Merci pour ta délivrance[a]

18 Au chef de chœur, de David, serviteur de l’Eternel. Il adressa à l’Eternel les paroles de ce cantique lorsque l’Eternel l’eut délivré de tous ses ennemis, et en particulier de Saül. Il dit ceci :

Je t’aime, ô Eternel, ma force !
L’Eternel est ma forteresse, |mon rocher, mon libérateur.
Il est mon Dieu, le roc solide |où je me réfugie.
Il est mon Sauveur tout-puissant, |mon rempart et mon bouclier.
Loué soit l’Eternel : |quand je l’ai appelé,
j’ai été délivré |de tous mes ennemis.
La mort m’enserrait de ses liens,
et, comme un torrent destructeur, |me terrifiait.
Oui, le séjour des morts |m’entourait de ses liens,
le piège de la mort |se refermait sur moi.
Alors, dans ma détresse, |j’invoquai l’Eternel.
Vers mon Dieu, je lançai |mon appel au secours,
mon cri parvint à ses oreilles
et, de son temple[b], il m’entendit.

La terre s’ébranla |et elle chancela,
les fondements de ses montagnes |se mirent à frémir,
tout secoués par sa colère.
De ses narines s’élevait |de la fumée,
et de sa bouche |surgissait un feu dévorant,
des charbons embrasés |en jaillissaient.
10 Il inclina le ciel |et descendit,
un sombre nuage à ses pieds.
11 Il chevauchait un chérubin[c] |et il volait,
le vent le portait sur ses ailes.
12 Il s’enveloppait de ténèbres |pour se cacher dans leurs replis,
des nuages opaques |et l’obscurité de l’orage |formaient sa tente.
13 De l’éclat brillant devant lui |jaillissaient des nuages,
de la grêle et des braises.
14 L’Eternel tonna dans le ciel,
le Dieu très-haut |fit retentir sa voix
et il lança de la grêle et des braises.
15 Et soudain, il tira ses flèches |pour disperser mes ennemis,
il lança de nombreux éclairs |pour les mettre en déroute.
16 A ta menace, ô Eternel,
et au souffle tempétueux |de ta colère,
le fond des mers parut,
les fondements du monde |se trouvèrent à nu.

17 Du haut du ciel, |il étend sa main pour me prendre,
me retirer des grandes eaux.
18 Il me délivre |d’un ennemi puissant,
de gens qui me haïssent |et sont plus forts que moi.
19 Ils m’affrontaient |au jour de mon désastre,
mais l’Eternel |a été mon appui.
20 Il m’a retiré du danger, |l’a éloigné de moi,
il m’en a délivré, |à cause de son affection pour moi.

21 L’Eternel a agi |en tenant compte |de ma conduite juste,
comme mes mains sont pures, |il m’a récompensé ;
22 car j’ai suivi |les voies qu’il a prescrites,
je n’abandonne pas mon Dieu |pour m’adonner au mal.
23 J’ai toujours ses lois sous les yeux,
je ne fait fi |d’aucun de ses commandements.
24 Envers lui, je suis sans reproche,
je me suis gardé du péché.
25 L’Eternel m’a récompensé |d’avoir agi avec droiture
et d’avoir gardé les mains pures sous ses yeux.

26 Avec ceux qui sont bienveillants, |toi, tu te montres bienveillant.
Avec qui est irréprochable, |tu es irréprochable.
27 Et avec celui qui est pur, |tu es toi-même pur,
et avec celui qui agit |de manière tordue, |tu empruntes des chemins détournés.
28 Toi, tu sauves un peuple affligé,
tu fais baisser les yeux |aux orgueilleux.
29 Tu fais briller ma lampe ;
ô Eternel, mon Dieu, |tu illumines mes ténèbres.
30 Avec toi, je me précipite |sur une troupe bien armée,
avec mon Dieu, |je franchis des murailles.

