Conduis-moi sur le chemin

Dédié au chef de chœur. A chanter avec accompagnement d’instruments à vent. Un psaume de David.

O Eternel, |écoute mes paroles
et entends mes soupirs !
O toi, mon Roi, mon Dieu, |sois attentif à mon appel,
car c’est toi que je prie.
Eternel, au matin, |ma voix se fait entendre,
car, dès le point du jour, |je me présente à toi, |et puis j’attends …

Car tu n’es pas un Dieu |qui prend plaisir au mal.
Auprès de toi, |le mal n’a pas de place.
Les insolents ne peuvent pas |subsister devant toi.
Tu hais tous ceux qui font le mal.
Tu fais périr tous les menteurs.
Les assassins et les trompeurs |sont en horreur à l’Eternel.
En vertu de ta grâce immense |je peux venir à ta maison,
et avec crainte |me prosterner pour t’adorer |devant ton sanctuaire.
Eternel, conduis-moi, |toi qui es juste, |car j’ai des ennemis.
Aplanis le sentier |que tu veux que j’emprunte.
10 Dans leurs propos, |il n’y a aucune sincérité,
et ils ne pensent qu’à détruire.
Dès qu’ils se mettent à parler, |on dirait un tombeau qui s’ouvre ;
leur langue se fait enjôleuse[a].
11 O Dieu, fais-leur payer leurs crimes
et que, par leurs machinations, |ils provoquent leur propre ruine,
et, pour leurs méfaits répétés, |ô Dieu, qu’ils soient chassés
car ils te sont rebelles.

12 Mais que tous ceux |qui trouvent un refuge en toi |soient à jamais dans l’allégresse
et poussent de grands cris de joie, |car ils sont sous ta protection ;
et que tous ceux qui t’aiment
se réjouissent grâce à toi.
13 Eternel, tu bénis le juste
et tu le couvres de ta grâce, |comme d’un bouclier.

Notas al pie

  1. 5.10 Cité en Rm 3.13.

Accablé par la maladie et le péché

38 Un psaume de David, pour se rappeler au souvenir de Dieu.

Eternel, dans ta colère, |ne me punis pas,
et, dans ton indignation, |ne me châtie pas !
Vois : tes flèches m’ont atteint,
ta main m’a frappé :
en mon corps, |plus rien n’est intact |sous l’effet de ta colère,
dans mes membres, rien n’est sain, |mon péché en est la cause.
Je suis submergé |par mes fautes,
elles sont un poids |bien trop lourd pour moi.
Mes plaies infectées suppurent :
ma folie en est la cause.
Triste, accablé, abattu,
je me traîne tout le jour,
je sens un feu dans mes reins,
plus rien n’est intact en moi.
Je suis à bout, écrasé,
j’ai le cœur en désarroi, |je ne cesse de gémir.

10 Eternel, tous mes désirs |je te les ai présentés,
et tous mes soupirs |sont connus de toi.
11 Mon cœur bat violemment |et mes forces m’abandonnent,
mes yeux ont perdu |toute leur lumière.
12 Ma plaie écarte de moi |mes amis, mes compagnons,
ceux qui me sont les plus proches |restent loin de moi.
13 Ceux qui veulent me tuer |m’ont tendu des pièges,
ceux qui cherchent mon malheur |parlent pour me nuire,
ils murmurent des mensonges |à longueur de jour.
14 Pourtant, moi je fais le sourd |pour ne pas entendre,
je reste la bouche close |comme si j’étais muet.
15 Je suis comme un homme |qui ne peut entendre
et ne répond pas.
16 Car c’est sur toi, Eternel, |que je compte.
Tu me répondras, |ô Seigneur, mon Dieu.
17 J’avais demandé : |« Qu’ils ne puissent pas |rire de mon sort,
s’exalter à mes dépens |lorsque je chancelle. »
18 Me voici près de tomber,
ma douleur est toujours là.
19 Oui, je reconnais ma faute,
mon péché m’angoisse,
20 alors que mes ennemis |sont pleins de vie, pleins de force,
et qu’ils sont nombreux |à me haïr sans raison.
21 Ceux qui me rendent le mal |pour le bien que j’accomplis
me font le reproche |de vouloir chercher le bien.

22 Eternel, |ne me laisse pas,
ô mon Dieu, |ne te tiens pas loin de moi !
23 Viens en hâte à mon secours,
toi mon Seigneur, mon Sauveur !

