L’entrée du Roi à Jérusalem(A)

11 Alors qu’ils approchaient de Jérusalem, à la hauteur de Bethphagé et de Béthanie[a], près du mont des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples en leur disant : Allez dans le village qui est devant vous. Dès que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché que personne n’a encore monté. Détachez-le et amenez-le ici. Si quelqu’un vous demande : « Pourquoi faites-vous cela ? » répondez : « Le Seigneur en a besoin, et il le renverra très bientôt[b]. »

Ils partirent donc, trouvèrent un ânon attaché dehors, près d’une porte dans la rue, et le détachèrent.

Quelques personnes, qui se trouvaient là, leur dirent : Holà ! Qu’est-ce qui vous prend de détacher cet ânon ?

Ils répondirent comme Jésus le leur avait ordonné et on les laissa faire.

Ils amenèrent l’ânon à Jésus et posèrent leurs manteaux sur son dos, et Jésus s’assit dessus. Beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres, des branches vertes coupées dans les champs.

La foule, de la tête à la fin du cortège, criait :

Hosanna[c] !
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur[d] !
10 Béni soit le royaume qui vient,
le royaume de David, notre père !
Hosanna à Dieu au plus haut des cieux !

11 Une fois entré dans Jérusalem, Jésus se rendit au Temple et y observa attentivement tout ce qui s’y passait. Ensuite, comme il se faisait déjà tard, il quitta la ville avec les Douze pour se rendre à Béthanie.

La malédiction du figuier(B)

12 Le lendemain, comme il sortait de Béthanie avec eux, il eut faim. 13 Il aperçut, de loin, un figuier couvert de feuillage. Il se dirigea vers cet arbre pour voir s’il y trouverait quelque fruit. Quand il se fut approché, il n’y trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues[e].

14 S’adressant alors au figuier, il lui dit : Que plus jamais personne ne mange de fruit venant de toi !

Et ses disciples l’entendirent.

Jésus dans le Temple(C)

15 Ils arrivèrent à Jérusalem. Jésus entra dans la cour du Temple et se mit à en chasser les marchands qui s’étaient installés dans l’enceinte sacrée ainsi que leurs clients[f] ; il renversa les comptoirs des changeurs d’argent ainsi que les chaises des marchands de pigeons ; 16 il ne laissa personne transporter des marchandises dans l’enceinte du Temple.

17 Puis, s’adressant à tous, il les enseigna en disant : N’est-il pas écrit : On appellera ma maison une maison de prière pour tous les peuples[g] ? Mais vous, vous en avez fait une caverne de brigands[h] !

18 Les chefs des prêtres et les spécialistes de la Loi apprirent ce qui s’était passé et ils cherchèrent un moyen de le faire mourir. En effet, ils craignaient son influence, car son enseignement faisait une vive impression sur la foule.

19 Le soir venu, Jésus et ses disciples quittèrent la ville.

La leçon du figuier desséché(D)

20 Le lendemain matin, en passant par là, ils virent le figuier : il avait séché jusqu’aux racines.

21 Pierre, se souvenant de ce qui s’était passé, dit à Jésus : Maître ! regarde le figuier que tu as maudit : il est devenu tout sec !

22 Jésus répondit : Ayez foi en Dieu. 23 Vraiment, je vous l’assure, si quelqu’un dit à cette colline : « Soulève-toi de là et jette-toi dans la mer », sans douter dans son cœur, mais en croyant que ce qu’il dit va se réaliser, la chose s’accomplira pour lui. 24 C’est pourquoi je vous le déclare : tout ce que vous demandez dans vos prières, croyez que vous l’avez reçu et cela vous sera accordé.

25 Quand vous priez, si vous avez quoi que ce soit contre quelqu’un, pardonnez-lui, pour que votre Père céleste vous pardonne, lui aussi, vos fautes. [26 Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos fautes[i].]

L’autorité de Jésus contestée(E)

27 Ils retournèrent à Jérusalem. Pendant que Jésus marchait dans la cour du Temple, les chefs des prêtres, les spécialistes de la Loi et les responsables du peuple l’abordèrent et lui demandèrent : 28 Par quelle autorité agis-tu ainsi ? Qui t’a donné l’autorité de faire cela ?

29 Jésus leur répondit : J’ai aussi une question à vous poser, une seule. Si vous me répondez, je vous dirai de quel droit je fais cela : 30 De qui Jean tenait-il son mandat pour baptiser ? De Dieu ou des hommes ? Répondez-moi !

31 Alors ils se mirent à raisonner entre eux : Si nous disons : « De Dieu », il va demander : « Pourquoi alors n’avez-vous pas cru en lui ? » 32 Mais, d’autre part, si nous répondons : « Des hommes », alors ?  …

Ils craignaient les réactions de la foule, car tout le monde pensait que Jean était un vrai prophète. 33 Ils répondirent donc à Jésus : Nous ne savons pas.

Et Jésus répliqua : Alors, moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité j’agis comme je le fais.

