Elisée répondit : Ecoutez ce que dit l’Eternel. Voici ce qu’il déclare : « Demain, à cette heure, sur la place de Samarie à la porte de la ville, on vendra dix kilos de fine farine pour une pièce d’argent et vingt kilos d’orge pour le même prix. »

L’aide de camp du roi qui l’accompagnait répondit à l’homme de Dieu : Même si l’Eternel perçait des trous dans le ciel, comment pareille chose pourrait-elle se réaliser ?

Elisée répliqua : Tu le verras de tes propres yeux, mais tu n’en mangeras pas.

Des hommes à la peau malade se rendent au camp des Syriens

Près de la porte d’entrée de la ville se trouvaient quatre hommes atteints d’une maladie de peau rendant impur[a]. Ils se dirent l’un à l’autre : A quoi bon rester ici à attendre la mort ? Si nous décidons d’entrer dans la ville, nous y mourrons, car la famine y règne. Si nous restons ici, nous mourrons également. Venez, descendons plutôt au camp des Syriens et rendons-nous à eux ! S’ils nous laissent vivre, tant mieux, et s’ils nous font mourir, eh bien ! nous mourrons !

Vers le soir, ils se préparèrent donc à descendre au camp des Syriens. Lorsqu’ils furent arrivés à la limite du camp, il n’y avait plus personne. Le Seigneur avait fait entendre aux assiégeants le bruit d’une grande armée venant avec des chars et des chevaux. Les Syriens s’étaient dit l’un à l’autre : Le roi d’Israël a certainement enrôlé contre nous les rois des Hittites[b] et les rois des Egyptiens[c] pour qu’ils viennent nous attaquer.

Ainsi, pour sauver leurs vies, ils se levèrent et s’enfuirent à la tombée de la nuit, abandonnant leurs tentes, leurs chevaux, leurs ânes et laissant leur camp tel quel. Lorsque les hommes affectés d’une maladie de la peau furent donc arrivés à la limite du camp, ils entrèrent dans une tente, où ils mangèrent et burent ce qu’ils y trouvèrent. Puis ils emportèrent de l’argent, de l’or et des vêtements pour les cacher ailleurs. Ensuite, ils revinrent et pénétrèrent sous une autre tente, y prirent ce qu’ils trouvèrent et allèrent encore le cacher.

Les malades de la peau informent le roi

Puis ils se dirent l’un à l’autre : Ce n’est pas bien, ce que nous faisons là ! Ce jour est un jour de bonne nouvelle. Si nous gardons cette bonne nouvelle pour nous et si nous attendons qu’il fasse jour pour la publier, le châtiment nous atteindra. Venez maintenant, allons prévenir le palais royal.

10 Ils retournèrent à la ville et appelèrent les sentinelles. Ils leur firent ce rapport : Nous avons poussé jusqu’au camp des Syriens, et voici qu’il n’y a plus personne, on n’y entend plus une seule voix humaine ; il reste seulement des chevaux et des ânes attachés, les tentes ont été abandonnées telles quelles.

11 Les sentinelles de la porte appelèrent quelqu’un de l’intérieur pour transmettre la nouvelle au palais royal. 12 Le roi se leva au milieu de la nuit et dit à ses ministres : A mon avis, voici ce que les Syriens sont en train de machiner contre nous : ils savent que nous sommes affamés, c’est pourquoi ils ont quitté leur camp pour se cacher dans la campagne. Ils doivent se dire : « Les assiégés vont sortir de la ville, alors nous les saisirons vivants et nous pénétrerons dans la ville. »

13 L’un des ministres proposa la chose suivante : On pourrait envoyer quelques hommes et les cinq chevaux qui nous restent encore dans la ville. Nous n’avons rien à y perdre, car ils connaîtront le même sort que celui de toute la multitude d’Israël qui reste dans la ville et qui va vers sa fin. Envoyons-les donc et nous verrons bien.

14 On équipa donc deux chars attelés de chevaux, et le roi envoya une patrouille à la recherche de l’armée syrienne en leur disant d’aller voir ce qui se passait.

