Du fond de la détresse

130 Cantique pour la route vers la demeure de l’Eternel[a].

Du fond de la détresse ╵je t’invoque, Eternel.
Seigneur, écoute-moi !
Sois attentif
à mes supplications !
O Eternel, ╵si tu retiens nos fautes,
Seigneur, qui donc subsistera ?
Mais le pardon ╵se trouve auprès de toi
afin que l’on te craigne.

Moi, je m’attends à l’Eternel, ╵oui, je m’attends à lui, ╵de tout mon être,
j’ai confiance en sa parole.
Je guette le Seigneur
bien plus que les guetteurs ╵attendent le matin,
oui, plus que les guetteurs ╵attendent le matin.

O Israël, ╵place ta confiance ╵en l’Eternel,
car c’est auprès de lui ╵que l’on trouve l’amour :
la délivrance abonde ╵auprès de lui,
et c’est lui qui délivrera ╵Israël de tous ses péchés[b].

Footnotes

  1. 130.1 Voir note 120.1.
  2. 130.8 Voir Mt 1.21 ; Tt 2.14.

La lecture publique de la Loi

Tout le peuple s’assembla comme un seul homme sur la place située devant la porte des Eaux. Ils demandèrent à Esdras, qui était spécialiste de la Loi, d’apporter le livre de la Loi de Moïse donnée par l’Eternel à Israël. Le premier jour du septième mois[a], Esdras, qui était aussi prêtre, apporta la Loi devant l’assemblée composée d’hommes et de femmes et de tous ceux qui étaient en âge de comprendre ce qu’ils entendaient. Il leur lut dans le livre, depuis l’aube jusqu’à midi, sur la place qui est devant la porte des Eaux. Tout le peuple était attentif à la lecture du livre de la Loi : hommes, femmes et tous ceux qui étaient en âge de comprendre. Esdras se tenait sur une estrade de bois dressée pour la circonstance. A sa droite se tenaient Mattitia, Shéma, Anaya, Urie, Hilqiya et Maaséya, et à sa gauche, Pedaya, Mishaël, Malkiya, Hashoum, Hashbaddana, Zacharie et Meshoullam.

Comme il était placé plus haut que tout le peuple, chacun le vit ouvrir le livre. A ce moment-là, tous se levèrent. Esdras bénit l’Eternel, le grand Dieu, et tout le peuple s’écria : Amen ! Amen ! en levant les mains. Puis ils s’inclinèrent jusqu’à terre et se prosternèrent devant l’Eternel pour l’adorer. Alors Josué, Bani, Shérébia, Yamîn, Aqqoub, Shabthaï, Hodiya, Maaséya, Qelita, Azaria, Yozabad, Hanân, Pelaya et les autres lévites expliquèrent la Loi au peuple qui se tenait debout. Ils lisaient dans la Loi de Dieu et expliquaient au fur et à mesure, de façon posée et distincte[b], afin que chacun puisse comprendre ce qu’ils avaient lu.

L’invitation à la joie

Tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la Loi. Alors Néhémie le gouverneur, Esdras le prêtre et spécialiste de la Loi, et les lévites qui donnaient les explications au peuple dirent à tous : Ce jour est un jour de fête consacré à l’Eternel votre Dieu. Ce n’est pas le moment de pleurer et de prendre le deuil !

10 Puis Esdras ajouta : A présent, allez faire un bon repas, buvez d’excellentes boissons et faites porter des portions à ceux qui n’ont rien préparé[c], car ce jour est un jour consacré à notre Seigneur. Ne vous affligez donc pas, car la joie que donne l’Eternel est votre force.

11 De leur côté, les lévites calmaient tout le peuple en disant : Soyez tranquilles, car ce jour est consacré à Dieu, ne vous attristez donc pas !

12 Alors tous allèrent manger et boire, faire porter des parts aux pauvres et organiser de grandes réjouissances. Car ils avaient bien compris les paroles qu’on leur avait enseignées.

