Salutation

Paul, Silvain et Timothée saluent l’Eglise des Thessaloniciens[a] dans la communion avec Dieu le Père et avec le Seigneur Jésus-Christ.

Que la grâce et la paix vous soient accordées.

Paul et les chrétiens de Thessalonique

La foi et l’exemple des Thessaloniciens

Nous exprimons constamment notre reconnaissance à Dieu au sujet de vous tous lorsque, dans nos prières, nous faisons mention de vous : nous nous rappelons sans cesse, devant Dieu notre Père, votre foi agissante, votre amour actif, et votre persévérance soutenue par votre espérance en notre Seigneur Jésus-Christ[b]. Car nous savons, frères et sœurs, que Dieu vous a choisis, vous qu’il aime. En effet, l’Evangile que nous annonçons, nous ne vous l’avons pas apporté en paroles seulement, mais aussi avec puissance, par le Saint-Esprit et avec une pleine conviction.

Et vous le savez bien, puisque vous avez vu comment nous nous sommes comportés parmi vous, pour votre bien. Quant à vous, vous avez suivi notre exemple et celui du Seigneur, car vous avez accueilli la Parole au milieu d’épreuves nombreuses, mais avec la joie que produit le Saint-Esprit. Aussi vous êtes devenus, à votre tour, des modèles pour tous les croyants de la Macédoine et de l’Achaïe[c].

Non seulement l’œuvre accomplie chez vous par la Parole du Seigneur a eu un grand retentissement jusqu’en Macédoine et en Achaïe, mais encore la nouvelle de votre foi en Dieu est parvenue en tout lieu[d], et nous n’avons même pas besoin d’en parler. On raconte, en effet, à notre sujet, quel accueil vous nous avez réservé et comment vous vous êtes tournés vers Dieu en vous détournant des idoles[e] pour servir le Dieu vivant et vrai 10 et pour attendre que revienne du ciel son Fils qu’il a ressuscité, Jésus, qui nous délivre de la colère à venir[f].

L’annonce de l’Evangile à Thessalonique

Vous-mêmes, frères et sœurs, vous le savez aussi : l’accueil que vous nous avez réservé n’a certes pas été inutile. Nous venions d’être maltraités et insultés à Philippes[g], comme vous le savez. Mais Dieu nous a donné toute l’assurance nécessaire pour vous annoncer, au milieu d’une grande opposition, la Bonne Nouvelle de l’Evangile qui vient de lui.

En effet, si nous invitons les hommes à croire, ce n’est pas parce que nous serions dans l’erreur, ou que nous aurions des motifs malhonnêtes ou que nous voulions les tromper[h]. Non, c’est parce que Dieu nous a jugés dignes d’être chargés de la proclamation de l’Evangile et nous l’annonçons, pour plaire non aux hommes mais à Dieu qui juge notre cœur.

Jamais, vous le savez, nous n’avons eu recours à des discours flatteurs. Jamais nous n’avons tenté de vous exploiter : Dieu en est témoin[i] ! Nous n’avons jamais cherché à être applaudis par les hommes, pas plus par vous que par d’autres, alors même qu’en tant qu’apôtres de Christ, nous aurions pu vous imposer notre autorité[j].

Au contraire, pendant que nous étions parmi vous, nous avons été pleins de tendresse[k]. Comme une mère qui prend soin des enfants qu’elle nourrit, ainsi dans notre vive affection pour vous, nous aurions voulu, non seulement vous annoncer l’Evangile de Dieu, mais encore donner notre propre vie pour vous, tant vous nous étiez devenus chers. Vous vous souvenez, frères et sœurs, de nos travaux et de toute la peine que nous avons prise. Tout en travaillant de nos mains jour et nuit pour n’être à charge à aucun de vous, nous vous avons annoncé l’Evangile qui vient de Dieu. 10 Vous en êtes témoins, et Dieu aussi : nous nous sommes comportés, envers vous qui croyez, d’une manière pure, juste et irréprochable. 11 Et vous savez aussi de quelle manière nous avons agi à l’égard de chacun de vous : comme un père le fait pour ses enfants, 12 nous n’avons cessé de vous transmettre des recommandations, de vous encourager et de vous inciter à vivre d’une manière digne de Dieu qui vous appelle à son royaume et à sa gloire.

La foi et les souffrances des Thessaloniciens

13 Et voici pourquoi nous remercions Dieu sans nous lasser : en recevant la Parole de Dieu que nous vous avons annoncée, vous ne l’avez pas accueillie comme une parole purement humaine, mais comme ce qu’elle est réellement, c’est-à-dire la Parole de Dieu, qui agit avec efficacité en vous qui croyez.