Footnotes

  1. 11.1 Bethphagé … Béthanie : deux villages situés sur le flanc est du mont des Oliviers, une colline séparée de Jérusalem par la vallée du Cédron.
  2. 11.3 Autre traduction : et le propriétaire le laissera venir ici sur-le-champ.
  3. 11.9 Voir note Mt 21.11.
  4. 11.9 Ps 118.25-26.
  5. 11.13 Même en dehors de la saison des figues, les figuiers portent généralement des figues printanières qui se développent en même temps que les feuilles ; tout le monde a le droit d’en manger.
  6. 11.15 Voir note Mt 21.12. Ces changeurs et ces marchands étaient installés dans la cour dite des non-Juifs où ceux-ci avaient accès.
  7. 11.17 Es 56.7.
  8. 11.17 Jr 7.11.
  9. 11.26 Ce verset est absent de plusieurs manuscrits (voir Mt 6.15).

Préparation du ministère de Jésus

Jean-Baptiste, messager de Dieu(A)

Ici commence l’Evangile de Jésus-Christ, le Fils de Dieu[a], selon ce qui est écrit dans le livre du prophète Esaïe :

J’enverrai mon messager devant toi,
il te préparera le chemin[b] .
On entend la voix de quelqu’un |qui crie dans le désert :
Préparez le chemin pour le Seigneur,
faites-lui des sentiers droits[c] .

Jean parut. Il baptisait dans le désert. Il appelait les gens à se faire baptiser en signe d’un profond changement[d], afin de recevoir le pardon de leurs péchés.

Tous les habitants de la Judée et de Jérusalem se rendaient auprès de lui. Ils se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés. Jean était vêtu d’un vêtement de poils de chameau maintenu autour de la taille par une ceinture de cuir. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Et voici le message qu’il proclamait : Après moi va venir quelqu’un qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me baisser devant lui pour dénouer la lanière de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés dans l’eau, mais lui, il vous baptisera dans le Saint-Esprit.

Le baptême et la tentation de Jésus(B)

Or, en ce temps-là, Jésus vint de Nazareth, un village de Galilée. Il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. 10 Au moment où il sortait de l’eau, il vit le ciel se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. 11 Une voix retentit alors du ciel : Tu es mon Fils bien-aimé, tu fais toute ma joie.

(Mt 4.1-11 ; Lc 4.1-13)

12 Aussitôt, l’Esprit poussa Jésus dans le désert. 13 Il y resta quarante jours et y fut tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient.

Ministère de Jésus en Galilée

Les premiers disciples(C)

14 Lorsque Jean eut été arrêté, Jésus se rendit en Galilée. Il y prêcha la Bonne Nouvelle de l’Evangile qui vient de Dieu. 15 Il disait : Le temps est accompli. Le royaume de Dieu[e] est proche. Changez[f] et croyez à l’Evangile.

(Mt 4.18-22 ; Lc 5.1-3, 10-11)

16 Un jour, comme il longeait le lac de Galilée, il vit Simon et André, son frère. Ils lançaient un filet dans le lac, car ils étaient pêcheurs.

17 Jésus leur dit : Suivez-moi et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes.

18 Ils abandonnèrent aussitôt leurs filets et le suivirent. 19 Poursuivant son chemin, il vit, un peu plus loin, Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère. Eux aussi étaient dans leur bateau et réparaient les filets. 20 Aussitôt, il les appela. Ils laissèrent Zébédée, leur père, dans le bateau, avec ses ouvriers, et suivirent Jésus.

Exorcismes, guérisons et prédication(D)

21 Ils se rendirent à Capernaüm. Le jour du sabbat, Jésus entra dans la synagogue et se mit à enseigner[g]. 22 Ses auditeurs étaient profondément impressionnés par son enseignement, car il parlait avec une autorité que n’avaient pas les spécialistes de la Loi.

23 Or, il se trouvait juste à ce moment-là, dans leur synagogue, un homme qui était sous l’emprise d’un esprit mauvais. Il se mit à crier : 24 Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous détruire[h] ? Je sais qui tu es ! Tu es le Saint envoyé par Dieu !

25 Mais, d’un ton sévère, Jésus lui ordonna : Tais-toi, et sors de cet homme !

26 Alors l’esprit mauvais secoua l’homme de convulsions et sortit de lui en poussant un grand cri.

27 Tous furent saisis de stupeur ; ils se demandaient entre eux : Que se passe-t-il ? Voilà un enseignement nouveau, et donné avec autorité ! Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent !

28 Aussitôt, sa réputation se répandit dans toute la Galilée.

(Mt 8.14-15 ; Lc 4.38-39)

29 Sortant de la synagogue, Jésus se rendit avec Jacques et Jean à la maison de Simon et d’André. 30 La belle-mère de Simon était couchée, avec une forte fièvre. Aussitôt, ils lui parlèrent d’elle. 31 Il s’approcha, lui prit la main, la fit lever. La fièvre la quitta, et elle se mit à les servir.

