Discours de Job et de ses trois amis

Job maudit le jour de sa naissance

Après cela, Job prit la parole et se mit à maudire le jour de sa naissance[a]. Il parla en ces termes :

Que périsse le jour ╵où je fus enfanté
et la nuit qui a dit : ╵« Un garçon est conçu ! »
Ce jour, ╵qu’il se change en ténèbres,
que Dieu là-haut ╵ne s’en occupe plus,
oui, que nulle clarté ╵ne rayonne sur lui !
Qu’une profonde obscurité, ╵et d’épaisses ténèbres, ╵le réclament pour elles !
Que des nuées pèsent sur lui,
que des éclipses de soleil[b] ╵le chargent d’épouvante !
Oh ! que l’obscurité ╵saisisse cette nuit,
qu’elle n’ait pas sa place ╵au milieu des jours de l’année
et qu’elle n’entre point ╵dans le compte des mois !
Que cette nuit-là soit stérile
et que nul cri de joie ╵n’y résonne jamais.
Oui, que cette nuit-là ╵fasse l’objet d’incantations ╵de ceux qui maudissent les jours
et savent réveiller ╵le grand monstre marin[c] !
Que les ténèbres masquent ╵ses astres du matin !
Oui, qu’elle attende en vain ╵la lumière du jour
et qu’elle ne voie pas ╵l’aurore s’éveiller,
10 pour n’avoir pas fermé ╵le ventre maternel
et n’avoir pas caché ╵le malheur à mes yeux !

11 Pourquoi ne suis-je donc pas mort ╵dans le sein de ma mère ?
Pourquoi n’ai-je pas expiré ╵en sortant de ses flancs ?
12 Pourquoi ai-je trouvé ╵deux genoux accueillants
et une mère ╵pour me donner le sein ?
13 Car maintenant ╵je serais couché, et tranquille,
je dormirais ╵je me reposerais

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Footnotes

  1. 3.1 Voir Jr 20.14-18.
  2. 3.5 éclipses de soleil: selon une légère variante d’orthographe. Objet de terreur, souvent mauvais présage. D’autres traduisent : sombres événements, ténèbres.
  3. 3.8 En 40.25 à 41.26, ce monstre marin (en hébreu : léviathan) sert à décrire le crocodile. Au Ps 74.14, il désigne l’Egypte, et en Es 27.1 l’ennemi de Dieu, la puissance maléfique qui se cache derrière le paganisme et qu’on retrouve dans les récits mythologiques du Moyen-Orient ancien. Ce monstre marin est aussi appelé Rahav en hébreu (note 9.13 ; Ps 89.11 ; Es 51.9) ou tannîn (Ps 74.13 ; Es 51.9). Job livre ainsi « sa » nuit à ceux qui possèdent les pouvoirs occultes les plus inquiétants.

Discours de Job et de ses trois amis

Job maudit le jour de sa naissance

Après cela, Job prit la parole et se mit à maudire le jour de sa naissance[a]. Il parla en ces termes :

Que périsse le jour ╵où je fus enfanté
et la nuit qui a dit : ╵« Un garçon est conçu ! »
Ce jour, ╵qu’il se change en ténèbres,
que Dieu là-haut ╵ne s’en occupe plus,
oui, que nulle clarté ╵ne rayonne sur lui !
Qu’une profonde obscurité, ╵et d’épaisses ténèbres, ╵le réclament pour elles !
Que des nuées pèsent sur lui,
que des éclipses de soleil[b] ╵le chargent d’épouvante !
Oh ! que l’obscurité ╵saisisse cette nuit,
qu’elle n’ait pas sa place ╵au milieu des jours de l’année
et qu’elle n’entre point ╵dans le compte des mois !
Que cette nuit-là soit stérile
et que nul cri de joie ╵n’y résonne jamais.
Oui, que cette nuit-là ╵fasse l’objet d’incantations ╵de ceux qui maudissent les jours
et savent réveiller ╵le grand monstre marin[c] !
Que les ténèbres masquent ╵ses astres du matin !
Oui, qu’elle attende en vain ╵la lumière du jour
et qu’elle ne voie pas ╵l’aurore s’éveiller,
10 pour n’avoir pas fermé ╵le ventre maternel
et n’avoir pas caché ╵le malheur à mes yeux !

