Jusques à quand, Seigneur ?

80 Au chef de chœur, à chanter sur la mélodie des « Lis[a] de la Loi ». Psaume d’Asaph[b].

O Berger d’Israël, ╵tends vers moi ton oreille,
toi qui conduis Joseph[c] ╵comme un troupeau !
O toi qui sièges ╵entre les chérubins[d],
parais dans ta splendeur
aux regards d’Ephraïm, ╵de Benjamin, ╵de Manassé[e] ! ╵Déploie ta force !
Viens nous sauver !
O Dieu, rétablis-nous,
montre-toi favorable, ╵et nous serons sauvés !

O Eternel, ╵Dieu des armées célestes,
jusques à quand ╵seras-tu en colère
en réponse aux prières ╵que t’adresse ton peuple ?
Tu le nourris ╵d’un pain trempé de pleurs.
Tu lui fais boire ╵des larmes sans mesure.
Tu fais de nous ╵un brandon de discorde ╵pour nos voisins !
Et nos ennemis se moquent de nous.
Dieu des armées célestes, ╵rétablis-nous,
montre-toi favorable, ╵et nous serons sauvés !

Tu avais arraché ╵de l’Egypte une vigne[f],
puis tu as chassé des peuplades, ╵et tu l’as replantée.
10 Tu avais déblayé ╵le terrain devant elle
et elle a pris racine ╵profondément en terre, ╵puis elle a rempli le pays.
11 Son ombre couvrait les montagnes,
ses sarments ressemblaient ╵aux plus grands cèdres.
12 Elle étendait ╵ses vrilles vers la mer
et ses rejets ╵allaient jusqu’à l’Euphrate[g].
13 Pourquoi as-tu ╵défoncé ses clôtures ?
Tous les passants ╵viennent y grappiller.
14 Le sanglier ╵qui sort de la forêt ╵la retourne en tous sens.
Les animaux des champs ╵viennent y pâturer.
15 Dieu des armées célestes, ╵reviens enfin !
Jette un regard ╵du haut du ciel et vois !
Viens t’occuper ╵de cette vigne !

16 Viens protéger ╵ce cep que tu as toi-même planté,
ce rejeton[h] ╵que tu as fait grandir pour toi !
17 On y a mis le feu, ╵elle a été coupée !
Que sous l’effet de ta colère ╵les ennemis périssent !
18 Protège l’homme ╵qui se tient à ta droite,
cet homme que pour ton service ╵tu as fortifié.
19 Et, jamais plus, ╵nous ne te quitterons.
Fais-nous revivre ╵et nous t’invoquerons !
20 O Eternel, ╵Dieu des armées célestes, ╵rétablis-nous,
montre-toi favorable, ╵et nous serons sauvés !

Footnotes

  1. 80.1 Signification incertaine. Autre traduction : avec accompagnement sur instrument à six cordes.
  2. 80.1 Voir note 50.1.
  3. 80.2 Père d’Ephraïm et de Manassé (Gn 48.8-20) peut désigner les dix tribus du Nord, mais comme Joseph fut établi « fils aîné » par Jacob (Gn 48.5), ce nom peut aussi se référer à tout Israël.
  4. 80.2 Les deux figures ailées qui dominaient le coffre sacré (Ex 25.22 ; 1 R 6.23-28).
  5. 80.3 Les trois tribus des descendants de Rachel qui suivaient immédiatement le coffre sacré (Nb 10.21-24) dans la marche vers le pays promis.
  6. 80.9 Israël est plusieurs fois comparé à une vigne (voir Es 5.1-7 ; 27.2-6 ; Ez 15.1-8 ; Jn 15.1-10).
  7. 80.12 La mer Méditerranée et l’Euphrate étaient les limites extrêmes du royaume d’Israël sous David et Salomon.
  8. 80.16 Il y a sans doute ici un jeu de mots sur le double sens du terme : le rejeton est le « rameau de Joseph » (Gn 49.22) mais aussi le rejeton davidique dont il est question au v. 18.

L’histoire de la famille d’Isaac : le cycle de Jacob

La naissance d’Esaü et de Jacob

19 Voici l’histoire de la famille d’Isaac, fils d’Abraham. Abraham eut pour fils Isaac. 20 Celui-ci avait quarante ans quand il épousa Rébecca, fille de Betouel, l’Araméen de Paddân-Aram, et sœur de Laban l’Araméen.