(Mt 4.24 ; 8.16-17 ; Lc 4.40-41)

32 Le soir, après le coucher du soleil, on lui amena tous les malades[i] et tous ceux qui étaient sous l’emprise de démons. 33 La ville entière se pressait devant la porte de la maison. 34 Il guérit beaucoup de personnes atteintes de diverses maladies. Il chassa aussi beaucoup de démons et leur défendit de parler, car ceux-ci savaient qui il était.

(Lc 4.42-44)

35 Le lendemain, bien avant l’aube, en pleine nuit, il se leva et sortit. Il alla dans un lieu désert pour y prier.

36 Simon et ses compagnons partirent à sa recherche. 37 Quand ils l’eurent trouvé, ils lui dirent : Tout le monde te cherche.

38 – Allons ailleurs, leur répondit-il, dans les villages voisins ! Il faut que j’y annonce aussi mon message. Car c’est pour cela que je suis venu[j].

39 Et il partit à travers toute la Galilée : il prêchait dans leurs synagogues et chassait les démons.

(Mt 8.1-4 ; Lc 5.12-16)

40 Un lépreux s’approcha de lui. Il le supplia, tomba à genoux[k] devant lui et lui dit : Si tu le veux, tu peux me rendre pur.

41 Jésus, pris de compassion pour lui[l], tendit la main, le toucha et lui dit : Je le veux, sois pur.

42 Aussitôt, la lèpre le quitta et il fut pur.

43 Jésus lui fit de sévères recommandations et le renvoya aussitôt : 44 Attention, ne dis rien à personne, mais va te faire examiner par le prêtre et apporte l’offrande prescrite par Moïse pour ta purification. Cela leur servira de témoignage[m].

45 Mais lui, à peine sorti, se mit à proclamer à tout le monde ce qui lui était arrivé et il répandit la nouvelle partout. A cause de cela, Jésus ne pouvait plus aller ouvertement dans une localité ; il se tenait en dehors, dans des lieux déserts ; et on venait à lui de toutes parts.

Jésus guérit un malade et pardonne ses péchés(E)

Quelques jours plus tard, Jésus se rendit de nouveau à Capernaüm. On apprit qu’il était à la maison[n]. Une foule s’y rassembla si nombreuse qu’il ne restait plus de place, pas même devant la porte ; et Jésus leur annonçait la Parole de Dieu. On lui amena un paralysé porté par quatre hommes. Mais ils ne purent pas le transporter jusqu’à Jésus, à cause de la foule. Alors ils montèrent sur le toit, défirent la toiture de la maison au-dessus de l’endroit où se trouvait Jésus et, par cette ouverture, firent glisser le brancard sur lequel le paralysé était couché[o].

Lorsqu’il vit la foi de ces gens, Jésus dit au paralysé : Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés.

Or, il y avait, assis là, quelques spécialistes de la Loi qui raisonnaient ainsi en eux-mêmes : Comment cet homme ose-t-il parler ainsi ? Il blasphème ! Qui peut pardonner les péchés si ce n’est Dieu seul ?

Jésus sut aussitôt, en son esprit, les raisonnements qu’ils se faisaient en eux-mêmes ; il leur dit : Pourquoi raisonnez-vous ainsi en vous-mêmes ? Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire au paralysé : « Tes péchés te sont pardonnés », ou dire : « Lève-toi, prends ton brancard et marche » ? 10 Eh bien, vous saurez que le Fils de l’homme a, sur la terre, le pouvoir de pardonner les péchés.

11 Alors il déclara au paralysé : Je te l’ordonne : lève-toi, prends ton brancard, et rentre chez toi !

12 Aussitôt, cet homme se leva, prit son brancard, et sortit devant tout le monde.

Tous en furent stupéfaits et rendirent gloire à Dieu en disant : Nous n’avons jamais rien vu de pareil !

Jésus est contesté(F)

13 Une nouvelle fois, Jésus s’en alla du côté du lac. Les foules venaient à sa rencontre et il les enseignait. 14 En passant, il vit Lévi, fils d’Alphée, installé à son poste de péage, et il lui dit : Suis-moi !

Lévi se leva et le suivit.

15 Comme Jésus était reçu pour un repas dans la maison de Lévi, beaucoup de collecteurs d’impôts et de pécheurs notoires prirent place à table avec ses disciples et avec lui. Car ils étaient nombreux à le suivre.

16 En voyant qu’il mangeait avec ces pécheurs notoires et ces collecteurs d’impôts, les spécialistes de la Loi qui appartenaient au parti des pharisiens interpellèrent ses disciples : Comment votre maître peut-il manger de la sorte avec des collecteurs d’impôts et des pécheurs notoires ?

17 Jésus, qui les avait entendus, leur dit : Les bien-portants n’ont pas besoin de médecin ; ce sont les malades qui en ont besoin. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.

(Mt 9.14-17 ; Lc 5.33-39)

18 Un jour que les disciples de Jean et les pharisiens étaient en train de jeûner, ils vinrent trouver Jésus et lui demandèrent : Comment se fait-il que tes disciples ne jeûnent pas, alors que les disciples de Jean et les pharisiens le font ?

