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Quel est donc l'avantage des Juifs, ou quelle est l'utilité de la circoncision?

Il est grand de toute manière, et tout d'abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés.

Eh quoi! si quelques-uns n'ont pas cru, leur incrédulité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu?

Loin de là! Que Dieu, au contraire, soit reconnu pour vrai, et tout homme pour menteur, selon qu'il est écrit: Afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles, Et que tu triomphes lorsqu'on te juge.

Mais si notre injustice établit la justice de Dieu, que dirons-nous? Dieu est-il injuste quand il déchaîne sa colère? (Je parle à la manière des hommes.)

Loin de là! Autrement, comment Dieu jugerait-il le monde?

Et si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour sa gloire, pourquoi suis-je moi-même encore jugé comme pécheur?

Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu'il en arrive du bien, comme quelques-uns, qui nous calomnient, prétendent que nous le disons? La condamnation de ces gens est juste.

Quoi donc! sommes-nous plus excellents? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l'empire du péché,

10 selon qu'il est écrit: Il n'y a point de juste, Pas même un seul;

11 Nul n'est intelligent, Nul ne cherche Dieu; Tous sont égarés, tous sont pervertis;

12 Il n'en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul;

13 Leur gosier est un sépulcre ouvert; Ils se servent de leurs langues pour tromper; Ils ont sous leurs lèvres un venin d'aspic;

14 Leur bouche est pleine de malédiction et d'amertume;

15 Ils ont les pieds légers pour répandre le sang;

16 La destruction et le malheur sont sur leur route;

17 Ils ne connaissent pas le chemin de la paix;

18 La crainte de Dieu n'est pas devant leurs yeux.

19 Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu.

20 Car nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché.

21 Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes,

22 justice de Dieu par la foi en Jésus Christ pour tous ceux qui croient. Il n'y a point de distinction.

23 Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu;

24 et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus Christ.

25 C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je,

26 de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.

27 Où donc est le sujet de se glorifier? Il est exclu. Par quelle loi? Par la loi des oeuvres? Non, mais par la loi de la foi.

28 Car nous pensons que l'homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi.

29 Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs? Ne l'est-il pas aussi des païens? Oui, il l'est aussi des païens,

30 puisqu'il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis, et par la foi les incirconcis.

31 Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Loin de là! Au contraire, nous confirmons la loi.

Que dirons-nous donc qu'Abraham, notre père, a obtenu selon la chair?

Si Abraham a été justifié par les oeuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu.

Car que dit l'Écriture? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice.

Or, à celui qui fait une oeuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due;

et à celui qui ne fait point d'oeuvre, mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à justice.

De même David exprime le bonheur de l'homme à qui Dieu impute la justice sans les oeuvres:

Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, Et dont les péchés sont couverts!

Heureux l'homme à qui le Seigneur n'impute pas son péché!

Ce bonheur n'est-il que pour les circoncis, ou est-il également pour les incirconcis? Car nous disons que la foi fut imputée à justice à Abraham.

10 Comment donc lui fut-elle imputée? Était-ce après, ou avant sa circoncision? Il n'était pas encore circoncis, il était incirconcis.

11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu'il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis, afin d'être le père de tous les incirconcis qui croient, pour que la justice leur fût aussi imputée,

12 et le père des circoncis, qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham quand il était incirconcis.

13 En effet, ce n'est pas par la loi que l'héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c'est par la justice de la foi.

14 Car, si les héritiers le sont par la loi, la foi est vaine, et la promesse est anéantie,

15 parce que la loi produit la colère, et que là où il n'y a point de loi il n'y a point non plus de transgression.

16 C'est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d'Abraham, notre père à tous, selon qu'il est écrit:

17 Je t'ai établi père d'un grand nombre de nations. Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient.

18 Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu'il devint père d'un grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit: Telle sera ta postérité.

19 Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de cent ans, et que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants.

20 Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu,

21 et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir.

22 C'est pourquoi cela lui fut imputé à justice.

23 Mais ce n'est pas à cause de lui seul qu'il est écrit que cela lui fut imputé;

24 c'est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur,

25 lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification.

Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ,

à qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu.

Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la persévérance,

la persévérance la victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance.

Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint Esprit qui nous a été donné.

Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies.