14 Vous l’avez montré, frères et sœurs, en suivant l’exemple des Eglises de Dieu en Judée qui sont unies à Jésus-Christ, car vous aussi, vous avez souffert, de la part de vos compatriotes, les mêmes persécutions qu’elles ont endurées de la part des Juifs[l]. 15 Ce sont eux qui ont fait mourir le Seigneur Jésus et les prophètes. Ils nous ont persécutés[m] nous-mêmes, ils ne se soucient nullement de plaire à Dieu et se montrent ennemis de tous les hommes. 16 Ils essaient, en effet, de nous empêcher d’annoncer la Parole aux non-Juifs pour que ceux-ci soient sauvés et ils portent ainsi à leur comble les péchés[n] qu’ils ont toujours commis. Aussi la colère de Dieu a-t-elle fini par les atteindre.

L’envoi de Timothée

17 En ce qui nous concerne, frères et sœurs, étant séparés de vous pour un temps – de corps mais non de cœur – nous avons fait beaucoup d’efforts pour vous revoir, car nous en avions le vif désir. 18 C’est pourquoi nous avons voulu aller chez vous – moi, Paul, je l’ai tenté à une et même deux reprises – mais Satan nous en a empêchés.

19 N’êtes-vous pas, en effet, vous aussi, notre espérance, notre joie et la couronne dont nous serons fiers en présence de notre Seigneur Jésus au jour de sa venue ? 20 Oui, c’est vous qui êtes notre gloire et notre joie !

C’est pourquoi, nous n’avons plus supporté d’attendre davantage et nous avons préféré rester seuls à Athènes. Nous vous avons envoyé notre frère Timothée, qui collabore avec nous au service de Dieu[o] dans l’annonce de l’Evangile de Christ. Nous l’avons chargé de vous affermir et de vous encourager dans votre foi, afin que personne ne vienne à vaciller dans les détresses par lesquelles vous passez. Vous savez vous-mêmes qu’elles font partie de notre lot. Lorsque nous étions parmi vous, nous vous avions prévenus que nous aurions à souffrir de nombreuses détresses. Et c’est ce qui est arrivé, vous le savez bien. Ainsi, ne pouvant supporter d’attendre davantage, j’ai envoyé Timothée pour prendre des nouvelles de votre foi. Je craignais que le Tentateur ne vous ait éprouvés au point de réduire à néant tout notre travail.

Mais voici que Timothée vient de nous arriver de chez vous[p], il nous a rapporté de bonnes nouvelles de votre foi et de votre amour. Il nous a dit en particulier que vous conservez toujours un bon souvenir de nous et que vous désirez nous revoir autant que nous désirons vous revoir.

Aussi, frères et sœurs, au milieu de nos angoisses et de nos détresses, vous nous avez réconfortés par la réalité de votre foi. Oui, maintenant, nous nous sentons revivre, puisque vous tenez bon dans votre vie avec le Seigneur. Comment, en réponse, pourrions-nous assez remercier notre Dieu pour vous, pour toute la joie que vous nous donnez devant lui ?

10 C’est pourquoi, nuit et jour, nous lui demandons avec instance de nous accorder de vous revoir et de compléter ce qui manque à votre foi[q].

Prière

11 Que Dieu notre Père lui-même et notre Seigneur Jésus aplanissent[r] notre chemin jusqu’à vous. 12 Que le Seigneur vous remplisse, jusqu’à en déborder, d’amour les uns pour les autres et envers tous les hommes, à l’exemple de l’amour que nous vous portons. 13 Qu’il affermisse ainsi votre cœur pour que vous soyez saints et irréprochables devant Dieu notre Père au jour où notre Seigneur Jésus-Christ viendra avec tous ses saints anges[s].

Instructions

L’appel à une vie sainte

Enfin, frères et sœurs, vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire pour plaire à Dieu, et vous vous conduisez déjà ainsi. Mais, nous vous le demandons, et nous vous le recommandons à cause de votre union avec le Seigneur Jésus : faites toujours plus de progrès dans ce domaine.

