Elisée secourt une pauvre veuve

La veuve d’un disciple des prophètes implora Elisée en ces termes : Ton serviteur mon mari est mort. Tu sais combien il craignait l’Eternel. Or, voilà que l’homme qui lui avait prêté de l’argent veut prendre mes deux enfants et en faire des esclaves.

Elisée lui demanda : Que puis-je faire pour toi ? Dis-moi ce que tu as dans ta maison.

Elle répondit : Je n’ai plus rien d’autre chez moi qu’un flacon d’huile[a].

Il dit alors : Va donc emprunter chez tous tes voisins autant de récipients vides que tu pourras. Puis tu rentreras chez toi, tu fermeras la porte sur toi et sur tes fils, tu verseras de l’huile dans tous ces récipients et tu les mettras de côté à mesure qu’ils seront pleins.

La femme le quitta et fit ce qu’il lui avait dit. Elle ferma la porte sur elle et sur ses fils ; ceux-ci lui présentaient les récipients, et elle les remplissait. Lorsqu’ils furent tous pleins, elle dit à l’un de ses fils : Passe-moi encore un récipient.

Mais il lui répondit : Il n’y en a plus.

Au même moment, l’huile s’arrêta de couler. Elle alla le raconter à l’homme de Dieu qui lui dit : Va vendre cette huile. Tu pourras rembourser ta dette et vivre, toi et tes fils, avec ce qui te restera.

Elisée et le fils de la Sunamite

La naissance de l’enfant

Un jour, Elisée passait par le village de Sunem[b]. Une femme riche insista auprès de lui pour qu’il accepte de prendre un repas chez elle. Dès lors, chaque fois qu’il passait par ce village, il s’arrêtait chez elle pour manger. Elle dit à son mari : Je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu. 10 Nous pourrions lui construire une petite chambre sur le toit et y mettre pour lui un lit, une table, une chaise et une lampe. Il pourrait loger là quand il viendra chez nous.

11 Un jour qu’Elisée repassait à Sunem, il alla donc se retirer dans la petite chambre haute et y passa la nuit. 12 Puis il dit à son serviteur Guéhazi[c] : Appelle cette Sunamite !

Guéhazi l’appela, et elle vint se présenter devant lui. 13 Elisée dit à Guéhazi : Dis-lui : « Tu t’es donné beaucoup de peine en faisant tout cela pour nous. Que pouvons-nous faire pour toi ? Faut-il parler en ta faveur au roi ou au chef de l’armée ? »

Elle répondit : Non, merci. Je vis heureuse au milieu de mon peuple.

14 Elisée demanda à son serviteur : Que pourrions-nous faire pour elle ?

Guéhazi répondit : Hélas ! elle n’a pas d’enfant, et son mari est âgé.

15 Elisée lui dit : Appelle-la !

Guéhazi obéit, et elle vint se présenter sur le pas de la porte.

16 Elisée lui dit : L’an prochain, à la même époque, tu tiendras un fils dans tes bras !

Elle s’écria alors : Que mon seigneur, homme de Dieu, ne me donne pas de faux espoirs, moi qui suis sa servante !

17 Cependant, cette femme devint enceinte et, l’année suivante à la même époque, elle donna naissance à un fils, exactement comme Elisée le lui avait prédit.

La mort de l’enfant

18 L’enfant grandit. Un jour qu’il était allé rejoindre son père auprès des moissonneurs, 19 il cria soudain à son père : Oh, ma tête ! Que j’ai mal à la tête[d] !

Le père ordonna à son serviteur : Emporte-le vite chez sa mère !

20 Le serviteur l’emporta et l’amena à sa mère, qui le prit sur ses genoux. Il y resta jusqu’à midi, puis il mourut. 21 Elle monta dans la chambre du prophète, le coucha sur le lit de l’homme de Dieu, referma la porte sur lui et sortit. 22 Puis elle appela son mari et lui dit : Donne-moi, je te prie, l’un des jeunes serviteurs et une ânesse ; je vais vite aller chez l’homme de Dieu et je reviens aussitôt.