11 Pourquoi ne suis-je donc pas mort ╵dans le sein de ma mère ?
Pourquoi n’ai-je pas expiré ╵en sortant de ses flancs ?
12 Pourquoi ai-je trouvé ╵deux genoux accueillants
et une mère ╵pour me donner le sein ?
13 Car maintenant ╵je serais couché, et tranquille,
je dormirais ╵je me reposerais
14 en compagnie des rois ╵et des grands de la terre
qui s’étaient fait bâtir ╵de vastes monuments ╵dont il ne reste que des ruines,
15 avec les chefs des princes, ╵ceux qui détenaient l’or
et entassaient l’argent ╵dans leurs demeures.
16 Je n’existerais pas ╵tel l’avorton ╵enfoui sous terre,
tel un enfant ╵qui n’a pas vu le jour.
17 Là, ceux qui sont méchants ╵cessent de tourmenter,
et ceux qui sont à bout de forces ╵peuvent se reposer.
18 Les prisonniers, de même, ╵se trouvent là paisibles
car ils n’entendent plus ╵la voix de l’oppresseur,
19 petits et grands sont là,
et de son maître ╵l’esclave est affranchi.

20 Pourquoi, oui, pourquoi donc ╵donne-t-il la lumière ╵à ceux qui souffrent ?
Pourquoi donner la vie ╵aux hommes accablés ?
21 Ils attendent la mort ╵et elle ne vient pas,
alors qu’ils la recherchent ╵plus que tous les trésors,
22 ils seraient pleins de joie ╵et ils jubileraient
s’ils trouvaient le tombeau.
23 Pourquoi donner la vie ╵à l’homme qui ne voit ╵aucune route à suivre
parce que Dieu lui-même ╵le cerne de tous les côtés ?
24 Car mes gémissements ╵ont remplacé mon pain
et mes cris de douleur ╵déferlent comme l’eau.
25 Tout ce que je redoute, ╵c’est cela qui m’arrive,
les maux que je craignais ╵ont tous fondu sur moi.
26 Je n’ai plus de tranquillité, ╵pas de relâche, ╵pas de repos.
Je suis sans cesse en proie ╵à de nouveaux tourments.

Premier discours d’Éliphaz

Personne n’est innocent

Alors Eliphaz de Témân prit la parole et dit :

Peut-on risquer un mot ? ╵Tu es si abattu[d] !
Mais qui peut garder le silence ?
Tu as instruit beaucoup de gens
et tu as fortifié ╵ceux qui baissaient les bras.
Tes propos relevaient ╵celui qui trébuchait,
et tu raffermissais ╵ceux dont les genoux fléchissaient.
Maintenant qu’il s’agit de toi, ╵tu es découragé !
Maintenant que cela te touche, ╵te voilà tout désemparé !
La crainte que tu as de Dieu n’est-elle pas ╵la source de ton assurance ?
Et ton intégrité ╵n’est-elle pas ton espérance ?
Cherche dans ta mémoire : ╵quel est donc l’innocent ╵qui jamais a péri ?
Où sont les hommes droits ╵qui ont été anéantis ?
D’après ce que j’ai vu, ╵les artisans d’iniquité
et ceux qui sèment le malheur ╵en moissonnent les fruits :
sous le souffle de Dieu, ╵les voilà qui périssent,
dans son courroux, il les consume.
10 Le lion a beau rugir ╵et le fauve gronder,
ils sont brisés, les crocs des lionceaux.
11 Le lion périt faute de proie,
les petits de la lionne ╵sont dispersés.

12 Un oracle furtif ╵s’est glissé jusqu’à moi,
et mon oreille en a saisi ╵le murmure léger :
13 pendant les visions de la nuit, ╵au milieu d’un flot de pensées,
à l’heure où un profond sommeil ╵s’empare des humains,
14 un frisson d’épouvante ╵a parcouru mon corps,
tous mes os en tremblèrent.
15 Un esprit effleura ma face,
hérissant les poils sur ma peau.
16 Il se tenait debout. ╵Je ne pus reconnaître ╵à quoi il ressemblait,
mais cette apparition ╵resta devant mes yeux.
J’entendis une voix ╵qui murmurait tout doucement :
17 « Un humain serait-il ╵plus juste que son Créateur ?
Un homme peut-il être ╵plus pur que Dieu ?
18 Si, en ses propres serviteurs ╵Dieu ne peut se fier,
et si même en ses anges ╵il trouve des défauts,
19 à plus forte raison ╵il ne peut se fier ╵aux pauvres créatures ╵habitant dans des corps d’argile,
qui ne sont que poussière[e]
et qu’on peut écraser ╵comme des vermisseaux.
20 Entre le matin et le soir, ╵ils sont réduits en poudre.
Sans qu’on y prenne garde, ╵les voilà qui périssent.
21 Les cordes qui tenaient leur tente ╵sont soudain arrachées,
et c’est ainsi qu’ils meurent ╵sans avoir acquis la sagesse. »

Dieu rend le bonheur à qui s’adresse à lui

Maintenant donc, appelle, ╵pour voir si quelqu’un te répond.