15 La patrouille suivit les traces de l’armée syrienne jusqu’au Jourdain. Les hommes virent la route toute jonchée de vêtements et de matériel que les Syriens avaient abandonnés dans leur précipitation. Ils revinrent faire leur rapport au roi.

Les prédictions d’Elisée se réalisent

16 Alors le peuple de Samarie se précipita vers le camp des Syriens pour le piller. C’est ainsi que l’on put acheter dix kilos de fine farine ou vingt kilos d’orge pour une pièce d’argent, comme l’Eternel l’avait dit. 17 Le roi avait chargé son aide de camp qui l’accompagnait de surveiller la porte de la ville, mais celui-ci fut piétiné là par la foule et il mourut, comme l’homme de Dieu l’avait annoncé au moment où le roi était venu le trouver. 18 En effet, c’est à ce moment qu’il avait dit au roi : Demain, à cette heure, sur la place de Samarie, à la porte de la ville, on pourra acheter vingt kilos d’orge ou dix kilos de fine farine pour une pièce d’argent.

19 Et l’aide de camp lui avait répliqué : Même si l’Eternel perçait des trous dans le ciel, comment pareille chose pourrait-elle se réaliser ?

A quoi Elisée avait répondu : Tu le verras de tes propres yeux, mais tu n’en mangeras pas.

20 C’est bien en effet ce qui lui arriva : la foule le piétina à la porte de la ville, et il mourut.

Le roi rend justice à la Sunamite

Elisée dit à la femme dont il avait ressuscité le fils[d] : Mets-toi en route et va à l’étranger avec ta famille. Allez vous installer où vous pourrez, car l’Eternel a décidé d’envoyer dans ce pays une famine qui sévira durant sept ans.

La femme suivit le conseil de l’homme de Dieu : elle s’en alla avec sa famille et s’installa pendant sept ans dans le pays des Philistins[e]. A la fin de la septième année, elle en revint et se rendit chez le roi pour implorer son intervention afin qu’on lui rende sa maison et ses terres. Le roi s’entretenait justement avec Guéhazi, le serviteur de l’homme de Dieu, et lui demandait : Raconte-moi donc toutes les grandes choses qu’Elisée a accomplies.

Or, au moment précis où il lui racontait comment Elisée avait ramené un mort à la vie, la femme dont il avait ressuscité le fils arriva auprès du roi pour implorer son intervention au sujet de sa maison et de ses terres. Alors Guéhazi s’exclama : Mon seigneur le roi, voici la femme dont je te parlais et voici son fils qu’Elisée a rendu à la vie !

Le roi interrogea la femme et elle lui raconta toute son histoire. Puis le roi mit à sa disposition l’un de ses chambellans auquel il dit : Fais restituer à cette femme tout ce qui lui appartient, et qu’on lui paie même une redevance pour ce que ses terres ont rapporté depuis le jour où elle a quitté le pays jusqu’à maintenant.

Hazaël rencontre Elisée et devient roi de Syrie

Une autre fois, Elisée se rendit à Damas. Ben-Hadad, le roi de Syrie, était malade. On lui annonça que l’homme de Dieu était venu jusque-là. Le roi dit à Hazaël : Prends un cadeau, va trouver l’homme de Dieu et consulte l’Eternel par son intermédiaire pour savoir si je guérirai de cette maladie.

Hazaël alla trouver Elisée en emportant un présent composé des meilleurs produits de Damas[f], chargés sur quarante chameaux. Lorsqu’il fut arrivé auprès de lui, il se tint devant lui et dit : Ton serviteur Ben-Hadad, roi de Syrie, m’envoie vers toi pour te demander s’il sortira vivant de cette maladie.

10 Elisée lui répondit : Va et dis-lui : « Oui, certainement, tu guériras de cette maladie. » Cependant, l’Eternel m’a révélé qu’il va mourir.