19 Jésus leur répondit : Comment les invités d’une noce pourraient-ils jeûner pendant que le marié est avec eux ? Aussi longtemps que le marié se trouve parmi eux, ils ne peuvent pas jeûner ! 20 Le temps viendra où il leur sera enlevé. Alors, ce jour-là, ils jeûneront.

21 Personne ne raccommode un vieux vêtement avec un morceau d’étoffe neuve. Sinon, la pièce rapportée tire sur la vieille étoffe et en arrache une partie. Finalement, la déchirure est pire qu’avant. 22 De même, personne ne verse du vin nouveau dans de vieilles outres, sinon le vin nouveau les fait éclater, et voilà le vin perdu, et les outres aussi. A vin nouveau, outres neuves !

Jésus, maître du sabbat(G)

23 Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs de blé, et ses disciples, tout en marchant, cueillaient des épis.

24 Les pharisiens le firent remarquer à Jésus : Regarde ! Pourquoi tes disciples font-ils le jour du sabbat ce qui est interdit ce jour-là ?

25 Il leur répondit : N’avez-vous jamais lu ce qu’a fait David lorsque lui et ses compagnons ont eu faim et qu’ils n’avaient rien à manger ? 26 Il est entré dans le sanctuaire de Dieu (ce récit se trouve dans la section où il est question du grand-prêtre Abiatar)[p], il a mangé les pains exposés devant Dieu que seuls les prêtres ont le droit de manger, et il en a donné aussi à ses hommes.

27 Et il ajouta : Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. 28 C’est pourquoi le Fils de l’homme est aussi maître du sabbat.

(Mt 12.9-14 ; Lc 6.6-11)

Jésus entra de nouveau dans la synagogue. Il s’y trouvait un homme avec la main paralysée. On le surveillait attentivement pour voir s’il le guérirait un jour de sabbat : ils voulaient ainsi pouvoir l’accuser.

Jésus dit à l’homme à la main infirme : Lève-toi et mets-toi là, au milieu.

Puis il demanda aux autres : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien, ou de faire du mal ? A-t-on le droit de sauver une vie ou faut-il la laisser se détruire ?

Mais personne ne dit mot.

Jésus promena sur eux un regard indigné. Profondément attristé par la dureté de leur cœur, il dit à l’homme : Etends la main !

Il la tendit et elle fut guérie. Aussitôt, les pharisiens sortirent de la synagogue et allèrent se concerter avec des membres du parti d’Hérode sur les moyens de faire mourir Jésus.

Jésus parmi la foule

Jésus se retira du côté du lac avec ses disciples. Une foule immense le suivait : elle était venue de la Galilée, de la Judée, de Jérusalem, de l’Idumée[q], des territoires de l’autre côté du Jourdain ainsi que de la région de Tyr et de Sidon. Ces gens venaient à lui car ils avaient appris tout ce qu’il faisait. Il demanda alors à ses disciples de tenir un bateau à sa disposition pour éviter d’être écrasé par la foule. 10 En effet, comme il guérissait beaucoup de gens, tous les malades se précipitaient vers lui pour le toucher.

11 Lorsque des gens qui étaient sous l’emprise d’esprits mauvais le voyaient, ils se prosternaient devant lui et s’écriaient : Tu es le Fils de Dieu.

12 Mais il leur défendait absolument de faire savoir qui il était.

Le choix des apôtres(H)

13 Plus tard, il monta sur une colline avoisinante et appela ceux qu’il voulait, et ils vinrent à lui. 14 Il désigna ainsi douze hommes [qu’il nomma apôtres][r] et qui devaient être constamment avec lui ; 15 il les envoya annoncer l’Evangile avec le pouvoir de chasser les démons. 16 Voici les noms des Douze qu’il désigna[s] : Simon, auquel Jésus donna le nom de Pierre, 17 Jacques, fils de Zébédée et Jean son frère auxquels il donna le nom de Boanergès, ce qui signifie « fils du tonnerre », 18 André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d’Alphée, Thaddée, Simon le Zélé[t], 19 et Judas Iscariot, celui qui le trahit.

Jésus : Dieu ou Satan ?(I)

20 Jésus alla à la maison et, de nouveau, la foule s’y pressa au point que lui et ses disciples n’arrivaient même plus à manger. 21 Quand les membres de sa famille l’apprirent, ils vinrent pour le ramener de force avec eux. Ils disaient en effet : « Il est devenu fou. » 22 Les spécialistes de la Loi qui étaient venus de Jérusalem disaient : Il est sous l’emprise de Béelzébul[u] ; c’est par le pouvoir du chef des démons qu’il chasse les démons.

23 Alors Jésus les appela et leur parla en paraboles : Comment Satan peut-il chasser Satan ? 24 Un royaume déchiré par la guerre civile ne peut pas subsister. 25 Si une famille est divisée, cette famille ne peut pas subsister. 26 Si donc Satan se bat contre lui-même, s’il est en conflit avec lui-même, il ne peut plus subsister, c’en est fini de lui. 27 En fait, personne ne peut pénétrer dans la maison d’un homme fort pour s’emparer de ses biens sans avoir d’abord ligoté cet homme fort : c’est alors qu’il pillera sa maison.