A quel saint ange[f] t’adresseras-tu ?
Car c’est l’emportement ╵qui tue un insensé,
c’est la colère ╵qui fait périr le sot.
Sans doute, j’ai vu l’insensé ╵étendre ses racines,
mais j’ai soudain maudit ╵son lieu d’habitation[g] :
« Que ses fils soient privés ╵de tout soutien,
écrasés en justice[h], ╵sans personne pour les sauver.
Ce qu’il a moissonné, ╵qu’un affamé le mange
et vienne l’enlever ╵jusque dans les épines ;
oui, que des gens avides ╵engouffrent sa fortune ! »

Le malheur, en effet, ╵ne sort pas de la terre
et la misère ╵ne germe pas du sol,
car l’homme naît pour la souffrance
comme les étincelles ╵s’élèvent pour voler.

Pour moi, j’aurais recours à Dieu.
Oui, c’est à Dieu ╵que je présenterais ma cause.
Il fait de grandes choses ╵qu’on ne saurait comprendre
et des prodiges innombrables.
10 C’est lui qui fait tomber la pluie ╵sur la surface de la terre
et qui répand les eaux ╵à travers les campagnes.
11 Ceux qui sont abaissés, ╵bien haut il les élève,
ceux qui sont affligés ╵trouvent la délivrance.
12 Il déjoue les intrigues ╵des plus rusés
de sorte que leur main ╵ne peut assurer leur salut.
13 Il attrape les sages ╵au piège de leur propre ruse[i],
et les projets des plus perfides ╵il les prend de vitesse.
14 En plein jour, ils rencontrent ╵de profondes ténèbres,
à midi, ils tâtonnent ╵comme à la nuit tombée.
15 Il arrache le pauvre ╵de l’épée de leur bouche,
il sauve l’indigent ╵de la main du puissant.
16 Ainsi le miséreux ╵a de quoi espérer,
et la perversité ╵a la bouche fermée.
17 Ah ! certes, bienheureux ╵celui que Dieu corrige,
qui n’a pas de mépris ╵pour les leçons du Tout-Puissant[j].
18 Car Dieu inflige la blessure, ╵mais il la panse aussi
et même s’il meurtrit, ╵sa main guérit ensuite.
19 Six fois, dans la détresse, ╵il te délivrera.
Dans sept calamités, ╵le mal t’épargnera.
20 Au temps de la famine, ╵il te gardera de la mort
au milieu du combat, ╵il te préservera du glaive.
21 Tu seras à l’abri ╵du fouet de la langue
et tu ne craindras pas ╵le désastre à venir.
22 Tu pourras te moquer ╵de la dévastation ╵comme de la disette,
et tu n’auras pas peur ╵des animaux sauvages.
23 Un pacte te liera ╵aux pierres de la terre,
et quant aux animaux sauvages, ╵ils seront en paix avec toi.
24 Tu verras le bonheur ╵régner dans ta demeure.
Quand tu visiteras ╵tes troupeaux au bercail[k], ╵rien n’y fera défaut.
25 Tu pourras constater ╵combien ta descendance ╵sera nombreuse
et ta progéniture ╵poussera comme l’herbe.
26 Tu entreras dans le sépulcre ╵dans la mûre vieillesse[l]
comme un tas de gerbes qu’on dresse ╵à la saison voulue.