La célébration de la fête des Cabanes

13 Le lendemain, les chefs de groupes familiaux de tout le peuple, les prêtres et les lévites s’assemblèrent auprès d’Esdras, le spécialiste de la Loi, pour étudier plus attentivement les enseignements de la Loi. 14 Ils trouvèrent écrit dans cette Loi, que l’Eternel avait donnée aux Israélites par l’intermédiaire de Moïse, que les Israélites devaient habiter des cabanes pendant la durée de la fête du septième mois. 15 Alors ils firent publier[d] dans toutes leurs villes et à Jérusalem la proclamation suivante : Sortez dans la montagne[e] et rapportez-en des branches d’olivier cultivé et d’olivier sauvage, de myrte[f], de palmier et d’arbres touffus, pour faire des cabanes comme cela est écrit[g].

16 Le peuple partit et rapporta des branchages. Ils se construisirent des cabanes, sur la terrasse de leur maison, dans leurs cours, dans les parvis du Temple, sur la place de la porte des Eaux, ou encore sur la place de la porte d’Ephraïm[h]. 17 Toute la communauté des anciens déportés revenus de l’exil construisit des cabanes et se mit à les habiter. Les Israélites n’avaient plus célébré cette fête depuis le temps de Josué, fils de Noun. Ils se livrèrent à de grandes réjouissances à cette occasion.

18 Chaque jour, du premier jusqu’au dernier, Esdras lut une portion du livre de la Loi de Dieu. On célébra la fête pendant sept jours, et le huitième jour, conformément aux prescriptions de la Loi, il y eut une assemblée cultuelle.

Footnotes

  1. 8.2 8 octobre 445 av. J.-C. Ce jour de l’an de l’année civile devait être célébré par la fête des Trompettes (Lv 23.24). La fête des Cabanes avait lieu le même mois. Tous les sept ans, lors de cette fête, la Loi devait être lue au peuple (Dt 31.10-11).
  2. 8.8 Autre traduction : en traduisant.
  3. 8.10 Voir Dt 16.10-11, 14.
  4. 8.15 …septième mois. 15 Alors ils firent publier…: sens obtenu avec une légère correction du texte hébreu. Le texte hébreu traditionnel a : …septième mois, 15 et qu’on devait faire publier…
  5. 8.15 C’est-à-dire les parties boisées du pays, par opposition aux vallées cultivées.
  6. 8.15 Buisson odoriférant aux feuilles persistantes (Es 41.19 ; 55.13 ; Za 1.8, 10-11).
  7. 8.15 Voir Lv 23.33-43 ; Dt 16.13-15.
  8. 8.16 Porte du vieux rempart de la ville (voir 2 R 14.13), restaurée par Néhémie (12.39).

Les sept paroles sur Babylone

Introduction : présentation de la prostituée

17 L’un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint me parler : Viens ici, me dit-il, je te montrerai le jugement de la grande prostituée[a] qui est assise sur les grandes eaux. Les rois de la terre se sont livrés à la débauche avec elle, et les habitants de la terre se sont enivrés du vin de sa prostitution.

Il me transporta alors en esprit dans un désert. Je vis une femme assise sur une bête au pelage écarlate. Cette bête était couverte de titres insultants pour Dieu, elle avait sept têtes et dix cornes. La femme était vêtue d’habits de pourpre et d’écarlate, et parée de bijoux d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait à la main une coupe d’or pleine de choses abominables et d’obscénités dues à sa prostitution. Sur son front, elle portait gravé un nom mystérieux signifiant : « La grande Babylone, la mère des prostituées et des abominations de la terre. » Je vis qu’elle était ivre du sang des membres du peuple saint et des témoins de Jésus. A sa vue, je fus profondément bouleversé.

Première parole : le mystère de la prostituée

L’ange me demanda : Pourquoi t’étonnes-tu ainsi ? Je vais te dévoiler le mystère de la femme et de la bête qui la porte, cette bête aux sept têtes et aux dix cornes. La bête que tu as vue était. Elle n’est plus, elle va monter de l’abîme pour aller à la perdition. Les habitants de la terre dont le nom n’est pas écrit dans le livre de vie depuis la fondation du monde, s’émerveilleront en voyant la bête, car elle était, elle n’est plus et elle viendra.

C’est ici qu’il faut une intelligence éclairée par la sagesse.

Les sept têtes sont sept montagnes[b], sur lesquelles siège la femme. 10 Mais elles représentent aussi sept rois : cinq d’entre eux ont été renversés, un autre règne en ce moment, et un autre n’est pas encore venu. Une fois qu’il sera là, il ne doit rester que peu de temps. 11 Quant à la bête qui était et qui n’est plus, elle est elle-même un huitième roi. Elle est aussi l’un des sept[c] et elle va à la perdition.