28 Vraiment, je vous avertis : tout sera pardonné aux hommes, leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront prononcés. 29 Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il ne lui sera jamais pardonné : il portera éternellement la charge de ce péché.

30 Jésus leur parla ainsi parce qu’ils disaient : « Il est sous l’emprise d’un esprit mauvais. »

La vraie famille de Jésus(J)

31 La mère et les frères de Jésus arrivèrent. Ils se tinrent dehors et envoyèrent quelqu’un l’appeler.

32 Beaucoup de monde était assis autour de lui. On vint lui dire : Ta mère, tes frères et tes sœurs[v] sont dehors et te cherchent.

33 Il répondit : Qui sont ma mère et mes frères ?

34 Et, promenant les regards sur ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : Voici ma mère et mes frères, 35 car celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, ou une mère.

La parabole du semeur(K)

Jésus commença de nouveau à enseigner au bord du lac. Autour de lui, la foule s’assembla si nombreuse qu’il dut monter dans un bateau. Il s’y assit. Le bateau était sur le lac et tous les gens, tournés vers le lac, se tenaient sur le rivage. Il leur enseignait beaucoup de choses sous forme de paraboles. Voici ce qu’il leur disait : Ecoutez : un semeur sortit pour semer. Or comme il répandait sa semence, des grains tombèrent au bord du chemin ; les oiseaux vinrent et les mangèrent. D’autres tombèrent sur un sol rocailleux et, ne trouvant qu’une mince couche de terre, ils levèrent rapidement parce que la terre sur laquelle ils étaient tombés n’était pas profonde. Mais quand le soleil monta dans le ciel, les petits plants furent vite brûlés et, comme ils n’avaient pas vraiment pris racine, ils séchèrent. D’autres grains tombèrent parmi les ronces. Celles-ci grandirent et étouffèrent les jeunes pousses, si bien qu’elles ne produisirent pas de fruit. D’autres encore tombèrent dans la bonne terre et donnèrent des épis qui poussèrent et se développèrent jusqu’à maturité, produisant l’un trente grains, un autre soixante, un autre cent. Jésus ajouta : Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende !

10 Quand il fut seul avec eux, ceux qui l’accompagnaient, ainsi que les Douze, lui demandèrent ce que signifiaient les paraboles qu’il venait de raconter. 11 Il leur dit : Les secrets du royaume de Dieu vous ont été confiés ; mais à ceux du dehors, tout est présenté au moyen de paraboles, 12 afin que :

Lorsqu’ils voient de leurs propres yeux,
ils ne saisissent pas ;
quand ils entendent de leurs propres oreilles,
ils ne comprennent pas ;
de peur qu’ils reviennent à Dieu
et reçoivent le pardon de leurs fautes[w] .

13 Puis il leur dit : Vous ne comprenez pas cette parabole ? Comment alors comprendrez-vous les autres ?

(Mt 13.18-23 ; Lc 8.11-15)

14 Le semeur, c’est celui qui sème la Parole. 15 Certains hommes se trouvent « au bord du chemin » où la Parole a été semée : à peine l’ont-ils entendue que Satan vient arracher la Parole qui a été semée en eux. 16 Puis, il y a ceux qui reçoivent la semence « sur le sol rocailleux » : quand ils entendent la Parole, ils l’acceptent aussitôt avec joie, 17 mais ils ne la laissent pas prendre racine en eux, car ils sont inconstants. Que surviennent des difficultés, ou la persécution à cause de la Parole, et les voilà qui abandonnent tout. 18 D’autres reçoivent la semence « parmi les ronces » : ce sont ceux qui écoutent la Parole, 19 mais en qui elle ne porte pas de fruit parce qu’elle est étouffée par les soucis de ce monde, l’attrait trompeur des richesses et toutes sortes d’autres passions qui pénètrent en eux. 20 Enfin, il y a ceux qui reçoivent la semence « dans la bonne terre » : ce sont ceux qui écoutent la Parole, qui la reçoivent et qui portent du fruit : un grain en donne trente, un autre soixante, un autre cent.

La parabole de la lampe(L)

21 Il leur dit aussi : Est-ce qu’on apporte une lampe pour la mettre sous une mesure à grains ou sous un lit ? N’est-ce pas plutôt pour la mettre sur un pied de lampe ? 22 Tout ce qui est caché doit être mis en lumière, tout ce qui est secret doit paraître au grand jour. 23 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! 24 Il ajouta : Faites bien attention à ce que vous entendez. On vous appliquera la mesure dont vous vous serez servi pour mesurer, et on y ajoutera. 25 Car à celui qui a, on donnera encore, mais à celui qui n’a pas, on ôtera même ce qu’il a.