Car vous connaissez les instructions que nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus. Ce que Dieu veut, c’est que vous deveniez toujours plus saints : que vous vous absteniez de toute immoralité ; que chacun de vous sache gagner une parfaite maîtrise de son corps[t] pour vivre dans la sainteté et l’honneur, sans se laisser dominer par des passions déréglées, comme le font les païens qui ne connaissent pas Dieu[u]. Qu’ainsi personne ne cause du tort à son frère ou sa sœur dans ce domaine en portant atteinte à ses droits. Dieu, en effet, fait justice de toute faute de ce genre : nous vous l’avons déjà dit et nous vous en avons avertis. Car Dieu ne nous a pas appelés à nous adonner à des pratiques dégradantes mais à vivre d’une manière sainte.

Celui donc qui rejette cet enseignement rejette, non pas un homme, mais Dieu qui vous donne son Esprit Saint.

Concernant l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin d’instructions écrites, car Dieu vous a lui-même appris à vous aimer mutuellement. 10 C’est ce que vous faites envers tous les frères et sœurs de la Macédoine entière. Mais nous vous invitons, frères et sœurs, à faire toujours plus de progrès 11 en mettant votre point d’honneur à vivre dans la paix, à vous occuper chacun de ses propres affaires, et à gagner votre vie par votre propre travail, comme nous vous l’avons déjà recommandé[v], 12 afin de vous conduire d’une manière respectable aux yeux de ceux qui sont en dehors de la famille de Dieu ; ainsi vous ne dépendrez de personne.

Les croyants décédés et le retour du Seigneur

13 Nous ne voulons pas, frères et sœurs, vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui sont décédés, afin que vous ne soyez pas tristes de la même manière que le reste des hommes, qui n’ont pas d’espérance.

14 En effet, puisque nous croyons que Jésus est mort et ressuscité, nous croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts[w].

15 Car voici ce que nous vous déclarons d’après une parole du Seigneur[x] : nous qui serons restés en vie au moment où le Seigneur viendra, nous ne précéderons pas ceux qui sont morts. 16 En effet, au signal donné, sitôt que la voix de l’archange et le son de la trompette divine retentiront, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts unis à Christ ressusciteront en premier lieu. 17 Ensuite, nous qui serons restés en vie à ce moment-là, nous serons enlevés ensemble avec eux, dans les nuées, pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons pour toujours avec le Seigneur.

18 Encouragez-vous donc mutuellement par ces paroles.

Quant à l’époque et au moment de ces événements, vous n’avez pas besoin, frères et sœurs, qu’on vous écrive à ce sujet : vous savez fort bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra de façon aussi inattendue qu’un voleur en pleine nuit[y].

Lorsque les gens diront : « Paix et sécurité ! », alors la ruine fondra subitement sur eux, comme les douleurs saisissent la femme enceinte, et aucun n’échappera.

Mais vous, frères et sœurs, vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que le jour du Seigneur vous surprenne comme un voleur. Car vous êtes tous enfants de la lumière, enfants du jour. Nous n’appartenons ni à la nuit ni aux ténèbres. Ne dormons donc pas comme le reste des hommes, mais restons vigilants et faisons preuve de modération.

Ceux qui dorment, dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent, s’enivrent la nuit. Mais nous qui sommes enfants du jour, faisons preuve de modération : revêtons-nous de la cuirasse de la foi et de l’amour, et mettons le casque de l’espérance du salut[z]. Car Dieu ne nous a pas destinés à connaître sa colère, mais à posséder le salut par notre Seigneur Jésus-Christ : 10 il est mort pour nous afin que, vivants ou morts, nous entrions ensemble, avec lui, dans la vie. 11 C’est pourquoi encouragez-vous les uns les autres et aidez-vous mutuellement à grandir dans la foi, comme vous le faites déjà.

Recommandations

12 Nous vous demandons, frères et sœurs, d’apprécier ceux qui travaillent parmi vous, qui vous dirigent au nom du Seigneur et qui vous avertissent. 13 Témoignez-leur une grande estime et de l’affection à cause de leur travail. Vivez en paix entre vous.

14 Nous vous le recommandons, frères et sœurs : avertissez ceux qui mènent une vie déréglée, réconfortez ceux qui sont découragés, soutenez les faibles, soyez patients envers tous. 15 Veillez à ce que personne ne rende le mal pour le mal mais, en toute occasion, recherchez le bien, dans vos rapports mutuels comme envers tous les hommes.

16 Soyez toujours dans la joie. 17 Priez sans cesse. 18 Remerciez Dieu en toute circonstance : telle est pour vous la volonté que Dieu a exprimée en Jésus-Christ.

19 N’éteignez pas l’action de l’Esprit : 20 ne méprisez pas les prophéties ; 21 au contraire, examinez toutes choses, retenez ce qui est bon, 22 et gardez-vous de ce qui est mauvais, sous quelque forme que ce soit.

