Añadir traducción en paralelo Imprimir Opciones de la página

Oracles de Balaam

23 Balaam dit à Balak: «Construis-moi ici 7 autels et prépare-moi ici 7 taureaux et 7 béliers.» Balak fit ce que Balaam avait dit, et Balak et Balaam offrirent un taureau et un bélier sur chaque autel. Balaam dit à Balak: «Tiens-toi près de ton holocauste, tandis que je m'éloignerai. Peut-être que l'Eternel viendra à ma rencontre. Je te dirai alors ce qu'il me révélera.» Et il se rendit sur une hauteur. Dieu vint à la rencontre de Balaam et Balaam lui dit: «J'ai dressé 7 autels et j'ai offert un taureau et un bélier sur chaque autel.» L'Eternel mit des paroles dans la bouche de Balaam et lui dit: «Retourne vers Balak et transmets-lui ce message.»

Balaam retourna vers Balak; celui-ci se tenait près de son holocauste avec tous les chefs de Moab.

Balaam prononça son oracle: «Balak m'a fait descendre d'Aram, le roi de Moab m'a fait descendre des montagnes de l'Orient. ‘Viens, maudis Jacob pour moi! Viens, irrite-toi contre Israël!’ Comment pourrais-je maudire celui que Dieu n'a pas maudit? Comment pourrais-je être irrité quand l'Eternel n'est pas irrité? Je le vois du sommet des rochers, je le contemple du haut des collines: c'est un peuple qui habite à part et qui ne fait pas partie des nations. 10 Qui peut compter la poussière de Jacob[a] et dire à quel nombre correspond le quart d'Israël? Que je meure de la mort des justes et que ma fin soit semblable à la leur!»

11 Balak dit à Balaam: «Que m'as-tu fait? Je t'ai engagé pour maudire mon ennemi et voici que tu le bénis!» 12 Il répondit: «Ne veillerai-je pas à dire ce que l'Eternel met dans ma bouche?» 13 Balak lui dit: «Viens donc avec moi à un autre endroit d'où tu le verras. Tu n'en verras qu'une partie, tu ne le verras pas dans son entier. Et de là maudis-le pour moi.» 14 Balak conduisit Balaam au champ de Tsophim, sur le sommet du Pisga. Il construisit 7 autels et offrit un taureau et un bélier sur chaque autel. 15 Balaam dit à Balak: «Tiens-toi ici, près de ton holocauste, tandis que j'irai à la rencontre de Dieu.» 16 L'Eternel vint à la rencontre de Balaam. Il mit des paroles dans sa bouche et lui dit: «Retourne vers Balak et transmets ce message.»

17 Balaam retourna vers Balak; celui-ci se tenait près de son holocauste avec les chefs de Moab. Balak lui demanda: «Qu'est-ce que l'Eternel a dit?»

18 Balaam prononça son oracle: «Lève-toi, Balak, écoute! Prête-moi l'oreille, fils de Tsippor! 19 Dieu n'est pas un homme pour mentir, ni le fils d'un homme pour revenir sur sa décision. Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu'il a déclaré, ne l'accomplira-t-il pas?

20 »Voici, j'ai reçu l'ordre de bénir: il a béni, je ne révoquerai pas sa décision. 21 Il n'aperçoit pas de mal en Jacob, il ne voit pas d'injustice en Israël. L'Eternel, son Dieu, est avec lui; chez lui retentit l’acclamation réservée au roi. 22 Dieu les a fait sortir d'Egypte, il possède la force du buffle.

23 »La magie ne peut rien contre Jacob, ni la divination contre Israël. Au moment fixé, on dit à Jacob et à Israël ce que Dieu a fait. 24 C'est un peuple qui se lève comme une lionne et qui se dresse comme un lion. Il ne se couche pas tant qu'il n’a pas dévoré sa proie et bu le sang de ses victimes.»