12 Les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui ne sont pas encore parvenus au pouvoir. Mais ils recevront pendant une heure l’autorité royale et ils l’exerceront en commun avec la bête. 13 Ils poursuivent un même but et mettent leur puissance et leur autorité au service de la bête. 14 Ils feront la guerre à l’Agneau, mais celui-ci les vaincra, car il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois. Les siens, ceux qu’il a appelés et élus, ceux qui lui sont fidèles, vaincront avec lui.

15 L’ange me dit ensuite : Les eaux que tu as vues, là où est assise la prostituée, représentent des peuples, des foules, des nations et des langues. 16 Mais les dix cornes que tu as vues, ainsi que la bête, prendront la prostituée en haine, elles la dépouilleront de tout ce qu’elle a et la laisseront nue ; elles dévoreront ses chairs et la consumeront par le feu. 17 Car Dieu leur a inspiré la résolution d’exécuter son propre plan, en faisant cause commune et en mettant leur pouvoir royal au service de la bête jusqu’à ce que toutes les décisions de Dieu soient accomplies.

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Footnotes

  1. 17.1 La prostitution, dans l’Ancien Testament, est souvent une image pour l’idolâtrie.
  2. 17.9 Beaucoup d’écrivains romains (Virgile, Martial, Cicéron…) désignaient Rome comme la ville aux sept collines.
  3. 17.11 Autre traduction : Elle est aussi des sept.

Jésus et la tradition religieuse juive(A)

15 A cette époque, des pharisiens et des spécialistes de la Loi vinrent de Jérusalem ; ils abordèrent Jésus pour lui demander : Pourquoi tes disciples ne respectent-ils pas la tradition des ancêtres ? Car ils ne se lavent pas les mains selon le rite usuel avant chaque repas.

– Et vous, répliqua-t-il, pourquoi désobéissez-vous au commandement de Dieu pour suivre votre tradition ? En effet, Dieu a dit : Honore ton père et ta mère[a] et Que celui qui maudit son père ou sa mère soit puni de mort[b]. Mais vous, qu’enseignez-vous ? Qu’il suffit de dire à son père ou à sa mère : « Je fais offrande à Dieu d’une part de mes biens avec laquelle j’aurais pu t’assister », pour ne plus rien devoir à son père ou à sa mère. Ainsi vous annulez la Parole de Dieu par votre tradition. Hypocrites ! Esaïe a fort bien prophétisé à votre sujet :

Ce peuple m’honore des lèvres,
mais, au fond de son cœur, il est bien loin de moi !
Le culte qu’il me rend n’a aucune valeur,
car les enseignements qu’il donne
ne sont que des règles inventées par les hommes[c] .

10 Alors Jésus appela la foule et lui dit : Ecoutez-moi et comprenez-moi bien : 11 Ce qui rend un homme impur, ce n’est pas ce qui entre dans sa bouche, mais c’est ce qui en sort.

12 Alors les disciples s’approchèrent de lui pour lui dire : Sais-tu que les pharisiens ont été très choqués par tes paroles ?

13 Il leur répondit : Toute plante que mon Père céleste n’a pas lui-même plantée sera arrachée. 14 Laissez-les : ce sont des aveugles qui conduisent d’autres aveugles ! Or, si un aveugle en conduit un autre, ils tomberont tous deux dans le fossé.

15 Pierre intervint en disant : Explique-nous cette parabole.

16 – Eh quoi ! répondit Jésus, vous ne comprenez toujours pas, vous aussi ? 17 Ne saisissez-vous pas que tout ce qui entre par la bouche va dans le ventre, puis est évacué par voie naturelle ? 18 Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c’est cela qui rend l’homme impur. 19 Car, c’est du cœur que proviennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, l’immoralité, le vol, les faux témoignages, les blasphèmes[d]. 20 Voilà ce qui rend l’homme impur. Mais manger sans s’être lavé les mains ne rend pas l’homme impur.

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Footnotes

  1. 15.4 Ex 20.12 ; Dt 5.16.
  2. 15.4 Ex 21.17.
  3. 15.9 Es 29.13 cité selon l’ancienne version grecque.
  4. 15.19 Autre traduction : injures.