L’Eternel donne la paix

Au chef de chœur, n psaume de David à chanter avec accompagnement d’instruments à cordes.

Quand je t’appelle à l’aide, |Dieu qui me rends justice, |oh, réponds-moi !
Lorsque je suis dans la détresse, |tu me délivres :
Dieu, fais-moi grâce, |et entends ma prière !

Et vous, les hommes, |jusques à quand jetterez-vous |le discrédit sur mon honneur ?
Jusques à quand vous plairez-vous |à poursuivre le vent
et le mensonge ?
            Pause
Sachez-le bien : |l’Eternel s’est choisi[a] |un homme qui s’attache à lui :
et il m’entend |quand je l’appelle.
Mettez-vous en colère |mais n’allez pas jusqu’à pécher[b] !
Réfléchissez, sur votre lit, |puis taisez-vous !
            Pause
Offrez des sacrifices |conformes à la Loi
et confiez-vous en l’Eternel !

Ils sont nombreux ceux qui demandent : |« Qui donc nous apportera le bonheur ? »
O Eternel, |porte sur nous |un regard favorable ! |Que notre vie |en soit illuminée !
Tu mets dans mon cœur de la joie, |plus qu’ils n’en ont
quand leurs moissons abondent, |quand leur vin nouveau coule.
Dans la paix, je me couche |et m’endors aussitôt ;
grâce à toi seul, ô Eternel, |je demeure en sécurité.

Conduis-moi sur le chemin

Dédié au chef de chœur. A chanter avec accompagnement d’instruments à vent. Un psaume de David.

O Eternel, |écoute mes paroles
et entends mes soupirs !
O toi, mon Roi, mon Dieu, |sois attentif à mon appel,
car c’est toi que je prie.
Eternel, au matin, |ma voix se fait entendre,
car, dès le point du jour, |je me présente à toi, |et puis j’attends …

Car tu n’es pas un Dieu |qui prend plaisir au mal.
Auprès de toi, |le mal n’a pas de place.
Les insolents ne peuvent pas |subsister devant toi.
Tu hais tous ceux qui font le mal.
Tu fais périr tous les menteurs.
Les assassins et les trompeurs |sont en horreur à l’Eternel.
En vertu de ta grâce immense |je peux venir à ta maison,
et avec crainte |me prosterner pour t’adorer |devant ton sanctuaire.
Eternel, conduis-moi, |toi qui es juste, |car j’ai des ennemis.
Aplanis le sentier |que tu veux que j’emprunte.
10 Dans leurs propos, |il n’y a aucune sincérité,
et ils ne pensent qu’à détruire.
Dès qu’ils se mettent à parler, |on dirait un tombeau qui s’ouvre ;
leur langue se fait enjôleuse[c].
11 O Dieu, fais-leur payer leurs crimes
et que, par leurs machinations, |ils provoquent leur propre ruine,
et, pour leurs méfaits répétés, |ô Dieu, qu’ils soient chassés
car ils te sont rebelles.

12 Mais que tous ceux |qui trouvent un refuge en toi |soient à jamais dans l’allégresse
et poussent de grands cris de joie, |car ils sont sous ta protection ;
et que tous ceux qui t’aiment
se réjouissent grâce à toi.
13 Eternel, tu bénis le juste
et tu le couvres de ta grâce, |comme d’un bouclier.

Au secours !

Au chef de chœur. Un psaume de David, à chanter avec accompagnement de harpes à huit cordes[d].

Eternel, mon Dieu, |malgré ta colère, |ne me punis pas
et, dans ton courroux, |ne me châtie pas !
Eternel, |aie pitié de moi, |car je suis sans force.
O Eternel, guéris-moi, |car de tout mon être, |vois, je suis dans l’épouvante.
Je suis en plein désarroi.
Et toi, Eternel, |quand donc interviendras-tu ?
Ne voudrais-tu pas |revenir vers moi |pour me délivrer ?
Dans ton amour, sauve-moi !
Car ceux qui sont morts |ne sont plus capables |de parler de toi !
Qui peut te louer |au séjour des morts ?

Or, à force de gémir, |je suis épuisé,
et, durant la nuit, |sur mon lit, je pleure ;
ma couche est trempée, |inondée de larmes.
Mes yeux sont usés, |tant j’ai de chagrin, |ils n’en peuvent plus.
Ce sont tous mes ennemis |qui en sont la cause.

Retirez-vous tous, |artisans du mal !
L’Eternel entend mes pleurs[e].
10 L’Eternel exauce |mes supplications.
L’Eternel accueille |ma prière.
11 Tous mes ennemis |seront dans la honte |et dans l’épouvante,
ils reculeront |soudain, tout honteux.