25 Balak dit à Balaam: «Si tu ne le maudis pas, au moins ne le bénis pas!» 26 Balaam répondit à Balak: «Ne t'ai-je pas dit que je ferais tout ce que l'Eternel dirait?» 27 Balak dit à Balaam: «Viens donc, je vais te conduire à un autre endroit. Peut-être Dieu trouvera-t-il bon que de là tu maudisses ce peuple pour moi.» 28 Balak conduisit Balaam sur le sommet du Peor, d’où l’on domine le désert. 29 Balaam dit à Balak: «Construis-moi ici 7 autels et prépare-moi ici 7 taureaux et 7 béliers.» 30 Balak fit ce que Balaam avait dit et offrit un taureau et un bélier sur chaque autel.

24 Balaam vit qu’il plaisait à l'Eternel de bénir Israël et il n'alla pas, comme les autres fois, à la rencontre de pratiques magiques. En revanche, il se tourna du côté du désert. En levant les yeux, Balaam vit Israël qui campait par tribus. Alors l'Esprit de Dieu fut sur lui. Balaam prononça son oracle: «Déclaration de Balaam, fils de Beor, déclaration de l'homme qui a l'œil ouvert, déclaration de celui qui entend les paroles de Dieu, de celui qui discerne la vision du Tout-Puissant, de celui qui se prosterne et dont les yeux s'ouvrent.

»Qu'elles sont belles, tes tentes, Jacob, tes habitations, Israël! Elles s'étendent comme des vallées, comme des jardins près d'un fleuve, comme des aloès que l'Eternel a plantés, comme des cèdres le long de l’eau.

»L'eau déborde de ses seaux et sa semence est abondamment arrosée. Son roi s'élève au-dessus d'Agag et son royaume devient puissant. Dieu l'a fait sortir d'Egypte, il possède la force du buffle. Il dévore les nations qui l’attaquent, il brise leurs os et les abat de ses flèches.

»*Il plie les genoux, il se couche comme un lion, comme une lionne: qui le fera se lever?[b] *Béni soit celui qui te bénira et maudit soit celui qui te maudira![c]»

10 La colère de Balak s'enflamma contre Balaam. Il frappa des mains et dit à Balaam: «C'est pour maudire mes ennemis que je t'ai appelé et voici que tu les as bénis déjà trois fois. 11 Fuis maintenant, va-t'en chez toi! J'avais dit que je te rendrais des honneurs, mais l'Eternel t'empêche de les recevoir.» 12 Balaam répondit à Balak: «Eh! N'ai-je pas dit aux messagers que tu m'as envoyés: 13 ‘Même si Balak me donnait sa maison pleine d'argent et d'or, je ne pourrais faire de moi-même ni bien ni mal qui enfreigne l'ordre de l'Eternel. Je répéterai ce que dira l'Eternel’? 14 Maintenant, je retourne vers mon peuple. Viens, je vais t'annoncer ce que ce peuple fera au tien dans l’avenir.»

15 Balaam prononça son oracle: «Déclaration de Balaam, fils de Beor, déclaration de l'homme qui a l'œil ouvert, 16 déclaration de celui qui entend les paroles de Dieu, de celui qui possède la connaissance du Très-Haut, de celui qui discerne la vision du Tout-Puissant, de celui qui se prosterne et dont les yeux s'ouvrent.

17 »Je le vois, mais non pour maintenant, je le contemple, mais non de près: un astre sort de Jacob, un sceptre s'élève d'Israël. Il transperce les flancs de Moab et renverse tous les descendants de Seth. 18 Il se rend maître d'Edom, il se rend maître de Séir, ses ennemis. Israël manifeste sa force. 19 Celui qui sort de Jacob règne en souverain, il fait mourir ceux qui s'échappent des villes.»

20 Balaam vit Amalek et il prononça son oracle: «Amalek est la première des nations, mais un jour il sera détruit.»

21 Balaam vit les Kéniens et il prononça son oracle: «Ton habitation est solide et ton nid est posé sur le rocher, 22 mais le Kénien sera chassé quand l'Assyrien t'emmènera prisonnier.»

23 Balaam prononça son oracle: «Quel malheur! Qui survivra lorsque Dieu aura établi l’Assyrien? 24 Mais des bateaux viendront de Kittim: ils humilieront l'Assyrien, ils humilieront l'Hébreu et lui aussi sera détruit.»