A peine mourrait-on pour un juste; quelqu'un peut-être mourrait-il pour un homme de bien.

Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.

A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère.

10 Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.

11 Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation.

12 C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché,...

13 car jusqu'à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n'est pas imputé, quand il n'y a point de loi.

14 Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir.

15 Mais il n'en est pas du don gratuit comme de l'offense; car, si par l'offense d'un seul il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d'un seul homme, Jésus Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup.

16 Et il n'en est pas du don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché; car c'est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses.

17 Si par l'offense d'un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus Christ lui seul.

18 Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes.

19 Car, comme par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l'obéissance d'un seul beaucoup seront rendus justes.

20 Or, la loi est intervenue pour que l'offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé,

21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus Christ notre Seigneur.

Tous les hommes sont coupables devant Dieu

Dans ces conditions, quel est l’avantage du Juif[a] ? Quelle est l’utilité de la circoncision ? L’avantage est grand à divers titres. Tout d’abord, c’est aux Juifs qu’ont été confiées les paroles de Dieu. Que faut-il dire alors si certains leur ont été infidèles ? Leur infidélité[b] anéantira-t-elle la fidélité de Dieu ? Loin de là ! Que Dieu soit reconnu comme disant la vérité et tout homme qui s’oppose à lui comme menteur, car il est écrit :

Tu seras toujours reconnu juste dans tes sentences ;
et tu seras vainqueur lorsque tu rends ton jugement[c] .

Mais si notre injustice contribue à manifester que Dieu est juste, que pouvons-nous en conclure ? Dieu n’est-il pas injuste quand il nous fait subir sa colère ? – Bien entendu, je raisonne ici d’une manière très humaine. – Dieu injuste ? Loin de là ! Autrement, comment Dieu pourrait-il juger le monde ? Ou, dira-t-on encore, si mon mensonge fait d’autant mieux éclater que Dieu est véridique et contribue ainsi à sa gloire, pourquoi serais-je encore condamné comme pécheur ? Et pourquoi ne pas aller jusqu’à dire : Faisons le mal pour qu’en sorte le bien ? Certains, du reste, nous calomnient en prétendant que c’est là ce que nous enseignons. Ces gens-là méritent bien d’être condamnés.

Que faut-il donc conclure ? Nous les Juifs, sommes-nous en meilleure position que les autres hommes ? Pas à tous égards. Nous avons, en effet, déjà démontré que tous les hommes, Juifs et non-Juifs, sont également coupables. 10 L’Ecriture le dit :

Il n’y a pas de juste,
pas même un seul[d] ,
11 pas d’homme capable de comprendre,
pas un qui se tourne vers Dieu.
12 Ils se sont tous égarés, |ils se sont corrompus tous ensemble.
Il n’y en a aucun qui fasse le bien,
même pas un seul[e] .
13 Leur gosier ressemble à une tombe ouverte,
leur langue sert à tromper[f] ,
ils ont sur les lèvres un venin de vipère[g] ,
14 leur bouche est pleine d’aigres malédictions[h] .
15 Leurs pieds sont agiles quand il s’agit de verser le sang.
16 La destruction et le malheur jalonnent leur parcours.
17 Ils ne connaissent pas le chemin de la paix[i] .
18 Ils n’ont même pas peur de Dieu[j] .

19 Or, nous le savons, ce que l’Ecriture dit dans la Loi, elle l’adresse à ceux qui vivent sous le régime de la Loi. Il en est ainsi pour que personne n’ait rien à répliquer et que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu.

20 Car personne ne sera déclaré juste devant lui parce qu’il aura accompli les œuvres demandées par la Loi. En effet, la Loi produit seulement la connaissance du péché.

Déclarés justes par la foi

Justes par la foi, sans la Loi

21 Mais maintenant Dieu a manifesté, sans faire intervenir la Loi, la justice qu’il nous accorde et à laquelle les livres de la Loi et des prophètes rendent témoignage.

22 Dieu déclare les hommes justes par leur foi en Jésus-Christ, et cela s’applique à tous ceux qui croient, car il n’y a pas de différence entre les hommes. 23 Tous ont péché, en effet, et sont privés de la gloire de Dieu, 24 et ils sont déclarés justes[k] par sa grâce ; c’est un don que Dieu leur fait par le moyen de la délivrance[l] apportée par Jésus-Christ[m].