27 Oui, nous l’avons examiné : ╵cela est bien ainsi.
Ecoute donc ces choses, ╵et fais-en ton profit.

Réponse de Job à Éliphaz

Job se sent trahi par ses amis

Job prit la parole et dit :

Ah ! si mon affliction ╵pouvait être pesée
et s’il était possible ╵de mettre toute ma misère ╵sur les plateaux d’une balance,
assurément mon malheur ╵est plus pesant ╵que le sable des mers,
c’est pourquoi mes paroles ╵dépassent la mesure.
Car les flèches du Tout-Puissant ╵sont plantées dans mon être
et mon esprit boit leur poison[m],
oui, je suis assailli ╵par les terreurs que Dieu m’envoie.
Un âne se met-il à braire ╵pendant qu’il broute l’herbe tendre ?
Un bœuf se met-il à mugir ╵quand il est devant son fourrage ?
Un repas fade et insipide ╵se mange-t-il sans sel ?
Peut-on trouver de la saveur ╵dans le blanc d’œuf ?
Ce qu’autrefois je refusais ╵est devenu ma nourriture.
C’est là mon pain, ╵même s’il me répugne[n].

Ah ! qui fera ╵aboutir ma requête !
Que Dieu m’accorde ╵ce que j’espère !
Que Dieu consente ╵à m’écraser !
Qu’il laisse aller sa main ╵et me détruise.
10 J’aurai du moins un réconfort,
et je tressaillirai de joie ╵au sein de tourments implacables,
car je n’aurai trahi ╵aucun des ordres du Dieu saint.

11 Pourquoi espérerais-je ╵quand je n’ai plus de force ?
A quoi bon vivre encore ╵vu la fin qui m’attend ?
12 Du roc ai-je la résistance ?
Mon corps est-il de bronze ?
13 Et puiserai-je encore en moi ╵des ressources pour m’en sortir ?
Toute aide m’est ôtée.
14 L’homme désespéré ╵a droit à de la compassion ╵de la part d’un ami,
oui, même s’il cessait[o] de craindre ╵le Tout-Puissant.
15 Mes amis m’ont trahi ╵comme un torrent,
comme un de ces cours d’eau ╵dont le lit est à sec.
16 Lorsque la glace fond ╵et que les neiges ╵s’engloutissent en eux,
ils charrient des eaux troubles.
17 Mais à la saison sèche, ╵leurs cours tarissent.
Quand viennent les chaleurs, ╵ils s’éteignent sur place.
18 Pour eux, les caravanes ╵dévient de leur chemin,
elles vont s’enfoncer ╵loin dans les solitudes, ╵et elles y périssent.
19 Les caravanes de Téma[p] ╵les cherchent du regard,
les convois de Saba[q] ╵comptent sur eux.
20 Mais ils sont pleins de honte ╵d’avoir mis leur espoir en eux :
arrivés jusqu’à eux ╵ils étaient tout penauds.
21 C’est là ce que vous êtes ╵pour moi en ce moment :
en voyant mon malheur, ╵vous êtes pris de peur !
22 Et pourquoi donc ? ╵Vous ai-je dit : ╵« Donnez-moi de vos biens
et, de votre fortune, ╵payez une rançon,
23 pour me faire échapper ╵aux mains de l’adversaire
et pour me délivrer ╵du pouvoir des tyrans » ?

24 Faites-le-moi savoir ╵et moi je me tairai.
En quoi ai-je failli ? ╵Faites-le-moi comprendre !
25 Ah ! Combien seraient efficaces ╵des discours équitables !
Mais à quoi servent vos critiques ?
26 Avez-vous l’intention ╵de blâmer de simples paroles,
des mots jetés au vent ╵par un désespéré[r] ?
27 Sur un orphelin même, ╵vous iriez vous ruer
et feriez bon marché ╵de votre ami intime.
28 Mais, veuillez cependant ╵me regarder en face :
vous mentirais-je effrontément ?
29 Revenez en arrière, ╵ne soyez pas perfides.
Oui, revenez encore, ╵car c’est mon innocence ╵qui est en cause.
30 Y a-t-il dans ma bouche ╵de la perversité ?
Mon palais ne sait-il ╵plus discerner le mal ?

Pourquoi la souffrance ?

Le sort de l’homme sur la terre ╵est celui d’un soldat

et ses jours sont semblables ╵à ceux d’un mercenaire.
Il est comme un esclave ╵qui soupire après l’ombre[s]
et comme un ouvrier ╵qui attend son salaire.
J’ai reçu en partage ╵des mois de déception,
j’ai trouvé dans mon lot ╵des nuits de peine amère.
Dès que je suis couché, je dis : ╵« Quand vais-je me lever ? »
Sitôt levé, je pense : ╵« Quand donc viendra le soir[t] ? »
Et, jusqu’au crépuscule, ╵je suis agité de douleurs.
Mon corps est couvert de vermine ╵et de croûtes terreuses,
ma peau s’est crevassée, ╵partout, mes plaies suppurent.
Mes jours se sont enfuis ╵plus rapides que la navette ╵d’un tisserand habile.
Ils tirent à leur fin ╵sans qu’il y ait d’espoir.