Malade et persécuté

41 Au chef de chœur. Psaume de David.

Heureux celui |qui se soucie du pauvre.
Lorsque vient le malheur, |l’Eternel le délivre,
l’Eternel le protège |et préserve sa vie :
il le rend heureux sur la terre
et ne le livre pas |au désir de ses ennemis.
L’Eternel le soutient |sur son lit de souffrance,
et quand il est malade |il lui refait sa couche[a].

J’ai dit : « O Eternel, |aie compassion de moi,
et veuille me guérir ! |J’ai péché contre toi. »
Mes adversaires parlent |méchamment contre moi :
« Quand donc va-t-il mourir ? |Quand donc l’oubliera-t-on ? »

Si l’un d’eux vient me voir, |il se met à mentir :
il amasse en lui-même |un tas de médisances
et sort pour les répandre.
Mes ennemis |chuchotent tous ensemble |à mon sujet,
en formant des projets |pour mon malheur :
« Cette maladie qui le frappe, |quelle mauvaise affaire !
Il a dû s’aliter, |il ne se relèvera plus ! »
10 Et même mon ami,
en qui j’avais confiance, |celui qui partageait mon pain,
s’est tourné contre moi[b].

11 Mais toi, ô Eternel, |aie compassion de moi, |et viens me relever :
je leur rendrai leur dû.
12 Voici comment je reconnaîtrai |ton affection pour moi :
c’est quand mon ennemi |cessera de clamer |qu’il triomphe de moi.
13 Pour prix de mon intégrité, |tu viens me soutenir.
Tu me fais subsister |devant toi pour toujours.

14 Béni soit l’Eternel, |Dieu d’Israël, |depuis toujours |et pour toujours.
Amen, Amen !

Deuxième livre

Soif de Dieu !

42 Au chef de chœur. Méditation[c] des Qoréites[d].

Comme une biche tourne la tête |vers le cours d’eau,
je me tourne vers toi, ô Dieu[e] !
J’ai soif de Dieu, |du Dieu vivant !
Quand donc pourrai-je aller |et me présenter devant Dieu ?
Mes larmes sont le pain |de mes jours comme de mes nuits.
Sans cesse, on me répète :
« Ton Dieu, où est-il donc ? »
Alors que j’épanche mon cœur, |je me souviens du temps
où, avec le cortège, |je m’avançais,
marchant avec la foule |vers le temple de Dieu,
au milieu de la joie |et des cris de reconnaissance
de tout un peuple en fête.
Pourquoi donc, ô mon âme, |es-tu si abattue
et gémis-tu sur moi ?
Mets ton espoir en Dieu ! |je le louerai encore,
car il est mon Sauveur.
Mon Dieu[f], mon âme est abattue !
Voilà pourquoi, je pense à toi |du pays du Jourdain,
des cimes de l’Hermon |et du mont Mitséar[g].
Un abîme en appelle un autre, |au grondement de tes cascades ;
tous tes flots et tes lames |ont déferlé sur moi.
Que, le jour, l’Eternel |me montre son amour :
je passerai la nuit |à chanter ses louanges
et j’adresserai ma prière |au Dieu qui me fait vivre.
10 Car je veux dire à Dieu, |lui qui est mon rocher :
« Pourquoi m’ignores-tu ?
Pourquoi donc me faut-il |vivre dans la tristesse,
subissant l’oppression |de l’ennemi ? »
11 Mes membres sont meurtris, |mes ennemis m’insultent,
sans cesse, ils me demandent : |« Ton Dieu, où est-il donc ? »
12 Pourquoi donc, ô mon âme, |es-tu si abattue, |et gémis-tu sur moi ?
Mets ton espoir en Dieu ! |Je le louerai encore,
mon Sauveur et mon Dieu.

Notas al pie

  1. 41.4 Autre traduction : il lui fait quitter sa couche.
  2. 41.10 Cité en Jn 13.18.
  3. 42.1 Signification incertaine.
  4. 42.1 Descendants de Qoré, l’un des fils de Lévi (Ex 6.24 ; Nb 16 ; 26.11). Ils devinrent musiciens dans le tabernacle (1 Ch 6.18, 22) et portiers (1 Ch 26.1). Leur chef, du temps de David, était Hémân (88.1).
  5. 42.2 Autre traduction : Comme une biche soupire après les cours d’eau, je soupire après toi, ô Dieu.
  6. 42.7 Certains rattachent ces mots à la fin du v. 6 et traduisent : car il est mon Sauveur, il est mon Dieu. Je suis …
  7. 42.7 L’Hermon constituait la frontière nord du pays de la promesse (Dt 3.8 ; Jos 11.17 ; 13.11 ; 1 Ch 5.23). Le mont Mitséar ou Petit-Mont n’est cité nulle part ailleurs.