23 – Pourquoi veux-tu aller chez lui aujourd’hui ? lui demanda-t-il. Ce n’est ni la nouvelle lune ni un jour de sabbat.

Elle lui répondit : Tout va bien.

24 Puis elle fit seller l’ânesse et dit à son jeune serviteur : Conduis-moi rapidement ! Ne m’arrête pas en cours de route sans que je te l’ordonne !

25 Elle voyagea ainsi et parvint jusqu’au mont Carmel[e] où habitait l’homme de Dieu. Quand celui-ci l’aperçut de loin, il dit à son serviteur Guéhazi : Regarde, c’est notre Sunamite. 26 Cours vite à sa rencontre et demande-lui : « Tout va-t-il bien pour toi ? Ton mari est-il en bonne santé ? L’enfant va-t-il bien ? »

Elle répondit : Tout va bien.

27 Elle poursuivit jusqu’à l’homme de Dieu sur la montagne, elle se jeta à ses pieds. Guéhazi s’approcha pour l’écarter. Mais Elisée lui dit : Laisse-la faire ! Elle est profondément affligée, mais l’Eternel ne me l’a pas fait savoir et il ne m’en a pas révélé la cause.

28 Alors la femme s’écria : Est-ce que j’ai demandé un fils à mon seigneur ? Ne t’avais-je pas dit : « Ne me donne pas de faux espoirs » ?

Elisée ressuscite l’enfant

29 Elisée ordonna à Guéhazi : Mets ta ceinture ! Prends mon bâton en main et va. Si tu rencontres quelqu’un en chemin, ne perds pas de temps à le saluer, et si quelqu’un te salue, ne t’arrête pas pour lui répondre. Quand tu arriveras dans la maison de cette femme, tu poseras mon bâton sur le visage du garçon.

30 La mère de l’enfant s’écria : Aussi vrai que l’Eternel est vivant et que tu es toi-même en vie, je ne partirai pas sans toi !

Alors Elisée se leva et se mit en route avec elle. 31 Guéhazi les avait devancés et il avait posé le bâton sur le visage du petit garçon, mais rien ne s’était passé : pas un son, pas une réaction. Il revint donc sur ses pas, à la rencontre d’Elisée, et lui annonça que l’enfant n’était pas revenu à lui. 32 Quand Elisée arriva à la maison, le petit garçon était mort, étendu sur le lit. 33 Elisée entra, ferma la porte sur eux deux et pria l’Eternel. 34 Il monta sur le lit et se plaça sur l’enfant, il appliqua sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains. Comme il restait ainsi étendu sur lui, le corps de l’enfant commença à se réchauffer. 35 Le prophète se releva, marcha de long en large dans la chambre, puis s’étendit de nouveau sur l’enfant. Soudain le petit garçon éternua sept fois et rouvrit les yeux. 36 Elisée appela Guéhazi et lui dit : Va chercher cette Sunamite !

Guéhazi l’appela et elle vint vers Elisée qui lui dit : Voici ton fils, reprends-le !

37 Elle s’avança, se jeta à ses pieds et se prosterna jusqu’à terre, puis elle prit son fils dans ses bras et sortit de la pièce.

Elisée pourvoit à la nourriture de ses disciples

38 Elisée retourna à Guilgal[f]. Or, la famine sévissait dans cette contrée. Un jour, ses disciples étaient assis devant lui. Il s’interrompit et dit à son serviteur : Mets la grande marmite sur le feu et prépare une soupe pour les disciples !

39 Alors un membre du groupe sortit dans la campagne pour ramasser des légumes. Dans une vigne sauvage, il trouva des coloquintes sauvages[g] et en remplit le pan de son vêtement. A son retour, il les coupa en morceaux et en remplit la marmite pour la soupe, mais personne ne savait ce que c’était. 40 On servit la soupe aux hommes, mais dès qu’ils l’eurent goûtée, ils s’écrièrent : Cette soupe est du poison, homme de Dieu !