Footnotes

  1. 4.4 Plusieurs manuscrits hébreux, l’ancienne version grecque et la latine ont : l’Eternel m’a témoigné sa bonté de façon merveilleuse.
  2. 4.5 Autre traduction : ne tremblez pas. Cité en Ep 4.26.
  3. 5.10 Cité en Rm 3.13.
  4. 6.1 Sens incertain. Autre traduction : à l’octave (inférieure), c’est-à-dire pour voix de basse ou instruments à notes graves.
  5. 6.9 Réminiscence en Mt 7.23 ; Lc 13.27.

Le discours de Paul à Athènes

16 Pendant qu’il attendait ses compagnons à Athènes, Paul bouillait d’indignation en voyant combien cette ville était remplie d’idoles. 17 Il discutait donc, à la synagogue, avec les Juifs et les non-Juifs qui adoraient Dieu et, chaque jour, sur la place publique, avec tous ceux qu’il rencontrait. 18 Quelques philosophes, des épicuriens et des stoïciens[a], engageaient aussi des débats avec lui.

Les uns disaient : Qu’est-ce que cette pie bavarde peut bien vouloir dire ?

D’autres disaient : On dirait qu’il prêche des divinités étrangères.

En effet, Paul annonçait « Jésus » et la « résurrection »[b].

19 Pour finir, ils l’emmenèrent et le conduisirent devant l’Aréopage[c].

– Pouvons-nous savoir, lui dirent-ils alors, en quoi consiste ce nouvel enseignement dont tu parles ? 20 Les propos que tu tiens sonnent de façon bien étrange à nos oreilles. Nous désirons savoir ce qu’ils veulent dire.

(21 Il se trouve, en effet, que tous les Athéniens, et les étrangers qui résidaient dans leur ville, passaient le plus clair de leur temps à dire ou à écouter les dernières nouvelles.)

22 Alors Paul se leva au milieu de[d] l’Aréopage et dit :

Athéniens, je vois que vous êtes, à tous égards, extrêmement soucieux d’honorer les divinités. 23 En effet, en parcourant les rues de votre ville et en examinant vos monuments sacrés, j’ai même découvert un autel qui porte cette inscription : A un dieu inconnu[e]. Ce que vous révérez ainsi sans le connaître, je viens vous l’annoncer.

24 Dieu, qui a créé l’univers et tout ce qui s’y trouve, et qui est le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite pas dans des temples bâtis de mains d’hommes. 25 Il n’a pas besoin non plus d’être servi par des mains humaines, comme s’il lui manquait quelque chose. Au contraire, c’est lui qui donne à tous les êtres la vie, le souffle et toutes choses. 26 A partir d’un seul homme, il a créé tous les peuples pour qu’ils habitent toute la surface de la terre ; il a fixé des périodes déterminées et établi les limites de leurs domaines.

27 Par tout cela, Dieu invitait les hommes à le chercher, et à le trouver, peut-être, comme à tâtons, lui qui n’est pas loin de chacun de nous. 28 En effet, « c’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être », comme l’ont aussi affirmé certains de vos poètes, car « nous sommes ses enfants »[f]. 29 Ainsi, puisque nous sommes ses enfants, nous ne devons pas imaginer la moindre ressemblance entre la divinité et ces idoles en or, en argent ou en marbre que peuvent produire l’art ou l’imagination des hommes.

30 Or Dieu ne tient plus compte des temps où les hommes ne le connaissaient pas. Aujourd’hui, il leur annonce à tous, et partout, qu’ils doivent changer. 31 Car il a fixé un jour où il jugera le monde entier en toute justice, par un homme qu’il a désigné pour cela, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant.

32 Lorsqu’ils entendirent parler de résurrection, les uns se moquèrent de Paul, et les autres lui dirent : Nous t’écouterons là-dessus une autre fois.

33 C’est ainsi que Paul se retira de leur assemblée. 34 Cependant, quelques auditeurs se joignirent à lui et devinrent croyants, en particulier Denys, un membre de l’Aréopage, une femme nommée Damaris, et d’autres avec eux.

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Footnotes

  1. 17.18 Représentants des deux principales écoles philosophiques du temps. Les épicuriens préconisaient la jouissance modérée, les stoïciens l’effort et la fermeté face à la souffrance.
  2. 17.18 La « résurrection » : en grec le nom féminin anastasis était compris par les auditeurs de Paul comme étant le nom d’une divinité féminine associée à Jésus.
  3. 17.19 l’Aréopage : colline dominant Athènes où se réunissait autrefois le conseil de la ville. Ce nom en vint à désigner le conseil lui-même.
  4. 17.22 Autre traduction : devant.
  5. 17.23 Afin d’éviter de mécontenter une divinité à laquelle ils auraient oublié d’ériger un monument, les Athéniens avaient eu l’idée de construire cet autel.
  6. 17.28 Citations libres de deux poètes grecs : Epiménide et Aratos.