25 Balaam se leva, partit et retourna chez lui. Balak s'en alla aussi de son côté.

Notas al pie

  1. Nombres 23:10 Compter la poussière de Jacob: c’est-à-dire compter les descendants de Jacob, aussi nombreux que la poussière (voir Genèse 13.16; 28.14).
  2. Nombres 24:9 Il plie… se lever: citation de Genèse 49.9.
  3. Nombres 24:9 Béni… maudira: texte similaire en Genèse 27.29.

Balaam bénit Israël

23 Alors Balaam dit à Balaq : Construis-moi ici sept autels et prépare-moi sept taureaux et sept béliers.

Balaq fit ce que Balaam lui avait demandé et, ensemble, ils offrirent un taureau et un bélier sur chaque autel. Balaam dit à Balaq : Reste ici près de ton holocauste pendant que je me rendrai à l’écart. Peut-être l’Eternel viendra-t-il à ma rencontre. Alors je te communiquerai ce qu’il me révélera.

Et il s’en alla sur une crête[a]. Dieu se manifesta à Balaam qui lui dit : J’ai fait dresser sept autels et j’ai offert un taureau et un bélier sur chacun d’eux.

Alors l’Eternel mit sa parole dans la bouche de Balaam, puis il ajouta : Retourne auprès de Balaq et transmets-lui ce message.

Balaam retourna vers Balaq et le trouva debout avec tous les chefs de Moab près de son holocauste. Alors il déclama cet oracle :

D’Aram[b], Balaq m’a fait venir,
oui, le roi de Moab |m’a fait venir |des monts de l’Est.
Allons ! Maudis Jacob pour moi !
Viens et profère des menaces |contre Israël !
Mais comment maudirais-je ? |Dieu ne l’a pas maudit.
Comment menacerais-je |celui que l’Eternel |ne veut pas menacer ?
Voici : je le contemple |du sommet des rochers,
et, du haut des collines, |je le regarde.
Je le vois : c’est un peuple |qui demeure à l’écart,
il ne se considère pas |semblable aux autres peuples.
10 Qui a jamais compté |les foules de Jacob, |qui sont aussi nombreuses |que les grains de poussière,
ou qui a dénombré |le quart du peuple d’Israël ?
Qu’il me soit accordé |la même mort |que celle de ces justes,
et que mon avenir |soit identique au leur !

11 Balaq dit à Balaam : Que m’as-tu fait ? Je t’ai fait venir pour maudire mes ennemis, et voilà que tu les combles de bénédictions !

12 Balaam répondit : Puis-je prononcer autre chose que les paroles que l’Eternel met dans ma bouche ?

Balaam bénit Israël une deuxième fois

13 Balaq reprit : Viens donc avec moi à un autre endroit d’où tu pourras voir ce peuple, tu n’en apercevras qu’une partie et tu ne pourras pas le voir tout entier. Et maudis-le pour moi de cet endroit.

14 Et Balaq le conduisit au champ des Guetteurs[c] au sommet du Pisga. Là aussi, il construisit sept autels et offrit un taureau et un bélier sur chacun d’eux. 15 Balaam dit à Balaq : Tiens-toi debout près de ton holocauste, tandis que j’irai là-bas à sa rencontre.

16 L’Eternel se manifesta à Balaam et lui mit des paroles dans la bouche, puis il ajouta : Retourne auprès de Balaq et tu lui parleras comme je viens de te le dire.

17 Balaam revint vers Balaq et le trouva toujours debout près de son holocauste, les princes de Moab à ses côtés.

– Qu’a dit l’Eternel ? lui demanda Balaq.