Et ils ne purent la manger. 41 Mais Elisée ordonna : Apportez-moi de la farine !

Il en versa dans la marmite et dit : Que l’on serve ces gens et qu’ils mangent !

La soupe qui était dans la marmite ne contenait plus rien de mauvais.

42 A cette époque, un homme vint de Baal-Shalisha[h]. Il apporta des vivres à l’homme de Dieu : vingt pains d’orge et de blé nouveau dans son sac, comme premiers produits de la nouvelle récolte. Elisée dit à son serviteur : Partage ces vivres entre tout le monde et qu’ils mangent.

43 Celui-ci répondit : Comment pourrais-je nourrir cent personnes avec cela ?

Mais Elisée répéta : Partage ces vivres entre tous et qu’ils mangent, car l’Eternel déclare : « Chacun mangera à sa faim, et il y aura même des restes. »

44 Le serviteur distribua les pains à tout le monde, ils mangèrent, et il y eut effectivement des restes, comme l’Eternel l’avait annoncé.

La guérison de Naaman

Naaman, le général en chef de l’armée du roi de Syrie[i], était un homme que son maître, le roi de Syrie, tenait en haute estime et auquel il accordait toute sa faveur, car, par lui, l’Eternel avait accordé la victoire aux Syriens. Hélas, ce valeureux guerrier était atteint d’une maladie de peau rendant impur[j]. Or, au cours d’une incursion dans le territoire d’Israël, des troupes de pillards syriens avaient enlevé une petite fille. A présent, elle était au service de la femme de Naaman. Un jour, elle dit à sa maîtresse : Si seulement mon maître pouvait aller auprès du prophète qui habite à Samarie ! Cet homme le guérirait de sa maladie.

Naaman répéta au roi les propos de la jeune fille du pays d’Israël. Alors le roi de Syrie lui dit : C’est bien ! Rends-toi là-bas. Je vais te donner une lettre pour le roi d’Israël[k].

Ainsi Naaman se mit en route, emportant trois cent cinquante kilos d’argent, soixante-dix kilos d’or et dix vêtements de rechange. Arrivé à Samarie, il remit au roi d’Israël la lettre dans laquelle il était dit : « Tu recevras ce message par l’intermédiaire de mon général Naaman que je t’envoie pour que tu le guérisses de sa maladie de la peau. »

Quand le roi d’Israël eut pris connaissance du contenu de cette lettre, il déchira ses vêtements[l] et s’écria : Est-ce que je suis Dieu, moi ? Est-ce que je suis le maître de la vie et de la mort pour que cet homme me demande de guérir quelqu’un de sa maladie de la peau ? Reconnaissez donc et voyez qu’il me cherche querelle.

Lorsque Elisée, l’homme de Dieu, apprit que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements, il lui fit dire : Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements ? Que cet homme vienne donc me voir et il saura qu’il y a un prophète en Israël.

Naaman vint donc avec ses chevaux et son char, et attendit devant la porte de la maison d’Elisée. 10 Celui-ci lui fit dire par un envoyé : Va te laver sept fois dans le Jourdain et tu seras complètement purifié.

11 Naaman se mit en colère et il s’en alla en disant : Je pensais que cet homme viendrait en personne vers moi, qu’il se tiendrait là pour invoquer l’Eternel, son Dieu, puis qu’il passerait sa main sur la partie malade et me guérirait de ma maladie de la peau. 12 Les fleuves de Damas, l’Amana et le Parpar[m], ne valent-ils pas mieux que tous les cours d’eau d’Israël ? Ne pourrais-je pas m’y baigner pour être purifié ?

Il fit donc demi-tour et partit furieux. 13 Mais ses serviteurs s’approchèrent de lui pour lui dire : Maître, si ce prophète t’avait ordonné quelque chose de difficile, ne le ferais-tu pas ? A plus forte raison devrais-tu faire ce qu’il t’a dit, s’il ne te demande que de te laver dans l’eau, pour être purifié.