11 Puis le regard de l’homme de Dieu se figea, il fixa Hazaël avec intensité, jusqu’à ce que celui-ci rougisse de honte, puis il se mit à pleurer.

12 Hazaël lui demanda : Pourquoi mon seigneur pleure-t-il ?

Elisée répondit : Parce que je sais tout le mal que tu feras aux Israélites, tu incendieras leurs villes fortifiées, tu massacreras leurs jeunes gens, tu écraseras leurs petits enfants et tu fendras le ventre de leurs femmes enceintes[g].

13 Hazaël reprit étonné : Mais qu’est donc ton serviteur, pour accomplir de pareilles choses ? Je n’ai pas plus de valeur qu’un chien.

Elisée répliqua : L’Eternel m’a fait voir que tu deviendras roi de Syrie[h].

14 Hazaël quitta Elisée et revint auprès de son souverain qui lui demanda : Que t’a dit Elisée ?

Il répondit : Il m’a dit : « Oui, certainement tu guériras de cette maladie. »

15 Le lendemain Hazaël prit une couverture, la trempa dans l’eau et en recouvrit le visage du roi qui mourut. Hazaël lui succéda sur le trône.

Le règne de Yoram sur Juda(A)

16 La cinquième année du règne de Yoram, fils d’Achab, roi d’Israël, tandis que Josaphat était encore roi de Juda, Yoram, son fils, devint roi de Juda. 17 Il avait trente-deux ans à son avènement et il régna huit ans à Jérusalem[i]. 18 Il suivit l’exemple des rois d’Israël, agissant comme la dynastie d’Achab, car il avait épousé une fille d’Achab[j]. Il fit ce que l’Eternel considère comme mal. 19 Pourtant, l’Eternel ne voulut pas détruire Juda, à cause de son serviteur David à qui il avait promis que ses descendants régneraient pour toujours[k].

20 Sous le règne de Yoram, les Edomites se révoltèrent contre la domination de Juda, et se donnèrent un roi[l]. 21 Alors Yoram partit pour Tsaïr[m] avec tous ses chars de guerre. En pleine nuit, il tomba sur les Edomites qui l’avaient déjà encerclé, et il les battit ainsi que les chefs des chars ; les soldats s’enfuirent chez eux. 22 Depuis lors, Edom fut en révolte contre Juda, et il l’est toujours. A la même époque, Libna[n] se révolta également.

23 Les autres faits et gestes de Yoram et toutes ses réalisations sont cités dans le livre des Annales des rois de Juda. 24 Yoram rejoignit ses ancêtres décédés et fut enterré à leurs côtés dans la Cité de David. Ahazia, son fils, lui succéda sur le trône.

Le règne d’Ahazia sur Juda(B)

25 La douzième année du règne de Yoram, fils d’Achab, roi d’Israël, Ahazia, fils de Yoram, devint roi de Juda. 26 Il était âgé de vingt-deux ans à son avènement et il régna un an à Jérusalem[o]. Sa mère s’appelait Athalie, elle était une petite-fille d’Omri, roi d’Israël. 27 Ahazia suivit l’exemple de la dynastie d’Achab et fit ce que l’Eternel considère comme mal, comme la famille d’Achab, car il était allié par mariage à cette famille. 28 Il partit avec Yoram, le fils d’Achab, pour une expédition militaire contre Hazaël, roi de Syrie, à Ramoth en Galaad. Yoram fut blessé par les Syriens. 29 Alors, il retourna à Jizréel[p] pour se faire soigner des blessures que les Syriens lui avaient infligées à Rama pendant le combat contre Hazaël, roi de Syrie. Ahazia, fils de Yoram, roi de Juda, y alla pour lui rendre visite au cours de sa maladie.