18 Alors Balaam prononça son oracle :

Allons, Balaq, écoute !
Fils de Tsippor, |prête-moi attention,
19 Dieu n’est pas homme pour mentir,
ni humain pour se repentir.
A-t-il jamais parlé |sans qu’il tienne parole ?
Et n’accomplit-il pas |ce qu’il a déclaré ?
20 Oui, j’ai reçu la charge |de prononcer |une bénédiction.
Il a béni : |je n’y changerai rien.
21 Il n’a pas constaté |de péché chez Jacob,
et il ne trouve pas |de mal en Israël[d].
Oui, l’Eternel son Dieu |est avec lui.
Dans ses rangs retentit |l’acclamation royale.
22 Dieu les a fait sortir d’Egypte :
sa puissance est semblable |à la force du buffle,
23 et la divination |est absente en Jacob :
on ne consulte pas |d’augure en Israël,
il est dit à Jacob |au moment opportun,
oui, il est dit à Israël |ce que Dieu accomplit[e].
24 Voici, comme un lion, |un peuple qui se lève,
il bondit comme un lion,
il ne se couche pas |sans avoir dévoré sa proie,
sans avoir bu le sang |de ses victimes.

25 Balaq dit à Balaam : Si tu ne peux pas le maudire, au moins ne le bénis pas !

26 Mais Balaam répondit à Balaq : Ne t’ai-je pas prévenu que je ferai tout ce que l’Eternel m’ordonnera ?

Troisième bénédiction d’Israël

27 Balaq dit à Balaam : Viens, je vais t’emmener à un autre endroit. Peut-être que de là, l’Eternel trouvera bon que tu les maudisses pour moi.

28 Et Balaq emmena Balaam au sommet du mont Peor d’où l’on a vue sur tout le désert. 29 Balaam dit de nouveau à Balaq de lui bâtir sept autels et de lui préparer sept taureaux et sept béliers. 30 Balaq fit ce que Balaam lui avait demandé et il offrit un taureau et un bélier sur chaque autel.

24 Balaam, voyant bien que l’Eternel trouvait bon de bénir Israël, n’alla pas, comme les autres fois, à la recherche d’augures. Il se tourna vers le désert et regarda Israël campé par tribus. Alors l’Esprit de Dieu vint sur lui. Et il prononça son oracle :

C’est là ce que déclare |Balaam, le fils de Béor,
voici ce que proclame l’homme |au regard pénétrant,
oui, celui qui entend |les paroles de Dieu,
qui perçoit la révélation |du Tout-Puissant,
dont les yeux se dessillent |alors qu’il est tombé à terre :
Que tes tentes sont belles, |ô peuple de Jacob !
Et tes demeures, |ô Israël !
Comme des torrents, elles se répandent,
c’est comme des jardins |alignés près d’un fleuve,
comme des aloès |plantés par l’Eternel,
ou bien comme des cèdres |croissant au bord des eaux.
De ses réservoirs l’eau déborde,
la semence est plantée |dans des champs irrigués.
Son roi est grand, |plus que le roi Agag[f] ;
et son royaume |gagnera en puissance.
Quand Dieu le fit sortir d’Egypte,
avec une puissance |semblable à la force du buffle,
il dévora les peuples |qui lui étaient hostiles,
il leur brisa les os
et les cribla de flèches.
Le voici couché comme un lion,
au repos comme un lion. |Qui le fera lever ?
Il est béni[g] |celui qui te bénit,
il est maudit |celui qui te maudit !

La prophétie sur l’avenir d’Israël

10 Alors Balaq se mit en colère contre Balaam, frappa des mains et lui dit : C’est pour maudire mes ennemis que je t’ai appelé ; et voici la troisième fois que tu les combles de bénédictions ! 11 Puisqu’il en est ainsi, retourne chez toi ! Je voulais te combler d’honneurs, mais voici que l’Eternel te frustre de ces honneurs.

12 Balaam lui répondit : N’ai-je pas expressément dit aux messagers que tu m’as envoyés : 13 « Même si Balaq me donnait son palais rempli d’argent et d’or, je ne pourrais pas transgresser l’ordre de l’Eternel pour faire quoi que ce soit en bien ou en mal » ? Je ne pourrai dire que ce que l’Eternel dira. 14 Maintenant, je m’en retourne chez les miens. Mais auparavant, viens, je vais t’annoncer ce que ce peuple-ci fera au tien dans les temps à venir.