14 Alors Naaman descendit dans le Jourdain et s’y trempa sept fois, comme l’homme de Dieu le lui avait ordonné, et sa chair redevint nette comme celle d’un jeune enfant : il était complètement purifié.

15 Il retourna vers l’homme de Dieu avec toute son escorte. Lorsqu’il fut arrivé, il se présenta à lui en disant : Voici : je reconnais qu’il n’y a pas d’autre Dieu sur toute la terre que celui d’Israël. Maintenant, accepte, je te prie, un cadeau de la part de ton serviteur.

16 Elisée répondit : Aussi vrai que l’Eternel que je sers est vivant, je n’accepterai rien.

Naaman insista, mais Elisée persista dans son refus. 17 Alors Naaman dit : Puisque tu refuses tout cadeau, permets-moi du moins d’emporter un peu de terre de ton pays, juste autant que deux mulets peuvent en porter, car dorénavant ton serviteur ne veut plus offrir ni holocauste ni sacrifice de communion à d’autre dieu qu’à l’Eternel. 18 Seulement, que l’Eternel veuille me pardonner la chose suivante : quand mon souverain se rend dans le temple du dieu Rimmôn pour s’y prosterner, je dois me prosterner en même temps que lui car il s’appuie sur mon bras. Que l’Eternel pardonne donc ce geste à ton serviteur.

19 Elisée lui dit : Va en paix !

Et Naaman le quitta.

La faute et le châtiment de Guéhazi

Lorsque Naaman eut parcouru une certaine distance, 20 Guéhazi, le serviteur d’Elisée l’homme de Dieu, se dit : Mon maître a voulu ménager ce Syrien, Naaman, et il l’a laissé partir sans accepter aucun des cadeaux qu’il lui avait apportés. Aussi vrai que l’Eternel est vivant, je vais le rattraper et j’obtiendrai certainement quelque chose de lui.

21 Guéhazi se mit donc à courir après Naaman. Lorsque celui-ci le vit accourir, il sauta de son char et se précipita vers lui.

– Est-ce que tout va bien, lui demanda-t-il ?

22 – Oui, tout va bien, répondit Guéhazi. Mon maître m’envoie te dire : « A l’instant, deux jeunes disciples des prophètes viennent d’arriver chez moi de la région montagneuse d’Ephraïm. Peux-tu me donner pour eux trente-cinq kilos d’argent, je te prie, et deux vêtements de rechange ? »

23 Naaman lui dit : Fais-moi le plaisir d’accepter soixante-dix kilos d’argent !

Il insista auprès de lui pour qu’il accepte et mit lui-même les soixante-dix kilos d’argent dans deux sacs qu’il lui donna. Il lui remit aussi deux vêtements d’apparat que deux de ses serviteurs portèrent devant Guéhazi. 24 Quand Guéhazi fut arrivé à la colline située près de l’entrée de la ville, il prit les objets de leurs mains, les déposa chez lui, et renvoya les deux serviteurs qui s’en allèrent. 25 Puis il alla lui-même se présenter à son maître. Elisée lui demanda : D’où viens-tu, Guéhazi ?

Il répondit : Ton serviteur n’est allé nulle part.

26 Mais Elisée lui dit : Crois-tu que mon esprit n’était pas avec toi lorsque cet homme a sauté de son char pour aller à ta rencontre ? Penses-tu que c’est le moment de prendre de l’argent et d’acquérir des vêtements, puis des oliviers, des vignes, des brebis et des bœufs, des serviteurs et des servantes ? 27 Puisque tu as fait cela, la maladie de la peau de Naaman s’attachera à toi et à tes descendants pour toujours.

Alors Guéhazi quitta Elisée ; il y avait sur sa peau des taches blanches comme neige[n].

