De Qadesh aux steppes de Moab

La contestation contre Moïse et Aaron

20 Le premier mois de l’année[a], toute la communauté des Israélites parvint au désert de Tsîn. Le peuple établit son campement à Qadesh. C’est là que mourut Miryam[b] et qu’elle fut enterrée.

L’eau vint à manquer. Alors le peuple s’attroupa pour s’en prendre à Moïse et Aaron. Ils s’en prirent à Moïse et lui dirent : Ah ! Si seulement nous étions morts quand nos compatriotes ont péri devant l’Eternel[c] ! Pourquoi avez-vous mené la communauté de l’Eternel dans ce désert ? Pour nous y faire mourir, nous et notre bétail ? Pourquoi nous avez-vous fait quitter l’Egypte et venir dans ce lieu de misère ? Ici on ne peut rien semer ! Il n’y a ni figuier, ni vigne, ni grenadier. Il n’y a même pas d’eau à boire !

Moïse et Aaron s’éloignèrent de l’assemblée pour se diriger vers l’entrée de la tente de la Rencontre où ils se jetèrent face contre terre. Alors la gloire de l’Eternel leur apparut.

L’Eternel parla à Moïse et lui dit : Prends ton bâton et, avec ton frère Aaron, rassemblez la communauté. Devant eux, vous parlerez à ce rocher pour qu’il donne son eau. Ainsi tu feras jaillir pour eux de l’eau du rocher, et tu donneras à boire à la communauté et au bétail.

Moïse prit le bâton qui se trouvait devant l’Eternel, comme celui-ci le lui avait ordonné. 10 Moïse et Aaron convoquèrent l’assemblée devant le rocher désigné ; et Moïse leur dit : Ecoutez donc, rebelles que vous êtes ! Croyez-vous que nous pourrons faire jaillir pour vous de l’eau de ce rocher ?

11 Moïse leva la main et, par deux fois, frappa le rocher avec son bâton. L’eau jaillit en abondance. Hommes et bêtes purent se désaltérer[d].

12 Mais l’Eternel dit à Moïse et à Aaron : Vous ne m’avez pas été fidèles et vous n’avez pas honoré ma sainteté aux yeux des Israélites. A cause de cela, vous ne ferez pas entrer cette assemblée dans le pays que je leur destine.

13 Ce sont là les eaux de Meriba (de la Querelle), où les Israélites avaient cherché querelle à l’Eternel, et où il manifesta sa sainteté devant eux.

Le roi d’Edom refuse le droit de passage

14 De Qadesh, Moïse envoya des messagers au roi d’Edom pour lui faire dire : Ainsi parle ton frère Israël[e] : Tu connais toutes les difficultés que nous avons rencontrées. 15 Jadis, nos ancêtres se sont rendus en Egypte, où nous avons séjourné de nombreuses années. Mais les Egyptiens nous ont maltraités, après avoir maltraité nos ancêtres. 16 Alors nous avons crié à l’Eternel, et il nous a entendus. Il a envoyé un ange[f] et nous a fait sortir d’Egypte. A présent, nous sommes à Qadesh, une ville située aux confins de ton territoire. 17 Permets-nous de traverser ton pays ! Nous ne passerons ni dans les champs ni dans les vignes, et nous ne boirons pas d’eau de vos puits ; nous suivrons la route royale sans nous en écarter ni à droite ni à gauche, jusqu’à ce que nous ayons traversé ton territoire.

18 Le roi d’Edom lui répondit : Vous ne traverserez pas mon pays, sinon je vous attaquerai avec mon armée.

19 Les émissaires d’Israël lui dirent : Nous ne ferons que suivre la grande route ; et si nous buvons de ton eau, nous et nos troupeaux, nous t’en payerons le prix, nous ne demandons rien d’autre que le droit de passer à pied.

20 Mais le roi répondit : Vous ne passerez pas !

Et les Edomites marchèrent à la rencontre des Israélites avec des forces considérables et une armée puissante. 21 Devant le refus d’Edom de donner le droit de passage aux Israélites sur son territoire, ces derniers prirent une autre direction[g].

