose de difficile, ne l'aurais-tu pas fait? Tu dois d’autant plus volontiers faire ce qu'il t'a dit: ‘Lave-toi et tu seras pur!’» 14 Il descendit alors se plonger 7 fois dans le Jourdain, conformément à la parole de l'homme de Dieu. Sa chair redevint comme celle d'un jeune enfant et il fut pur.

15 Naaman retourna vers l'homme de Dieu avec toute sa suite. Dès son arrivée, il se présenta devant lui et dit: «Je reconnais qu'il n'y a aucun Dieu sur toute la terre, sauf en Israël. Maintenant, accepte, je t’en prie, un cadeau de la part de ton serviteur.» 16 Elisée répondit: «L'Eternel, dont je suis le serviteur, est vivant! Je n'accepterai rien.» Naaman insista pour qu'il accepte, mais il refusa. 17 Alors Naaman dit: «Puisque tu refuses, permets que l'on me donne de la terre d’ici[d], à moi ton serviteur. Qu’on m’en donne l’équivalent de la charge de deux mulets, car moi ton serviteur, je ne veux plus offrir ni holocauste ni sacrifice à d'autres dieux qu'à l'Eternel. 18 Cependant, que l'Eternel veuille pardonner ceci à ton serviteur: quand mon seigneur entre dans le temple de Rimmon[e] pour s'y prosterner, il s'appuie sur ma main et je m’y prosterne aussi. Que l'Eternel veuille bien me pardonner, à moi ton serviteur, lorsque je me prosternerai dans le temple de Rimmon!» 19 Elisée lui dit: «Pars dans la paix.»

Lorsque Naaman eut quitté Elisée et qu'il fut à une certaine distance, 20 Guéhazi, le serviteur d'Elisée, l'homme de Dieu, se dit en lui-même: «Mon maître a ménagé Naaman, ce Syrien, en n'acceptant pas de prendre ce qu'il avait apporté. L'Eternel est vivant! Je vais courir derrière lui et j'obtiendrai quelque chose de sa part.» 21 Guéhazi courut donc derrière Naaman. Le voyant courir derrière lui, Naaman s’empressa de descendre de son char pour aller à sa rencontre et demanda: «Est-ce que tout va bien?» 22 Il répondit: «Tout va bien. Mon maître m'envoie te dire: ‘Deux jeunes gens de la région montagneuse d'Ephraïm, des membres de la communauté de prophètes, viennent d'arriver chez moi. Donne-moi pour eux, je t'en prie, 30 kilos d'argent et 2 habits de rechange.’» 23 Naaman dit: «Accepte de prendre 60 kilos.» Il insista et mit 60 kilos d'argent dans deux sacs, lui donna 2 habits de rechange et les fit porter devant Guéhazi par deux de ses serviteurs. 24 Arrivé à la colline, Guéhazi les prit de leurs mains et les déposa chez lui, puis il renvoya ces hommes, qui partirent. 25 Il alla ensuite se présenter à son seigneur. Elisée lui demanda: «D'où viens-tu, Guéhazi?» Il répondit: «Ton serviteur n'est parti nulle part.» 26 Mais Elisée lui dit: «Mon esprit non plus n’était pas parti lorsque cet homme a quitté son char pour venir à ta rencontre. Est-ce le moment de prendre de l'argent pour acheter des habits, des oliviers, des vignes, des brebis, des bœufs, des serviteurs et des servantes? 27 La lèpre de Naaman va s'attacher à toi et à ta descendance pour toujours.» Guéhazi quitta Elisée, atteint d’une lèpre blanche comme la neige.

Les membres de la communauté de prophètes dirent à Elisée: «L'endroit où nous nous tenons assis devant toi est trop petit pour nous. Allons jusqu'au Jourdain! Nous y prendrons chacun une poutre et nous nous y ferons un lieu de réunion.» Elisée répondit: «Allez-y.» L'un d'eux dit: «Accepte de venir avec tes serviteurs!» Il répondit: «Je vais venir.» Il partit donc avec eux. Arrivés au Jourdain, ils coupèrent du bois. Alors que l'un d'eux abattait une poutre, le fer de sa hache tomba dans l'eau. Il s'écria: «Ah, mon seigneur, je l'avais empruntée!» L'homme de Dieu demanda: «Où est-il tombé?» Il lui montra l’endroit. Alors Elisée coupa un morceau de bois, le jeta à la même place et fit ainsi surnager le fer. Puis il dit: «Prends-le!» Il tendit la main et le prit.

Le roi de Syrie était en guerre avec Israël. Dans un conseil qu'il tint avec ses serviteurs, il dit: «Mon camp sera à tel endroit.» Mais l'homme de Dieu fit dire au roi d'Israël: «Attention, ne passe pas à cet endroit, car c’est là que les Syriens descendent.» 10 Le roi d'Israël envoya des hommes se tenir en observation à l'endroit que lui avait mentionné et signalé l'homme de Dieu. Cela ne se produisit pas seulement une ou deux fois, 11 si bien que le roi de Syrie en eut le cœur tout troublé. Il appela ses serviteurs et leur dit: «Allez-vous enfin me dire lequel de nous est partisan du roi d'Israël?» 12 L'un de ses serviteurs répondit: «Personne, mon seigneur le roi. C’est Elisée, le prophète qui est en Israël, qui rapporte au roi d'Israël les paroles que tu prononces dans ta chambre à coucher.» 13 Le roi dit: «Allez repérer où il est et je le ferai capturer.» On vint lui dire: «Il est à Dothan.» 14 Le roi de Syrie y envoya des chevaux, des chars et une forte troupe, qui arrivèrent de nuit et qui encerclèrent la ville. 15 Le serviteur de l'homme de Dieu se leva de bon matin pour sortir de la ville, et il vit qu'une troupe la cernait, avec des chevaux et des chars. Il dit alors à l'homme de Dieu: «Ah, mon seigneur, comment ferons-nous?» 16 Il répondit: «N’aie pas peur, car ceux qui sont avec nous sont plus nombreux que ceux qui sont avec eux.» 17 Puis Elisée pria: «Eternel, ouvre ses yeux pour qu'il voie.» L'Eternel ouvrit les yeux du serviteur, et il vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu tout autour d'Elisée.

18 Les Syriens descendirent vers Elisée. Il adressa alors cette prière à l'Eternel: «Veuille frapper cette nation d'aveuglement!» Et l'Eternel les frappa d'aveuglement, conformément à la parole d'Elisée. 19 Elisée leur dit: «Ce n'est pas le bon chemin et ce n'est pas la bonne ville. Suivez-moi et je vous conduirai vers l'homme que vous cherchez.» Il les conduisit à Samarie. 20 Lorsqu'ils furent entrés dans Samarie, Elisée dit: «Eternel, ouvre les yeux de ces hommes pour qu'ils voient!» L'Eternel ouvrit leurs yeux, et ils virent qu'ils étaient en plein milieu de Samarie. 21 A leur vue, le roi d'Israël dit à Elisée: «Faut-il les tuer, mon père?» 22 Elisée répondit: «Tu ne les tueras pas. Est-ce que tu mets à mort ceux que tu fais prisonniers grâce à ton épée et ton arc? Donne-leur du pain et de l'eau, afin qu'ils mangent et boivent, et qu'ils repartent ensuite vers leur seigneur.» 23 Le roi d'Israël leur fit servir un grand repas, et ils mangèrent et burent. Puis il les renvoya et ils repartirent vers leur maître. Les troupes des Syriens ne revinrent plus sur le territoire d'Israël.

Siège et délivrance de Samarie

24 Après cela, Ben-Hadad, le roi de Syrie, rassembla toute son armée, monta contre Samarie et l’assiégea. 25 Il y eut une grande famine dans la ville. Le siège fut si long qu'une tête d'âne valait 80 pièces d'argent, et le quart de litre de crotte de pigeon 5 pièces d'argent. 26 Alors que le roi passait sur la muraille, une femme lui cria: «Sauve-moi, mon seigneur le roi!» 27 Il répondit: «Si l'Eternel ne te sauve pas, avec quoi pourrais-je te sauver? Avec les ressources de l'aire de battage ou du pressoir?» 28 Et le roi ajouta: «Qu'as-tu?» Elle répondit: «Cette femme-là m'a dit: ‘Donne-moi ton fils! Nous le mangerons aujourd'hui, et demain c’est mon fils que nous mangerons.’ 29 Nous avons fait cuire mon fils et nous l'avons mangé. Le lendemain, je lui ai dit: ‘Donne-moi ton fils pour que nous le mangions’, mais elle l’a caché.» 30 Lorsque le roi entendit les paroles de cette femme, il déchira ses habits; comme il marchait sur la muraille, le peuple vit qu'il portait en dessous un sac à même la peau.

31 Le roi dit: «Que Dieu me traite avec la plus grande sévérité si la tête d'Elisée, fils de Shaphath, reste aujourd'hui sur ses épaules!» 32 Or Elisée se trouvait chez lui, et les anciens étaient assis avec lui. Le roi envoya quelqu’un de son entourage, mais avant même l’arrivée de ce messager, Elisée dit aux anciens: «Le voyez-vous? Ce fils d'assassin envoie quelqu'un pour me couper la tête. Ecoutez! Quand le messager arrivera, fermez-lui la porte et repoussez-le avec la porte. N’entend-on pas derrière lui le bruit des pas de son seigneur?» 33 Il était encore en train de leur parler quand le messager arriva vers lui, disant: «Ce malheur vient de l'Eternel. Que puis-je encore espérer de l'Eternel?»

Elisée dit: «Ecoutez la parole de l'Eternel! ‘Voici ce que dit l'Eternel: Demain, à la même heure, on pourra avoir 7 litres de fleur de farine pour une pièce d’argent et 14 litres d'orge pour une pièce d’argent, à la porte de Samarie.’» L'officier chargé de soutenir le roi répondit à l'homme de Dieu: «Même si l'Eternel faisait des fenêtres au ciel, une telle chose ne pourrait pas se produire!» Elisée dit: «Tu le verras de tes yeux, mais tu n'en mangeras pas.»

Il y avait à l'entrée de la ville quatre lépreux qui se dirent l'un à l'autre: «Pourquoi rester ici jusqu'à notre mort? Si nous envisageons d’entrer dans la ville, la famine y règne et nous mourrons. Mais si nous restons ici, nous mourrons aussi. Allons nous livrer dans le camp des Syriens! S'ils nous laissent vivre, nous vivrons, et s'ils nous font mourir, nous mourrons.» Ils partirent donc au crépuscule pour se rendre au camp des Syriens. Lorsqu'ils arrivèrent à l'entrée du camp, il n'y avait personne. En effet, le Seigneur y avait fait entendre un bruit de chars et de chevaux, le bruit d'une grande armée, et ils s'étaient dit l'un à l'autre: «Le roi d'Israël a enrôlé contre nous les rois des Hittites et ceux des Egyptiens pour venir nous attaquer.» Ils s'étaient levés et avaient pris la fuite au crépuscule, en abandonnant leurs tentes, leurs chevaux et leurs ânes; le camp était resté tel quel. Ils s'étaient enfuis pour sauver leur vie. Arrivés à l'entrée du camp, les lépreux pénétrèrent dans une tente, mangèrent et burent. Ils en emportèrent aussi de l'argent, de l'or et des habits qu'ils allèrent cacher. Ils revinrent, pénétrèrent dans une autre tente et en emportèrent des objets qu'ils allèrent cacher. Puis ils se dirent l'un à l'autre: «Nous n'agissons pas bien. Cette journée est une journée de bonne nouvelle. Si nous gardons le silence et que nous attendions jusqu'à la lumière du matin, nous en serons punis. Venez maintenant, allons faire un rapport au palais royal.» 10 Ils partirent, appelèrent un homme qui gardait la porte de la ville et annoncèrent: «Nous sommes entrés dans le camp des Syriens et il n'y a personne. On n'y entend aucune voix d'homme; il n'y a que des chevaux et des ânes attachés, et les tentes sont restées telles quelles.» 11 Le garde appela les autres gardes et ils transmirent ce rapport à l'intérieur du palais royal.