Rappelle-toi, ô Dieu, ╵que ma vie n’est qu’un souffle
et que jamais mes yeux ╵ne reverront plus le bonheur.
Oui, l’œil qui me regarde ╵ne pourra plus me voir,
tes yeux me chercheront ╵et j’aurai disparu.
Tout comme une nuée ╵qui se dissipe et passe,
l’homme va dans la tombe[u] ╵pour n’en plus remonter.
10 Il ne reviendra plus ╵dans sa maison
et sa demeure même ╵ne le reconnaît plus.
11 C’est pourquoi je ne veux ╵plus réfréner ma langue,
je parlerai ╵dans ma détresse,
je me lamenterai ╵car mon cœur est amer.
12 Suis-je donc une mer ╵ou un monstre marin
pour que tu établisses ╵contre moi, une garde[v] ?
13 Si je me dis : ╵« Mon lit m’apaisera,
ma couche m’aidera ╵à porter ma douleur »,
14 alors tu m’épouvantes ╵par d’affreux cauchemars
et tu me terrifies ╵par des visions nocturnes.
15 J’aimerais mieux être étranglé,
la mort vaudrait bien mieux ╵que vivre dans ces os.
16 Je suis plein de dégoût ! ╵Je ne durerai pas toujours.
Laisse-moi donc tranquille : ╵ma vie est si fragile.

17 Qu’est-ce que l’homme, ╵pour que tu fasses ╵un si grand cas de lui,
et pour que tu lui prêtes ╵une telle attention,
18 pour que tu l’examines ╵matin après matin,
et pour qu’à chaque instant ╵tu viennes l’éprouver ?
19 Quand détourneras-tu ╵enfin tes yeux de moi ?
Ne lâcheras-tu pas ╵un instant ton étreinte, ╵ne fût-ce que le temps ╵d’avaler ma salive ?
20 Et puis même si j’ai péché, ╵que t’ai-je fait, à toi, ╵censeur des hommes ?
Pourquoi donc m’as-tu pris pour cible ?
Suis-je devenu une charge[w] ?
21 Pourquoi ne veux-tu pas ╵pardonner mon offense
et ne passes-tu pas ╵sur mon iniquité ?
Bientôt j’irai dormir ╵au sein de la poussière
et tu me chercheras, ╵mais je ne serai plus.

Premier discours de Bildad

Dieu est juste

Bildad de Shouah prit la parole et dit :

Combien de temps encore ╵tiendras-tu ces discours ?
Oui, jusqu’à quand ╵tes propos seront-ils ╵un vent impétueux ?
Dieu fléchit-il le droit,
ou bien le Tout-Puissant ╵fausse-t-il la justice ?
Si tes fils ont péché,
il a dû les livrer ╵aux conséquences de leurs fautes.
Mais si tu as recours à Dieu,
si tu demandes grâce ╵auprès du Tout-Puissant,
si tu es sans reproche, ╵si tu es droit,
il ne tardera pas ╵à s’occuper de toi,
et il rétablira ╵pleinement ta justice[x].
Ta condition passée ╵semblera peu de chose,
tant sera florissante ╵ta condition nouvelle.
En effet, interroge donc ╵les générations précédentes
et médite avec soin ╵l’expérience des pères,
car nous sommes d’hier ╵et nous ne savons rien
puisque nos jours sur terre ╵s’effacent comme une ombre.
10 Les anciens t’instruiront ╵et ils te parleront ;
ils tireront de leur intelligence ╵les sentences suivantes :