La mort d’Aaron

22 Toute la communauté des Israélites quitta Qadesh. Ils arrivèrent à la montagne de Hor. 23 Là, à la montagne de Hor, sur les confins d’Edom, l’Eternel dit à Moïse et à Aaron : 24 Aaron va bientôt rejoindre ses ancêtres décédés. Il n’entrera pas dans le pays que je vais donner aux Israélites car vous avez désobéi à mes ordres au sujet des eaux de Meriba. 25 Prends donc Aaron et son fils Eléazar, et fais-les monter sur la montagne de Hor. 26 Tu enlèveras à Aaron ses vêtements de prêtre et tu en revêtiras son fils Eléazar. Alors Aaron ira rejoindre les siens : il mourra là[h].

27 Moïse fit ce que l’Eternel avait ordonné. Les trois hommes gravirent la montagne de Hor sous les yeux de toute la communauté. 28 Moïse ôta les vêtements d’Aaron et en revêtit son fils Eléazar. Aaron mourut là au sommet de la montagne. Moïse et Eléazar redescendirent de la montagne. 29 Toute la communauté comprit qu’Aaron était mort. Alors tout le peuple d’Israël célébra son deuil pendant trente jours.

La victoire sur le roi d’Arad

21 Le roi cananéen d’Arad qui habitait le Néguev apprit que les Israélites arrivaient par la route d’Atarim. Il les attaqua et fit des prisonniers parmi eux[i]. Alors les Israélites firent un vœu à l’Eternel en disant : Si tu livres ce peuple entre nos mains, nous vouerons leurs villes à l’Eternel en les détruisant.

L’Eternel exauça les Israélites et leur donna la victoire sur les Cananéens. Ils les lui vouèrent en détruisant leurs villes avec leurs habitants, et l’on donna à ce lieu le nom de Horma (Destruction).

Le serpent de bronze

Les Israélites quittèrent la montagne de Hor par la route de la mer des Roseaux pour contourner le pays d’Edom[j]. En cours de route, le peuple se découragea. Ils se mirent à parler contre Dieu et contre Moïse en disant : Pourquoi nous avez-vous fait sortir d’Egypte pour nous faire mourir dans le désert ? Car il n’y a ni pain ni eau, et nous sommes dégoûtés de cette nourriture de misère[k] !

Alors l’Eternel envoya contre le peuple des serpents venimeux[l] qui les mordirent, et il mourut beaucoup de gens d’Israël. Le peuple vint trouver Moïse en disant : Nous avons péché lorsque nous avons parlé contre l’Eternel et contre toi. Maintenant, veuille implorer l’Eternel pour qu’il nous débarrasse de ces serpents !

Moïse pria donc pour le peuple.

L’Eternel lui répondit : Fais-toi un serpent en métal et fixe-le en haut d’une perche. Celui qui aura été mordu et qui fixera son regard sur ce serpent aura la vie sauve.

Moïse façonna un serpent de bronze[m] et le fixa au haut d’une perche. Dès lors, si quelqu’un était mordu par un serpent, et qu’il levait les yeux vers le serpent de bronze, il avait la vie sauve.

Jusqu’aux frontières du pays promis

10 Après cela, les Israélites levèrent le camp et s’établirent à Oboth[n]. 11 De là, ils partirent vers Iyé-Abarim dans le désert situé en face de Moab, à l’est. 12 Ensuite, ils transportèrent leur camp dans la vallée de Zéred, 13 puis de l’autre côté de l’Arnon, le torrent qui passe par le désert après être descendu du territoire des Amoréens et qui marque la frontière entre Moab et le pays des Amoréens. 14 C’est pourquoi il est précisé dans le livre des Guerres de l’Eternel[o] : Waheb en Soupha, avec ses vallées, et l’Arnon, 15 avec ses gorges qui descendent vers la ville d’Ar et touche au territoire de Moab.

16 De là, ils gagnèrent Beer. C’est à propos de ce puits que l’Eternel dit à Moïse : Assemble le peuple, et je leur donnerai de l’eau.

17 Alors Israël entonna le chant suivant :

Monte, ô puits ! |Lancez des acclamations !
18 Voici le puits |qui fut creusé par des princes,
celui que les grands du peuple |ont foré avec leur sceptre[p], |avec leurs cannes.

De Beer, ils se rendirent successivement à Mattana, 19 à Nahaliel, à Bamoth, 20 puis au plateau qui s’étend dans la campagne de Moab vers le sommet du Pisga d’où l’on domine le désert.