25 C’est lui que Dieu a offert comme une victime destinée à expier les péchés[n], pour ceux qui croient en son sacrifice[o]. Dieu montre ainsi qu’il est juste parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis autrefois, 26 au temps de sa patience. Il montre aussi qu’il est juste dans le temps présent : il est juste tout en déclarant juste celui qui croit en Jésus.

27 Reste-t-il encore une raison de se vanter ? Non, cela est exclu. En vertu de quel principe ? Celui de l’obéissance à la Loi ? Non, mais selon le principe de la foi.

28 Voici donc ce que nous affirmons : l’homme est déclaré juste par la foi sans qu’il ait à accomplir les œuvres qu’exige la Loi. 29 Ou alors : Dieu serait-il seulement le Dieu des Juifs ? N’est-il pas aussi le Dieu des non-Juifs ? Bien sûr, il est aussi le Dieu des non-Juifs. 30 Car il n’y a qu’un seul Dieu qui justifie les Juifs en raison de leur foi et qui justifie aussi les non-Juifs au moyen de leur foi.

L’exemple d’Abraham et de David

31 Mais alors, est-ce que nous annulons la Loi au moyen de la foi ? Loin de là ! Nous confirmons la Loi.

Prenons l’exemple d’Abraham, l’ancêtre de notre peuple, selon la descendance physique. Que pouvons-nous dire à son sujet ? Quelle a été son expérience ? S’il a été déclaré juste en raison de ce qu’il a fait, alors certes, il peut se vanter. Mais ce n’est pas ainsi que Dieu voit la chose ! En effet, que dit l’Ecriture ? Abraham a eu confiance en Dieu, et Dieu a porté sa foi à son crédit[p] pour le déclarer juste[q].

Si quelqu’un accomplit un travail, on lui compte son salaire non pas comme si on lui faisait une faveur, mais d’après ce qui lui est dû. Et si quelqu’un n’accomplit pas les œuvres requises par la Loi mais place sa confiance en Dieu qui déclare justes les pécheurs, Dieu le déclare juste en portant sa foi à son crédit. De même, David déclare béni l’homme que Dieu déclare juste sans qu’il ait produit les œuvres qu’exige la Loi :

Ils sont bénis, ceux dont les fautes ont été pardonnées
et dont les péchés ont été effacés !
Il est béni, l’homme au compte de qui
le Seigneur ne porte pas le péché[r] !

Cette bénédiction est-elle réservée aux seuls circoncis, ou est-elle aussi accessible aux incirconcis ? Nous venons de le dire : Dieu a porté la foi d’Abraham à son crédit pour le déclarer juste. 10 A quel moment cela a-t-il eu lieu ? Quand Abraham était circoncis ou quand il était encore incirconcis ? Ce n’est pas quand il était circoncis, mais quand il ne l’était pas encore. 11 Et Dieu lui donna ensuite le signe de la circoncision comme sceau de la justice qu’il avait déjà reçue par la foi avant d’être circoncis. Il est devenu ainsi le père de tous ceux qui croient sans être circoncis pour qu’eux aussi soient déclarés justes par Dieu de la même manière. 12 Il est aussi devenu le père des circoncis qui ne se contentent pas d’avoir la circoncision, mais qui suivent l’exemple de la foi que notre père Abraham a manifestée alors qu’il était encore incirconcis.

13 Car la promesse de recevoir le monde en héritage a été faite à Abraham ou à sa descendance non parce qu’il avait obéi à la Loi, mais parce que Dieu l’a déclaré juste à cause de sa foi. 14 En effet, s’il faut être sous le régime de la Loi[s] pour avoir droit à cet héritage, alors la foi n’a plus de sens et la promesse est annulée. 15 Car la Loi produit la colère de Dieu. Or, là où il n’y a pas de Loi, il n’y a pas non plus de transgression. 16 Voilà pourquoi l’héritage se reçoit par la foi : c’est pour qu’il soit un don de la grâce. Ainsi, la promesse se trouve confirmée à toute la descendance d’Abraham, c’est-à-dire non seulement à celle qui a la Loi, mais aussi à celle qui partage la foi d’Abraham. Il est notre père à tous, 17 comme le dit l’Ecriture : Je t’ai établi pour être le père d’une multitude de peuples[t]. Placé en présence de Dieu[u], il mit sa confiance en celui qui donne la vie aux morts et appelle à l’existence ce qui n’existe pas.