Prière et salutation

23 Que le Dieu de paix vous rende lui-même entièrement saints et qu’il vous garde parfaitement esprit, âme et corps[aa] pour que vous soyez irréprochables lors de la venue de notre Seigneur Jésus-Christ.

24 Celui qui vous appelle est fidèle et c’est lui qui accomplira tout cela.

25 Frères et sœurs, priez aussi pour nous.

26 Saluez-vous entre vous par un baiser fraternel.

27 Je vous en conjure par le Seigneur : que cette lettre soit lue à tous les frères et sœurs.

28 Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous.

Footnotes

  1. 1.1 Silvain : ou Silas. Voir Ac 15.22. Timothée : voir Ac 16.1. Silvain et Timothée ont collaboré à la fondation de l’Eglise à Thessalonique. Thessalonique : port du nord de la Grèce. Voir Ac 17.1-9.
  2. 1.3 Autre traduction : nous nous rappelons sans cesse votre foi agissante, votre amour actif et votre persévérance soutenue par votre espérance, qui sont dus à notre Seigneur Jésus-Christ et que vous vivez devant Dieu.
  3. 1.7 Macédoine : voir note 2 Co 1.16. Achaïe : voir note 2 Co 1.1.
  4. 1.8 S’explique par la situation portuaire de Thessalonique : des gens de partout y faisaient escale et les chrétiens pouvaient leur annoncer l’Evangile. De plus, Thessalonique se trouvait sur la voie Egnatienne, l’une des grandes routes de l’Empire romain.
  5. 1.9 La plupart des membres de l’Eglise étaient des non-Juifs.
  6. 1.10 Au jugement dernier (voir 5.9 ; Jn 5.24 ; Rm 1.18).
  7. 2.2 Voir Ac 16.19-24.
  8. 2.3 L’apôtre évoque des accusations que les Juifs de Thessalonique ont dû lancer contre lui et que Timothée lui a sans doute rapportées.
  9. 2.5 Voir note 2.3.
  10. 2.7 Autre traduction : Nous aurions pu vous être à charge (voir 2 Th 3.9).
  11. 2.7 pleins de tendresse. De nombreux manuscrits ont : de petits enfants.
  12. 2.14 Voir Ac 17.5-6.
  13. 2.15 Voir Ac 9.23, 29 ; 13.45, 50 ; 14.2, 5, 19 ; 17.5, 13 ; 18.12.
  14. 2.16 Gn 15.16.
  15. 3.2 Les manuscrits comportent plusieurs variantes : collaborateur de Dieu, serviteur de Dieu, serviteur et collaborateur de Dieu.
  16. 3.6 Voir Ac 18.5. Timothée est venu de Thessalonique à Corinthe où Paul écrit cette lettre.
  17. 3.10 Paul ayant dû quitter Thessalonique précipitamment (Ac 17.10) n’a pu leur donner que quelques éléments d’enseignement.
  18. 3.11 Dans le grec, le verbe est au singulier, ce qui n’est pas plus correct qu’en français. Ce singulier laisse transparaître que, dans l’esprit de Paul, le Père et le Fils sont un.
  19. 3.13 Voir Mc 8.38 ; Lc 9.26. Autre traduction : avec tous les membres de son peuple saint.
  20. 4.4 Autre traduction : que chacun de vous sache prendre femme d’une manière sainte et honorable.
  21. 4.5 Ps 79.6 ; Jr 10.25.
  22. 4.11 Certains croyants, à cause d’une mauvaise compréhension de l’enseignement sur le retour du Seigneur, semblent avoir renoncé à travailler pour vivre aux crochets des autres chrétiens (voir 2.9 ; 2 Th 3.6-12). Une telle attitude a dû être favorisée par le mépris de la culture grecque pour le travail manuel que l’on réservait aux esclaves.
  23. 4.14 Autre traduction : que Dieu ramènera par Jésus ceux qui sont morts en croyant en lui.
  24. 4.15 Sans doute une parole de Jésus que Paul connaissait par la tradition orale et qui n’a pas été transmise par les évangiles.
  25. 5.2 Voir Mt 24.43 et Lc 12.39.
  26. 5.8 Es 59.17.
  27. 5.23 D’autres comprennent : et qu’il garde votre être entier, c’est-à-dire l’esprit, l’âme et le corps …

Salutation

Paul, Silvain et Timothée saluent l’Eglise des Thessaloniciens dans la communion avec Dieu le Père et avec le Seigneur Jésus-Christ.