12 Le roi se leva alors qu’il faisait encore nuit et dit à ses serviteurs: «Je vais vous dire ce que nous font les Syriens. Comme ils savent que nous sommes affamés, ils ont quitté le camp pour se cacher dans les champs et ils se sont dit: ‘Quand ils sortiront de la ville, nous nous emparerons d’eux vivants et nous entrerons dans la ville.’» 13 L'un des serviteurs du roi répondit: «Que l'on prenne cinq des chevaux qui restent encore dans la ville. De toute façon, ils sont comme toute la population d'Israël qui est restée là: ils sont à bout, comme toute la population d'Israël. Prenons-les et envoyons quelqu'un voir ce qui se passe.» 14 On prit deux chars avec leurs chevaux, et le roi envoya des hommes sur les traces de l'armée syrienne en disant: «Allez voir!» 15 Ils suivirent les Syriens jusqu'au Jourdain et virent que toute la route était pleine d’habits et d'objets qu’ils avaient jetés dans leur précipitation. Les messagers revinrent en informer le roi.

16 Le peuple sortit et pilla le camp des Syriens. On eut 7 litres de fleur de farine pour une pièce d’argent et 14 litres d'orge pour une pièce d’argent, conformément à la parole de l'Eternel. 17 Le roi avait confié la garde de la porte à l'officier qui le soutenait, mais cet officier fut écrasé à la porte par le peuple et il mourut, conformément à ce qu'avait dit l'homme de Dieu quand le roi était descendu vers lui. 18 L'homme de Dieu avait alors dit au roi: «On pourra avoir 14 litres d'orge pour une pièce d’argent et 7 litres de fleur de farine pour une pièce d’argent, demain, à la même heure, à la porte de Samarie.» 19 L'officier avait répondu à l'homme de Dieu: «Même si l'Eternel faisait des fenêtres au ciel, une telle chose ne pourrait pas se produire!» Et Elisée avait dit: «Tu le verras de tes yeux, mais tu n'en mangeras pas.» 20 C'est en effet ce qui arriva à cet homme: il fut écrasé à la porte par le peuple et il mourut.

Famine annoncée par Elisée

Elisée dit à la femme dont il avait fait revivre le fils: «Lève-toi, pars avec ta famille et installe-toi où tu pourras. En effet, l'Eternel appelle la famine. Elle vient même sur le pays pour 7 ans.» La femme se leva et agit conformément à la parole de l'homme de Dieu: elle partit avec sa famille et s’installa pour 7 ans dans le pays des Philistins. Au bout des 7 ans, elle revint du pays des Philistins et elle alla chercher secours auprès du roi pour récupérer sa maison et son champ. Le roi était en pleine discussion avec Guéhazi, le serviteur de l'homme de Dieu, et il disait: «Raconte-moi donc toutes les grandes choses qu'Elisée a accomplies.» Il racontait justement au roi comment Elisée avait rendu la vie à un mort quand la femme dont il avait fait revivre le fils vint chercher secours auprès du roi pour récupérer sa maison et son champ. Guéhazi dit: «Mon seigneur le roi, voici la femme en question et voici son fils, celui qu'Elisée a fait revivre.» Le roi interrogea la femme et elle lui raconta toute l'histoire. Puis le roi mit un eunuque à sa disposition en lui donnant cette consigne: «Fais restituer à cette femme tout ce qui lui appartient, y compris tous les revenus de son champ, depuis le jour où elle a quitté le pays jusqu'à maintenant.»

Annonce du règne de Hazaël sur la Syrie

Elisée se rendit à Damas, alors que Ben-Hadad, le roi de Syrie, était malade. On lui annonça: «L'homme de Dieu est venu jusqu’ici.» Le roi dit à Hazaël: «Prends un cadeau avec toi et va à la rencontre de l'homme de Dieu. Consulte l'Eternel par son intermédiaire: demande si je vais survivre à cette maladie.» Hazaël partit à la rencontre d’Elisée. Il avait en cadeau avec lui tout ce qu'il y avait de meilleur à Damas, l’équivalent de la charge de 40 chameaux. A son arrivée, il se présenta à lui et dit: «Ton fils Ben-Hadad, le roi de Syrie, m'envoie vers toi pour demander s’il va survivre à cette maladie.» 10 Elisée lui répondit: «Va lui dire qu’il survivra. Toutefois, l'Eternel m'a révélé qu'il mourra.» 11 L'homme de Dieu fixa Hazaël du regard, avec insistance, puis il pleura. 12 Hazaël demanda: «Pourquoi mon seigneur pleure-t-il?» Elisée répondit: «Parce que je sais le mal que tu vas faire aux Israélites. Tu vas mettre le feu à leurs villes fortifiées, tuer par l'épée leurs jeunes gens, écraser leurs petits enfants et fendre le ventre de leurs femmes enceintes.» 13 Hazaël dit: «Mais qu'est donc ton serviteur, ce chien, pour accomplir de si grandes choses?» Elisée répondit: «L'Eternel m'a révélé que tu seras roi de Syrie.» 14 Hazaël quitta Elisée et revint vers son seigneur, qui lui demanda: «Que t'a dit Elisée?» Il répondit: «Il m'a dit que tu survivrais.» 15 Le lendemain, Hazaël prit une couverture qu'il plongea dans l'eau, puis il en couvrit le visage du roi, qui mourut. Hazaël devint roi à sa place.

Règne de Joram sur Juda

16 La cinquième année du règne de Joram, le fils d'Achab, sur Israël, Joram, fils de Josaphat, le roi de Juda, devint roi. 17 Il avait 32 ans lorsqu'il devint roi et il régna 8 ans à Jérusalem.

18 Il marcha sur la voie des rois d'Israël comme l’avait fait la famille d'Achab – en effet, sa femme était une fille d'Achab – et il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel. 19 Toutefois, l'Eternel ne voulut pas détruire Juda à cause de son serviteur David. Il voulait respecter la promesse qu'il lui avait faite de lui donner toujours un successeur, ainsi qu’à ses descendants.

20 A son époque, les Edomites se révoltèrent contre l'autorité de Juda et se donnèrent un roi. 21 Joram partit pour Tsaïr avec tous ses chars. Il s'était levé de nuit et il battit les Edomites qui l’encerclaient, ainsi que les chefs des chars. Quant au peuple, il se réfugia dans ses tentes. 22 La rébellion d'Edom contre l'autorité de Juda a duré jusqu'à aujourd’hui. Libna se révolta aussi à la même époque.

23 Le reste des actes de Joram, tout ce qu'il a accompli, cela est décrit dans les annales des rois de Juda.

24 Joram se coucha avec ses ancêtres et il fut enterré à leurs côtés dans la ville de David. Son fils Achazia devint roi à sa place.

Règne d’Achazia sur Juda

25 La douzième année du règne de Joram, le fils d'Achab, sur Israël, Achazia, fils de Joram, le roi de Juda, devint roi. 26 Achazia avait 22 ans lorsqu'il devint roi et il régna un an à Jérusalem. Sa mère s'appelait Athalie et c’était la petite-fille d'Omri, le roi d'Israël.

27 Achazia marcha sur la voie de la famille d'Achab, il fit comme elle ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, car il était allié par mariage à cette famille.

28 Il partit avec Joram, le fils d'Achab, en guerre contre Hazaël, le roi de Syrie, à Ramoth en Galaad. Les Syriens blessèrent Joram. 29 Le roi Joram repartit à Jizreel pour se faire soigner des blessures que les Syriens lui avaient infligées à Rama, lorsqu'il se battait contre Hazaël, le roi de Syrie. Achazia, fils de Joram et roi de Juda, descendit alors pour voir Joram, le fils d'Achab, à Jizreel, parce qu'il était blessé.

Accession de Jéhu au trône d’Israël

Le prophète Elisée appela l'un des membres de la communauté de prophètes et lui dit: «Noue ta ceinture, prends avec toi cette fiole d'huile et va à Ramoth en Galaad. Une fois arrivé là-bas, va voir Jéhu, le fils de Josaphat et le petit-fils de Nimshi. Tu le feras se lever au milieu de ses frères et tu le conduiras dans une chambre retirée. Tu prendras la fiole d'huile, tu la verseras sur sa tête et tu affirmeras: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Je te consacre par onction comme roi d'Israël.’ Puis tu ouvriras la porte et tu t'enfuiras sans attendre.»

Le jeune prophète partit pour Ramoth en Galaad. Quand il arriva là-bas, il trouva les chefs de l'armée en train de siéger. Il dit: «Chef, j'ai un mot à te dire.» Jéhu demanda: «Auquel de nous tous?» Il répondit: «A toi, chef.» Jéhu se leva et alla à l’intérieur de la maison. Le jeune homme versa alors l'huile sur sa tête en lui affirmant: «Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: Je te consacre par onction comme roi d'Israël, du peuple de l'Eternel. Tu frapperas la famille de ton seigneur Achab et je vengerai sur Jézabel l’assassinat de mes serviteurs les prophètes et celui de tous les serviteurs de l'Eternel. Toute la famille d'Achab va disparaître, je vais exterminer tout homme qui appartient à Achab, qu’il soit esclave ou libre en Israël. Je vais rendre la famille d'Achab pareille à celle de Jéroboam, fils de Nebath, et à celle de Baesha, fils d'Achija. 10 Les chiens mangeront Jézabel dans le champ de Jizreel et il n'y aura personne pour l'enterrer.» Puis le jeune homme ouvrit la porte et s'enfuit.

11 Lorsque Jéhu sortit pour rejoindre les serviteurs de son seigneur, on lui dit: «Est-ce que tout va bien? Pourquoi ce fou est-il venu vers toi?» Jéhu leur répondit: «Vous connaissez bien l'homme et ce qu'il peut dire.» 12 Mais ils répliquèrent: «C’est faux! Raconte-nous donc ce qui s’est passé!» Il répondit: «Il m’a parlé de telle et telle manière en affirmant: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Je te consacre par onction comme roi d'Israël.’» 13 Chacun prit immédiatement ses habits et les mit sous Jéhu en haut des marches. Ils sonnèrent de la trompette et dirent: «C’est Jéhu qui est roi!»