La parabole de la semence

26 Il dit aussi : Il en est du royaume de Dieu comme d’un homme qui a répandu de la semence dans son champ. 27 A présent, qu’il dorme ou qu’il veille, la nuit comme le jour, le grain germe et la plante grandit sans qu’il s’en préoccupe. 28 D’elle-même, la terre fait pousser le blé : d’abord la tige, puis l’épi vert, et enfin les grains de blé remplissant cet épi. 29 Et lorsque le grain est prêt à être cueilli, l’homme y porte aussitôt la faucille, car la moisson est prête.

La parabole de la graine de moutarde(M)

30 Il continua en disant : A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu ? Par quelle parabole pourrions-nous le présenter ? 31 Il en est de lui comme d’une graine de moutarde : lorsqu’on la sème dans la terre, c’est la plus petite des semences du monde. 32 Mais, une fois semée, elle pousse et devient plus grande que toutes les plantes du potager. Il y monte des branches si grandes que les oiseaux du ciel peuvent nicher à son ombre.

(Mt 13.34-35)

33 Par beaucoup de paraboles de ce genre, il enseignait la Parole de Dieu à ses auditeurs en s’adaptant à ce qu’ils pouvaient comprendre. 34 Il ne leur parlait pas sans se servir de paraboles et, lorsqu’il était seul avec ses disciples, il leur expliquait tout.

Plus fort que la tempête(N)

35 Ce jour-là, quand le soir fut venu, Jésus dit à ses disciples : Passons de l’autre côté du lac !

36 Ils laissèrent la foule et emmenèrent Jésus sur le lac, dans le bateau où il se trouvait. D’autres bateaux les accompagnaient. 37 Or, voilà qu’un vent très violent se mit à souffler. Les vagues se jetaient contre le bateau, qui se remplissait d’eau. 38 Lui, à l’arrière, dormait, la tête sur un coussin.

Les disciples le réveillèrent et lui crièrent : Maître, nous sommes perdus, et tu ne t’en soucies pas ?

39 Il se réveilla, parla sévèrement au vent et ordonna au lac : Silence ! Tais-toi !

Le vent tomba, et il se fit un grand calme.

40 Puis il dit à ses disciples : Pourquoi avez-vous si peur ? Vous ne croyez pas encore ?

41 Mais eux furent saisis d’une grande crainte ; ils se disaient les uns aux autres : Qui est donc cet homme pour que même le vent et le lac lui obéissent ?

Plus fort que les démons(O)

Ils arrivèrent de l’autre côté du lac, dans la région de Gérasa[x], où Jésus débarqua. Aussitôt, sortant des tombeaux[y], un homme qui était sous l’emprise d’un esprit mauvais vint à sa rencontre. Il habitait dans les tombeaux et, même avec une chaîne, personne ne pouvait plus le tenir attaché. Car on l’avait souvent enchaîné et on lui avait mis des fers aux pieds, mais il cassait les chaînes et brisait les fers : personne ne pouvait le maîtriser. Sans cesse, nuit et jour, il errait parmi les tombes et sur les montagnes en hurlant, se blessant contre les rochers.

D’aussi loin qu’il vit Jésus, il accourut, se prosterna devant lui et lui cria de toutes ses forces : Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut ? Je t’en conjure, au nom de Dieu, ne me tourmente pas !

Car Jésus lui disait : Esprit mauvais, sors de cet homme !

Jésus lui demanda : Quel est ton nom ?

– Je m’appelle Légion, lui répondit-il, car nous sommes une multitude.

10 Et il pria instamment Jésus de ne pas les renvoyer du pays. 11 Or, il y avait par là, sur la montagne, un grand troupeau de porcs[z] en train de paître.

12 Les esprits mauvais supplièrent Jésus : Envoie-nous dans ces porcs, pour que nous entrions en eux !

13 Jésus le leur permit. Ils sortirent donc de l’homme et entrèrent dans les porcs. Aussitôt, le troupeau, qui comptait environ deux mille bêtes, s’élança du haut de la pente et se précipita dans le lac où elles se noyèrent.

14 Les gardiens s’enfuirent et allèrent raconter l’histoire dans la ville et dans les fermes. Les gens vinrent donc voir ce qui s’était passé. 15 Arrivés auprès de Jésus, ils virent l’homme qui avait été sous l’emprise de cette légion de démons, assis là, habillé et tout à fait sain d’esprit. Alors la crainte s’empara d’eux. 16 Ceux qui avaient assisté à la scène leur racontèrent ce qui était arrivé à cet homme et aux porcs ; 17 et les gens se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire.

18 Au moment où Jésus remontait dans le bateau, l’homme qui avait été délivré des démons lui demanda s’il pouvait l’accompagner.

19 Mais Jésus ne le lui permit pas. Il lui dit : Va, rentre chez toi, auprès des tiens, et raconte-leur ce que le Seigneur a fait pour toi et quelle compassion il a eu pour toi.

20 Alors il s’en alla et se mit à proclamer dans la région des « Dix Villes »[aa] ce que Jésus avait fait pour lui – au grand étonnement de ceux qui l’écoutaient.