Elisée envoie l’un de ses disciples oindre Jéhu

Le prophète Elisée appela l’un des disciples des prophètes et lui dit : Habille-toi pour partir. Prends cette fiole d’huile et va à Ramoth en Galaad. Là tu iras voir Jéhu, fils de Josaphat et petit-fils de Nimshi. Tu l’aborderas et tu lui demanderas de laisser ses compagnons et de te suivre seul dans une pièce retirée. Tu prendras la fiole d’huile et tu en verseras le contenu sur sa tête en disant : « Voici ce que déclare l’Eternel : Je te confère l’onction pour t’établir roi d’Israël ! » Puis tu te précipiteras vers la porte et tu t’enfuiras sans attendre.

Le jeune prophète partit donc pour Ramoth en Galaad. Quand il arriva, il trouva les chefs de l’armée d’Israël siégeant ensemble. Il dit : Chef, j’ai un message pour toi.

Jéhu demanda : Pour lequel d’entre nous ?

Il répondit : Pour toi, chef !

Jéhu se leva et entra dans la maison. Le prophète lui répandit l’huile sur la tête et lui dit : Voici ce que déclare l’Eternel, le Dieu d’Israël : « Je te confère l’onction pour t’établir roi d’Israël, le peuple de l’Eternel[q]. Tu frapperas la maison d’Achab, ton seigneur. Ainsi, je vengerai le meurtre de mes serviteurs les prophètes et celui de tous les serviteurs de l’Eternel assassinés par Jézabel. Oui, toute la famille d’Achab périra. J’en exterminerai tous les hommes, esclaves et libres, en Israël. Je traiterai cette maison comme j’ai traité celle de Jéroboam, fils de Nebath, et celle de Baésha, fils d’Ahiya[r]. 10 Quant à Jézabel, elle sera dévorée par les chiens dans le domaine de Jizréel, sans qu’il y ait personne pour l’enterrer[s]. »

Après avoir dit cela, le prophète ouvrit la porte et s’enfuit.

11 Lorsque Jéhu revint auprès des autres officiers du roi, ils lui demandèrent : Est-ce que ça va ? Pourquoi cet exalté est-il venu te voir ?

Jéhu leur répondit : Vous connaissez bien ce genre de personnes et leurs divagations.

12 Mais ils répliquèrent : Tu mens ! Raconte-nous donc ce qui s’est passé.

– Eh bien, dit-il, voici comment il m’a parlé. Il m’a dit : « Voici ce que déclare l’Eternel : Je te confère l’onction pour t’établir roi d’Israël. »

13 A ces mots, les officiers s’empressèrent d’étendre leurs manteaux devant lui sur les marches de l’escalier, puis ils sonnèrent du cor et se mirent à crier : Vive le roi Jéhu !

Jéhu assassine Yoram et Ahazia

14 C’est ainsi que Jéhu, fils de Josaphat, petit-fils de Nimshi, forma une conspiration contre Yoram à l’époque où celui-ci défendait, avec tout Israël, Ramoth en Galaad contre Hazaël, roi de Syrie. 15 Le roi Yoram était retourné à Jizréel pour se faire soigner des blessures que lui avaient infligées les Syriens pendant le combat contre Hazaël, roi de Syrie. Jéhu dit à ses compagnons : Si vous êtes décidés à vous rallier à moi, il faut que personne ne s’échappe de la ville pour aller annoncer la chose à Jizréel.

16 Puis Jéhu monta sur son char et partit pour Jizréel où Yoram était alité et recevait la visite d’Ahazia, le roi de Juda.

17 La sentinelle, postée sur la tour de Jizréel, vit venir la troupe de Jéhu et fit dire au roi : J’aperçois une troupe.

Yoram ordonna : Qu’on désigne un cavalier et qu’on l’envoie à leur rencontre pour leur demander s’ils viennent pour la paix.

18 Le cavalier se rendit à la rencontre de Jéhu et lui dit : Ainsi parle le roi : « Viens-tu pour la paix ? »

Jéhu répondit : Que t’importe la paix ? Fais demi-tour et passe derrière moi.

La sentinelle fit son rapport en disant : Le messager est arrivé jusqu’à eux, mais il ne revient pas.