14 Ainsi Jéhu, le fils de Josaphat et le petit-fils de Nimshi, forma une conspiration contre Joram alors que celui-ci et tout Israël défendaient Ramoth en Galaad contre Hazaël, le roi de Syrie. 15 Toutefois, le roi Joram était reparti pour se faire soigner à Jizreel des blessures que les Syriens lui avaient infligées lorsqu'il se battait contre Hazaël, le roi de Syrie. Jéhu dit: «Si vous le voulez bien, personne ne pourra s'échapper de la ville pour aller porter cette nouvelle à Jizreel.» 16 Puis Jéhu monta sur son char et partit pour Jizreel, car Joram y était alité et Achazia, le roi de Juda, y était descendu pour le voir.

17 La sentinelle postée sur la tour de Jizreel vit venir la troupe de Jéhu et annonça: «Je vois une troupe.» Joram dit: «Prends un cavalier et envoie-le à leur rencontre pour demander si tout va bien.» 18 Le cavalier alla à la rencontre de Jéhu et demanda: «Voici ce que dit le roi: ‘Est-ce que tout va bien?’» Jéhu répondit: «Quelle importance pour toi? Passe derrière moi.» La sentinelle annonça: «Le messager est allé jusqu'à eux, mais il ne revient pas.» 19 Joram envoya un second cavalier qui arriva vers eux et dit: «Voici ce que dit le roi: ‘Est-ce que tout va bien?’» Jéhu répondit: «Quelle importance pour toi? Passe derrière moi.» 20 La sentinelle annonça: «Il est allé jusqu'à eux, mais il ne revient pas. Et la manière de conduire est comme celle de Jéhu, le petit-fils de Nimshi, c’est celle d’un fou.»

21 Alors Joram dit: «Qu'on attelle mon char!» Et on attela son char. Joram, le roi d'Israël, et Achazia, le roi de Juda, sortirent chacun dans son char pour aller à la rencontre de Jéhu, et ils le rejoignirent dans le champ de Naboth de Jizreel. 22 Dès que Joram vit Jéhu, il demanda: «Est-ce que tout va bien, Jéhu?» Jéhu répondit: «Comment? Tout irait bien alors que l’on assiste aux prostitutions de ta mère Jézabel et à ses nombreux sortilèges!» 23 Joram fit demi-tour et s'enfuit en disant à Achazia: «C’est une trahison, Achazia!» 24 Mais Jéhu prit son arc et frappa Joram entre les épaules. La flèche ressortit après avoir traversé son cœur et Joram s'affaissa dans son char.

25 Jéhu dit à son officier Bidkar: «Prends-le et jette-le dans le champ de Naboth de Jizreel. Rappelle-toi! Lorsque toi et moi, nous faisions tous les deux partie de l’escorte à cheval de son père Achab, l'Eternel a prononcé contre lui cet oracle: 26 ‘J'ai vu hier l’assassinat de Naboth et celui de ses fils, dit l'Eternel, et je te rendrai la pareille dans ce champ même, dit l'Eternel!’ Prends-le donc et jette-le dans le champ, conformément à la parole de l'Eternel.»

27 A cette vue, Achazia, le roi de Juda, s'enfuit par le chemin de Beth-Hagan. Jéhu le poursuivit et ordonna: «Lui aussi, frappez-le sur son char!» Et on le frappa à la montée de Gur, près de Jibleam. Il se réfugia à Meguiddo et il y mourut.

Notas al pie

  1. 2 Rois 3:2 Baal: voir la note sur Juges 2.11.
  2. 2 Rois 3:3 Jéroboam: voir 1 Rois 12.26-33.
  3. 2 Rois 3:25 Kir-Haréseth: capitale du royaume de Moab.
  4. 2 Rois 5:17 De la terre d’ici: conformément à une opinion courante dans l’Antiquité, Naaman pensait ne pouvoir adorer le Dieu d’Israël que sur le sol d’Israël.
  5. 2 Rois 5:18 Rimmon: un des 12 principaux dieux syriens, considéré comme le dieu de l’orage et de la fécondité.

Les rois de Juda et d’Israël

La maladie et la faute d’Ahazia

Après la mort d’Achab[a], les Moabites se révoltèrent contre Israël[b]. Le roi Ahazia tomba de sa chambre haute à Samarie par la fenêtre et se blessa grièvement. Il envoya des messagers consulter Baal-Zeboub[c], dieu d’Eqrôn[d], pour savoir s’il se remettrait de cet accident. Mais l’ange de l’Eternel dit à Elie de Tishbé : Mets-toi en route, va à la rencontre des messagers du roi de Samarie et demande-leur : « N’y a-t-il pas de Dieu en Israël pour que vous alliez consulter Baal-Zeboub, le dieu d’Eqrôn ? C’est pourquoi, voici ce que déclare l’Eternel à votre roi : Tu ne quitteras plus le lit sur lequel tu t’es couché et tu vas mourir. »

Elie y alla.

Alors les messagers retournèrent auprès d’Ahazia, qui leur demanda : Pourquoi revenez-vous déjà ?

Ils lui répondirent : Un homme est venu à notre rencontre et nous a ordonné : Allez, retournez auprès du roi qui vous a envoyés et dites-lui : Voici ce que déclare l’Eternel : « N’y a-t-il pas de Dieu en Israël pour que tu envoies consulter Baal-Zeboub, le dieu d’Eqrôn ? C’est pourquoi tu ne quitteras plus le lit sur lequel tu t’es couché. Tu vas mourir. »

Ahazia leur demanda : Quelle allure avait l’homme qui est venu à votre rencontre et qui vous a transmis ce message ?

Ils lui répondirent : C’était un homme habillé d’un vêtement en poil de chameau, noué d’une ceinture autour des reins.

Alors Ahazia dit : C’est Elie, de Tishbé.

Ahazia envoie arrêter Elie

Aussitôt, il envoya vers Elie un officier avec une cinquantaine d’hommes pour qu’ils le lui ramènent. L’officier monta vers Elie, qui se tenait sur le sommet de la montagne. Il lui dit : Homme de Dieu, le roi t’ordonne de descendre.

10 Elie lui répondit : Si je suis un homme de Dieu, que le feu tombe du ciel et qu’il te foudroie, toi et ta « cinquantaine » !

Aussitôt, la foudre tomba du ciel et consuma l’officier et sa cinquantaine de soldats.

11 Ahazia envoya un autre officier accompagné d’une « cinquantaine ». Celui-ci dit à Elie : Homme de Dieu, par ordre du roi : Dépêche-toi de descendre !

12 Elie lui répliqua : Si je suis un homme de Dieu, que le feu tombe du ciel et te foudroie, toi et tes hommes !

Aussitôt, la foudre tomba du ciel et consuma l’officier et sa cinquantaine de soldats.

13 Ahazia envoya un troisième officier avec une « cinquantaine ». Cet officier-ci, après être monté, fléchit les genoux devant Elie et le supplia : Homme de Dieu, je te prie, aie égard à ma vie et à celle de cette cinquantaine d’hommes ! 14 Le feu est tombé du ciel et a foudroyé les deux premiers chefs et leur « cinquantaine » ; mais maintenant, aie égard à ma vie !

15 L’ange de l’Eternel dit alors à Elie : Descends avec lui, ne crains rien de sa part !

Alors Elie se mit en route pour descendre avec l’officier chez le roi. 16 Lorsqu’il fut arrivé, il lui dit : Voici ce que déclare l’Eternel : « Puisque tu as envoyé des messagers pour consulter Baal-Zeboub, le dieu d’Eqrôn, comme s’il n’y avait pas de Dieu en Israël que l’on puisse consulter, eh bien, tu ne quitteras plus le lit sur lequel tu t’es couché et tu vas mourir. »

La mort d’Ahazia

17 Ahazia mourut effectivement, comme l’Eternel l’avait annoncé par Elie. Comme il n’avait pas de fils, son frère[e] Yoram lui succéda sur le trône, la deuxième année de Yoram, fils de Josaphat, roi de Juda[f]. 18 Les autres faits et gestes d’Ahazia sont cités dans le livre des Annales des rois d’Israël.

L’Eternel enlève Elie au ciel – Elisée lui succède

Le jour où l’Eternel enleva Elie au ciel dans un tourbillon de vent, celui-ci partait de Guilgal[g] avec Elisée. A un moment donné, il lui dit : Reste ici, je te prie, car l’Eternel m’ordonne d’aller jusqu’à Béthel[h].

Elisée répondit : Aussi vrai que l’Eternel est vivant et que tu es toi-même en vie, je ne te quitterai pas.

Ils se rendirent donc ensemble à Béthel.

Les disciples des prophètes qui habitaient à Béthel sortirent au-devant d’Elisée et lui demandèrent : Sais-tu que l’Eternel va enlever aujourd’hui ton maître au-dessus de toi ?

Il leur répondit : Oui, je le sais, moi aussi, mais ne parlez pas de cela !

Elie lui dit de nouveau : Arrête-toi ici, car l’Eternel m’ordonne d’aller à Jéricho.

Il répondit : Aussi vrai que l’Eternel est vivant et que tu es toi-même en vie, je ne te quitterai pas !

Ils allèrent donc ensemble à Jéricho.

Les disciples des prophètes qui habitaient Jéricho vinrent au-devant d’Elisée et lui demandèrent : Sais-tu que l’Eternel va enlever aujourd’hui ton maître au-dessus de toi ?

Il répondit : Oui, je le sais, moi aussi, mais ne parlez pas de cela !

Elie lui dit : Reste ici, je te prie, car l’Eternel m’ordonne de me rendre jusqu’au Jourdain.

Mais Elisée lui répondit : Aussi vrai que l’Eternel est vivant et que tu es toi-même en vie, je ne te quitterai pas.

Ils poursuivirent donc tous deux leur chemin.

Cinquante disciples des prophètes les suivirent et se postèrent en face d’eux à une certaine distance, lorsqu’ils s’arrêtèrent au bord du Jourdain. Alors Elie enleva son manteau, le roula et en frappa l’eau du fleuve qui s’écarta de part et d’autre, de sorte qu’ils purent traverser tous deux à sec. Lorsqu’ils eurent passé, Elie dit à Elisée : Que voudrais-tu que je fasse pour toi ? Demande-le-moi avant que je sois enlevé loin de toi.

Elisée répondit : J’aimerais recevoir une double part de l’Esprit qui réside en toi.

10 Elie répondit : Tu as exprimé une demande difficile à satisfaire, mais si tu me vois pendant que je serai enlevé d’auprès de toi, cela te sera accordé ; si tu ne me vois pas, il n’en sera rien.

11 Pendant qu’ils continuaient à marcher tout en parlant, un char de feu tiré par des chevaux de feu vint entre eux et les sépara l’un de l’autre. Elie fut entraîné au ciel dans un tourbillon de vent. 12 A cette vue, Elisée s’écria : Mon père ! Mon père ! Toi qui étais comme les chars d’Israël et ses équipages[i] !

Puis il le perdit de vue. Saisissant alors ses vêtements, il les déchira en deux, 13 et ramassa le manteau qui était tombé des épaules d’Elie. Puis il revint sur ses pas et s’arrêta sur la rive du Jourdain ; 14 il prit le manteau d’Elie, en frappa les eaux du fleuve et s’écria : Où est l’Eternel, le Dieu d’Elie ?