21 Isaac implora l’Eternel au sujet de sa femme, car elle était stérile. L’Eternel exauça sa prière et Rébecca sa femme devint enceinte.

22 Des jumeaux se heurtaient dans son ventre et elle s’écria : Si c’est comme ça, pourquoi en suis-je arrivé là ?

Elle alla consulter l’Eternel 23 qui lui répondit :

Ils sont deux peuples dans ton ventre,
deux peuples différents naîtront de toi.
L’un des deux sera plus puissant que l’autre,
et l’aîné sera assujetti au cadet[a].

24 Quand le moment de l’accouchement arriva, il se confirma qu’elle portait des jumeaux. 25 Le premier qui parut était roux, le corps couvert de poils comme une fourrure, c’est pourquoi on l’appela Esaü (le Velu[b]). 26 Après lui naquit son frère, la main agrippée au talon d’Esaü, et on l’appela Jacob (le Talon[c]). Isaac avait soixante ans au moment de leur naissance.

Esaü vend son droit de fils aîné à Jacob

27 Les deux garçons grandirent. Esaü devint un habile chasseur, qui aimait courir les champs ; Jacob était d’un caractère paisible et préférait se tenir dans les tentes. 28 Isaac avait une préférence pour Esaü, car il appréciait le gibier, tandis que Rébecca préférait Jacob.

29 Un jour, Jacob était en train de préparer une soupe quand Esaü revint des champs, épuisé. 30 Il lui dit : Laisse-moi manger de ce roux, de ce roux-là ! Car je n’en peux plus ! – D’où le nom Edom (le Roux) qu’on lui donna.

31 Mais Jacob lui dit : Alors vends-moi aujourd’hui même ton droit de fils aîné.

32 Esaü répondit : Je vais mourir de faim, que m’importe mon droit d’aînesse ?

33 Jacob insista : Promets-le-moi tout de suite par serment !

Esaü lui prêta serment et lui vendit ainsi son droit d’aînesse[d]. 34 Là-dessus, Jacob lui servit du pain et de la soupe de lentilles. Esaü mangea et but puis se leva et s’en alla. C’est ainsi qu’Esaü méprisa son droit d’aînesse.

Read full chapter

Footnotes

  1. 25.23 Voir Rm 9.10-12 ; Ps 115.3.
  2. 25.25 Le nom Esaü évoque le terme traduit par couvert de poils.
  3. 25.26 Le nom Jacob fait assonance avec le mot talon et avec le verbe supplanter, tromper (voir 27.36 ; Jr 9.4).
  4. 25.33 Qui lui aurait assuré les bénédictions promises aux descendants d’Abraham. Hé 12.16 rappelle le mépris des choses spirituelles dont Esaü a fait preuve.

Autres recommandations

13 Que votre amour fraternel demeure vivant. Ne négligez pas de pratiquer l’hospitalité[a]. Car certains, en l’exerçant, ont accueilli des anges sans le savoir.

Ayez le souci de ceux qui sont en prison, comme si vous étiez en prison avec eux, et de ceux qui sont maltraités, puisque vous aussi vous partagez leur condition terrestre.

Que chacun respecte le mariage et que les époux restent fidèles l’un à l’autre, car Dieu jugera les débauchés et les adultères.

Que votre conduite ne soit pas guidée par l’amour de l’argent. Contentez-vous de ce que vous avez présentement. Car Dieu lui-même a dit : Je ne te laisserai pas : non, je ne t’abandonnerai jamais[b]. Aussi pouvons-nous dire avec assurance :

Le Seigneur vient à mon secours,je n’aurai pas de crainte,
que me feraient les hommes[c] ?

Souvenez-vous de vos anciens conducteurs qui vous ont annoncé la Parole de Dieu. Considérez l’aboutissement de toute leur vie[d] et imitez leur foi.

Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et pour toujours. Ne vous laissez pas entraîner par toutes sortes de doctrines qui sont étrangères à notre foi. Ce qui est bien, en effet, c’est que notre cœur soit affermi par la grâce divine et non par des aliments qui n’ont jamais profité à ceux qui avaient coutume de les consommer. 10 Nous avons un autel, mais les prêtres qui servent dans le sanctuaire n’ont pas le droit de manger ce qui y est offert. 11 En effet, le sang des animaux offerts en sacrifice pour le péché est apporté dans le sanctuaire par le grand-prêtre, mais leurs corps sont brûlés à l’extérieur du camp[e]. 12 C’est pourquoi Jésus, lui aussi, est mort à l’extérieur de la ville pour purifier le peuple par son propre sang.

13 Allons donc à lui en sortant à l’extérieur du camp, et acceptons d’être méprisés comme lui 14 car, ici-bas, nous n’avons pas de cité permanente : c’est la cité à venir que nous recherchons. 15 Par Jésus, offrons donc en tout temps à Dieu un sacrifice de louange[f] qui consiste à célébrer son nom. 16 Ne négligez pas de pratiquer la bienfaisance et l’entraide : voilà les sacrifices auxquels Dieu prend plaisir.

Read full chapter

Footnotes

  1. 13.2 Envers les chrétiens qui voyageaient, comme Abraham l’a fait envers les anges qu’il a accueillis (voir Gn 18.1-8).
  2. 13.5 Jos 1.5.
  3. 13.6 Ps 118.6 cité selon l’ancienne version grecque.
  4. 13.7 Autre traduction : la manière dont ils ont vécu et sont morts.
  5. 13.11 Lv 16.27.
  6. 13.15 Ps 50.14, 23.

L’eau vive

37 Le dernier jour de la fête, le jour le plus solennel, Jésus se tint devant la foule et lança à pleine voix : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et que celui qui croit en moi boive. 38 Car, comme le dit l’Ecriture, des fleuves d’eau vive jailliront de lui[a]. 39 En disant cela, il faisait allusion à l’Esprit que devaient recevoir plus tard ceux qui croiraient en lui. En effet, à ce moment-là, l’Esprit n’avait pas encore été donné parce que Jésus n’était pas encore entré dans sa gloire.

Pour ou contre Jésus ?

40 Dans la foule, plusieurs de ceux qui avaient entendu ces paroles disaient : Pas de doute : cet homme est bien le Prophète attendu.

41 D’autres affirmaient : C’est le Messie.

– Mais, objectaient certains, le Messie pourrait-il venir de la Galilée ? 42 L’Ecriture ne dit-elle pas que le Messie sera un descendant de David et qu’il naîtra à Bethléhem[b], le village où David a vécu ?

43 Ainsi, le peuple se trouva de plus en plus divisé à cause de lui. 44 Quelques-uns voulaient l’arrêter mais personne n’osa porter la main sur lui.

45 Les gardes du Temple retournèrent auprès des chefs des prêtres et des pharisiens. Ceux-ci leur demandèrent : Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ?

46 Ils répondirent : Personne n’a jamais parlé comme cet homme.

47 – Quoi, répliquèrent les pharisiens, vous aussi, vous vous y êtes laissé prendre ? 48 Est-ce qu’un seul des chefs ou un seul des pharisiens a cru en lui ? 49 Il n’y a que ces gens du peuple qui ne connaissent rien à la Loi… ce sont tous des maudits !

50 Là-dessus, l’un d’entre eux, Nicodème, celui qui, précédemment, était venu trouver Jésus, leur dit : 51 Notre Loi nous permet-elle de condamner un homme sans l’avoir entendu et sans savoir ce qu’il a fait de mal ?

52 – Es-tu, toi aussi, de la Galilée ? lui répondirent-ils. Consulte les Ecritures, et tu verras qu’aucun prophète ne sort de la Galilée.

Read full chapter

Footnotes

  1. 7.38 de lui: c’est-à-dire de Christ, comme le suggère le v. 39. Jésus est le vrai Temple (Jn 2.21) d’où jaillissent les fleuves d’eau vive : Ez 47.1-12 ; Jl 4.18 ; Za 14.8 (voir 13.1). D’autres comprennent, en changeant la ponctuation : 37 Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, 38 des fleuves d’eau vive jailliront de lui, comme le dit l’Ecriture.
  2. 7.42 Cette remarque se fonde sur 2 S 7.12 ; Mi 5.1. Beaucoup ne savaient pas que Jésus était né à Bethléhem en Judée, mais croyaient plutôt qu’il était né en Galilée, d’où il était venu.