19 On envoya un deuxième cavalier qui arriva auprès d’eux et dit : Ainsi parle le roi : « Viens-tu pour la paix ? »

Jéhu répondit : Que t’importe la paix ? Fais demi-tour et passe derrière moi.

20 La sentinelle fit son rapport en disant : Il est arrivé jusqu’à eux, mais il ne revient pas. Le chef de la troupe conduit son char à la manière de Jéhu, petit-fils de Nimshi : il conduit comme un fou.

(2 Ch 22.7-9)

21 Alors Yoram ordonna : Qu’on attelle mon char !

Et l’on attela son char. Yoram, roi d’Israël et Ahazia, roi de Juda, sortirent chacun sur son char pour aller au-devant de Jéhu, ils le rejoignirent dans le champ de Naboth de Jizréel[t]. 22 Dès que Yoram fut à portée de voix de Jéhu, il lui demanda : Viens-tu pour la paix, Jéhu ?

Jéhu répondit : Comment peut-il être question de paix tant que durent les prostitutions de ta mère Jézabel et ses innombrables pratiques de sorcellerie ?

23 Alors Yoram fit demi-tour et s’enfuit, en criant à Ahazia : Attention, Ahazia ! c’est une trahison !

24 Mais Jéhu saisit son arc et tira. La flèche frappa Yoram entre les deux épaules, lui transperça le cœur et ressortit par la poitrine. Yoram s’effondra mort dans son char. 25 Jéhu dit à son écuyer Bidqar : Prends son cadavre et jette-le dans le champ de Naboth de Jizréel ! Te rappelles-tu ? Lorsque nous étions ensemble sur un char derrière son père Achab, l’Eternel a prononcé contre lui cette sentence : 26 « Voici ce que déclare l’Eternel : Puisque j’ai vu couler le sang de Naboth et celui de ses enfants, je te le ferai payer dans ce champ même – l’Eternel le déclare[u] ! » Maintenant donc, emporte-le et jette-le dans ce champ, comme l’Eternel l’a annoncé.

27 Quand Ahazia, roi de Juda, vit ce qui se passait, il s’enfuit en direction de Beth-Hagân. Mais Jéhu se lança à sa poursuite et ordonna à ses hommes : Lui aussi, frappez-le sur son char !

Il fut blessé à la montée de Gour près de Yibleam et réussit à fuir jusqu’à Meguiddo où il mourut. 28 Ses serviteurs le ramenèrent sur un char à Jérusalem, et l’ensevelirent dans son tombeau à côté de ses ancêtres dans la Cité de David. 29 Ahazia était devenu roi de Juda la onzième année du règne de Yoram, fils d’Achab.

La fin de Jézabel

30 Jéhu était sur le point d’entrer à Jizréel. A cette nouvelle, Jézabel se farda les yeux, arrangea sa chevelure et se pencha à sa fenêtre pour regarder. 31 Lorsque Jéhu eut franchi la porte de la ville, elle lui cria : Viens-tu pour la paix, nouveau Zimri[v], assassin de ton seigneur ?

32 Il leva les yeux vers la fenêtre et s’écria : Qui de vous est pour moi ? Qui donc ?

Alors deux ou trois chambellans se penchèrent vers lui aux fenêtres. 33 Il leur ordonna : Jetez-la en bas !

Ils la précipitèrent dans le vide, et son sang éclaboussa le mur et les chevaux. Jéhu passa sur elle avec son char, 34 puis il entra dans le palais pour manger et pour boire. Ensuite, il ordonna à ses compagnons : Occupez-vous de cette femme maudite et enterrez-la. Après tout, c’est une fille de roi[w]. 35 Ses hommes allèrent pour la mettre au tombeau, mais ils ne trouvèrent d’elle que son crâne, ses pieds et ses mains. 36 Ils retournèrent l’annoncer à Jéhu qui s’écria : C’est bien ce que l’Eternel avait annoncé par son serviteur Elie de Tishbé, lorsqu’il a déclaré : « Les chiens dévoreront le corps de Jézabel dans le champ de Jizréel[x]. 37 Les restes du cadavre de Jézabel seront dispersés comme du fumier épandu sur le sol du champ de Jizréel, de sorte que personne ne pourra dire : C’est Jézabel. »