La victoire sur Sihôn et les Amoréens

21 Les Israélites envoyèrent des émissaires à Sihôn, roi des Amoréens, pour lui demander 22 la permission de traverser son pays.

– Nous n’entrerons ni dans vos champs ni dans vos vignes, lui dirent-ils, et nous ne boirons pas l’eau des puits, nous suivrons la route royale jusqu’à ce que nous ayons traversé ton territoire.

23 Mais Sihôn leur refusa l’autorisation de traverser son territoire. Il mobilisa toutes ses troupes et marcha contre Israël dans le désert, il arriva à Yahats et lui livra bataille. 24 Mais Israël le battit et prit possession de son pays depuis l’Arnon jusqu’au Yabboq et jusqu’au territoire des Ammonites dont la frontière était fortifiée. 25 Israël s’empara de toutes ces villes et occupa toutes les villes des Amoréens, y compris la cité de Heshbôn et les localités qui en dépendaient. 26 Heshbôn était la capitale où résidait Sihôn, le roi des Amoréens, depuis qu’il avait combattu le précédent roi de Moab et s’était emparé de tout le pays jusqu’à l’Arnon. 27 C’est pourquoi les poètes chantent :

Venez à Heshbôn !
Que la ville de Sihôn |soit rebâtie et consolidée !
28 Car de Heshbôn est sorti un feu.
De la cité de Sihôn, |la flamme a jailli[q],
elle a consumé |Ar au pays de Moab,
avec ceux qui règnent |sur les hauteurs de l’Arnon.
29 Malheur à toi, ô Moab !
Oui, tu es perdu, |peuple de Kemosh[r] !
Tes fils sont en fuite,
et tes filles sont captives
du roi des Amoréens,
oui, du roi Sihôn.
30 Mais nous les avons |criblés de nos flèches,
de Heshbôn jusqu’à Dibôn |voilà que tout est détruit !
Nous avons tout dévasté |jusques à Nophah,
et jusques à Médeba.

31 Israël s’établit dans le pays des Amoréens. 32 Moïse envoya des gens en reconnaissance dans la région de Yaezer[s] ; ils s’emparèrent des villes qui en dépendaient[t] et chassèrent les Amoréens qui s’y trouvaient.

La victoire sur Og, roi du Basan

33 Puis ils changèrent de direction et se dirigèrent du côté du Basan[u]. Og, roi du Basan, marcha contre eux avec toutes ses troupes et leur livra bataille à Edréi. 34 Alors l’Eternel dit à Moïse : Ne le crains pas, car je le livre en ton pouvoir, lui, toute son armée et son pays ; tu le traiteras comme tu as traité Sihôn, roi des Amoréens, qui régnait à Heshbôn.

35 Les Israélites le battirent, lui et ses fils et toute son armée, sans lui laisser aucun survivant, et ils prirent possession de son pays[v].

Péché d’Israël dans les steppes de Moab

Balaam et Balaq

Balaq, roi de Moab, fait appel à Balaam

22 Les Israélites repartirent et campèrent dans les steppes de Moab à l’est du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho[w]. Balaq, fils de Tsippor, avait appris tout ce qu’Israël avait fait aux Amoréens. Alors les gens de Moab furent pris de panique en face d’un peuple si nombreux, ils furent épouvantés devant les Israélites. Ils eurent une entrevue avec les responsables des Madianites et leur dirent : Cette multitude va venir ravager tout le pays d’alentour comme des bœufs qui broutent l’herbe des champs.

A cette époque-là, Balaq, fils de Tsippor, régnait sur Moab. Il envoya des messagers à Balaam[x], fils de Béor, qui vivait à Petor sur l’Euphrate, son pays d’origine, pour le faire venir, en lui disant : Voici qu’un peuple est sorti d’Egypte ! Il envahit toute la région et il s’est installé vis-à-vis de mon pays. Maintenant, viens, je te prie ! Maudis-moi ce peuple, car il est plus fort que moi. Peut-être parviendrai-je alors à le battre et à le chasser du pays, car je le sais, celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit.

Les responsables de Moab et ceux de Madian partirent en emportant des présents pour payer le devin. Ils arrivèrent chez Balaam et lui transmirent le message de Balaq. Balaam leur répondit : Restez ici cette nuit, et demain je vous donnerai ma réponse, selon ce que l’Eternel me dira.