Le fer qui surnage

Un jour, les disciples des prophètes[o] dirent à Elisée : Tu vois que la salle où nous nous réunissons avec toi est devenue trop petite pour nous. Permets-nous d’aller jusqu’au Jourdain : là, chacun de nous taillera une poutre et nous la rapporterons pour construire une nouvelle maison. Elisée leur dit : Allez-y !

Mais l’un d’eux le pria : Accepte de venir avec tes serviteurs.

Il répondit : D’accord, je viens.

Il descendit donc avec eux. Arrivés au Jourdain, ils abattirent des arbres. Pendant que l’un d’eux abattait son arbre, le fer de sa hache tomba dans l’eau. Il s’écria : Ah, mon maître ! Quel malheur ! C’était une hache empruntée !

L’homme de Dieu lui demanda : Où est tombé le fer ?

L’homme lui indiqua l’endroit. Alors Elisée tailla un morceau de bois et le lança au même endroit. Aussitôt, le fer revint à la surface, et le prophète dit : Ramène-le à toi !

L’autre n’eut qu’à tendre la main pour le reprendre.

Les Syriens veulent capturer Elisée

Le roi de Syrie[p] était en guerre contre Israël ; il tint conseil avec son état-major et décida : J’établirai mon campement à tel et tel endroit. Immédiatement, l’homme de Dieu fit dire au roi d’Israël[q] : Garde-toi bien de passer par tel endroit, car les Syriens y ont pris position.

10 Alors le roi d’Israël envoya quelques hommes en reconnaissance à l’endroit que lui avait signalé l’homme de Dieu.

Cela se produisit à plusieurs reprises, 11 au point que le roi de Syrie en fut profondément troublé. Il convoqua ses officiers et leur dit : Ne voulez-vous pas me dire qui, parmi nous, est du côté du roi d’Israël ?

12 L’un de ses officiers lui répondit : Personne, mon seigneur le roi. C’est Elisée, le prophète d’Israël, qui révèle à son roi jusqu’aux paroles que tu prononces dans ta chambre à coucher.

13 Le roi dit : Allez voir où il se trouve, pour que je puisse le faire saisir !

On vint lui annoncer : Il est à Dotân[r].

14 Le roi y envoya une forte troupe de soldats avec des chevaux et des chars. Ils arrivèrent de nuit et cernèrent la localité. 15 Le lendemain matin, le serviteur de l’homme de Dieu se leva de bonne heure et sortit. Il vit qu’une troupe entourait la cité avec des chevaux et des chars. Le serviteur dit à son maître : Ah, mon seigneur ! Qu’allons-nous faire ?

16 Elisée répondit : N’aie pas peur, car ceux qui sont avec nous sont plus nombreux qu’eux.

17 Puis il pria : Eternel, je t’en prie : ouvre-lui les yeux, pour qu’il voie !

L’Eternel ouvrit les yeux du serviteur qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Elisée.

18 Les Syriens se dirigèrent vers Elisée. Celui-ci pria l’Eternel en disant : Je te prie, frappe d’aveuglement toute cette troupe !

Et l’Eternel les frappa d’aveuglement, comme Elisée l’avait demandé. 19 Elisée dit aux soldats : Vous n’êtes pas sur le bon chemin ! Ce n’est pas ici la ville où vous voulez aller. Suivez-moi, et je vous conduirai vers l’homme que vous cherchez !

Il les conduisit à Samarie. 20 Lorsqu’ils furent arrivés à Samarie, Elisée pria encore : Eternel, ouvre les yeux de ces hommes pour qu’ils voient maintenant !

L’Eternel leur ouvrit les yeux et ils s’aperçurent qu’ils étaient à l’intérieur de la ville de Samarie.

21 Lorsque le roi d’Israël les vit, il demanda à Elisée : Dois-je les tuer, mon père ?

22 – Non, lui répondit Elisée, ne les tue pas ! Massacres-tu des soldats que tu as capturés grâce à ton épée ou ton arc ? Au contraire : fais-leur servir du pain et de l’eau pour qu’ils mangent et qu’ils boivent. Puis qu’ils retournent chez leur souverain !