18 Alors que tout portait au contraire, il a eu confiance, plein d’espérance. Ainsi il est devenu le père d’une multitude de peuples[v] conformément à ce que Dieu lui avait dit : Tes descendants seront nombreux[w].

19 Bien qu’il considéra son corps, qui était comme mort – il avait presque cent ans – et celui de Sara, qui ne pouvait plus donner la vie, sa foi ne faiblit pas. 20 Au contraire : loin de mettre en doute la promesse et de refuser de croire, il trouva sa force dans la foi, en reconnaissant la grandeur de Dieu[x] 21 et en étant absolument persuadé que Dieu est capable d’accomplir ce qu’il a promis.

22 C’est pourquoi, Dieu l’a déclaré juste en portant sa foi à son crédit[y]. 23 Or si cette parole : Dieu a porté sa foi à son crédit a été consignée dans l’Ecriture, ce n’est pas seulement pour Abraham[z]. 24 Elle nous concerne nous aussi. Car la foi sera aussi portée à notre crédit, à nous qui plaçons notre confiance en celui qui a ressuscité Jésus notre Seigneur ; 25 il a été livré pour nos fautes, et il est ressuscité pour que nous soyons déclarés justes[aa].

La vie nouvelle en Christ, par l’Esprit

La paix avec Dieu

Puisque nous avons été déclarés justes en raison de notre foi, nous sommes[ab] en paix avec Dieu grâce à notre Seigneur Jésus-Christ. Par lui, nous avons eu accès, au moyen de la foi[ac], à ce don gratuit de Dieu qui nous est désormais acquis ; et notre fierté se fonde sur l’espérance d’avoir part à la gloire de Dieu.

Mieux encore ! Nous tirons fierté même de nos détresses, car nous savons que la détresse produit la persévérance, la persévérance conduit à une fidélité éprouvée, et la fidélité éprouvée nourrit l’espérance. Or, notre espérance ne risque pas de tourner à notre confusion, car Dieu a versé son amour dans notre cœur par l’Esprit Saint qu’il nous a donné.

En effet, au moment fixé par Dieu, alors que nous étions encore sans force, Christ est mort pour des pécheurs. A peine accepterait-on de mourir pour un juste ; peut-être quelqu’un irait-il jusqu’à mourir pour le bien[ad]. Mais voici comment Dieu nous montre l’amour qu’il a pour nous : alors que nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.

Donc, puisque nous sommes maintenant déclarés justes grâce à son sacrifice[ae], nous serons, à plus forte raison encore, sauvés par lui de la colère à venir.

10 Alors que nous étions ses ennemis, Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils ; à plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. 11 Mieux encore : nous plaçons désormais notre fierté en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ qui nous a obtenu la réconciliation.

Condamnés en Adam, déclarés justes en Christ

12 C’est pourquoi, de même que par un seul homme, le péché est entré dans le monde et par le péché, la mort, et ainsi la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché[af] …

13 En effet, jusqu’à ce que Dieu donne la Loi de Moïse, le péché existait bien dans le monde ; or le péché n’est pas pris en compte quand la Loi n’existe pas. 14 Et pourtant, la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur les hommes qui n’avaient pas commis une faute semblable à celle d’Adam – qui est comparable à celui qui devait venir.

15 Mais il y a une différence entre la faute et le don de la grâce ! En effet, si la faute d’un seul a eu pour conséquence la mort de beaucoup, à bien plus forte raison la grâce de Dieu, don gratuit qui vient d’un seul homme, Jésus-Christ, a surabondé pour beaucoup.

16 Quelle différence aussi entre les conséquences du péché d’un seul et le don ! En effet, le jugement intervenant à cause d’un seul homme a entraîné la condamnation, mais le don de grâce, intervenant à la suite de nombreuses fautes, a conduit à l’acquittement. 17 Car si, par la faute commise par un seul homme, la mort a régné à cause de ce seul homme, à bien plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce qu’est le don de la justification régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ, lui seul.