15 Et il prononça son oracle :

C’est là ce que déclare |Balaam, le fils de Béor,
voici ce que proclame l’homme |au regard pénétrant,
16 oui, celui qui entend |les paroles de Dieu,
qui a accès |à la science du Très-Haut,
qui perçoit la révélation |du Tout-Puissant,
dont les yeux se dessillent
alors qu’il est tombé à terre :
17 Je le vois bien, |mais ce n’est pas pour maintenant,
je le contemple, |mais non de près ;
un astre[h] monte de Jacob,
un sceptre surgit d’Israël ;
il brise les flancs de Moab,
il abat[i] tous les fils de Seth.
18 Edom sera conquis ;
Séir, son ennemi[j], |tombera en sa possession.
Le peuple d’Israël |accomplit des exploits.
19 Celui qui surgira |de Jacob régnera,
et il fera périr des villes |les derniers survivants.

Les prophéties sur d’autres peuples

20 Balaam aperçut Amalec et il prononça son oracle :

Amalec était à la tête |de tous les peuples[k],
mais sa postérité |en fin de compte |disparaîtra.

21 Puis il vit les Qéniens et prononça son oracle :

Ta demeure est solide,
ton nid[l] est juché sur le roc,
22 mais finalement le Qénien |sera exterminé
quand, en captivité, |Assour[m] t’emmènera captif.

23 Enfin il prononça encore un oracle :

Hélas : Qui survivra[n] |lorsque Dieu agira ?
24 Des bateaux viennent de Kittim[o],
ils soumettront Assour, |ils soumettront Héber[p],
et même ce dernier |court à sa ruine.

25 Puis Balaam se mit en route et s’en retourna chez lui. Balaq, lui aussi, s’en alla de son côté.

Notas al pie

  1. 23.3 Autre traduction : en un endroit dégagé, sur une colline dénudée.
  2. 23.7 Nom complet : Aram-Naharaïm (Syrie des deux fleuves), c’est-à-dire la Mésopotamie.
  3. 23.14 Un poste élevé sur la chaîne des Abarim d’où l’on surveillait l’approche des ennemis.
  4. 23.21 Autre traduction : on ne constate aucune faute …, on ne trouve aucun mal … D’autres comprennent : on ne voit aucun malheur en Jacob, on ne trouve aucune misère en Israël.
  5. 23.23 Autre traduction : on ne peut recourir à la magie contre Jacob, à la divination contre Israël ; on ne peut que proclamer ce que Dieu accomplit pour eux.
  6. 24.7 Voir 1 S 15.
  7. 24.9 Voir Gn 12.3.
  8. 24.17 Dans les textes orientaux et les hiéroglyphes, l’étoile désigne un roi, ce que confirme la mention du sceptre. Voir Ap 22.16.
  9. 24.17 Le Pentateuque samaritain : il frappe à la tête.
  10. 24.18 Les Edomites, descendants d’Esaü, habitaient la région montagneuse de Séir (voir Abd 19).
  11. 24.20 Les Amalécites étaient des nomades de la partie sud de Canaan (voir Gn 14.7 ; Ex 17.8-16 ; Nb 13.29). Ils furent les premiers à attaquer Israël (Ex 17.8-13). Saül et David exécuteront cette menace (1 S 15.32).
  12. 24.21 En hébreu, il y a assonance entre les noms Qénien et nid.
  13. 24.22 C’est-à-dire l’Assyrie (voir Gn 10.11) qui emmènera les Qéniens en exil.
  14. 24.23 Selon le texte hébreu traditionnel. En coupant différemment les mots de l’hébreu, on obtient : un peuple se rassemblera du nord.
  15. 24.24 Kittim désigne l’île de Chypre, puis, par extension, les côtes d’Asie Mineure et toutes les côtes méditerranéennes (Gn 10.4).
  16. 24.24 Héber était l’ancêtre des Hébreux (1 Ch 1.25-27) et d’autres peuplades désignées sans doute ici (voir Gn 10.25).

Mort et résurrection de Jésus 18.1–21.25

Arrestation de Jésus

18 Après avoir dit ces paroles, Jésus alla avec ses disciples de l'autre côté du torrent du Cédron où se trouvait un jardin; il y entra, lui et ses disciples. Judas, celui qui le trahissait, connaissait aussi l'endroit parce que Jésus et ses disciples s'y étaient souvent réunis. Judas prit donc la troupe de soldats romains ainsi que des gardes envoyés par les chefs des prêtres et les pharisiens, et il s’y rendit avec des lanternes, des torches et des armes.