23 Alors le roi d’Israël leur fit servir un repas copieux, ils mangèrent et burent, puis il les renvoya et ils retournèrent chez leur souverain. Depuis lors, les troupes syriennes cessèrent leurs incursions sur le territoire d’Israël.

La famine règne dans Samarie assiégée

24 Quelque temps plus tard, Ben-Hadad, le roi de Syrie, mobilisa toute son armée et alla mettre le siège devant Samarie. 25 Pendant que le siège de la ville se prolongeait, une grande famine y sévissait au point qu’une tête d’âne[s] valait quatre-vingts pièces d’argent et une livre de pois chiches[t] cinq pièces d’argent.

26 Un jour, le roi d’Israël passait sur le rempart. Une femme lui cria : Viens à mon secours, mon seigneur le roi !

27 Il répondit : Si l’Eternel ne vient pas à ton secours, comment pourrais-je te secourir ? Je n’ai ni blé, ni vin à te donner. 28 Pourtant le roi ajouta : Qu’est-ce qui t’arrive ?

Elle répondit : Cette femme-là m’a proposé : « Donne ton fils ! Nous le mangerons aujourd’hui, et demain ce sera le tour du mien. » 29 Nous avons donc fait cuire mon fils, et nous l’avons mangé. Mais le lendemain, quand je lui ai dit : « Donne ton fils pour que nous le mangions », elle l’a caché[u].

30 Lorsque le roi entendit le récit de cette femme, il déchira ses vêtements[v]. Lorsqu’il passa de nouveau sur le rempart, le peuple s’aperçut qu’il portait sous ses habits royaux un vêtement de toile grossière à même la peau. 31 Il déclara : Que Dieu me punisse très sévèrement, si la tête d’Elisée, fils de Shaphath, reste encore aujourd’hui sur ses épaules.

Elisée annonce la fin de la famine

32 Or, Elisée se tenait dans sa maison, avec les responsables de la ville. Le roi envoya quelqu’un chez lui. Mais avant que l’émissaire soit arrivé, Elisée avait dit aux responsables : Ne voyez-vous pas que ce fils d’assassin envoie quelqu’un pour me couper la tête ? Faites attention ! Quand vous verrez venir cet émissaire, fermez la porte pour l’empêcher d’entrer ! N’entend-on pas déjà le bruit des pas de son maître derrière lui ?

33 Il n’avait pas fini de parler que, déjà, l’émissaire[w] arriva. Le roi dit à Elisée : Tout ce mal vient de l’Eternel ! Que puis-je encore attendre de lui ?

