L’appel d’Esaïe

L’année de la mort du roi Ozias[a], je vis le Seigneur siégeant sur un trône très élevé. Les pans de son vêtement remplissaient le Temple.

Des êtres à forme de serpent[b] se tenaient debout ; chacun d’eux avait six ailes : deux ailes pour se couvrir le visage, deux autres pour se voiler le corps, et les deux dernières pour voler[c]. S’adressant l’un à l’autre, ils proclamaient :

Saint, saint, saint est le Seigneur des armées célestes.
Toute la terre est pleine de sa gloire.

Les montants des portes du Temple se mirent à trembler au son de ces voix, tandis que le sanctuaire se remplit de fumée[d].

Je m’écriai :

Malheur à moi ! Je suis perdu, car j’ai les lèvres impures et j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures. Et voici que, de mes yeux, j’ai vu le Roi, le Seigneur des armées célestes.

Alors l’un des êtres à forme de serpent vola vers moi, il tenait à la main une braise qu’il avait prise sur l’autel[e] avec des pincettes. Il m’en toucha la bouche, et me dit :

Maintenant que ceci vient d’être appliqué sur tes lèvres, ta faute est enlevée et ton péché est expié.

Et j’entendis alors le Seigneur qui disait : Qui enverrai-je ? Qui marchera pour nous ?

Alors je répondis : Je suis prêt, envoie-moi.

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Footnotes

  1. 6.1 Vers 740 av. J.-C. (2 R 15.7 ; 2 Ch 26.21-23).
  2. 6.2 Le terme hébreu saraph, traditionnellement rendu par séraphin, désignait en Nb 21.6, 8 et Dt 8.15, un serpent à la morsure redoutable. Dans Es 14.29 et 30.6, ce même terme sert à désigner un serpent volant. Ici, la figure des serpents ailés au visage et aux mains d’homme, pourrait, en renvoyant à l’épisode de Nb 21, symboliser le jugement divin (v. 9-12).
  3. 6.2 Pour les v. 2-3, voir Ap 4.8.
  4. 6.4 Voir Ap 15.8.
  5. 6.6 L’autel des parfums qui se trouvait dans le lieu saint, ou plutôt l’autel des holocaustes, sur le parvis du Temple.