Plus fort que la maladie et la mort(P)

21 Jésus regagna en bateau l’autre rive du lac. Là, une foule immense s’assembla autour de lui sur le rivage.

22 Survint alors l’un des responsables de la synagogue, nommé Jaïrus. En voyant Jésus, il se jeta à ses pieds 23 et le supplia instamment : Ma petite fille va mourir. Viens lui imposer les mains pour qu’elle guérisse et qu’elle vive.

24 Alors Jésus partit avec lui, suivi d’une foule nombreuse qui le serrait de tous côtés. 25 Dans la foule se trouvait une femme atteinte d’hémorragies depuis douze ans. 26 Elle avait été soignée par de nombreux médecins et en avait beaucoup souffert. Elle avait dépensé toute sa fortune sans trouver la moindre amélioration ; au contraire, son état avait empiré. 27 Elle avait entendu parler de Jésus, et dans la foule, elle s’était approchée de lui par-derrière et avait touché son vêtement, 28 en se disant : Si j’arrive à toucher ses vêtements, je serai guérie.

29 A l’instant même, son hémorragie s’arrêta et elle se sentit délivrée de son mal.

30 Aussitôt Jésus eut conscience qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule et demanda : Qui a touché mes vêtements ?

31 Ses disciples lui dirent : Tu vois la foule qui te presse de tous côtés et tu demandes : « Qui m’a touché ? »

32 Mais lui continuait à parcourir la foule du regard pour voir celle qui avait fait cela. 33 Alors, saisie de crainte et toute tremblante, la femme, sachant ce qui lui était arrivé, s’avança, se jeta aux pieds de Jésus et lui dit toute la vérité.

34 Jésus lui dit : Ma fille, parce que tu as eu foi en moi, tu es guérie[ab] ; va en paix et sois guérie de ton mal.

35 Pendant qu’il parlait encore, quelques personnes arrivèrent de chez le chef de la synagogue pour lui dire : Ta fille est morte. A quoi bon importuner encore le Maître ?

36 Mais Jésus entendit ces paroles. Il dit au chef de la synagogue : Ne crains pas. Crois seulement !

37 Il ne permit à personne de le suivre plus loin, excepté Pierre, Jacques et Jean, son frère. 38 En arrivant à la maison du chef de la synagogue, Jésus vit une grande agitation : on pleurait et on poussait des cris[ac].

39 Il entra dans la maison et dit : Pourquoi ce tumulte ? Pourquoi ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte, elle est seulement endormie.

40 Mais on se moqua de lui.

Alors il fit sortir tout le monde, prit avec lui le père et la mère de l’enfant ainsi que les disciples qui l’accompagnaient, et il entra dans la pièce où l’enfant était couchée. 41 Il lui prit la main en disant : Talitha koumi[ad], ce qui signifie : Jeune fille, lève-toi, je te l’ordonne.

42 Aussitôt, la jeune fille se mit debout et marcha. Elle avait environ douze ans. Tous furent frappés de stupeur. 43 Jésus leur recommanda instamment de ne raconter ce miracle à personne et il leur dit de donner à manger à la jeune fille.

Jésus rejeté à Nazareth(Q)

Jésus partit de là et retourna dans la ville dont il était originaire[ae], accompagné de ses disciples. Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue.

Beaucoup de ses auditeurs furent très étonnés : D’où tient-il cela ? disaient-ils. Qui lui a donné cette sagesse ? D’où lui vient le pouvoir d’accomplir tous ces miracles ? N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joseph, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne vivent-elles pas ici parmi nous ?

Et voilà pourquoi ils trouvaient en lui un obstacle à la foi.

Alors Jésus leur dit : C’est seulement dans sa patrie, dans sa parenté et dans sa famille que l’on refuse d’honorer un prophète.

Il ne put accomplir là aucun miracle, sinon pour quelques malades à qui il imposa les mains et qu’il guérit. Il fut étonné de leur incrédulité.

L’envoi des Douze(R)

Jésus parcourait les villages des alentours pour y donner son enseignement. Il appela les Douze et les envoya en mission deux par deux, en leur donnant autorité sur les esprits mauvais. Il leur recommanda de ne rien emporter pour la route, sauf un bâton.

Il leur dit : Ne prenez ni provisions ni sac, ni argent dans votre ceinture. Mettez des sandales à vos pieds et n’emportez pas de tunique de rechange. 10 Dans la maison où vous entrerez, restez jusqu’à votre départ. 11 Et si, dans une ville, on ne veut ni vous recevoir ni vous écouter, partez de là en secouant la poussière de vos sandales[af] : cela constituera un témoignage contre eux.

12 Ils partirent donc et proclamèrent qu’il fallait changer profondément. 13 Ils chassaient aussi beaucoup de démons et guérissaient de nombreux malades en les oignant d’huile.

Hérode et Jean-Baptiste(S)

14 Le roi Hérode[ag] entendit parler de Jésus, car sa réputation se répandait partout.

On disait de Jésus : C’est Jean-Baptiste qui est ressuscité ! C’est pour cela qu’il détient le pouvoir de faire des miracles.