Jésus, qui savait tout ce qui devait lui arriver, s'avança alors et leur dit: «Qui cherchez-vous?» Ils lui répondirent: «Jésus de Nazareth.» Jésus leur dit: «C'est moi.» Judas, celui qui le trahissait, était avec eux. Lorsque Jésus leur dit: «C'est moi», ils reculèrent et tombèrent par terre. Il leur demanda de nouveau: «Qui cherchez-vous?» Ils dirent: «Jésus de Nazareth.» Jésus répondit: «Je vous ai dit que c'est moi. Si donc c'est moi que vous cherchez, laissez partir ceux-ci.» Il dit cela afin que s'accomplisse la parole qu'il avait prononcée: «Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés.»

10 Alors Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l'oreille droite. Ce serviteur s'appelait Malchus. 11 Jésus dit à Pierre: «Remets ton épée dans son fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m'a donnée à boire?»

Jésus devant les autorités juives

12 La troupe, le commandant et les gardes des Juifs s’emparèrent alors de Jésus et l’attachèrent. 13 Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne, car il était le beau-père de Caïphe qui était grand-prêtre cette année-là. 14 Or Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs: «Il vaut mieux qu'un seul homme meure pour le peuple.»

15 Simon Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Ce disciple était connu du grand-prêtre, et il entra avec Jésus dans la cour de la maison du grand-prêtre, 16 tandis que Pierre restait dehors près de la porte. Alors l'autre disciple, qui était connu du grand-prêtre, sortit, parla à la femme qui gardait la porte et fit entrer Pierre. 17 La servante qui gardait la porte dit à Pierre: «Ne fais-tu pas partie, toi aussi, des disciples de cet homme?» Il répliqua: «Je n'en fais pas partie.» 18 Les serviteurs et les gardes qui étaient là avaient allumé un feu de braises pour se réchauffer, car il faisait froid. Pierre se tenait avec eux et se chauffait aussi.

19 Le grand-prêtre interrogea Jésus sur ses disciples et sur son enseignement. 20 Jésus lui répondit: «J'ai parlé ouvertement à tout le monde; j'ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le temple, où les Juifs se réunissent constamment, et je n'ai rien dit en secret. 21 Pourquoi m'interroges-tu? Interroge ceux qui m'ont entendu sur ce que je leur ai dit; ils savent, eux, ce que j'ai dit.» 22 A ces mots, un des gardes qui se trouvait là donna une gifle à Jésus en disant: «C'est ainsi que tu réponds au grand-prêtre?» 23 Jésus lui dit: «Si j'ai mal parlé, explique-moi ce que j'ai dit de mal; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?» 24 Alors Anne l'envoya attaché à Caïphe, le grand-prêtre.

25 Simon Pierre était là et se chauffait. On lui dit: «Ne fais-tu pas partie, toi aussi, de ses disciples?» Il le nia et dit: «Je n'en fais pas partie.» 26 Un des serviteurs du grand-prêtre, un parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, dit: «Ne t'ai-je pas vu avec lui dans le jardin?» 27 Pierre le nia de nouveau. Et aussitôt un coq chanta.

Jésus devant les autorités romaines

28 De chez Caïphe, ils conduisirent Jésus au prétoire; c'était le matin. Ils n'entrèrent pas eux-mêmes dans le prétoire afin de ne pas se souiller[a] et de pouvoir manger le repas de la Pâque. 29 Pilate sortit donc à leur rencontre et dit: «De quoi accusez-vous cet homme?» 30 Ils lui répondirent: «Si ce n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré.» 31 Sur quoi Pilate leur dit: «Prenez-le vous-mêmes et jugez-le d’après votre loi.» Les Juifs lui dirent: «Nous n'avons pas le droit de mettre quelqu'un à mort.» 32 C'était afin que s'accomplisse la parole que Jésus avait dite pour indiquer de quelle mort il allait mourir.