31 Parfaites sont les voies |que Dieu prescrit,
la parole de l’Eternel |est éprouvée.
Ceux qui le prennent pour refuge |trouvent en lui un bouclier.
32 Qui est Dieu, sinon l’Eternel ?
Qui est un roc ? C’est notre Dieu !
33 C’est Dieu qui m’arme de vaillance,
il me trace un chemin parfait.
34 Grâce à lui, je cours comme une gazelle,
il me fait prendre position |sur les hauteurs.
35 C’est lui qui m’entraîne au combat,
et me fait tendre l’arc de bronze[d].

36 Ta délivrance |me sert de bouclier,
de ta main droite, |tu me soutiens,
et ta sollicitude me grandit.
37 Tu m’amènes à marcher |sur un chemin bien large,
mes jambes ne fléchissent pas.
38 Je poursuis tous mes ennemis, |je les rattrape
et je ne reviens pas |sans les avoir exterminés.
39 Je frappe : aucun ne peut se relever,
ils tombent sous mes pieds.
40 Tu me rends fort pour le combat,
tu fais plier mes agresseurs : |les voilà à mes pieds.
41 Tu mets mes ennemis en fuite,
et ceux qui me haïssent, |je les anéantis.
42 Ils ont beau crier au secours, |personne ne vient à leur aide
et s’ils appellent l’Eternel, |celui-ci ne leur répond pas.
43 Je les broie comme une poussière |qu’emporterait le vent.
Je les balaie |comme la boue des rues.

44 En face d’un peuple en révolte[e], |tu me fais triompher.
Tu m’établis chef d’autres peuples.
Un peuple qu’autrefois |je ne connaissais pas |m’est maintenant soumis.
45 Au premier mot, ils m’obéissent,
et des étrangers me courtisent.
46 Les étrangers perdent courage,
tremblants, ils quittent leurs bastions.

47 Dieu est vivant ! Qu’il soit béni, |lui qui est mon rocher !
Que l’on proclame la grandeur |de ce Dieu qui est mon Sauveur !
48 Ce Dieu m’accorde ma revanche,
il me soumet des peuples.
49 Il me délivre de mes ennemis.
Oui, tu me fais triompher d’eux,
tu me délivres |des hommes violents.
50 Aussi je publie tes louanges, |parmi les peuples |ô Eternel,
je te célèbre par mes chants[f].
51 Pour son roi, l’Eternel opère |de grandes délivrances.
Il traite avec bonté |l’homme qui de sa part |a reçu l’onction d’huile sainte,
David et sa postérité, |pour toute éternité.

Footnotes

  1. 18: Voir 2 S 22.1-51.
  2. 18.7 Il s’agit du sanctuaire céleste où Dieu réside.
  3. 18.11 Etres célestes, réels ou symboliques (80.2 ; 99.1 ; Gn 3.24 ; Ex 25.18). En Ez 1 ; 9 ; 10, les chérubins figurent comme les coursiers du char de l’Eternel, porteurs du trône divin. Ici, le chérubin apparaît comme sa monture.
  4. 18.35 Signe d’une force extraordinaire.
  5. 18.44 Peut-être une allusion aux tribus nord-israélites, qui, durant sept ans, ont été en guerre contre David avant de le reconnaître comme roi de tout Israël (2 S 2 à 5), ou bien aux peuples non israélites assujettis par David (2 S 5 ; 8 ; 10).
  6. 18.50 Cité en Rm 15.9.

La cité de Dieu

48 Cantique. Un psaume des Qoréites[a].

Oui, l’Eternel est grand ! |Il est bien digne de louanges
dans la cité de notre Dieu, |sur sa montagne sainte.
Colline magnifique, |joie de la terre entière,
mont de Sion, |tu es le véritable nord : |la demeure de Dieu[b],
la cité du grand roi !
Dieu, dans les palais de Sion,
se fait connaître |comme une forteresse.