11 Le papyrus croît-il ╵en dehors du marais ?
Le jonc peut-il pousser sans eau[y] ?
12 Alors qu’il est en fleurs ╵sans qu’on l’ait arraché,
avant les autres herbes, ╵déjà, il se dessèche.
13 Telle est la destinée ╵de ceux qui oublient Dieu,
et l’espoir de l’impie ╵sera anéanti.
14 L’objet de sa confiance ╵sera brisé comme un fil[z],
il place son espoir ╵dans une toile d’araignée.
15 Il prend appui sur sa maison ╵mais elle ne résiste pas,
il se cramponne à elle ╵mais elle ne tient pas debout.
16 Sous le soleil, ╵il est plein de vigueur,
et ses rameaux s’étendent, ╵couvrant tout son jardin,
17 il entrelace ses racines ╵à un monceau de pierres
et elles se fraient un chemin ╵jusqu’au cœur des rochers.
18 Mais il s’est arraché ╵du lieu qu’il occupait ;
et celui-ci prétend : ╵« Je ne t’ai jamais vu. »
19 Voilà quelle est la joie ╵qu’il trouve sur sa voie.
Et d’autres, à leur tour, ╵de la poussière germeront.
20 Voici, Dieu ne rejette ╵jamais l’homme innocent,
et jamais il ne prête ╵main-forte aux malfaisants.
21 Il remplira encore ╵ta bouche d’allégresse,
et mettra sur tes lèvres ╵des cris de joie.
22 Tous ceux qui te haïssent ╵seront couverts de honte.
Les tentes des méchants ╵disparaîtront.

Réponse de Job à Bildad

Dieu est le plus fort

Alors Job prit la parole et dit :

Oui, certes, je le sais, ╵il en est bien ainsi :
comment un homme ╵serait-il juste devant Dieu[aa] ?
Qui donc s’aviserait ╵de plaider contre lui ?
Même une fois sur mille, ╵il ne pourra répondre[ab].
Dieu est riche en sagesse, ╵et puissante est sa force.
Qui pourrait le braver ╵et s’en sortir indemne ?
Lui qui déplace les montagnes ╵sans qu’elles ne s’en doutent
et les renverse en sa colère,
il fait trembler la terre ╵jusqu’en ses fondations :
ses colonnes chancellent.
Il ordonne au soleil ╵de ne pas se lever[ac],
et met sous scellés les étoiles.
Lui seul déploie le ciel
et marche sur la mer, ╵sur ses plus hautes vagues.
Il a fait la Grande Ourse, ╵Orion et les Pléiades[ad],
et les constellations australes.
10 Il accomplit des œuvres ╵grandioses, insondables,
et des prodiges innombrables[ae].
11 S’il passait près de moi, ╵je ne le verrais pas,
puis il s’éloignerait, ╵je ne m’en apercevrais pas.
12 Qui peut lui retirer ╵la proie qu’il prend de force ?
Qui osera lui dire : ╵« Que fais-tu là ? »
13 Dieu ne retient pas sa colère.
Et devant lui s’effondrent ╵tous les appuis de l’orgueilleux[af].

14 Combien moins oserais-je ╵lui donner la réplique,
et quels mots choisirais-je ╵pour plaider avec lui ?
15 Même si je suis juste, ╵je ne peux rien répondre.
Je ne puis qu’implorer ╵la pitié de mon juge.
16 Si même, à mon appel, ╵il daignait me répondre,
je ne pourrais quand même ╵pas croire qu’il m’écoute,
17 car il m’a assailli ╵par un vent de tempête,
il a multiplié ╵mes blessures sans cause.
18 Il ne me permet pas ╵de reprendre mon souffle,
tant il me rassasie de fiel.
19 Recourir à la force ? ╵Mais il est le plus fort.
Ou faire appel au droit ? ╵Qui donc l’assignera[ag] ?
20 Si j’étais juste, ╵ma bouche même me condamnerait.
Si j’étais innocent, ╵ma bouche me donnerait tort.
21 Suis-je vraiment intègre ? ╵Je ne sais où j’en suis :
je méprise ma vie.
22 Que m’importe, après tout ! ╵C’est pourquoi j’ose dire :
« Il détruit aussi bien ╵l’innocent que l’impie. »
23 Quand survient un fléau ╵qui tue soudainement,
Dieu se rit des épreuves ╵qui atteignent les justes.
24 Quand il livre un pays ╵au pouvoir des méchants,
il en aveugle tous les juges.
Et si ce n’est pas lui, ╵alors, qui est-ce donc ?