Footnotes

  1. 7.3 Sur cette maladie, voir Lv 13.2 et la note. Ce type d’affection de la peau rendait rituellement impur et ceux qui en étaient atteints n’avaient pas le droit d’habiter dans les localités (Lv 13.46 ; Nb 5.2-3 ; 2 R 15.5 ; Lc 17.12).
  2. 7.6 Rois de petits Etats dirigés par des dynasties d’origine hittite au nord de la Syrie après la chute du grand Empire hittite en Asie Mineure (vers 1200 av. J.-C.).
  3. 7.6 Certains manuscrits ont Musrim (Mousrites) à la place de Mizrim (Egyptiens). Les Mousrites étaient installés en Cilicie et s’adonnaient à l’élevage des chevaux (voir 1 R 10.28-29 et note).
  4. 8.1 Voir 2 R 4.
  5. 8.2 Plus fertile que les montagnes d’Israël, moins menacé par les incursions des Syriens.
  6. 8.9 Damas était un centre commercial important au carrefour des routes entre l’Egypte, l’Asie Mineure et la Mésopotamie.
  7. 8.12 Voir 10.32 ; 12.18-19 ; 13.3, 22.
  8. 8.13 Voir 1 R 19.15.
  9. 8.17 De 848 à 841 av. J.-C. Ne pas confondre Yoram et Ahazia de Juda avec Ahazia et Yoram d’Israël.
  10. 8.18 La femme de Yoram était Athalie, une fille d’Achab (v. 26 ; 2 Ch 18.1).
  11. 8.19 Voir 2 S 7.12-16 ; 1 R 11.36.
  12. 8.20 Voir Gn 27.40. Jusque-là, Edom avait été vassal de Juda, sous les ordres d’un gouverneur (3.9 ; 1 R 22.48).
  13. 8.21 Localité inconnue, très certainement en Edom ou proche d’Edom.
  14. 8.22 Ville de Juda sur les confins de la Philistie, près de Lakish (19.8), à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Jérusalem. C’était l’une des villes des prêtres (Jos 21.13). Sa révolte est peut-être liée à celles des Philistins et des Arabes mentionnées en 2 Ch 21.16-17.
  15. 8.26 En 841 av. J.-C.
  16. 8.29 Où était l’une des résidences des rois d’Israël (cf. 1 R 18.45-46 ; 21.1-2).
  17. 9.6 Voir 1 R 19.6.
  18. 9.9 Voir 1 R 15.29 ; 16.11-12.
  19. 9.10 Voir 1 R 21.23.
  20. 9.21 Voir 1 R 21.1.
  21. 9.26 Voir 1 R 21.19.
  22. 9.31 Allusion à Zimri, qui tua le roi Ela d’Israël 45 ans plus tôt, assassina toute la famille de Baésha, mais ne régna que sept jours (1 R 16.8-20).
  23. 9.34 Du roi des Sidoniens (1 R 16.31).
  24. 9.36 Voir 1 R 21.23.

Introduction : la parole de Dieu et son témoin

Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu. Il était avec Dieu, il était lui-même Dieu. Au commencement, il était avec Dieu. Dieu a tout créé par lui ; rien de ce qui a été créé n’a été créé sans lui. En lui résidait la vie[a], et cette vie était la lumière des hommes. La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas étouffée[b].

Un homme parut, envoyé par Dieu ; il s’appelait Jean. Il vint pour être un témoin de la lumière, afin que tous les hommes croient par lui. Il n’était pas lui-même la lumière, mais sa mission était d’être le témoin de la lumière. Celle-ci était la véritable lumière, celle qui, en venant dans le monde, éclaire tout être humain[c]. 10 Celui qui est la Parole était déjà dans le monde, puisque Dieu a créé le monde par lui, et pourtant, le monde ne l’a pas reconnu. 11 Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli.