Footnotes

  1. 4.2 En Orient, l’huile est la base de l’alimentation comme des soins du corps.
  2. 4.8 Dans la plaine de Jizréel attribuée à la tribu d’Issacar (voir Jos 19.18 ; 1 S 28.4 ; 1 R 1.3).
  3. 4.12 Voir 5.19-27 ; 6.15.
  4. 4.19 Il s’agit probablement d’une insolation (voir Ps 121.6), l’époque de la moisson étant l’une des plus chaudes de l’année.
  5. 4.25 Voir 2.25. A une trentaine de kilomètres de Sunem.
  6. 4.38 Le Guilgal de 2.1 (voir note) où se trouvait une école de disciples du prophète.
  7. 4.39 Plante ressemblant à des concombres. Son fruit allongé, de la grosseur d’une orange, est extrêmement amer.
  8. 4.42 D’après 1 S 9.4, cette localité mentionnée seulement ici se trouvait à l’ouest de la montagne d’Ephraïm.
  9. 5.1 Ce roi était sans doute Ben-Hadad II (8.7 ; 13.3 ; voir 1 R 20.1 et note).
  10. 5.1 Voir Lv 13.2. Versets 1-14 : allusion en Lc 4.27.
  11. 5.5 C’est-à-dire Yoram (cf. 1.17 ; 3.1 ; 9.24). Les troubles frontaliers n’avaient pas anéanti la paix officielle établie par traité entre les deux royaumes.
  12. 5.7 En signe de consternation.
  13. 5.12 L’Amana (ou Abana) correspond au Barada actuel venant de l’Anti-Liban et traversant Damas, le « fleuve d’or » des Grecs, célèbre pour la pureté de ses eaux. Le Parpar jaillit de l’Hermon et se jette dans un lac au sud-est de Damas.
  14. 5.27 L’apparition de taches blanches signalait une maladie de peau rendant rituellement impur (cf. Ex 4.6 ; Lv 13.3 ; Nb 12.10).
  15. 6.1 Probablement à Jéricho, l’école de disciples du prophète la plus proche du Jourdain.
  16. 6.8 C’est-à-dire Ben-Hadad II (5.1 et note).
  17. 6.9 C’est-à-dire à Yoram (cf. 1.17 ; 3.1 ; 9.24).
  18. 6.13 Situé sur une colline à mi-chemin entre Jizréel et Samarie, à une quinzaine de kilomètres au nord de Samarie (cf. Gn 37.17).
  19. 6.25 L’âne était un animal impur (Lv 11.2-8 ; Dt 14.4-8), il ne devait donc pas être mangé.
  20. 6.25 Autres traductions : de bulbes d’oignons sauvages ou de fiente de pigeon (servant de combustible).
  21. 6.29 Voir Dt 28.57.
  22. 6.30 En signe de consternation.
  23. 6.33 Avec une autre vocalisation du texte hébreu traditionnel : le roi.

Jésus apparaît aux Onze[a](A)

36 Pendant qu’ils s’entretenaient ainsi, Jésus se trouva au milieu d’eux et leur dit : Que la paix soit avec vous !

37 Mais ils furent saisis de crainte et d’effroi, croyant voir un esprit.

38 – Pourquoi êtes-vous troublés ? leur dit-il. Pourquoi les doutes envahissent-ils votre cœur ? 39 Regardez mes mains et mes pieds, et reconnaissez que c’est bien moi. Touchez-moi et regardez ! Car un esprit n’a ni chair ni os. Or, vous voyez bien que j’en ai.

40 Tout en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds[b]. 41 Mais ils étaient si heureux qu’ils ne parvenaient pas à croire et restaient dans l’étonnement. Alors il leur demanda : Avez-vous quelque chose à manger ?

42 Ils lui présentèrent un morceau de poisson grillé. 43 Il le prit et le mangea sous leurs yeux.

44 Puis il leur dit : Voici ce que je vous ai dit quand j’étais encore avec vous : « Il faut que s’accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la Loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les Psaumes. »

45 Là-dessus, il leur ouvrit l’intelligence pour qu’ils comprennent les Ecritures.

46 – Vous voyez, leur dit-il, les Ecritures enseignent que le Messie doit souffrir, qu’il ressuscitera le troisième jour, 47 et qu’on annoncera de sa part à tous les peuples, en commençant par Jérusalem, qu’ils doivent changer pour obtenir le pardon des péchés. 48 Vous êtes les témoins de ces événements. 49 Quant à moi, j’enverrai bientôt sur vous ce que mon Père vous a promis. Vous donc, restez ici dans cette ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut.

Jésus enlevé au ciel

50 Par la suite il les emmena hors de la ville jusqu’aux environs de Béthanie[c] et là, élevant ses mains, il les bénit.

51 Pendant qu’il les bénissait, il les quitta et fut enlevé au ciel.

52 Quant à eux, après l’avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem, le cœur rempli de joie. 53 Là, ils se retrouvaient à toute heure dans la cour du Temple pour louer Dieu.

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Footnotes

  1. 24.36 Voir Mc 16.14-18.
  2. 24.40 Ce verset est absent de certains manuscrits.
  3. 24.50 Village situé sur le flanc est du mont des Oliviers, colline séparée de Jérusalem par la vallée du Cédron.