Ainsi il frappa lui aussi l’eau du fleuve qui s’écarta de part et d’autre, et il traversa à pied sec.

15 Les disciples des prophètes de Jéricho qui le virent d’en face s’exclamèrent : L’esprit d’Elie repose maintenant sur Elisée !

Ils allèrent à sa rencontre et se prosternèrent jusqu’à terre devant lui. 16 Ils lui proposèrent : Vois-tu, nous avons avec nous, tes serviteurs, cinquante hommes robustes. Permets qu’ils aillent à la recherche de ton maître ! Peut-être l’Esprit de l’Eternel n’a-t-il fait que l’emporter et le jeter sur quelque montagne ou dans quelque ravin.

Il répondit : Non, ne les envoyez pas !

17 Mais ils insistèrent tant et plus, si bien qu’il leur dit : Eh bien, envoyez-les.

Ils envoyèrent donc les cinquante hommes qui cherchèrent pendant trois jours en vain. 18 Ils revinrent auprès d’Elisée qui était resté à Jéricho. Il leur dit : Je vous avais bien dit de ne pas y aller !

La parole prophétique d’Elisée est suivie d’effet

19 Les habitants de la ville vinrent dire à Elisée : Vois-tu, notre ville est bien située, comme mon seigneur peut le voir, mais l’eau est malsaine et la terre est infertile.

20 Il répondit : Apportez-moi un plat neuf et mettez-y du sel.

Ils le lui apportèrent.

21 Il se rendit à la source des eaux, y jeta du sel et dit : Voici ce que déclare l’Eternel : « J’ai rendu cette eau saine ; elle ne causera plus la mort et ne rendra plus la terre infertile. »

22 Les eaux devinrent saines et le sont restées jusqu’à ce jour, conformément à la parole qu’Elisée avait prononcée.

23 De Jéricho, Elisée se rendit à Béthel. Pendant qu’il montait par la route, des enfants sortirent de la ville et se moquèrent de lui en criant : Monte, chauve ! Monte, chauve !

24 Il se retourna pour les regarder et appela sur eux la malédiction au nom de l’Eternel. Aussitôt, deux ourses sortirent de la forêt et déchirèrent quarante-deux de ces enfants. 25 De là, Elisée se rendit au mont Carmel, d’où il retourna à Samarie[j].

Le règne de Yoram sur Israël

Yoram, fils d’Achab, devint roi d’Israël à Samarie, la dix-huitième année du règne de Josaphat, roi de Juda. Il régna douze ans[k]. Il fit ce que l’Eternel considère comme mal, sans toutefois aller aussi loin que son père et sa mère[l]. Il renversa la statue de Baal que son père avait fait ériger, mais il resta attaché aux péchés de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait entraîné le peuple d’Israël dans le péché. Il ne s’en détourna pas.

La campagne contre les Moabites – Elisée annonce la victoire

Mésha, roi de Moab[m], élevait de nombreux troupeaux de moutons. Chaque année, il devait payer au roi d’Israël un tribut de cent mille agneaux et de cent mille béliers avec leur laine. A la mort d’Achab, le roi de Moab se révolta contre le roi d’Israël. Alors, le roi Yoram quitta Samarie et passa toute l’armée d’Israël en revue. Il envoya un message à Josaphat, roi de Juda, pour lui dire : Le roi de Moab s’est révolté contre moi. Viendras-tu l’attaquer avec moi ?

Josaphat répondit : Oui, je viendrai. Nous nous unirons pour l’attaquer, toi et moi, mes troupes avec les tiennes et mes chevaux avec les tiens. Il ajouta : Quel chemin prendrons-nous ?

Yoram répondit : Nous attaquerons par le chemin du désert d’Edom[n].

Les rois d’Israël, de Juda et d’Edom[o] se mirent donc en campagne. Ils firent sept jours de marche, mais l’eau vint à manquer pour les hommes comme pour les bêtes de somme qui les suivaient. 10 Alors le roi d’Israël s’écria : Hélas ! Que ferons-nous ? L’Eternel nous a certainement attirés ici, nous les trois rois, pour nous livrer aux Moabites. 11 Mais Josaphat demanda : N’y a-t-il ici aucun prophète de l’Eternel par qui nous pourrions consulter l’Eternel ?

L’un des officiers du roi d’Israël répondit : Il y a ici Elisée, fils de Shaphath, le serviteur d’Elie.

12 Josaphat déclara : En effet, cet homme-là reçoit la parole de l’Eternel.

Le roi d’Israël, Josaphat et le roi d’Edom se rendirent donc auprès de lui. 13 Mais Elisée apostropha le roi d’Israël : Qu’ai-je à faire avec toi ? Va donc trouver les prophètes de ton père et ceux de ta mère !

Alors le roi d’Israël lui dit : Mais non ! C’est certainement l’Eternel qui a attiré ces trois rois ici pour les livrer aux Moabites.

14 Elisée répondit : Aussi vrai que l’Eternel, le Dieu des armées célestes dont je suis le serviteur, est vivant, je t’assure que si ce n’était par égard pour Josaphat, roi de Juda, je ne te prêterais nulle attention ; je ne te regarderais même pas. 15 Maintenant, amenez-moi un joueur de harpe !

Quand le harpiste se mit à jouer, l’Eternel se saisit d’Elisée 16 qui dit : Voici ce que déclare l’Eternel : « Creusez beaucoup de fosses dans le lit desséché de ce torrent ! 17 Car l’Eternel vous le dit : ce ravin se remplira d’eau sans que vous voyiez ici ni vent ni pluie. Et vous aurez à boire vous, vos troupeaux et vos bêtes de somme. 18 Mais c’est encore peu de chose pour l’Eternel. Il vous donnera aussi la victoire sur les Moabites. 19 Vous attaquerez toutes leurs villes fortifiées et toutes les villes importantes, vous abattrez tous leurs arbres, vous boucherez toutes leurs sources d’eau et vous dévasterez tous leurs meilleurs terrains en les couvrant de pierres. »

20 Le lendemain matin, à l’heure de la présentation de l’offrande, de l’eau descendit du côté d’Edom et la contrée fut inondée. 21 Cependant, les Moabites, ayant appris que les trois rois venaient les attaquer, avaient mobilisé tous les hommes en âge de porter les armes et même ceux qui avaient passé l’âge, et avaient pris position sur la frontière. 22 Le matin, quand ils se levèrent, les soldats moabites virent en face d’eux des eaux rouges comme du sang, car le soleil se reflétait dans l’eau. 23 Ils s’écrièrent : C’est du sang ! Certainement les rois ont tiré l’épée l’un contre l’autre, et ils se sont mutuellement entretués. A présent, Moabites, courons au pillage !

24 Et ils se précipitèrent sur le camp des Israélites ; mais ceux-ci surgirent devant eux et les battirent, puis les poursuivirent après les avoir mis en fuite. Ils pénétrèrent plus avant dans leur pays et leur infligèrent une lourde défaite. 25 Ils détruisirent les villes, saccagèrent tous les champs cultivés en y jetant chacun sa pierre jusqu’à ce qu’ils en soient couverts, ils bouchèrent toutes les sources d’eau et abattirent tous les bons arbres. Finalement, seule la ville de Qir-Haréseth[p] resta intacte, mais elle fut encerclée et attaquée à son tour par les hommes armés de frondes. 26 Quand le roi de Moab comprit qu’il ne pourrait résister à l’attaque, il prit avec lui sept cents soldats armés d’épées et tenta de se frayer un passage en direction du roi d’Edom, mais il n’y réussit pas. 27 Alors, il fit venir son fils aîné qui devait lui succéder sur le trône et il l’offrit en holocauste sur le rempart. A ce spectacle, les Israélites furent si indignés qu’ils se retirèrent loin du roi et rentrèrent dans leur pays.

Elisée secourt une pauvre veuve

La veuve d’un disciple des prophètes implora Elisée en ces termes : Ton serviteur mon mari est mort. Tu sais combien il craignait l’Eternel. Or, voilà que l’homme qui lui avait prêté de l’argent veut prendre mes deux enfants et en faire des esclaves.

Elisée lui demanda : Que puis-je faire pour toi ? Dis-moi ce que tu as dans ta maison.

Elle répondit : Je n’ai plus rien d’autre chez moi qu’un flacon d’huile[q].

Il dit alors : Va donc emprunter chez tous tes voisins autant de récipients vides que tu pourras. Puis tu rentreras chez toi, tu fermeras la porte sur toi et sur tes fils, tu verseras de l’huile dans tous ces récipients et tu les mettras de côté à mesure qu’ils seront pleins.

La femme le quitta et fit ce qu’il lui avait dit. Elle ferma la porte sur elle et sur ses fils ; ceux-ci lui présentaient les récipients, et elle les remplissait. Lorsqu’ils furent tous pleins, elle dit à l’un de ses fils : Passe-moi encore un récipient.

Mais il lui répondit : Il n’y en a plus.

Au même moment, l’huile s’arrêta de couler. Elle alla le raconter à l’homme de Dieu qui lui dit : Va vendre cette huile. Tu pourras rembourser ta dette et vivre, toi et tes fils, avec ce qui te restera.

Elisée et le fils de la Sunamite

La naissance de l’enfant

Un jour, Elisée passait par le village de Sunem[r]. Une femme riche insista auprès de lui pour qu’il accepte de prendre un repas chez elle. Dès lors, chaque fois qu’il passait par ce village, il s’arrêtait chez elle pour manger. Elle dit à son mari : Je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu. 10 Nous pourrions lui construire une petite chambre sur le toit et y mettre pour lui un lit, une table, une chaise et une lampe. Il pourrait loger là quand il viendra chez nous.

11 Un jour qu’Elisée repassait à Sunem, il alla donc se retirer dans la petite chambre haute et y passa la nuit. 12 Puis il dit à son serviteur Guéhazi[s] : Appelle cette Sunamite !

Guéhazi l’appela, et elle vint se présenter devant lui. 13 Elisée dit à Guéhazi : Dis-lui : « Tu t’es donné beaucoup de peine en faisant tout cela pour nous. Que pouvons-nous faire pour toi ? Faut-il parler en ta faveur au roi ou au chef de l’armée ? »

Elle répondit : Non, merci. Je vis heureuse au milieu de mon peuple.

14 Elisée demanda à son serviteur : Que pourrions-nous faire pour elle ?

Guéhazi répondit : Hélas ! elle n’a pas d’enfant, et son mari est âgé.

15 Elisée lui dit : Appelle-la !

Guéhazi obéit, et elle vint se présenter sur le pas de la porte.

16 Elisée lui dit : L’an prochain, à la même époque, tu tiendras un fils dans tes bras !

Elle s’écria alors : Que mon seigneur, homme de Dieu, ne me donne pas de faux espoirs, moi qui suis sa servante !

17 Cependant, cette femme devint enceinte et, l’année suivante à la même époque, elle donna naissance à un fils, exactement comme Elisée le lui avait prédit.

La mort de l’enfant

18 L’enfant grandit. Un jour qu’il était allé rejoindre son père auprès des moissonneurs, 19 il cria soudain à son père : Oh, ma tête ! Que j’ai mal à la tête[t] !

Le père ordonna à son serviteur : Emporte-le vite chez sa mère !