15 D’autres disaient : C’est Elie.

D’autres encore : C’est un prophète comme il y en avait autrefois.

16 De son côté, Hérode, qui entendait tout cela, se disait : C’est celui que j’ai fait décapiter, c’est Jean, et il est ressuscité !

(Mt 14.3-12 ; Lc 3.19-20)

17 En effet, Hérode avait fait arrêter Jean, l’avait fait enchaîner et jeter en prison, à cause d’Hérodiade, la femme de Philippe, son demi-frère, qu’il avait épousée[ah].

18 Car Jean disait à Hérode : Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère.

19 Hérodiade, furieuse contre lui, cherchait à le faire mourir, mais elle n’y parvenait pas, 20 car Hérode craignait Jean. Il savait que c’était un homme juste et saint. Il le protégeait donc. Quand il l’entendait parler, il en restait fort perplexe. Et pourtant, il aimait l’entendre.

21 Un jour cependant, Hérodiade trouva une occasion favorable, lors de l’anniversaire d’Hérode. Celui-ci organisa ce jour-là une grande fête à laquelle il invita les hauts dignitaires de sa cour, les officiers supérieurs et les notables de la Galilée. 22 Au cours du banquet, la fille d’Hérodiade[ai] entra dans la salle : elle dansa, Hérode et ses invités étaient sous son charme. Le roi dit alors à la jeune fille : Demande-moi ce que tu voudras et je te le donnerai. 23 Il alla même jusqu’à lui faire ce serment : Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume.

24 Elle sortit pour prendre conseil auprès de sa mère : Que vais-je lui demander ?

– La tête de Jean-Baptiste, lui répondit celle-ci.

25 Aussitôt la jeune fille se hâta de retourner auprès du roi pour lui exprimer son vœu en ces termes : Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean-Baptiste.

Footnotes

  1. 1.1 L’expression le Fils de Dieu est absente de certains manuscrits.
  2. 1.2 Ml 3.1.
  3. 1.3 Es 40.3 cité selon l’ancienne version grecque.
  4. 1.4 Autres traductions : se faire baptiser en signe de repentance, ou pour indiquer qu’ils changeaient de comportement.
  5. 1.15 D’autres comprennent : le règne de Dieu.
  6. 1.15 Autres traductions : repentez-vous ou changez d’attitude ou changez de comportement.
  7. 1.21 Chaque Juif avait le droit de prendre la parole dans la synagogue pour expliquer les Ecritures.
  8. 1.24 Autre traduction : tu es venu pour nous détruire.
  9. 1.32 Car le sabbat se terminait après le coucher du soleil. On pouvait alors de nouveau transporter des malades.
  10. 1.38 Autre traduction : que je suis sorti de Capernaüm (voir v. 35).
  11. 1.40 L’expression tomba à genoux est absente de certains manuscrits.
  12. 1.41 A la place de pris de compassion pour lui certains manuscrits ont : en colère contre lui. C’est pourquoi d’autres traduisent : Jésus irrité de son attitude le renvoya. En effet, le lépreux n’aurait pas dû pénétrer dans le village.
  13. 1.44 Autres traductions : cela prouvera à tous que tu es guéri ou cela prouvera à tous mon respect de la Loi.
  14. 2.1 Il s’agit de la maison de Simon et d’André (voir 1.29).
  15. 2.4 Les toits en terrasse étaient faits de poutres recouvertes de terre battue.
  16. 2.26 Voir 1 S 21.1-5.
  17. 3.8 l’Idumée : région située au sud de la Judée.
  18. 3.14 qu’il nomma apôtres : ces mots sont absents de plusieurs manuscrits.
  19. 3.16 qu’il désigna : ces mots sont absents de plusieurs manuscrits.
  20. 3.18 Voir note Mt 10.4.
  21. 3.22 Béelzébul : voir note Mt 10.25.
  22. 3.32 Plusieurs manuscrits n’ont pas tes sœurs.
  23. 4.12 Es 6.9-10 cité selon l’ancienne version grecque.
  24. 5.1 Gérasa : pays situé à l’est du lac de Galilée.
  25. 5.2 Les tombeaux se trouvaient dans des cavernes naturelles ou creusées par les hommes. Ces grottes constituaient des abris contre les intempéries.
  26. 5.11 porcs : voir note Mt 8.30.
  27. 5.20 Les « Dix Villes » : région située au sud-est du lac de Galilée.
  28. 5.34 Ce qui veut dire aussi : tu es sauvée.
  29. 5.38 Selon les coutumes funéraires de l’époque (voir note Mt 9.23).
  30. 5.41 Deux mots en araméen, la langue parlée par les Juifs en Israël au premier siècle.
  31. 6.1 C’est-à-dire Nazareth, en Galilée.
  32. 6.11 Voir note Mt 10.14.
  33. 6.14 C’est-à-dire Hérode Antipas.
  34. 6.17 Hérode Philippe vivait à Rome. Antipas avait répudié sa femme pour épouser Hérodiade, femme de Philippe.
  35. 6.22 Certains manuscrits ont : sa fille Hérodiade.