Les chefs moabites logèrent donc chez Balaam.

Dieu vint trouver Balaam et lui demanda : Qui sont ces gens qui logent chez toi ?

10 Balaam lui répondit : Ce sont les envoyés de Balaq, fils de Tsippor, roi de Moab, qui m’a fait dire : 11 « Le peuple qui est sorti d’Egypte envahit maintenant le pays ! Viens donc le maudire pour moi ; peut-être arriverai-je alors à le combattre et à le chasser ! »

12 Mais Dieu dit à Balaam : Ne va pas avec eux. Tu ne maudiras pas ce peuple, car il est béni.

13 Le lendemain, Balaam alla déclarer aux chefs envoyés par Balaq : Retournez dans votre pays, car l’Eternel ne me permet pas de partir avec vous.

14 Les chefs de Moab se levèrent et retournèrent auprès de Balaq pour lui dire : Balaam a refusé de venir avec nous.

15 Balaq revint à la charge et envoya une nouvelle délégation composée de princes plus nombreux et plus importants que la première fois. 16 Ils arrivèrent chez Balaam et lui dirent : Ainsi parle Balaq, fils de Tsippor : « De grâce, ne refuse pas de me venir en aide. 17 Je te comblerai d’honneurs et je ferai tout ce que tu me demanderas. Mais viens donc, maudis-moi ce peuple ! »

18 Balaam répondit aux serviteurs de Balaq : Même si Balaq me donnait son palais rempli d’argent et d’or, je ne pourrais pas transgresser l’ordre de l’Eternel, mon Dieu, même pour une petite chose. 19 Pourtant, restez ici cette nuit, vous aussi, pour que je puisse savoir ce que l’Eternel a encore à me dire.

20 Pendant la nuit, Dieu vint vers Balaam et lui dit : Si c’est pour t’inviter à les accompagner que ces hommes sont venus, vas-y, pars avec eux. Mais tu ne pourras faire que ce que je te dirai.

21 Le lendemain, Balaam alla seller son ânesse et partit avec les princes de Moab.

L’intervention de l’ange de l’Eternel

22 Dieu se mit en colère parce qu’il avait entrepris ce déplacement, et l’ange de l’Eternel se posta en travers du chemin pour lui barrer le passage. Or, Balaam montait son ânesse et était accompagné de deux serviteurs. 23 Alors, l’ânesse vit l’ange de l’Eternel posté sur le chemin, son épée dégainée à la main. Elle se détourna du chemin et prit à travers champs. Balaam se mit à la frapper pour la ramener sur le chemin. 24 Alors l’ange de l’Eternel se plaça dans un chemin creux passant dans les vignes entre deux murets. 25 L’ânesse vit l’ange de l’Eternel et elle rasa le mur, de sorte qu’elle serra le pied de Balaam contre le mur. Celui-ci recommença à la battre. 26 L’ange de l’Eternel les dépassa encore une fois et vint se poster dans un passage étroit où l’on ne pouvait l’éviter ni à droite ni à gauche. 27 L’ânesse vit l’ange de l’Eternel et elle s’affaissa sous son maître. Balaam se mit en colère et lui administra une volée de coups de bâton. 28 Alors l’Eternel fit parler l’ânesse, qui dit à Balaam : Que t’ai-je fait pour que tu me battes ainsi par trois fois ?

29 Balaam lui répondit : C’est parce que tu te moques de moi. Ah ! si j’avais une épée sous la main, je t’abattrais sur-le-champ !

30 L’ânesse reprit : Ne suis-je pas ton ânesse qui te sert de monture depuis toujours ? Est-ce que j’ai l’habitude d’agir ainsi avec toi ?

Et il répondit : Non !

31 Alors l’Eternel ouvrit les yeux de Balaam, qui vit l’ange de l’Eternel posté sur le chemin, son épée dégainée à la main. Balaam s’agenouilla et se prosterna la face contre terre. 32 L’ange de l’Eternel lui dit : Pourquoi as-tu frappé par trois fois ton ânesse ? C’est moi qui suis venu pour te barrer le passage, car ce voyage a été entrepris à la légère[y]. 33 L’ânesse m’a vu et s’est détournée à trois reprises devant moi. Si elle ne s’était pas détournée, je t’aurais déjà abattu, tandis qu’elle, je l’aurais laissée en vie.