25 Mes jours ont fui plus vite ╵qu’un agile coureur,
ils se sont écoulés, ╵mais sans voir le bonheur,
26 ils ont glissé, rapides ╵comme un esquif de jonc[ah],
comme le vol d’un aigle ╵qui fonce sur sa proie.
27 Si même je me dis : ╵« Laisse donc de côté ta plainte,
va, change de visage, ╵ressaisis-toi ! »,
28 je redoute tous mes tourments
car je sais bien ╵que tu ne me traiteras pas ╵en innocent.
29 Je serai tenu pour coupable !
Alors, pourquoi devrais-je ╵me donner tant de peine en vain ?
30 J’aurais beau me laver ╵avec de l’eau de neige,
oui, j’aurais beau me nettoyer ╵les mains avec de la potasse[ai],
31 toi tu me plongerais ╵dans un bourbier fangeux
pour que mes habits mêmes ╵me prennent en horreur.
32 Car il n’est pas ╵un homme comme moi, ╵pour que je lui réplique
ou pour que nous comparaissions ╵ensemble au tribunal.
33 Il n’y a pas[aj] d’arbitre ╵pouvant s’interposer
et trancher entre nous,
34 qui détournerait de moi son bâton
pour que les terreurs qu’il me cause ╵ne m’épouvantent plus !
35 Alors je parlerai ╵sans avoir peur de lui.
Mais ce n’est pas le cas, ╵je suis tout seul avec moi-même !

Dieu, pourquoi t’en prends-tu à moi ?

10 Je suis dégoûté de la vie,

je ne retiendrai plus mes plaintes,
je veux exprimer l’amertume ╵qui remplit tout mon être.
Et je veux dire à Dieu : ╵Ne me traite pas en coupable,
fais-moi savoir pourquoi ╵tu me prends à partie.
Trouves-tu bien de m’accabler, ╵de mépriser ta créature, ╵produite par tes mains, ╵et de favoriser, ╵les desseins des méchants ?
As-tu des yeux de chair,
et ne vois-tu ╵qu’à la façon des hommes ?
Ta vie serait-elle aussi courte ╵que celle des humains,
et tes années passeraient-elles ╵comme celles d’un homme,
pour que tu recherches ma faute
et pour que tu enquêtes ╵sur mon iniquité[ak] ?
Pourtant tu le sais bien, ╵je ne suis pas coupable,
et il n’y a personne ╵pour me délivrer de ta main !

Tes mains m’ont façonné, ╵ensemble elles m’ont fait ╵moi tout entier, ╵et tu me détruirais[al] !
Oh, souviens-toi, je t’en supplie, ╵que tu m’as façonné ╵comme avec de l’argile.
Voudrais-tu à présent ╵me faire retourner ╵à la poussière ?
10 Tu m’as coulé comme du lait,
puis fait cailler en fromage.
11 Oui, tu m’as revêtu ╵de peau, de chair,
tu m’as tissé d’os et de nerfs.
12 C’est toi qui m’as donné la vie, ╵tu m’as accordé ta faveur[am],
et tes soins vigilants ╵ont préservé mon souffle.

13 Mais voilà donc ╵ce que tu cachais dans ton cœur
et je sais maintenant ╵ce que tu méditais :
14 me surveiller, ╵voir si je pèche,
ne me laisser passer ╵aucune faute,
15 et si je suis coupable, ╵malheur à moi !
Si je suis juste, ╵je ne puis cependant ╵marcher la tête haute,
moi qui suis rassasié ╵de honte et de misère.
16 Car si je me relève, ╵tu me pourchasses comme un lion,
et tu ne cesses d’accomplir ╵tes hauts faits contre moi.
17 Sans cesse tu dépêches ╵de nouveaux témoins contre moi[an],
ta fureur envers moi s’accroît,
tes troupes se succèdent ╵pour m’assaillir.
18 Pourquoi donc m’as-tu fait sortir ╵du ventre maternel ?
J’aurais péri alors ╵et aucun œil ne m’aurait vu.
19 Je serais comme ceux ╵qui n’ont jamais été,
j’aurais été porté ╵du sein maternel au tombeau.
20 Il me reste si peu de jours, ╵ils touchent à leur fin[ao].
Que ne me laisse-t-il, ╵que je respire un peu,
21 avant de partir sans retour ╵au pays des ténèbres
et de l’obscurité profonde,
22 terre plongée dans une nuit obscure, ╵où règnent d’épaisses ténèbres ╵et soumise au désordre, ╵où la lumière ╵est comme une nuit noire.