33 Pilate rentra dans le prétoire, appela Jésus et lui dit: «Es-tu le roi des Juifs?» 34 Jésus [lui] répondit: «Est-ce de toi-même que tu dis cela ou d'autres te l'ont-ils dit de moi?» 35 Pilate répondit: «Suis-je un Juif, moi? Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi. Qu'as-tu fait?» 36 Jésus répondit: «Mon royaume n'est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne sois pas livré aux Juifs; mais en réalité, mon royaume n'est pas d'ici-bas.» 37 Pilate lui dit: «Tu es donc roi?» Jésus répondit: «Tu le dis, je suis roi. Si je suis né et si je suis venu dans le monde, c’est pour rendre témoignage à la vérité. Toute personne qui est de la vérité écoute ma voix.» 38 Pilate lui répliqua: «Qu'est-ce que la vérité?»

Sur ces mots, il sortit de nouveau à la rencontre des Juifs et leur dit: «Pour ma part, je ne trouve en lui aucun motif de le condamner. 39 Mais, comme c'est une coutume parmi vous que je vous relâche quelqu'un lors de la Pâque, voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs?» 40 Alors de nouveau ils crièrent [tous]: «Non, pas lui, mais Barabbas!» Or, Barabbas était un brigand.

Notas al pie

  1. Jean 18:28 Se souiller: d’après la tradition, le contact avec des non-Juifs était source d’impureté rituelle.

Du rejet au triomphe

L’arrestation de Jésus(A)

18 Après avoir ainsi parlé, Jésus s’en alla avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron. Il y avait là un jardin où il entra avec eux.

Or Judas, qui le trahissait, connaissait bien cet endroit, car Jésus s’y était souvent rendu avec ses disciples. Il prit donc la tête d’une troupe de soldats et de gardes fournis par les chefs des prêtres et les pharisiens, et il arriva dans ce jardin. Ces hommes étaient munis de lanternes, de torches et d’armes.

Jésus, qui savait tout ce qui allait lui arriver, s’avança vers eux et leur demanda : Qui cherchez-vous ?

Ils lui répondirent : Jésus de Nazareth.

– Je suis Jésus, leur dit-il.

Au milieu d’eux se tenait Judas, celui qui le trahissait. Au moment même où Jésus leur dit : « Je suis Jésus », ils eurent un mouvement de recul et tombèrent par terre.

Une seconde fois, il leur demanda : Qui cherchez-vous ?

– Jésus de Nazareth, répétèrent-ils.

– Je vous ai dit que je suis Jésus, reprit-il. Puisque c’est moi que vous venez chercher, laissez partir les autres.

Ainsi s’accomplit cette parole qu’il avait prononcée peu avant : « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés. »

10 Simon Pierre, qui avait une épée, la dégaina, en donna un coup au serviteur du grand-prêtre et lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus.

11 Jésus dit à Pierre : Remets ton épée au fourreau. Ne dois-je pas boire la coupe du jugement[a] que le Père m’a destinée ?

Jésus est conduit chez Hanne(B)

12 Alors la cohorte, son commandant et les gardes des Juifs s’emparèrent de Jésus 13 et le conduisirent enchaîné tout d’abord chez Hanne[b], le beau-père de Caïphe, qui était le grand-prêtre en exercice cette année-là. 14 Caïphe était celui qui avait suggéré aux Juifs qu’il valait mieux qu’un seul homme meure pour le peuple.

Le premier reniement de Pierre(C)

15 Simon Pierre et un autre disciple suivirent Jésus. Ce disciple connaissait personnellement le grand-prêtre, et il entra en même temps que Jésus dans la cour du palais du grand-prêtre. 16 Pierre, lui, resta dehors près du portail. L’autre disciple qui connaissait le grand-prêtre ressortit donc, dit un mot à la concierge, et fit entrer Pierre.

17 La servante qui gardait la porte demanda alors à Pierre : Ne fais-tu pas partie, toi aussi, des disciples de cet homme ?

– Non, lui répondit-il, je n’en suis pas.

18 Les serviteurs et les gardes avaient allumé un feu de braise car il faisait froid, et ils se tenaient tout autour pour se réchauffer. Pierre se joignit à eux et se réchauffa également.