34 Balaam dit à l’ange de l’Eternel : J’ai tort, car je ne savais pas que tu te tenais devant moi sur le chemin. Et maintenant, si ce voyage te déplaît, je m’en retournerai.

35 L’ange de l’Eternel lui dit : Va avec ces hommes, mais tu répéteras seulement les paroles que je te dicterai.

Balaam poursuivit donc la route avec les princes envoyés par Balaq.

Balaam rencontre Balaq

36 Lorsque Balaq apprit que Balaam arrivait, il alla à sa rencontre à Ir-Moab située à la limite de son territoire sur la frontière formée par l’Arnon. 37 Il lui demanda : N’avais-je pas déjà envoyé une première délégation vers toi pour te faire venir ? Pourquoi n’es-tu pas venu tout de suite chez moi ? As-tu pensé que je ne serais pas capable de te traiter avec honneur ?

38 Balaam répondit à Balaq : Tu le vois, je suis venu vers toi. Maintenant, crois-tu que je pourrai dire quoi que ce soit de moi-même ? Non, je ne pourrai prononcer que les paroles que Dieu lui-même mettra dans ma bouche.

39 Balaam accompagna Balaq, et ils se rendirent à Qiryath-Houtsoth. 40 Balaq offrit des bœufs et des moutons en sacrifice et il envoya des parts à Balaam et aux chefs qui étaient venus avec lui.

41 Le lendemain matin, Balaq vint chercher Balaam et le fit monter aux hauts lieux de Baal[z] d’où l’on avait vue sur les dernières lignes du camp d’Israël.

Footnotes

  1. 20.1 Le premier mois de l’année juive débute en mars ou avril suivant les années. L’année n’est pas indiquée. En comparant les v. 22-29 avec 33.38, on peut conclure qu’il s’agit de la quarantième année après l’Exode.
  2. 20.1 Sœur de Moïse et d’Aaron (Ex 2.4 ; 15.20-21 ; Nb 12.1) plus âgée qu’eux (Ex 2.4-8). D’après 33.39, Aaron mourut quatre mois après elle, âgé de cent vingt-trois ans, donc Miryam devait avoir environ cent trente ans.
  3. 20.3 Allusion à l’épisode rapporté en 16.28-35.
  4. 20.11 Au lieu de parler au rocher (v. 8), selon l’ordre de l’Eternel, Moïse frappe le rocher après avoir parlé au peuple (cp. Ex 17.6), et qui plus est à deux reprises. Voir Ps 106.32-33.
  5. 20.14 Israël est un autre nom de Jacob, frère d’Esaü. Ne pouvant passer par le sud (14.45), Israël essaie de contourner la mer Morte et d’entrer en Canaan par l’est.
  6. 20.16 Voir Ex 14.19 ; 23.20.
  7. 20.21 Sans doute longèrent-ils la frontière d’Edom (21.4) pour se rendre vers l’est du pays de Moab.
  8. 20.26 Voir Ex 29.29-30.
  9. 21.1 Arad était une ville du sud du pays de Canaan (voir Jg 1.16 ; Jos 12.14) à 25 kilomètres environ au sud d’Hébron. C’est la première victoire depuis les défaites infligées par les Amalécites et les Cananéens, que rappelle le nom de Horma donné à ce lieu (v. 3 ; voir 14.41-45).
  10. 21.4 Voir Dt 2.1. Roseaux : route pénible à travers un désert aride, décrite en Dt 8.15 (voir Ps 107.4-7), pour contourner Edom par l’ouest.
  11. 21.5 Pour les v. 5-6, allusion en 1 Co 10.9.
  12. 21.6 En hébreu : serpents brûlants, à la morsure cuisante, causant une douleur semblable à celle d’une brûlure. Paul fait allusion à cet épisode en 1 Co 10.9.
  13. 21.9 Voir 2 R 18.4 ; Jn 3.14.
  14. 21.10 A l’ouest de la Araba (entre le sud de la mer Morte et le golfe d’Aqaba). Israël a dû contourner Edom par le sud (voir Nb 33.40-44).
  15. 21.14 Livre mentionné seulement ici. Peut-être un recueil de poèmes relatant les guerres dans lesquelles l’Eternel a soutenu son peuple.
  16. 21.18 C’est-à-dire ont présidé au forage, mais peut-être est-ce aussi une allusion au fait qu’il a suffi de creuser à une faible profondeur avec un bâton pour trouver de l’eau (comme c’est le cas à l’est du Jourdain).
  17. 21.28 Le roi des Amoréens est parti de Heshbôn pour faire la conquête des territoires de Moab jusqu’à l’Arnon.
  18. 21.29 Divinité principale des Moabites. Ses fils et ses filles sont les membres de son peuple qu’il n’a pas su défendre contre Sihôn.
  19. 21.32 A 25 kilomètres à l’est du Jourdain, du côté du Basan.
  20. 21.32 L’ancienne version grecque a : ils s’en emparèrent ainsi que des villes qui en dépendent.
  21. 21.33 Région au nord-est du lac de Galilée.
  22. 21.35 Après cette victoire, Israël contrôlait tout l’est du Jourdain depuis Moab jusqu’aux hauteurs du Basan dans les environs de l’Hermon. La victoire sur Sihôn et Og fut souvent célébrée (Ps 135.10-11 ; 136.19-20).
  23. 22.1 Suite de 21.20. Les Israélites redescendent depuis Edréi en Basan en direction de la mer Morte à l’est de laquelle se trouve le royaume de Moab. Le roi de Moab ne connaît pas les intentions des Israélites et, pris de panique, fait appel à Balaam. Le livre de Josué reprendra le récit de la conquête de Canaan à ce point.
  24. 22.5 Voir 2 P 2.15-16 ; Jd 11.
  25. 22.32 Texte hébreu obscur, traduction incertaine.
  26. 22.41 Autre traduction : Bamot-Baal. Baal, terme qui signifie : seigneur, désignation du dieu de l’orage la plus répandue chez les Sémites de Syrie et de Canaan à partir du IIIe millénaire av. J.-C. Les textes le présentent comme un dieu de la nature. Son culte s’accompagnait de pratiques dévoyées.