20 Le serviteur l’emporta et l’amena à sa mère, qui le prit sur ses genoux. Il y resta jusqu’à midi, puis il mourut. 21 Elle monta dans la chambre du prophète, le coucha sur le lit de l’homme de Dieu, referma la porte sur lui et sortit. 22 Puis elle appela son mari et lui dit : Donne-moi, je te prie, l’un des jeunes serviteurs et une ânesse ; je vais vite aller chez l’homme de Dieu et je reviens aussitôt.

23 – Pourquoi veux-tu aller chez lui aujourd’hui ? lui demanda-t-il. Ce n’est ni la nouvelle lune ni un jour de sabbat.

Elle lui répondit : Tout va bien.

24 Puis elle fit seller l’ânesse et dit à son jeune serviteur : Conduis-moi rapidement ! Ne m’arrête pas en cours de route sans que je te l’ordonne !

25 Elle voyagea ainsi et parvint jusqu’au mont Carmel[u] où habitait l’homme de Dieu. Quand celui-ci l’aperçut de loin, il dit à son serviteur Guéhazi : Regarde, c’est notre Sunamite. 26 Cours vite à sa rencontre et demande-lui : « Tout va-t-il bien pour toi ? Ton mari est-il en bonne santé ? L’enfant va-t-il bien ? »

Elle répondit : Tout va bien.

27 Elle poursuivit jusqu’à l’homme de Dieu sur la montagne, elle se jeta à ses pieds. Guéhazi s’approcha pour l’écarter. Mais Elisée lui dit : Laisse-la faire ! Elle est profondément affligée, mais l’Eternel ne me l’a pas fait savoir et il ne m’en a pas révélé la cause.

28 Alors la femme s’écria : Est-ce que j’ai demandé un fils à mon seigneur ? Ne t’avais-je pas dit : « Ne me donne pas de faux espoirs » ?

Elisée ressuscite l’enfant

29 Elisée ordonna à Guéhazi : Mets ta ceinture ! Prends mon bâton en main et va. Si tu rencontres quelqu’un en chemin, ne perds pas de temps à le saluer, et si quelqu’un te salue, ne t’arrête pas pour lui répondre. Quand tu arriveras dans la maison de cette femme, tu poseras mon bâton sur le visage du garçon.

30 La mère de l’enfant s’écria : Aussi vrai que l’Eternel est vivant et que tu es toi-même en vie, je ne partirai pas sans toi !

Alors Elisée se leva et se mit en route avec elle. 31 Guéhazi les avait devancés et il avait posé le bâton sur le visage du petit garçon, mais rien ne s’était passé : pas un son, pas une réaction. Il revint donc sur ses pas, à la rencontre d’Elisée, et lui annonça que l’enfant n’était pas revenu à lui. 32 Quand Elisée arriva à la maison, le petit garçon était mort, étendu sur le lit. 33 Elisée entra, ferma la porte sur eux deux et pria l’Eternel. 34 Il monta sur le lit et se plaça sur l’enfant, il appliqua sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains. Comme il restait ainsi étendu sur lui, le corps de l’enfant commença à se réchauffer. 35 Le prophète se releva, marcha de long en large dans la chambre, puis s’étendit de nouveau sur l’enfant. Soudain le petit garçon éternua sept fois et rouvrit les yeux. 36 Elisée appela Guéhazi et lui dit : Va chercher cette Sunamite !

Guéhazi l’appela et elle vint vers Elisée qui lui dit : Voici ton fils, reprends-le !

37 Elle s’avança, se jeta à ses pieds et se prosterna jusqu’à terre, puis elle prit son fils dans ses bras et sortit de la pièce.

Elisée pourvoit à la nourriture de ses disciples

38 Elisée retourna à Guilgal[v]. Or, la famine sévissait dans cette contrée. Un jour, ses disciples étaient assis devant lui. Il s’interrompit et dit à son serviteur : Mets la grande marmite sur le feu et prépare une soupe pour les disciples !

39 Alors un membre du groupe sortit dans la campagne pour ramasser des légumes. Dans une vigne sauvage, il trouva des coloquintes sauvages[w] et en remplit le pan de son vêtement. A son retour, il les coupa en morceaux et en remplit la marmite pour la soupe, mais personne ne savait ce que c’était. 40 On servit la soupe aux hommes, mais dès qu’ils l’eurent goûtée, ils s’écrièrent : Cette soupe est du poison, homme de Dieu !

Et ils ne purent la manger. 41 Mais Elisée ordonna : Apportez-moi de la farine !

Il en versa dans la marmite et dit : Que l’on serve ces gens et qu’ils mangent !

La soupe qui était dans la marmite ne contenait plus rien de mauvais.

42 A cette époque, un homme vint de Baal-Shalisha[x]. Il apporta des vivres à l’homme de Dieu : vingt pains d’orge et de blé nouveau dans son sac, comme premiers produits de la nouvelle récolte. Elisée dit à son serviteur : Partage ces vivres entre tout le monde et qu’ils mangent.

43 Celui-ci répondit : Comment pourrais-je nourrir cent personnes avec cela ?

Mais Elisée répéta : Partage ces vivres entre tous et qu’ils mangent, car l’Eternel déclare : « Chacun mangera à sa faim, et il y aura même des restes. »

44 Le serviteur distribua les pains à tout le monde, ils mangèrent, et il y eut effectivement des restes, comme l’Eternel l’avait annoncé.

La guérison de Naaman

Naaman, le général en chef de l’armée du roi de Syrie[y], était un homme que son maître, le roi de Syrie, tenait en haute estime et auquel il accordait toute sa faveur, car, par lui, l’Eternel avait accordé la victoire aux Syriens. Hélas, ce valeureux guerrier était atteint d’une maladie de peau rendant impur[z]. Or, au cours d’une incursion dans le territoire d’Israël, des troupes de pillards syriens avaient enlevé une petite fille. A présent, elle était au service de la femme de Naaman. Un jour, elle dit à sa maîtresse : Si seulement mon maître pouvait aller auprès du prophète qui habite à Samarie ! Cet homme le guérirait de sa maladie.

Naaman répéta au roi les propos de la jeune fille du pays d’Israël. Alors le roi de Syrie lui dit : C’est bien ! Rends-toi là-bas. Je vais te donner une lettre pour le roi d’Israël[aa].

Ainsi Naaman se mit en route, emportant trois cent cinquante kilos d’argent, soixante-dix kilos d’or et dix vêtements de rechange. Arrivé à Samarie, il remit au roi d’Israël la lettre dans laquelle il était dit : « Tu recevras ce message par l’intermédiaire de mon général Naaman que je t’envoie pour que tu le guérisses de sa maladie de la peau. »

Quand le roi d’Israël eut pris connaissance du contenu de cette lettre, il déchira ses vêtements[ab] et s’écria : Est-ce que je suis Dieu, moi ? Est-ce que je suis le maître de la vie et de la mort pour que cet homme me demande de guérir quelqu’un de sa maladie de la peau ? Reconnaissez donc et voyez qu’il me cherche querelle.

Lorsque Elisée, l’homme de Dieu, apprit que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements, il lui fit dire : Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements ? Que cet homme vienne donc me voir et il saura qu’il y a un prophète en Israël.

Naaman vint donc avec ses chevaux et son char, et attendit devant la porte de la maison d’Elisée. 10 Celui-ci lui fit dire par un envoyé : Va te laver sept fois dans le Jourdain et tu seras complètement purifié.

11 Naaman se mit en colère et il s’en alla en disant : Je pensais que cet homme viendrait en personne vers moi, qu’il se tiendrait là pour invoquer l’Eternel, son Dieu, puis qu’il passerait sa main sur la partie malade et me guérirait de ma maladie de la peau. 12 Les fleuves de Damas, l’Amana et le Parpar[ac], ne valent-ils pas mieux que tous les cours d’eau d’Israël ? Ne pourrais-je pas m’y baigner pour être purifié ?

Il fit donc demi-tour et partit furieux. 13 Mais ses serviteurs s’approchèrent de lui pour lui dire : Maître, si ce prophète t’avait ordonné quelque chose de difficile, ne le ferais-tu pas ? A plus forte raison devrais-tu faire ce qu’il t’a dit, s’il ne te demande que de te laver dans l’eau, pour être purifié.

14 Alors Naaman descendit dans le Jourdain et s’y trempa sept fois, comme l’homme de Dieu le lui avait ordonné, et sa chair redevint nette comme celle d’un jeune enfant : il était complètement purifié.

15 Il retourna vers l’homme de Dieu avec toute son escorte. Lorsqu’il fut arrivé, il se présenta à lui en disant : Voici : je reconnais qu’il n’y a pas d’autre Dieu sur toute la terre que celui d’Israël. Maintenant, accepte, je te prie, un cadeau de la part de ton serviteur.

16 Elisée répondit : Aussi vrai que l’Eternel que je sers est vivant, je n’accepterai rien.

Naaman insista, mais Elisée persista dans son refus. 17 Alors Naaman dit : Puisque tu refuses tout cadeau, permets-moi du moins d’emporter un peu de terre de ton pays, juste autant que deux mulets peuvent en porter, car dorénavant ton serviteur ne veut plus offrir ni holocauste ni sacrifice de communion à d’autre dieu qu’à l’Eternel. 18 Seulement, que l’Eternel veuille me pardonner la chose suivante : quand mon souverain se rend dans le temple du dieu Rimmôn pour s’y prosterner, je dois me prosterner en même temps que lui car il s’appuie sur mon bras. Que l’Eternel pardonne donc ce geste à ton serviteur.

19 Elisée lui dit : Va en paix !

Et Naaman le quitta.

La faute et le châtiment de Guéhazi

Lorsque Naaman eut parcouru une certaine distance, 20 Guéhazi, le serviteur d’Elisée l’homme de Dieu, se dit : Mon maître a voulu ménager ce Syrien, Naaman, et il l’a laissé partir sans accepter aucun des cadeaux qu’il lui avait apportés. Aussi vrai que l’Eternel est vivant, je vais le rattraper et j’obtiendrai certainement quelque chose de lui.

21 Guéhazi se mit donc à courir après Naaman. Lorsque celui-ci le vit accourir, il sauta de son char et se précipita vers lui.

– Est-ce que tout va bien, lui demanda-t-il ?

22 – Oui, tout va bien, répondit Guéhazi. Mon maître m’envoie te dire : « A l’instant, deux jeunes disciples des prophètes viennent d’arriver chez moi de la région montagneuse d’Ephraïm. Peux-tu me donner pour eux trente-cinq kilos d’argent, je te prie, et deux vêtements de rechange ? »

23 Naaman lui dit : Fais-moi le plaisir d’accepter soixante-dix kilos d’argent !

Il insista auprès de lui pour qu’il accepte et mit lui-même les soixante-dix kilos d’argent dans deux sacs qu’il lui donna. Il lui remit aussi deux vêtements d’apparat que deux de ses serviteurs portèrent devant Guéhazi. 24 Quand Guéhazi fut arrivé à la colline située près de l’entrée de la ville, il prit les objets de leurs mains, les déposa chez lui, et renvoya les deux serviteurs qui s’en allèrent. 25 Puis il alla lui-même se présenter à son maître. Elisée lui demanda : D’où viens-tu, Guéhazi ?