Car voici que les rois |s’étaient tous réunis ;
et ensemble, ils marchaient contre elle.
Quand ils l’ont vue, |pris de stupeur,
épouvantés, |ils se sont tous enfuis !
Un tremblement |les a saisis sur place,
pareil à la douleur |de la femme en travail.
On aurait dit le vent de l’est
quand il vient fracasser |les bateaux au long cours.
Ce que nous avions entendu, |nous l’avons vu nous-mêmes
dans la cité de l’Eternel, |le Seigneur des armées célestes,
dans la cité de notre Dieu.
Et pour toujours, |Dieu l’établit solidement.
            Pause
10 Nous méditons, ô Dieu, |sur ton amour,
au milieu de ton temple.
11 Comme ta renommée,
ta louange a atteint |les confins de la terre.
Car par ta main tu accomplis |de nombreux actes de justice.
12 Que le mont de Sion jubile.
Que, dans les villes de Juda, |on soit dans l’allégresse,
à cause de tes jugements !
13 Tournez tout autour de Sion |et longez son enceinte,
comptez ses tours !
14 Admirez ses remparts,
et passez en revue |chacun de ses palais
pour pouvoir annoncer |à la génération suivante
15 que ce Dieu-là est notre Dieu |à tout jamais, |et éternellement,
il sera notre guide |jusqu’à la mort.

Footnotes

  1. 48.1 Voir note 42.1.
  2. 48.3 L’hébreu a : les extrémités du Tsaphôn, ce qui peut se comprendre de manière géographique : du côté du nord, ou religieuse : le Tsaphôn était une montagne sacrée où, selon la religion phénicienne, Baal résidait.

La main de Dieu dans l’histoire

78 Méditation[a] d’Asaph[b].

Mon peuple, écoute mon enseignement,
sois attentif à ce que je vais dire.
J’énoncerai des propos instructifs,
j’évoquerai des secrets du passé[c].
Nous avons entendu et nous savons
ce que nos pères nous ont raconté,
nous n’allons pas le cacher à leurs descendants.
Nous redirons à la génération suivante, |les œuvres glorieuses de l’Eternel,
les puissants actes |et les prodiges qu’il a accomplis.

Il a fixé une règle en Jacob,
établi une loi en Israël,
et il a ordonné à nos ancêtres |d’enseigner tout cela à leurs enfants,
afin que la génération suivante |puisse l’apprendre
et que les enfants qui viendront à naître,
se lèvent à leur tour |pour l’enseigner à leurs propres enfants,
afin qu’ils placent leur confiance en Dieu,
qu’ils n’oublient pas comment Dieu a agi
et qu’ils observent ses commandements,
qu’ils ne ressemblent pas à leurs ancêtres,
génération indocile et rebelle,
génération au cœur trop inconstant,
dont l’esprit n’était pas fidèle à Dieu.

Les hommes d’Ephraïm, armés de l’arc,
ont tourné le dos, au jour du combat.
10 Ils n’ont pas respecté |l’alliance de Dieu,
ils ont refusé de suivre sa Loi[d].
11 Ils ont oublié ses exploits
et les hauts faits opérés sous leurs yeux.
12 Devant leurs pères, Dieu avait fait des prodiges
aux champs de Tsoân[e], au pays d’Egypte.
13 Il a fendu la mer, et il les a fait traverser,
il a dressé les eaux tout comme un mur[f].
14 Il les guidait, le jour par la nuée,
et la nuit, par la lumière d’un feu[g].
15 Il a fendu des rochers au désert,
et les a abreuvés de torrents d’eau[h].
16 Du roc, il a fait jaillir des rivières,
il en a fait sortir l’eau comme un fleuve.
17 Mais ils péchaient contre lui sans arrêt,
ils bravaient le Très-Haut dans le désert[i].
18 Dans leur cœur, ils ont mis Dieu au défi
en réclamant à manger à leur goût[j].
19 Ils ont tenu des propos contre lui,
disant : « Dieu pourrait-il
dresser une table dans le désert[k] ? »
20 C’est ainsi qu’il a frappé le rocher,
l’eau a coulé, des torrents ont jailli.
« Pourrait-il aussi nous donner du pain
ou procurer de la viande à son peuple ? »
21 L’Eternel entendit, il s’emporta,
et un feu s’alluma contre Jacob :
sa colère éclata contre Israël,
22 car ils n’avaient pas fait confiance à Dieu,
ils n’avaient pas compté sur son secours.
23 Il donna ordre aux nuages d’en haut
et il ouvrit les écluses du ciel.
24 Pour les nourrir, il fit pleuvoir sur eux la manne
et il leur donna le froment du ciel.
25 Chacun mangea de ce pain des puissants[l],
Dieu leur fournit à satiété des vivres.
26 Il fit souffler le vent d’est dans le ciel,
et par sa force, il fit venir le vent du sud.
27 Il fit pleuvoir de la viande sur eux, |aussi abondante que la poussière.
Il fit tomber une nuée d’oiseaux |aussi nombreux que le sable des mers.
28 Il les fit tomber au milieu du camp,
autour du lieu où se dressaient leurs tentes.
29 Ils en mangèrent jusqu’à satiété.
Dieu leur avait servi ce qu’ils voulaient.
30 Mais leur envie n’était pas assouvie,
ils avaient encore la viande à la bouche
31 que la colère de Dieu éclata contre eux.
Alors il frappa les plus vigoureux,
abattant les jeunes gens d’Israël.