Jésus et la tradition religieuse juive(A)

Des pharisiens et des spécialistes de la Loi venus de Jérusalem se rassemblèrent autour de Jésus. Ils remarquèrent que certains de ses disciples prenaient leur repas avec des mains « impures », c’est-à-dire qu’ils ne s’étaient pas lavé les mains. (En effet, les pharisiens, et les Juifs en général, ne se mettent jamais à table sans les avoir soigneusement lavées ; ils observent ainsi la tradition de leurs ancêtres. De même, en revenant du marché, ils ne mangent pas sans avoir fait leurs ablutions. Ils ont reçu beaucoup d’autres traditions qu’ils observent, comme celles de laver rituellement les coupes, les pots et les vases de bronze.) Les pharisiens et les spécialistes de la Loi demandèrent donc à Jésus : Pourquoi tes disciples ne se conforment-ils pas à la tradition de nos ancêtres ? Pourquoi prennent-ils leur repas avec des mains impures ?

– Hypocrites, leur répondit-il, Esaïe vous a fort bien dépeints dans sa prophétie où il est écrit :

Ce peuple m’honore des lèvres,
mais, au fond de son cœur, il est bien loin de moi !
Le culte qu’il me rend n’a aucune valeur,
car les enseignements qu’il donne
ne sont que des règles inventées par les hommes[a] .

Vous mettez de côté le commandement de Dieu, pour observer la tradition des hommes !

Puis il ajouta : Ah ! vous réussissez parfaitement à mettre de côté le commandement de Dieu pour établir votre propre tradition ! 10 En effet, Moïse a dit : Honore ton père et ta mère[b] et Que celui qui maudit son père ou sa mère soit puni de mort[c].

11 Mais vous, que dites-vous ? Si un homme dit à son père ou à sa mère : « La part de mes biens avec laquelle j’aurais pu t’assister est corban (c’est-à-dire offrande à Dieu) », 12 alors vous ne le laissez plus rien faire pour son père ou sa mère. 13 Voilà comment vous annulez la Parole de Dieu par votre tradition, celle que vous vous transmettez. Et vous faites bien d’autres choses du même genre.

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Footnotes

  1. 7.7 Es 29.13 cité selon l’ancienne version grecque.
  2. 7.10 Ex 20.12 ; Dt 5.16.
  3. 7.10 Ex 21.17.