Il répondit : Ton serviteur n’est allé nulle part.

26 Mais Elisée lui dit : Crois-tu que mon esprit n’était pas avec toi lorsque cet homme a sauté de son char pour aller à ta rencontre ? Penses-tu que c’est le moment de prendre de l’argent et d’acquérir des vêtements, puis des oliviers, des vignes, des brebis et des bœufs, des serviteurs et des servantes ? 27 Puisque tu as fait cela, la maladie de la peau de Naaman s’attachera à toi et à tes descendants pour toujours.

Alors Guéhazi quitta Elisée ; il y avait sur sa peau des taches blanches comme neige[ad].

Le fer qui surnage

Un jour, les disciples des prophètes[ae] dirent à Elisée : Tu vois que la salle où nous nous réunissons avec toi est devenue trop petite pour nous. Permets-nous d’aller jusqu’au Jourdain : là, chacun de nous taillera une poutre et nous la rapporterons pour construire une nouvelle maison. Elisée leur dit : Allez-y !

Mais l’un d’eux le pria : Accepte de venir avec tes serviteurs.

Il répondit : D’accord, je viens.

Il descendit donc avec eux. Arrivés au Jourdain, ils abattirent des arbres. Pendant que l’un d’eux abattait son arbre, le fer de sa hache tomba dans l’eau. Il s’écria : Ah, mon maître ! Quel malheur ! C’était une hache empruntée !

L’homme de Dieu lui demanda : Où est tombé le fer ?

L’homme lui indiqua l’endroit. Alors Elisée tailla un morceau de bois et le lança au même endroit. Aussitôt, le fer revint à la surface, et le prophète dit : Ramène-le à toi !

L’autre n’eut qu’à tendre la main pour le reprendre.

Les Syriens veulent capturer Elisée

Le roi de Syrie[af] était en guerre contre Israël ; il tint conseil avec son état-major et décida : J’établirai mon campement à tel et tel endroit. Immédiatement, l’homme de Dieu fit dire au roi d’Israël[ag] : Garde-toi bien de passer par tel endroit, car les Syriens y ont pris position.

10 Alors le roi d’Israël envoya quelques hommes en reconnaissance à l’endroit que lui avait signalé l’homme de Dieu.

Cela se produisit à plusieurs reprises, 11 au point que le roi de Syrie en fut profondément troublé. Il convoqua ses officiers et leur dit : Ne voulez-vous pas me dire qui, parmi nous, est du côté du roi d’Israël ?

12 L’un de ses officiers lui répondit : Personne, mon seigneur le roi. C’est Elisée, le prophète d’Israël, qui révèle à son roi jusqu’aux paroles que tu prononces dans ta chambre à coucher.

13 Le roi dit : Allez voir où il se trouve, pour que je puisse le faire saisir !

On vint lui annoncer : Il est à Dotân[ah].

14 Le roi y envoya une forte troupe de soldats avec des chevaux et des chars. Ils arrivèrent de nuit et cernèrent la localité. 15 Le lendemain matin, le serviteur de l’homme de Dieu se leva de bonne heure et sortit. Il vit qu’une troupe entourait la cité avec des chevaux et des chars. Le serviteur dit à son maître : Ah, mon seigneur ! Qu’allons-nous faire ?

16 Elisée répondit : N’aie pas peur, car ceux qui sont avec nous sont plus nombreux qu’eux.

17 Puis il pria : Eternel, je t’en prie : ouvre-lui les yeux, pour qu’il voie !

L’Eternel ouvrit les yeux du serviteur qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Elisée.

18 Les Syriens se dirigèrent vers Elisée. Celui-ci pria l’Eternel en disant : Je te prie, frappe d’aveuglement toute cette troupe !

Et l’Eternel les frappa d’aveuglement, comme Elisée l’avait demandé. 19 Elisée dit aux soldats : Vous n’êtes pas sur le bon chemin ! Ce n’est pas ici la ville où vous voulez aller. Suivez-moi, et je vous conduirai vers l’homme que vous cherchez !

Il les conduisit à Samarie. 20 Lorsqu’ils furent arrivés à Samarie, Elisée pria encore : Eternel, ouvre les yeux de ces hommes pour qu’ils voient maintenant !

L’Eternel leur ouvrit les yeux et ils s’aperçurent qu’ils étaient à l’intérieur de la ville de Samarie.

21 Lorsque le roi d’Israël les vit, il demanda à Elisée : Dois-je les tuer, mon père ?

22 – Non, lui répondit Elisée, ne les tue pas ! Massacres-tu des soldats que tu as capturés grâce à ton épée ou ton arc ? Au contraire : fais-leur servir du pain et de l’eau pour qu’ils mangent et qu’ils boivent. Puis qu’ils retournent chez leur souverain !

23 Alors le roi d’Israël leur fit servir un repas copieux, ils mangèrent et burent, puis il les renvoya et ils retournèrent chez leur souverain. Depuis lors, les troupes syriennes cessèrent leurs incursions sur le territoire d’Israël.

La famine règne dans Samarie assiégée

24 Quelque temps plus tard, Ben-Hadad, le roi de Syrie, mobilisa toute son armée et alla mettre le siège devant Samarie. 25 Pendant que le siège de la ville se prolongeait, une grande famine y sévissait au point qu’une tête d’âne[ai] valait quatre-vingts pièces d’argent et une livre de pois chiches[aj] cinq pièces d’argent.

26 Un jour, le roi d’Israël passait sur le rempart. Une femme lui cria : Viens à mon secours, mon seigneur le roi !

27 Il répondit : Si l’Eternel ne vient pas à ton secours, comment pourrais-je te secourir ? Je n’ai ni blé, ni vin à te donner. 28 Pourtant le roi ajouta : Qu’est-ce qui t’arrive ?

Elle répondit : Cette femme-là m’a proposé : « Donne ton fils ! Nous le mangerons aujourd’hui, et demain ce sera le tour du mien. » 29 Nous avons donc fait cuire mon fils, et nous l’avons mangé. Mais le lendemain, quand je lui ai dit : « Donne ton fils pour que nous le mangions », elle l’a caché[ak].

30 Lorsque le roi entendit le récit de cette femme, il déchira ses vêtements[al]. Lorsqu’il passa de nouveau sur le rempart, le peuple s’aperçut qu’il portait sous ses habits royaux un vêtement de toile grossière à même la peau. 31 Il déclara : Que Dieu me punisse très sévèrement, si la tête d’Elisée, fils de Shaphath, reste encore aujourd’hui sur ses épaules.

Elisée annonce la fin de la famine

32 Or, Elisée se tenait dans sa maison, avec les responsables de la ville. Le roi envoya quelqu’un chez lui. Mais avant que l’émissaire soit arrivé, Elisée avait dit aux responsables : Ne voyez-vous pas que ce fils d’assassin envoie quelqu’un pour me couper la tête ? Faites attention ! Quand vous verrez venir cet émissaire, fermez la porte pour l’empêcher d’entrer ! N’entend-on pas déjà le bruit des pas de son maître derrière lui ?

33 Il n’avait pas fini de parler que, déjà, l’émissaire[am] arriva. Le roi dit à Elisée : Tout ce mal vient de l’Eternel ! Que puis-je encore attendre de lui ?

Elisée répondit : Ecoutez ce que dit l’Eternel. Voici ce qu’il déclare : « Demain, à cette heure, sur la place de Samarie à la porte de la ville, on vendra dix kilos de fine farine pour une pièce d’argent et vingt kilos d’orge pour le même prix. »

L’aide de camp du roi qui l’accompagnait répondit à l’homme de Dieu : Même si l’Eternel perçait des trous dans le ciel, comment pareille chose pourrait-elle se réaliser ?

Elisée répliqua : Tu le verras de tes propres yeux, mais tu n’en mangeras pas.

Des hommes à la peau malade se rendent au camp des Syriens

Près de la porte d’entrée de la ville se trouvaient quatre hommes atteints d’une maladie de peau rendant impur[an]. Ils se dirent l’un à l’autre : A quoi bon rester ici à attendre la mort ? Si nous décidons d’entrer dans la ville, nous y mourrons, car la famine y règne. Si nous restons ici, nous mourrons également. Venez, descendons plutôt au camp des Syriens et rendons-nous à eux ! S’ils nous laissent vivre, tant mieux, et s’ils nous font mourir, eh bien ! nous mourrons !

Vers le soir, ils se préparèrent donc à descendre au camp des Syriens. Lorsqu’ils furent arrivés à la limite du camp, il n’y avait plus personne. Le Seigneur avait fait entendre aux assiégeants le bruit d’une grande armée venant avec des chars et des chevaux. Les Syriens s’étaient dit l’un à l’autre : Le roi d’Israël a certainement enrôlé contre nous les rois des Hittites[ao] et les rois des Egyptiens[ap] pour qu’ils viennent nous attaquer.

Ainsi, pour sauver leurs vies, ils se levèrent et s’enfuirent à la tombée de la nuit, abandonnant leurs tentes, leurs chevaux, leurs ânes et laissant leur camp tel quel. Lorsque les hommes affectés d’une maladie de la peau furent donc arrivés à la limite du camp, ils entrèrent dans une tente, où ils mangèrent et burent ce qu’ils y trouvèrent. Puis ils emportèrent de l’argent, de l’or et des vêtements pour les cacher ailleurs. Ensuite, ils revinrent et pénétrèrent sous une autre tente, y prirent ce qu’ils trouvèrent et allèrent encore le cacher.

Les malades de la peau informent le roi

Puis ils se dirent l’un à l’autre : Ce n’est pas bien, ce que nous faisons là ! Ce jour est un jour de bonne nouvelle. Si nous gardons cette bonne nouvelle pour nous et si nous attendons qu’il fasse jour pour la publier, le châtiment nous atteindra. Venez maintenant, allons prévenir le palais royal.

10 Ils retournèrent à la ville et appelèrent les sentinelles. Ils leur firent ce rapport : Nous avons poussé jusqu’au camp des Syriens, et voici qu’il n’y a plus personne, on n’y entend plus une seule voix humaine ; il reste seulement des chevaux et des ânes attachés, les tentes ont été abandonnées telles quelles.

11 Les sentinelles de la porte appelèrent quelqu’un de l’intérieur pour transmettre la nouvelle au palais royal. 12 Le roi se leva au milieu de la nuit et dit à ses ministres : A mon avis, voici ce que les Syriens sont en train de machiner contre nous : ils savent que nous sommes affamés, c’est pourquoi ils ont quitté leur camp pour se cacher dans la campagne. Ils doivent se dire : « Les assiégés vont sortir de la ville, alors nous les saisirons vivants et nous pénétrerons dans la ville. »

13 L’un des ministres proposa la chose suivante : On pourrait envoyer quelques hommes et les cinq chevaux qui nous restent encore dans la ville. Nous n’avons rien à y perdre, car ils connaîtront le même sort que celui de toute la multitude d’Israël qui reste dans la ville et qui va vers sa fin. Envoyons-les donc et nous verrons bien.

14 On équipa donc deux chars attelés de chevaux, et le roi envoya une patrouille à la recherche de l’armée syrienne en leur disant d’aller voir ce qui se passait.