32 Malgré cela, ils ont péché encore,
ils n’ont pas eu foi, malgré ses prodiges[m].
33 Il fit s’évanouir leurs jours |de façon lamentable,
et terminer leurs années dans l’angoisse[n].
34 Dieu les frappait, ils se tournaient vers lui,
ils revenaient à lui, |en le suppliant instamment,
35 se souvenant qu’il était leur rocher,
que le Dieu très-haut était leur libérateur.

36 Mais s’ils priaient, c’était pour le tromper :
les propos qu’ils lui tenaient n’étaient pas sincères,
37 car leur cœur n’était pas droit envers lui,
à son alliance, ils n’étaient pas fidèles.
38 Lui, cependant, rempli de compassion,
leur pardonnait au lieu de les détruire,
et, bien souvent, détournait sa colère,
ne voulant pas déchaîner toute sa fureur.
39 Il considérait qu’ils étaient fragiles :
un souffle qui passe et ne revient plus.

40 Que de fois ils se sont rebellés contre lui |dans le désert
et l’ont offensé dans les lieux arides[o] !
41 A nouveau, ils mettaient Dieu au défi
et ils attristaient le Saint d’Israël.
42 Car ils oubliaient son œuvre puissante :
comment il les avait sauvés de l’oppresseur,
43 en Egypte, il avait fait des miracles,
et, au pays de Tsoân, des prodiges[p],
44 canaux et rivières changés en sang,
nul ne pouvait plus s’y désaltérer[q],
45 mouches venimeuses qui les piquaient[r],
grenouilles qui causaient leur ruine[s],
46 leurs récoltes livrées aux sauterelles
et le fruit de leur labeur aux criquets[t],
47 leurs vignes ravagées par des grêlons
et leurs figuiers sous les effets du gel,
48 leurs troupeaux abandonnés à la grêle
et leur bétail décimé par la foudre.
49 Il déchaîna contre eux son ardente colère,
son courroux, sa fureur, et les mit en détresse,
en envoyant une armée d’anges de malheur.
50 Il donna libre cours à sa colère,
et il ne leur épargna pas la mort.
Au contraire, il les livra à la peste.
51 Il frappa tous les fils aînés d’Egypte,
les premiers fruits de leur virilité[u] |dans les logis de Cham[v].
52 Comme un troupeau, il fit sortir son peuple
et il les conduisit dans le désert, |tout comme un berger conduit ses brebis[w].
53 Il les conduisit en sécurité, |les préservant de tout sujet de crainte,
et la mer engloutit leurs ennemis[x].
54 Il les fit ensuite venir |sur son territoire sacré,
il les conduisit jusqu’à la montagne[y] |qu’il s’était par lui-même acquise[z].
55 Il chassa devant eux des peuples étrangers,
et il attribua à chacun par le sort, |une part du pays en patrimoine.
Il installa les tribus d’Israël |dans les demeures des Cananéens.
56 Mais ils ont voulu forcer la main |au Dieu très-haut
et ils se sont rebellés contre lui.
Ils n’ont pas respecté ses lois[aa].
57 Ils se sont dérobés |et se sont montrés traîtres |tout comme leurs ancêtres.
On ne pouvait pas leur faire confiance |pas plus qu’à l’arc dont la flèche dévie.
58 Ils l’ont irrité avec leurs hauts lieux[ab],
par leurs idoles, ils ont provoqué |sa vive indignation.