Que la grâce et la paix vous soient accordées par Dieu notre Père et par le Seigneur Jésus-Christ.

Prière de reconnaissance et encouragements

Nous devons toujours remercier Dieu à votre sujet, frères et sœurs, et il est juste que nous le fassions. En effet, votre foi fait de magnifiques progrès et, en chacun de vous, l’amour que vous vous portez les uns aux autres ne cesse d’augmenter.

Aussi exprimons-nous dans les Eglises de Dieu notre fierté en ce qui vous concerne, à cause de votre persévérance et de votre foi au milieu de toutes les persécutions et de toutes les détresses que vous endurez.

Ici se laisse voir le juste jugement de Dieu qui désire vous trouver dignes de son royaume pour lequel vous souffrez. En effet, il est juste aux yeux de Dieu de rendre la souffrance à ceux qui vous font souffrir, et de vous accorder, à vous qui souffrez, du repos avec nous. Cela se produira lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du haut du ciel, avec ses anges puissants et dans une flamme. Ce jour-là, il punira comme ils le méritent ceux qui ne connaissent pas Dieu[a] et qui n’obéissent pas à l’Evangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la présence du Seigneur et de sa puissance glorieuse[b] 10 lorsqu’il viendra pour être en ce jour-là honoré dans la personne des membres du peuple saint[c] et admiré dans la personne de tous les croyants[d]. Et vous aussi, vous en ferez partie, puisque vous avez cru au message que nous vous avons annoncé.

11 C’est pourquoi nous prions continuellement notre Dieu pour vous : qu’il vous trouve dignes de l’appel qu’il vous a adressé et que, par sa puissance, il fasse aboutir tous vos désirs de faire le bien et rende parfaite l’œuvre que votre foi vous fait entreprendre. 12 Ainsi le Seigneur Jésus-Christ sera honoré en vous et vous serez honorés en lui[e] ; ce sera là un effet de la grâce de notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ[f].

Ce qui précédera la venue du Seigneur

Au sujet de la venue de notre Seigneur Jésus-Christ et de notre rassemblement auprès de lui, nous vous le demandons, frères et sœurs : ne vous laissez pas si facilement ébranler dans votre bon sens, ni troubler par une révélation, un message ou une lettre qu’on nous attribuerait, et qui prétendrait que le jour du Seigneur serait déjà là.

Que personne ne vous égare d’aucune façon. Car ce jour n’arrivera pas avant qu’éclate le grand Rejet de Dieu, et que soit révélé l’homme de la révolte[g] qui est destiné à la perdition, l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de dieu[h], et de tout ce qui est l’objet d’une vénération religieuse. Il ira jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu[i] en se proclamant lui-même dieu. Je vous disais déjà cela lorsque j’étais encore chez vous : ne vous en souvenez-vous pas ?

Vous savez ce qui le retient pour l’instant afin qu’il ne soit révélé que lorsque son heure sera venue. Car la puissance mystérieuse de la révolte contre Dieu est déjà à l’œuvre ; mais il suffira que celui qui le retient jusqu’à présent soit écarté pour qu’alors soit révélé l’homme de la révolte. Le Seigneur Jésus le fera périr par le souffle de sa bouche[j], et le réduira à l’impuissance au moment même de sa venue. La venue de cet homme se fera grâce à la puissance de Satan, avec toutes sortes d’actes extraordinaires, de signes impressionnants et de prodiges trompeurs. 10 Il usera de toutes les formes du mal pour tromper ceux qui se perdent, parce qu’ils sont restés fermés à l’amour de la vérité qui les aurait sauvés. 11 Voilà pourquoi Dieu leur envoie une puissance d’égarement pour qu’ils croient au mensonge.

12 Il agit ainsi pour que soient condamnés tous ceux qui n’auront pas cru à la vérité et qui auront pris plaisir au mal.

L’appel à la fermeté dans la foi

13 Mais nous, nous devons sans cesse remercier Dieu à votre sujet, frères et sœurs, vous que le Seigneur aime. En effet, Dieu vous a choisis pour que vous soyez les premiers[k] à être sauvés par l’action de l’Esprit qui vous a purifiés et par le moyen de votre foi en la vérité. 14 C’est à cela que Dieu vous a appelés par l’Evangile que nous vous avons annoncé ; il vous a appelés, pour que vous possédiez la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ.