15 La patrouille suivit les traces de l’armée syrienne jusqu’au Jourdain. Les hommes virent la route toute jonchée de vêtements et de matériel que les Syriens avaient abandonnés dans leur précipitation. Ils revinrent faire leur rapport au roi.

Les prédictions d’Elisée se réalisent

16 Alors le peuple de Samarie se précipita vers le camp des Syriens pour le piller. C’est ainsi que l’on put acheter dix kilos de fine farine ou vingt kilos d’orge pour une pièce d’argent, comme l’Eternel l’avait dit. 17 Le roi avait chargé son aide de camp qui l’accompagnait de surveiller la porte de la ville, mais celui-ci fut piétiné là par la foule et il mourut, comme l’homme de Dieu l’avait annoncé au moment où le roi était venu le trouver. 18 En effet, c’est à ce moment qu’il avait dit au roi : Demain, à cette heure, sur la place de Samarie, à la porte de la ville, on pourra acheter vingt kilos d’orge ou dix kilos de fine farine pour une pièce d’argent.

19 Et l’aide de camp lui avait répliqué : Même si l’Eternel perçait des trous dans le ciel, comment pareille chose pourrait-elle se réaliser ?

A quoi Elisée avait répondu : Tu le verras de tes propres yeux, mais tu n’en mangeras pas.

20 C’est bien en effet ce qui lui arriva : la foule le piétina à la porte de la ville, et il mourut.

Le roi rend justice à la Sunamite

Elisée dit à la femme dont il avait ressuscité le fils[aq] : Mets-toi en route et va à l’étranger avec ta famille. Allez vous installer où vous pourrez, car l’Eternel a décidé d’envoyer dans ce pays une famine qui sévira durant sept ans.

La femme suivit le conseil de l’homme de Dieu : elle s’en alla avec sa famille et s’installa pendant sept ans dans le pays des Philistins[ar]. A la fin de la septième année, elle en revint et se rendit chez le roi pour implorer son intervention afin qu’on lui rende sa maison et ses terres. Le roi s’entretenait justement avec Guéhazi, le serviteur de l’homme de Dieu, et lui demandait : Raconte-moi donc toutes les grandes choses qu’Elisée a accomplies.

Or, au moment précis où il lui racontait comment Elisée avait ramené un mort à la vie, la femme dont il avait ressuscité le fils arriva auprès du roi pour implorer son intervention au sujet de sa maison et de ses terres. Alors Guéhazi s’exclama : Mon seigneur le roi, voici la femme dont je te parlais et voici son fils qu’Elisée a rendu à la vie !

Le roi interrogea la femme et elle lui raconta toute son histoire. Puis le roi mit à sa disposition l’un de ses chambellans auquel il dit : Fais restituer à cette femme tout ce qui lui appartient, et qu’on lui paie même une redevance pour ce que ses terres ont rapporté depuis le jour où elle a quitté le pays jusqu’à maintenant.

Hazaël rencontre Elisée et devient roi de Syrie

Une autre fois, Elisée se rendit à Damas. Ben-Hadad, le roi de Syrie, était malade. On lui annonça que l’homme de Dieu était venu jusque-là. Le roi dit à Hazaël : Prends un cadeau, va trouver l’homme de Dieu et consulte l’Eternel par son intermédiaire pour savoir si je guérirai de cette maladie.

Hazaël alla trouver Elisée en emportant un présent composé des meilleurs produits de Damas[as], chargés sur quarante chameaux. Lorsqu’il fut arrivé auprès de lui, il se tint devant lui et dit : Ton serviteur Ben-Hadad, roi de Syrie, m’envoie vers toi pour te demander s’il sortira vivant de cette maladie.

10 Elisée lui répondit : Va et dis-lui : « Oui, certainement, tu guériras de cette maladie. » Cependant, l’Eternel m’a révélé qu’il va mourir.

11 Puis le regard de l’homme de Dieu se figea, il fixa Hazaël avec intensité, jusqu’à ce que celui-ci rougisse de honte, puis il se mit à pleurer.

12 Hazaël lui demanda : Pourquoi mon seigneur pleure-t-il ?

Elisée répondit : Parce que je sais tout le mal que tu feras aux Israélites, tu incendieras leurs villes fortifiées, tu massacreras leurs jeunes gens, tu écraseras leurs petits enfants et tu fendras le ventre de leurs femmes enceintes[at].

13 Hazaël reprit étonné : Mais qu’est donc ton serviteur, pour accomplir de pareilles choses ? Je n’ai pas plus de valeur qu’un chien.

Elisée répliqua : L’Eternel m’a fait voir que tu deviendras roi de Syrie[au].

14 Hazaël quitta Elisée et revint auprès de son souverain qui lui demanda : Que t’a dit Elisée ?

Il répondit : Il m’a dit : « Oui, certainement tu guériras de cette maladie. »

15 Le lendemain Hazaël prit une couverture, la trempa dans l’eau et en recouvrit le visage du roi qui mourut. Hazaël lui succéda sur le trône.

Le règne de Yoram sur Juda(A)

16 La cinquième année du règne de Yoram, fils d’Achab, roi d’Israël, tandis que Josaphat était encore roi de Juda, Yoram, son fils, devint roi de Juda. 17 Il avait trente-deux ans à son avènement et il régna huit ans à Jérusalem[av]. 18 Il suivit l’exemple des rois d’Israël, agissant comme la dynastie d’Achab, car il avait épousé une fille d’Achab[aw]. Il fit ce que l’Eternel considère comme mal. 19 Pourtant, l’Eternel ne voulut pas détruire Juda, à cause de son serviteur David à qui il avait promis que ses descendants régneraient pour toujours[ax].

20 Sous le règne de Yoram, les Edomites se révoltèrent contre la domination de Juda, et se donnèrent un roi[ay]. 21 Alors Yoram partit pour Tsaïr[az] avec tous ses chars de guerre. En pleine nuit, il tomba sur les Edomites qui l’avaient déjà encerclé, et il les battit ainsi que les chefs des chars ; les soldats s’enfuirent chez eux. 22 Depuis lors, Edom fut en révolte contre Juda, et il l’est toujours. A la même époque, Libna[ba] se révolta également.

23 Les autres faits et gestes de Yoram et toutes ses réalisations sont cités dans le livre des Annales des rois de Juda. 24 Yoram rejoignit ses ancêtres décédés et fut enterré à leurs côtés dans la Cité de David. Ahazia, son fils, lui succéda sur le trône.

Le règne d’Ahazia sur Juda(B)

25 La douzième année du règne de Yoram, fils d’Achab, roi d’Israël, Ahazia, fils de Yoram, devint roi de Juda. 26 Il était âgé de vingt-deux ans à son avènement et il régna un an à Jérusalem[bb]. Sa mère s’appelait Athalie, elle était une petite-fille d’Omri, roi d’Israël. 27 Ahazia suivit l’exemple de la dynastie d’Achab et fit ce que l’Eternel considère comme mal, comme la famille d’Achab, car il était allié par mariage à cette famille. 28 Il partit avec Yoram, le fils d’Achab, pour une expédition militaire contre Hazaël, roi de Syrie, à Ramoth en Galaad. Yoram fut blessé par les Syriens. 29 Alors, il retourna à Jizréel[bc] pour se faire soigner des blessures que les Syriens lui avaient infligées à Rama pendant le combat contre Hazaël, roi de Syrie. Ahazia, fils de Yoram, roi de Juda, y alla pour lui rendre visite au cours de sa maladie.

Elisée envoie l’un de ses disciples oindre Jéhu

Le prophète Elisée appela l’un des disciples des prophètes et lui dit : Habille-toi pour partir. Prends cette fiole d’huile et va à Ramoth en Galaad. Là tu iras voir Jéhu, fils de Josaphat et petit-fils de Nimshi. Tu l’aborderas et tu lui demanderas de laisser ses compagnons et de te suivre seul dans une pièce retirée. Tu prendras la fiole d’huile et tu en verseras le contenu sur sa tête en disant : « Voici ce que déclare l’Eternel : Je te confère l’onction pour t’établir roi d’Israël ! » Puis tu te précipiteras vers la porte et tu t’enfuiras sans attendre.

Le jeune prophète partit donc pour Ramoth en Galaad. Quand il arriva, il trouva les chefs de l’armée d’Israël siégeant ensemble. Il dit : Chef, j’ai un message pour toi.

Jéhu demanda : Pour lequel d’entre nous ?

Il répondit : Pour toi, chef !

Jéhu se leva et entra dans la maison. Le prophète lui répandit l’huile sur la tête et lui dit : Voici ce que déclare l’Eternel, le Dieu d’Israël : « Je te confère l’onction pour t’établir roi d’Israël, le peuple de l’Eternel[bd]. Tu frapperas la maison d’Achab, ton seigneur. Ainsi, je vengerai le meurtre de mes serviteurs les prophètes et celui de tous les serviteurs de l’Eternel assassinés par Jézabel. Oui, toute la famille d’Achab périra. J’en exterminerai tous les hommes, esclaves et libres, en Israël. Je traiterai cette maison comme j’ai traité celle de Jéroboam, fils de Nebath, et celle de Baésha, fils d’Ahiya[be]. 10 Quant à Jézabel, elle sera dévorée par les chiens dans le domaine de Jizréel, sans qu’il y ait personne pour l’enterrer[bf]. »

Après avoir dit cela, le prophète ouvrit la porte et s’enfuit.

11 Lorsque Jéhu revint auprès des autres officiers du roi, ils lui demandèrent : Est-ce que ça va ? Pourquoi cet exalté est-il venu te voir ?

Jéhu leur répondit : Vous connaissez bien ce genre de personnes et leurs divagations.

12 Mais ils répliquèrent : Tu mens ! Raconte-nous donc ce qui s’est passé.

– Eh bien, dit-il, voici comment il m’a parlé. Il m’a dit : « Voici ce que déclare l’Eternel : Je te confère l’onction pour t’établir roi d’Israël. »

13 A ces mots, les officiers s’empressèrent d’étendre leurs manteaux devant lui sur les marches de l’escalier, puis ils sonnèrent du cor et se mirent à crier : Vive le roi Jéhu !

Jéhu assassine Yoram et Ahazia

14 C’est ainsi que Jéhu, fils de Josaphat, petit-fils de Nimshi, forma une conspiration contre Yoram à l’époque où celui-ci défendait, avec tout Israël, Ramoth en Galaad contre Hazaël, roi de Syrie. 15 Le roi Yoram était retourné à Jizréel pour se faire soigner des blessures que lui avaient infligées les Syriens pendant le combat contre Hazaël, roi de Syrie. Jéhu dit à ses compagnons : Si vous êtes décidés à vous rallier à moi, il faut que personne ne s’échappe de la ville pour aller annoncer la chose à Jizréel.

16 Puis Jéhu monta sur son char et partit pour Jizréel où Yoram était alité et recevait la visite d’Ahazia, le roi de Juda.

17 La sentinelle, postée sur la tour de Jizréel, vit venir la troupe de Jéhu et fit dire au roi : J’aperçois une troupe.

Yoram ordonna : Qu’on désigne un cavalier et qu’on l’envoie à leur rencontre pour leur demander s’ils viennent pour la paix.