18 Ainsi donc, comme une seule faute a entraîné la condamnation de tous les hommes, un seul acte satisfaisant à la justice a obtenu pour tous les hommes l’acquittement qui leur assure la vie. 19 Comme, par la désobéissance d’un seul, beaucoup d’hommes ont été déclarés pécheurs devant Dieu, de même, par l’obéissance d’un seul, beaucoup seront déclarés justes devant Dieu.

20 Quant à la Loi, elle est intervenue pour que le péché prolifère. Mais là où le péché a proliféré, la grâce a surabondé 21 pour que, comme le péché a régné par la mort, de même la grâce règne par la justice que Dieu accorde et qui aboutit à la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur.

Footnotes

  1. 3.1 Dans 3.1-9, l’apôtre pose cinq questions que ses contradicteurs juifs devaient souvent lui poser.
  2. 3.3 Autre traduction : Que faut-il dire alors de l’incrédulité de certains ? Leur incrédulité …
  3. 3.4 Ps 51.6 cité selon l’ancienne version grecque.
  4. 3.10 Cf. Ec 7.20.
  5. 3.12 Ps 14.1-3.
  6. 3.13 Ps 5.10 cité selon l’ancienne version grecque.
  7. 3.13 Ps 140.4 cité selon l’ancienne version grecque.
  8. 3.14 Ps 10.7 cité selon l’ancienne version grecque.
  9. 3.17 Es 59.7-8.
  10. 3.18 Ps 36.2.
  11. 3.24 Paul emprunte au vocabulaire juridique ce terme de justifier qui signifiait déclarer juste celui dont l’innocence avait été reconnue ou dont la culpabilité n’avait pu être prouvée. Dans le cas du pécheur devant Dieu, il s’agit d’un acte immérité du Dieu souverain qui « couvre » les péchés (4.7) et recouvre le pécheur de la justice parfaite de Jésus-Christ.
  12. 3.24 L’apôtre emploie un mot qui désigne souvent le rachat (d’un esclave ou d’un prisonnier) au moyen d’une rançon.
  13. 3.24 Autre traduction : dont on bénéficie dans le cadre de l’union à Jésus-Christ.
  14. 3.25 Selon certains, ce terme fait allusion à la cérémonie du jour des Expiations où le grand-prêtre aspergeait de sang le couvercle du coffre sacré afin de faire l’expiation des péchés du peuple. Expier les péchés : autre traduction : apaiser la colère de Dieu contre le mal (voir 1 Jn 2.2 ; 4.10).
  15. 3.25 Autre traduction : C’est lui que Dieu, dans son plan, a destiné, par sa mort, à expier les péchés pour ceux qui croient. Le texte grec emploie le mot sang : le sang est le symbole de la vie offerte et de la mort subie.
  16. 4.3 Paul emploie un terme du vocabulaire commercial qui signifie : imputer, porter au compte de quelqu’un. Dieu a porté l’acte de foi d’Abraham au compte du patriarche et l’a déclaré juste.
  17. 4.3 Gn 15.6.
  18. 4.8 Ps 32.1-2.
  19. 4.14 Autre traduction : s’il faut obéir à la Loi.
  20. 4.17 Gn 17.5.
  21. 4.17 Autre traduction : Il est notre père à tous 17 devant celui en qui il a mis sa confiance, Dieu qui donne …
  22. 4.18 Gn 17.5.
  23. 4.18 Gn 15.5.
  24. 4.20 Autre traduction : il fut fortifié dans sa foi et fit ainsi honneur à Dieu.
  25. 4.22 Gn 15.6.
  26. 4.23 Autre traduction : elle ne concerne pas seulement Abraham.
  27. 4.25 Autre traduction : ressuscité parce qu’il avait accompli l’œuvre par laquelle nous sommes déclarés justes.
  28. 5.1 Certains manuscrits ont : soyons … en paix.
  29. 5.2 L’expression au moyen de la foi est absente de certains manuscrits.
  30. 5.7 Autre traduction : pour un homme de bien.
  31. 5.9 Voir note 3.25.
  32. 5.12 La phrase de Paul reste en suspens à la fin de ce verset. Elle sera reprise au v. 18 après la parenthèse explicative des v. 13-17.