12 Certains pourtant l’ont accueilli ; ils ont cru en lui. A tous ceux-là, il a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu. 13 Ce n’est pas par une naissance naturelle, ni sous l’impulsion d’un désir, ou encore par la volonté d’un homme, qu’ils le sont devenus ; mais c’est de Dieu qu’ils sont nés.

14 Celui qui est la Parole est devenu homme et il a vécu parmi nous. Nous avons contemplé sa gloire, la gloire du Fils unique envoyé par son Père : plénitude de grâce et de vérité !

15 Jean[d], son témoin, a proclamé publiquement : Voici celui dont je vous ai parlé lorsque j’ai dit : Celui qui vient après moi m’a précédé[e], car il existait déjà avant moi.

16 Nous avons tous été comblés de ses richesses. Il a déversé sur nous une grâce après l’autre. 17 En effet, si la Loi nous a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. 18 Personne n’a jamais vu Dieu : Dieu, le Fils unique qui vit dans l’intimité du Père, nous l’a révélé.

Premières révélations et premiers affrontements

Le témoin(A)

19 Voici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs[f] lui envoyèrent de Jérusalem une délégation de prêtres et de lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »

20 Il dit clairement la vérité, sans se dérober, et leur déclara ouvertement : 21 Je ne suis pas le Messie.

– Mais alors, continuèrent-ils, qui es-tu donc ? Es-tu Elie[g] ?

– Je ne le suis pas.

– Es-tu le Prophète ?

– Non.

22 – Mais enfin, insistèrent-ils, qui es-tu ? Il faut bien que nous rapportions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu de toi-même ?

23 – Moi ? répondit-il, je suis cette voix dont parle le prophète Esaïe, la voix de quelqu’un qui crie dans le désert : Préparez le chemin pour le Seigneur[h] !

24 Les envoyés étaient du parti des pharisiens. 25 Ils continuèrent de l’interroger : Si tu n’es pas le Messie, ni Elie, ni le Prophète, pourquoi donc baptises-tu ?

26 – Moi, leur répondit Jean, je vous baptise dans l’eau, mais au milieu de vous se trouve quelqu’un que vous ne connaissez pas. 27 Il vient après moi, mais je ne suis pas digne de dénouer la lanière de ses sandales.

28 Cela se passait à Béthanie[i], à l’est du Jourdain, là où Jean baptisait.

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Footnotes

  1. 1.4 Autre traduction, en changeant la ponctuation : tout a été créé par lui et rien n’a été créé sans lui. Ce qui a été créé avait la vie en lui.
  2. 1.5 Autre traduction : ne l’ont pas reçue.
  3. 1.9 D’autres comprennent : celle qui éclaire tout être humain venant dans le monde.
  4. 1.15 Il s’agit de Jean-Baptiste.
  5. 1.15 Autre traduction : est plus grand que moi.
  6. 1.19 Dans cet évangile, l’expression les Juifs désigne souvent diverses composantes du peuple juif qui s’opposent au message de Jésus (p. ex. 2.20 ; 5.10, 15, 16, 18 ; 6.41, 52 ; 7.1 ; etc.). Il s’agit d’ensembles représentatifs du peuple de l’ancienne alliance (les autorités du Grand-Conseil, des membres de groupes religieux, le peuple réuni en un endroit, etc.), qui manifestent le rejet officiel du Messie. En contraste, Jean présente le reste fidèle, formé de Juifs individuels qui composent le « vrai Israël » (1.47-49 ; 10.1-5 ; 15.1-4).
  7. 1.21 Ce prophète fut enlevé au ciel à la fin de sa mission, ainsi que le rapporte l’Ancien Testament. Certains attendaient son retour selon la prophétie de Ml 3.23-24.
  8. 1.23 Es 40.3 cité selon l’ancienne version grecque.
  9. 1.28 Village à l’est du Jourdain, à ne pas confondre avec celui qui se trouvait sur le flanc oriental du mont des Oliviers (voir note Mc 11.1).