59 Dieu l’entendit : il se mit en colère
et il prit Israël en aversion.
60 Il délaissa sa maison de Silo[ac],
le tabernacle, |où il résidait parmi les humains.
61 Il laissa partir en captivité |le coffre sacré, trône de sa force,
et livra aux ennemis sa splendeur[ad].
62 En colère contre les siens,
il abandonna son peuple à l’épée.
63 Le feu consuma ses adolescents,
et l’on ne chanta plus l’éloge |de ses jeunes mariées[ae].
64 Ses prêtres périrent sous les coups de l’épée,
ses veuves n’eurent pas droit à des larmes[af].

65 Mais, tout à coup, l’Eternel intervint,
tel un dormeur sortant de sa torpeur,
tel un guerrier exalté par le vin.
66 Il frappa ses ennemis à revers,
il les couvrit d’une honte éternelle.
67 Il écarta la maison de Joseph[ag],
ne choisit pas la tribu d’Ephraïm.
68 Mais il choisit la tribu de Juda,
le mont Sion qu’il prit en affection.
69 C’est là qu’il édifia son sanctuaire |tels les lieux élevés
comme la terre établie pour toujours.

70 Il a choisi son serviteur David
et il l’a tiré de ses bergeries[ah].
71 Il l’a pris du milieu de ses brebis
pour qu’il soit berger de Jacob, son peuple,
et d’Israël qui est sa possession.
72 David fut pour eux un berger intègre
qui les guida d’une main avisée.

Footnotes

  1. 78.1 Signification incertaine.
  2. 78.1 Voir note 50.1.
  3. 78.2 Cité en Mt 13.35 d’après l’ancienne version grecque.
  4. 78.10 Allusion aux désobéissances d’Ephraïm (voir Jg 1.29 ; 2.2 ; 8.1 ; 9.1-5 ; 12.2).
  5. 78.12 Ancienne ville de la Basse-Egypte appelée aussi Tanis, située à l’est du delta du Nil, sur le chemin de l’Exode (Nb 13.22).
  6. 78.13 Voir Ex 14.1 à 15.21.
  7. 78.14 Voir Ex 13.21-22.
  8. 78.15 Pour les v. 15-16, voir Ex 17.1-7 ; Nb 20.2-13.
  9. 78.17 Par les murmures contre lui, par exemple à Mara (Ex 15.24).
  10. 78.18 Pour les v. 18-31, voir Ex 16.2-15 ; Nb 11.4-23, 31-34.
  11. 78.19 Voir Nb 21.5.
  12. 78.25 L’ancienne version grecque a traduit : pain des anges.
  13. 78.32 Ils n’ont pas cru, en particulier, que Dieu pourrait leur donner la victoire sur les Cananéens (Nb 14). Comme au v. 22, l’incrédulité est le péché majeur des Israélites.
  14. 78.33 La génération de l’Exode fut condamnée à mourir dans le désert (Nb 14.22-23, 28-35).
  15. 78.40 Dans ce second cycle (v. 40-64), le psalmiste reprend les faits mentionnés dans le premier (v. 17-39).
  16. 78.43 Voir note v. 12. Les v. 44-51 reprennent partiellement le thème des plaies d’Egypte.
  17. 78.44 Voir Ex 7.14-25.
  18. 78.45 Voir Ex 8.16-28.
  19. 78.45 Voir Ex 7.26 à 8.11. Pour les v. 45-48, voir Ex 9.13-35.
  20. 78.46 Voir Ex 10.1-20.
  21. 78.51 Autre traduction : de leur vigueur.
  22. 78.51 Voir Gn 7.13 ; 10.6-20. Selon Gn 10.6, les Egyptiens étaient les descendants de Cham, l’un des fils de Noé (cf. Ps 105.23, 27 ; 106.21-22).
  23. 78.52 Voir Ex 13.17-22.
  24. 78.53 Voir Ex 14.26-28.
  25. 78.54 Le mont Sion où devait être érigé le Temple (v. 68-69).
  26. 78.54 Voir Ex 15.17.
  27. 78.56 Voir Jg 2.11-15.
  28. 78.58 Lieux consacrés à des cultes idolâtres.
  29. 78.60 Ancien sanctuaire des Israélites au temps de Josué (Jos 18.1, 8 ; 21.1-2 ; Jg 18.31 ; 1 S 1.3 ; Jr 7.12) situé dans le territoire d’Ephraïm entre Béthel et Sichem (Jg 21.12), à une quarantaine de kilomètres au nord de Jérusalem. Le coffre sacré y fut déposé jusqu’au temps du jeune Samuel (1 S 4.3). La ville fut sans doute détruite par les Philistins (d’après les fouilles archéologiques : vers 1050 av. J.-C.).
  30. 78.61 Voir 1 S 4.4-22.
  31. 78.63 Il s’agit des chants nuptiaux où les jeunes filles étaient célébrées. Cela signifie qu’elles n’eurent plus l’occasion de se marier parce que les jeunes gens avaient été tués dans les batailles (cf. Es 3.25 à 4.1).
  32. 78.64 Obligées de fuir, elles ne purent pas pleurer leurs morts dans des cérémonies funèbres traditionnelles (voir Jb 27.15).
  33. 78.67 Elle est constituée par les tribus d’Ephraïm et de Manassé (Gn 48.1) auxquelles Jacob a conféré le droit d’aînesse, mais que Dieu a écartées de cette position.
  34. 78.70 Pour les v. 70-71, voir 1 S 16.11-13 ; 25.7-8 ; 1 Ch 17.7.