15 Demeurez donc fermes, frères et sœurs, et attachez-vous aux enseignements que nous vous avons transmis, soit de vive voix, soit par nos lettres. 16 Notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, et Dieu, notre Père, nous ont témoigné tant d’amour, et, par grâce, nous ont donné une source éternelle de réconfort et une bonne espérance. 17 Qu’ils vous remplissent de courage et vous accordent la force de pratiquer toujours le bien, en actes et en paroles.

L’appel à la prière

Finalement, frères et sœurs, priez pour nous afin que la Parole du Seigneur se répande rapidement et qu’elle soit honorée ailleurs comme elle l’est chez vous.

Priez aussi pour que nous soyons délivrés des hommes insensés et méchants[l]. Car tous n’ont pas la foi. Mais le Seigneur, lui, est fidèle : il vous rendra forts et vous gardera du diable[m].

Voici l’assurance que nous avons à cause du Seigneur à votre sujet : vous faites ce que nous vous recommandons et vous continuerez à le faire. Que le Seigneur dirige votre cœur vers l’amour de Dieu, et vers l’endurance que donne Christ.

La nécessité de travailler

Nous vous recommandons, frères et sœurs, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de vous tenir à l’écart de tout frère ou de toute sœur qui mène une vie déréglée[n] et contraire à l’enseignement que nous lui avons transmis.

Vous savez bien vous-mêmes ce qu’il faut faire pour suivre notre exemple : nous n’avons pas eu une vie déréglée au milieu de vous. Nous n’avons mangé gratuitement le pain de personne. Mais, de nuit comme de jour, nous avons travaillé, dans la fatigue et la peine, pour n’être à charge à aucun d’entre vous. Pourtant, ce n’est pas que nous n’en aurions pas eu le droit, mais nous avons voulu vous laisser un exemple à imiter.

10 En effet, lorsque nous étions chez vous, nous vous avons donné cette recommandation : « Que celui qui refuse de travailler renonce aussi à manger[o] » ! 11 Or, nous apprenons que certains d’entre vous mènent une vie déréglée : ils ne travaillent pas et se mêlent des affaires des autres. 12 Nous invitons ces personnes-là à suivre la recommandation suivante : au nom du Seigneur Jésus-Christ, travaillez dans la paix et gagnez vous-mêmes votre pain.

13 Et vous, frères et sœurs, ne vous lassez pas de faire ce qui est bien. 14 Si quelqu’un ne se conforme pas aux instructions de cette lettre, signalez-le à tous et rompez toute relation avec lui, pour qu’il en éprouve de la honte. 15 Toutefois, ne le traitez pas en ennemi, reprenez-le comme un frère.

Prière et salutation

16 Que le Seigneur qui donne la paix vous accorde lui-même la paix de toute manière et en toutes circonstances. Que le Seigneur soit avec vous tous.

17 Cette salutation est de ma propre main, à moi, Paul. C’est ainsi que je signe toutes mes lettres : c’est là mon écriture[p].

18 Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous.

Footnotes

  1. 1.8 Ex 3.2 ; Es 66.15 ; Jr 10.25.
  2. 1.9 Es 2.10.
  3. 1.10 Autre traduction : de ses saints anges.
  4. 1.10 D’autres comprennent : honoré par ceux qui lui appartiennent et admiré par tous les croyants.
  5. 1.12 Autre traduction : honoré par vous … honorés par lui.
  6. 1.12 Autre traduction : de notre Dieu et du Seigneur Jésus-Christ.
  7. 2.3 C’est-à-dire l’homme sans foi ni loi, qui rejette tout attachement à Dieu et toute norme. De nombreux manuscrits ont : l’homme du péché (voir 1 Jn 2.18).
  8. 2.4 Dn 11.36.
  9. 2.4 Ez 28.2.
  10. 2.8 Es 11.4.
  11. 2.13 Au lieu de : pour que vous soyez les premiers, certains manuscrits ont : dès l’origine. Les deux expressions diffèrent peu en grec.
  12. 3.2 L’apôtre fait sans doute allusion aux Juifs de Corinthe qui se sont opposés à Paul (voir Ac 18.12).
  13. 3.3 Autre traduction : du mal.
  14. 3.6 Voir 1 Th 2.9 ; 4.11 et note.
  15. 3.10 Peut-être un dicton populaire que Paul leur avait cité lors de son passage chez eux.
  16. 3.17 C’était l’habitude antique : après avoir dicté une lettre à un secrétaire, on l’authentifiait par sa signature et quelques mots autographes (comparer 1 Co 16.21 ; Ga 6.11 ; Col 4.18).