Jésus devant le grand-prêtre(D)

19 De son côté, le grand-prêtre commença à interroger Jésus sur ses disciples et sur son enseignement.

20 Jésus lui répondit : J’ai parlé ouvertement devant tout le monde. J’ai toujours enseigné dans les synagogues et dans la cour du Temple, où tous les Juifs se réunissent. Je n’ai rien dit en secret. 21 Pourquoi donc m’interroges-tu ? Demande à ceux qui m’ont écouté ce que j’ai dit. Ils savent fort bien ce que j’ai dit.

22 A ces mots, un des gardes qui se tenait à côté de lui le gifla en disant : C’est comme cela que tu réponds au grand-prêtre ?

23 Jésus lui répondit : Si j’ai mal parlé, montre en quoi c’est mal. Mais si ce que j’ai dit est vrai, pourquoi me frappes-tu ?

24 Hanne l’envoya enchaîné à Caïphe, le grand-prêtre.

Les deuxième et troisième reniements de Pierre(E)

25 Pendant ce temps, Simon Pierre se tenait toujours au même endroit et se chauffait. Plusieurs lui dirent : N’es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme ?

Mais Pierre le nia en disant : Non, je n’en suis pas.

26 Un des serviteurs du grand-prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, l’interpella : Voyons, ne t’ai-je pas vu avec lui dans le jardin ?

27 Mais Pierre le nia de nouveau, et aussitôt, un coq se mit à chanter.

Jésus condamné à mort par Pilate(F)

28 De chez Caïphe, on amena Jésus au palais du gouverneur. C’était l’aube. Ceux qui l’avaient amené n’entrèrent pas eux-mêmes dans le palais afin de conserver leur pureté rituelle[c] et de pouvoir manger ainsi le repas de la Pâque.

29 C’est pourquoi Pilate sortit du palais pour les voir et leur demanda : De quoi accusez-vous cet homme ?

30 Ils lui répondirent : S’il n’avait rien fait de mal, nous ne te l’aurions pas livré.

31 – Reprenez-le, répliqua Pilate, et jugez-le vous-mêmes d’après votre Loi.

Mais ils lui répondirent : Nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort.

32 La parole par laquelle Jésus avait annoncé quelle mort il allait subir devait ainsi s’accomplir.

33 Pilate rentra donc dans le palais de justice et fit comparaître Jésus :

– Es-tu le roi des Juifs ? lui demanda-t-il.

34 – Dis-tu cela de toi-même ou d’autres t’ont-ils dit cela à mon sujet ? répondit Jésus.

35 – Est-ce que je suis juif, moi ? répliqua Pilate. Ce sont ceux de ton peuple et les chefs des prêtres qui t’ont livré à moi. Qu’as-tu fait ?

36 Jésus lui répondit : Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs se seraient battus pour que je ne tombe pas aux mains des Juifs. Non, réellement, mon royaume n’est pas d’ici.

37 – Es-tu donc roi ? reprit Pilate.

– Tu le dis toi-même : je suis roi ! Si je suis né et si je suis venu dans ce monde, c’est pour rendre témoignage à la vérité. Celui qui appartient à la vérité écoute ce que je dis.

38 – Qu’est-ce que la vérité ? lui répondit Pilate.

Là-dessus, il alla de nouveau trouver les Juifs et leur dit : En ce qui me concerne, je ne trouve chez cet homme aucune raison de le condamner. 39 Il est d’usage que je vous relâche un prisonnier à l’occasion de la fête de la Pâque. Voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ?

40 Ils lui répondirent en criant : Non ! Pas lui ! Barabbas !

Or, Barabbas était un bandit.

Notas al pie

  1. 18.11 Voir Es 51.17, 22 ; Jr 25.15-29.
  2. 18.13 Hanne avait été grand-prêtre avant Caïphe. Il avait été déposé par les Romains en l’an 15, mais il continuait à exercer une grande influence sous le ministère de Caïphe, son gendre. Beaucoup de Juifs le considéraient encore comme le grand-prêtre.
  3. 18.28 On considérait qu’entrer chez des non-Juifs rendait rituellement impur. Or il fallait être en état de pureté rituelle pour participer au repas de la Pâque (Nb 9.6).