Je triompherai[a]

108 Psaume de David. Cantique.

Mon cœur est tranquille[b], |ô mon Dieu,
et ma gloire, |c’est de te chanter, |de te célébrer |en musique[c] !
Vite, éveillez-vous, |luth et lyre !
Je veux éveiller l’aurore.

Je veux te louer, |Eternel, |au milieu des peuples,
et te célébrer |en musique |parmi les nations.
Ton amour s’élève |plus haut que les cieux,
ta fidélité |jusqu’aux nues.
O Dieu, manifeste |ta grandeur |au-dessus des cieux
et ta gloire |sur toute la terre !
Afin que tes bien-aimés |voient la délivrance,
interviens et sauve-nous ! |Réponds-moi !

Dieu l’a déclaré |dans son sanctuaire[d] : |« Je triompherai !
Je vais partager Sichem. |Je vais mesurer |au cordeau |le val de Soukkoth.
A moi Galaad ! |A moi Manassé !
Ephraïm |est un casque pour ma tête.
Mon sceptre royal, |c’est Juda,
10 et, pour me laver, |Moab me sert de bassine,
sur Edom, je jette |ma sandale.
Et contre la Philistie, |je pousse des cris |de triomphe. »

11 Qui me mènera |à la ville forte ?
Qui me conduira |à Edom ?
12 Ne nous as-tu pas |rejetés, ô Dieu,
toi qui ne sors plus, ô Dieu, |avec nos armées ?

13 Viens nous secourir |contre l’ennemi[e] !
Car il est bien illusoire, |le secours venant des hommes.
14 Mais avec Dieu nous ferons |des exploits,
c’est lui qui écrasera |tous nos ennemis.

Footnotes

  1. 108: Pour les v. 2-6, voir 57.8-12 ; pour les v. 7-14, voir 60.7-14.
  2. 108.2 Autre traduction : est assuré.
  3. 108.2 Autres traductions : Je te chanterai et te célébrerai en musique, toi qui est ma gloire ; ou : Je te chanterai … en musique de tout mon cœur.
  4. 108.8 Autre traduction : dans sa sainteté.
  5. 108.13 Autre traduction : dans la détresse.

