Où pourrais-je aller |loin de ton Esprit ?
Où pourrais-je fuir |hors de ta présence ?
Si je monte au ciel |tu es là,
et si je descends |au séjour des morts, |t’y voilà !
Si j’emprunte |les ailes de l’aube
et que j’aille demeurer |aux confins des mers,
10 là aussi ta main |me dirigera,
ton bras droit |me tiendra.
11 Et si je me dis : |« Du moins les ténèbres |m’envelopperont »,
alors la nuit même |se change en lumière |tout autour de moi.
12 Pour toi, même les ténèbres |ne sont pas obscures
et la nuit est claire |comme le plein jour :
lumière ou ténèbres |pour toi sont pareilles.

13 Tu m’as fait ce que je suis,
et tu m’as tissé |dans le ventre de ma mère.
14 Je te loue |d’avoir fait de moi |une créature |aussi merveilleuse :
tu fais des merveilles,
et je le reconnais bien.
15 Mon corps n’était pas caché |à tes yeux
quand, dans le secret, |je fus façonné
et tissé |comme dans les profondeurs |de la terre.
16 Je n’étais encore |qu’une masse informe, |mais tu me voyais
et, dans ton registre, |se trouvaient déjà inscrits
tous les jours |que tu m’avais destinés
alors qu’aucun d’eux |n’existait encore.

17 Combien tes desseins, ô Dieu, |sont, pour moi, impénétrables,
et comme ils sont innombrables !
18 Si je les comptais,
ils seraient bien plus nombreux |que les grains de sable |sur les bords des mers.
Voici, je m’éveille, |je suis encore avec toi.

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