18 Le cavalier se rendit à la rencontre de Jéhu et lui dit : Ainsi parle le roi : « Viens-tu pour la paix ? »

Jéhu répondit : Que t’importe la paix ? Fais demi-tour et passe derrière moi.

La sentinelle fit son rapport en disant : Le messager est arrivé jusqu’à eux, mais il ne revient pas.

19 On envoya un deuxième cavalier qui arriva auprès d’eux et dit : Ainsi parle le roi : « Viens-tu pour la paix ? »

Jéhu répondit : Que t’importe la paix ? Fais demi-tour et passe derrière moi.

20 La sentinelle fit son rapport en disant : Il est arrivé jusqu’à eux, mais il ne revient pas. Le chef de la troupe conduit son char à la manière de Jéhu, petit-fils de Nimshi : il conduit comme un fou.

(2 Ch 22.7-9)

21 Alors Yoram ordonna : Qu’on attelle mon char !

Et l’on attela son char. Yoram, roi d’Israël et Ahazia, roi de Juda, sortirent chacun sur son char pour aller au-devant de Jéhu, ils le rejoignirent dans le champ de Naboth de Jizréel[bg]. 22 Dès que Yoram fut à portée de voix de Jéhu, il lui demanda : Viens-tu pour la paix, Jéhu ?

Jéhu répondit : Comment peut-il être question de paix tant que durent les prostitutions de ta mère Jézabel et ses innombrables pratiques de sorcellerie ?

23 Alors Yoram fit demi-tour et s’enfuit, en criant à Ahazia : Attention, Ahazia ! c’est une trahison !

24 Mais Jéhu saisit son arc et tira. La flèche frappa Yoram entre les deux épaules, lui transperça le cœur et ressortit par la poitrine. Yoram s’effondra mort dans son char. 25 Jéhu dit à son écuyer Bidqar : Prends son cadavre et jette-le dans le champ de Naboth de Jizréel ! Te rappelles-tu ? Lorsque nous étions ensemble sur un char derrière son père Achab, l’Eternel a prononcé contre lui cette sentence : 26 « Voici ce que déclare l’Eternel : Puisque j’ai vu couler le sang de Naboth et celui de ses enfants, je te le ferai payer dans ce champ même – l’Eternel le déclare[bh] ! » Maintenant donc, emporte-le et jette-le dans ce champ, comme l’Eternel l’a annoncé.

27 Quand Ahazia, roi de Juda, vit ce qui se passait, il s’enfuit en direction de Beth-Hagân. Mais Jéhu se lança à sa poursuite et ordonna à ses hommes : Lui aussi, frappez-le sur son char !

Il fut blessé à la montée de Gour près de Yibleam et réussit à fuir jusqu’à Meguiddo où il mourut.

Notas al pie

  1. 1.1 Suite de 1 R 22.52-54.
  2. 1.1 Les Moabites avaient été soumis par David (2 S 8.2). A partir du schisme, ils ont dû se trouver assujettis au royaume du Nord.
  3. 1.2 C’est-à-dire le Seigneur des Mouches, une déformation ridiculisante de Baal-Zeboul (Baal le prince), connu par d’anciens textes cananéens. Ce nom reparaît dans les évangiles sous la forme Béelzébul pour désigner le prince des démons (Mt 10.25 ; 12.27).
  4. 1.2 La plus septentrionale des cinq villes princières des Philistins.
  5. 1.17 Les mots : son frère, absents du texte hébreu traditionnel, se trouvent dans l’ancienne version grecque.
  6. 1.17 Le règne de Yoram a commencé par cinq années de corégence avec son père Josaphat, de 853 à 848 av. J.-C. (8.16). La 18e année du règne de Josaphat (3.1) est par conséquent la même que la seconde année du règne de Yoram (en corégence) : 852.
  7. 2.1 Non pas le Guilgal de la vallée du Jourdain (Jos 4.19 ; 5.9) près de Jéricho, mais un village à 11 kilomètres au nord-ouest de Béthel, à la frontière des deux royaumes. C’est là qu’Elisée reviendra (4.38) ; il s’y trouvait une école de disciples des prophètes.
  8. 2.2 Lieu important depuis l’époque des patriarches (Gn 12.8 ; 28.10-22 ; 35.1-5). Jéroboam y avait édifié un sanctuaire rival du temple de Jérusalem (1 R 12.28-33), mais l’Eternel y avait aussi ses représentants.
  9. 2.12 Voir 13.14.
  10. 2.25 Où était son domicile (6.32).
  11. 3.1 Voir 1.17 ; 1 R 15.24. Yoram régna de 852 à 841 av. J.-C. La 18e année de Josaphat s’explique par la corégence de celui-ci avec son père Asa de 872 à 869. 852 est donc la 18e année de son règne personnel (voir 8.16).
  12. 3.2 Achab (voir 1 R 16.29-33) et Jézabel (voir 1 R 18.4 ; 19.1-2 ; 21.7-15).
  13. 3.4 Mentionné sur la « pierre de Moab » ou stèle de Mésha découverte en 1868, datant d’environ 850 av. J.-C. et retraçant les conflits de Moab avec Israël depuis les temps d’Omri. Le pays de Moab était situé sur le plateau fertile s’étendant à l’est de la mer Morte sur 50 kilomètres de long et 40 kilomètres de large (Es 16.1, 7).
  14. 3.8 C’est-à-dire en contournant la mer Morte par l’ouest afin d’attaquer Moab par le sud. Ils devaient donc passer par le territoire d’Edom soumis à Juda.
  15. 3.9 Le roi d’Edom était en réalité un gouverneur nommé par Josaphat (voir 8.20 ; 1 R 22.48).
  16. 3.25 Ancienne capitale moabite appelée aussi Qir-Harès (Es 16.11), Qir-Hérès (Jr 48.31) ou Qir-Moab (Es 15.1) ; elle était située à 18 kilomètres à l’est de la mer Morte et à 24 kilomètres au sud de l’Arnon.
  17. 4.2 En Orient, l’huile est la base de l’alimentation comme des soins du corps.
  18. 4.8 Dans la plaine de Jizréel attribuée à la tribu d’Issacar (voir Jos 19.18 ; 1 S 28.4 ; 1 R 1.3).
  19. 4.12 Voir 5.19-27 ; 6.15.
  20. 4.19 Il s’agit probablement d’une insolation (voir Ps 121.6), l’époque de la moisson étant l’une des plus chaudes de l’année.
  21. 4.25 Voir 2.25. A une trentaine de kilomètres de Sunem.
  22. 4.38 Le Guilgal de 2.1 (voir note) où se trouvait une école de disciples du prophète.
  23. 4.39 Plante ressemblant à des concombres. Son fruit allongé, de la grosseur d’une orange, est extrêmement amer.
  24. 4.42 D’après 1 S 9.4, cette localité mentionnée seulement ici se trouvait à l’ouest de la montagne d’Ephraïm.
  25. 5.1 Ce roi était sans doute Ben-Hadad II (8.7 ; 13.3 ; voir 1 R 20.1 et note).
  26. 5.1 Voir Lv 13.2. Versets 1-14 : allusion en Lc 4.27.
  27. 5.5 C’est-à-dire Yoram (cf. 1.17 ; 3.1 ; 9.24). Les troubles frontaliers n’avaient pas anéanti la paix officielle établie par traité entre les deux royaumes.
  28. 5.7 En signe de consternation.
  29. 5.12 L’Amana (ou Abana) correspond au Barada actuel venant de l’Anti-Liban et traversant Damas, le « fleuve d’or » des Grecs, célèbre pour la pureté de ses eaux. Le Parpar jaillit de l’Hermon et se jette dans un lac au sud-est de Damas.
  30. 5.27 L’apparition de taches blanches signalait une maladie de peau rendant rituellement impur (cf. Ex 4.6 ; Lv 13.3 ; Nb 12.10).
  31. 6.1 Probablement à Jéricho, l’école de disciples du prophète la plus proche du Jourdain.
  32. 6.8 C’est-à-dire Ben-Hadad II (5.1 et note).
  33. 6.9 C’est-à-dire à Yoram (cf. 1.17 ; 3.1 ; 9.24).
  34. 6.13 Situé sur une colline à mi-chemin entre Jizréel et Samarie, à une quinzaine de kilomètres au nord de Samarie (cf. Gn 37.17).
  35. 6.25 L’âne était un animal impur (Lv 11.2-8 ; Dt 14.4-8), il ne devait donc pas être mangé.
  36. 6.25 Autres traductions : de bulbes d’oignons sauvages ou de fiente de pigeon (servant de combustible).
  37. 6.29 Voir Dt 28.57.
  38. 6.30 En signe de consternation.
  39. 6.33 Avec une autre vocalisation du texte hébreu traditionnel : le roi.
  40. 7.3 Sur cette maladie, voir Lv 13.2 et la note. Ce type d’affection de la peau rendait rituellement impur et ceux qui en étaient atteints n’avaient pas le droit d’habiter dans les localités (Lv 13.46 ; Nb 5.2-3 ; 2 R 15.5 ; Lc 17.12).
  41. 7.6 Rois de petits Etats dirigés par des dynasties d’origine hittite au nord de la Syrie après la chute du grand Empire hittite en Asie Mineure (vers 1200 av. J.-C.).
  42. 7.6 Certains manuscrits ont Musrim (Mousrites) à la place de Mizrim (Egyptiens). Les Mousrites étaient installés en Cilicie et s’adonnaient à l’élevage des chevaux (voir 1 R 10.28-29 et note).
  43. 8.1 Voir 2 R 4.
  44. 8.2 Plus fertile que les montagnes d’Israël, moins menacé par les incursions des Syriens.
  45. 8.9 Damas était un centre commercial important au carrefour des routes entre l’Egypte, l’Asie Mineure et la Mésopotamie.
  46. 8.12 Voir 10.32 ; 12.18-19 ; 13.3, 22.
  47. 8.13 Voir 1 R 19.15.
  48. 8.17 De 848 à 841 av. J.-C. Ne pas confondre Yoram et Ahazia de Juda avec Ahazia et Yoram d’Israël.
  49. 8.18 La femme de Yoram était Athalie, une fille d’Achab (v. 26 ; 2 Ch 18.1).
  50. 8.19 Voir 2 S 7.12-16 ; 1 R 11.36.
  51. 8.20 Voir Gn 27.40. Jusque-là, Edom avait été vassal de Juda, sous les ordres d’un gouverneur (3.9 ; 1 R 22.48).
  52. 8.21 Localité inconnue, très certainement en Edom ou proche d’Edom.
  53. 8.22 Ville de Juda sur les confins de la Philistie, près de Lakish (19.8), à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Jérusalem. C’était l’une des villes des prêtres (Jos 21.13). Sa révolte est peut-être liée à celles des Philistins et des Arabes mentionnées en 2 Ch 21.16-17.
  54. 8.26 En 841 av. J.-C.
  55. 8.29 Où était l’une des résidences des rois d’Israël (cf. 1 R 18.45-46 ; 21.1-2).
  56. 9.6 Voir 1 R 19.6.
  57. 9.9 Voir 1 R 15.29 ; 16.11-12.
  58. 9.10 Voir 1 R 21.23.
  59. 9.21 Voir 1 R 21.1.
  60. 9.26 Voir 1 R 21.19.