Je veux chanter ta fidélité

138 De David.

Je te louerai |de tout mon cœur ;
devant les puissants de ce monde[a], |je te célébrerai |avec de la musique.
Je me prosterne |dirigé vers ton sanctuaire
et je te loue,
pour ton amour |et ta fidélité,
car tu as réalisé tes promesses |en surpassant ta renommée.
Le jour où je t’ai invoqué, |toi tu m’as répondu,
et tu m’as donné du courage, |tu m’as fortifié.

Que tous les rois du monde |te louent, ô Eternel,
à l’écoute de ta parole !
Et qu’ils célèbrent |les œuvres de l’Eternel par leurs chants !
Grande est la gloire |de l’Eternel !
Si haut qu’est l’Eternel, |il voit les humbles,
et de loin il repère |les orgueilleux.

Si je passe par la détresse,
tu préserves ma vie |face à la furie de mes ennemis ;
tu interviens pour me sauver.
Oui, l’Eternel |achèvera son œuvre en ma faveur.
Eternel, ton amour dure à toujours.
N’abandonne donc pas tes créatures !

Footnotes

  1. 138.1 L’hébreu a : dieux, ce qui peut se comprendre de diverses façons : Dieu, les dieux des nations, les anges (l’ancienne version grecque), les rois (la version syriaque), les juges (le targoum araméen). L’interprétation proposée suit l’emploi du terme « dieux » pour désigner les puissants et les juges au Ps 82.1, 6.

18 L’original suit son bon plaisir :
il s’insurgera contre tout ce qui est raisonnable.
L’insensé n’aime pas réfléchir,
il ne demande qu’à faire étalage de son opinion.
Le méchant apporte avec lui le mépris :
une action déshonorante est suivie de l’opprobre.
Les paroles humaines sont comme des eaux profondes ;
la source de la sagesse est un torrent qui déborde[a].
Il n’est pas bien de favoriser le méchant
et de léser le juste dans le jugement.
Les propos de l’insensé suscitent des querelles,
et ses discours lui attirent les coups.
La bouche de l’insensé cause sa ruine,
et ses lèvres sont un piège pour sa vie.
Les médisances sont comme des friandises :
elles descendent jusqu’au tréfonds de l’être.
Qui se relâche dans son travail
est frère de celui qui détruit.
10 L’Eternel est comme un donjon bien fortifié :
le juste y accourt et il y est en sécurité.
11 La fortune du riche lui tient lieu de place forte,
il s’imagine qu’ils sont un rempart inaccessible.
12 Quand l’orgueil remplit le cœur d’un homme, sa ruine est proche.
Avant d’être honoré, il faut savoir être humble[b].
13 Qui répond avant d’avoir écouté
manifeste sa sottise et se couvre de confusion.
14 Un bon moral permet de supporter la maladie,
mais si le moral est abattu, qui le relèvera ?
15 L’homme intelligent acquiert la connaissance,
et l’oreille des sages est tendue vers elle.
16 Les cadeaux ouvrent les chemins
et font arriver jusqu’en présence des gens importants[c].
17 Qui plaide sa cause en premier paraît toujours avoir raison,
vient la partie adverse, et l’on examine ce qu’il a dit.
18 Le sort met fin aux contestations
et tranche même entre des puissants.
19 Un frère que l’on a offensé est plus inaccessible qu’une ville fortifiée,
et des dissensions sont comme les verrous d’un palais.
20 Chacun goûtera à satiété les fruits de ses paroles
et se rassasiera de ce que ses lèvres ont produit.
21 La mort et la vie sont au pouvoir de la langue :
qui aime se répandre en paroles mangera les fruits qu’elles auront produits.
22 Qui trouve une épouse trouve le bonheur :
c’est une faveur que l’Eternel lui a accordée.
23 Le pauvre parle en suppliant,
mais le riche répond durement.
24 Qui a beaucoup de compagnons les a pour son malheur,
mais un véritable ami est plus attaché qu’un frère.

Footnotes

  1. 18.4 Ce verset semble opposer notre répugnance à nous livrer (voir le secret des « eaux profondes » en 20.5) à la franchise vivifiante des sages.
  2. 18.12 Voir 15.33.
  3. 18.16 Voir 17.8.