Premier discours de Tsophar

La sagesse de Dieu nous dépasse

11 Puis Tsophar de Naama prit la parole et dit :

Ne répondra-t-on pas ╵à ce flot de paroles ?
Suffit-il de parler ╵pour que l’on ait raison ?
A cause de tes vains discours, ╵tous devront-ils se taire ?
Railleras-tu ╵sans qu’on t’en fasse honte ?
Or, tu as osé dire : ╵« L’enseignement que j’ai reçu est impeccable,
je suis pur devant toi. »
Ah ! S’il plaisait à Dieu ╵de te parler lui-même,
et s’il ouvrait la bouche ╵pour te répondre !
Il te révélerait ╵de la sagesse les secrets
car elle est bien trop haute ╵pour notre intelligence ;
tu comprendrais alors ╵que Dieu laisse passer ╵une part de tes fautes.

Prétends-tu pénétrer ╵les profondeurs de Dieu,
saisir la perfection ╵du Tout-Puissant ?
Elle est plus haute que le ciel. ╵Que feras-tu ?
Et plus profonde que l’abîme[ap]. ╵Qu’en sauras-tu ?
Elle est plus longue que la terre,
plus large que la mer.
10 Si, au passage, ╵il emprisonne le coupable
et s’il le convoque en justice, ╵qui peut s’y opposer ?
11 Car il connaît bien les trompeurs,
il discerne une faute ╵sans effort d’attention.
12 Celui qui a la tête vide ╵pourra devenir sage
quand un ânon sauvage ╵naîtra domestiqué[aq].

13 Toi, si tu affermis ton cœur
et si tu tends les bras vers Dieu,
14 si tu abandonnes les fautes ╵dont tes mains sont coupables,
si tu ne permets pas ╵à la perversité ╵d’habiter sous ta tente,
15 alors tu lèveras la tête ╵sans avoir honte[ar],
tu tiendras ferme ╵et tu ne craindras rien.
16 Tu oublieras ta peine,
son souvenir sera ╵comme une eau écoulée.
17 Ta vie sera plus radieuse ╵que le soleil en plein midi,
l’obscurité ╵luira comme une aurore.
18 Tu reprendras confiance ╵car l’espoir renaîtra.
Et tu regarderas ╵autour de toi[as], ╵tu dormiras tranquille,
19 et tu te coucheras ╵sans que nul ne te trouble.
Beaucoup de gens viendront ╵implorer ta faveur.
20 Mais les yeux des méchants ╵finiront par s’éteindre.
Leur refuge fera défaut,
leur seul espoir ╵sera de rendre l’âme.

Réponse de Job à Tsophar

Dieu fait ce qu’il veut

12 Job prit la parole et dit :

En vérité, à vous tout seuls, ╵vous êtes tout le genre humain ;
avec vous mourra la sagesse.
Néanmoins, comme vous, ╵j’ai de l’intelligence,
je ne vous cède en rien.
Du reste, qui ignore ╵ce que vous avez dit ?
Je suis pour mes amis ╵un objet de risée,
moi qui invoque Dieu ╵afin qu’il me réponde,
un juste, un homme intègre, ╵voilà l’objet des railleries !

Au malheur, le mépris ! ╵C’est l’avis des heureux.
Voilà ce qui attend ╵ceux dont le pied chancelle.
Mais les brigands jouissent ╵de la paix sous leurs tentes,
ceux qui provoquent Dieu ╵sont en sécurité,
eux qui ne reconnaissent ╵d’autre dieu que leur force[at].

Mais interroge donc ╵les animaux sauvages, ╵ils t’instruiront,
et les oiseaux du ciel, ╵ils te renseigneront.
Ou bien parle à la terre, ╵et elle t’instruira,
les poissons de la mer ╵pourront t’en informer.
Oui, parmi tous ceux-ci, ╵lequel ignorerait
que c’est Dieu[au] qui a fait cela ?
10 Il tient en son pouvoir ╵la vie de tous les êtres,
le souffle qui anime ╵le corps de tout humain.
11 L’oreille juge bien ╵les mots que l’on entend,
tout comme le palais discerne ╵le goût des aliments.
12 La sagesse appartient ╵aux personnes âgées,
et une longue vie ╵donne l’intelligence.

13 C’est auprès de lui que se trouvent ╵la sagesse et la force.
C’est à lui qu’appartiennent ╵conseil, intelligence.

Footnotes

  1. 3.1 Voir Jr 20.14-18.
  2. 3.5 éclipses de soleil: selon une légère variante d’orthographe. Objet de terreur, souvent mauvais présage. D’autres traduisent : sombres événements, ténèbres.
  3. 3.8 En 40.25 à 41.26, ce monstre marin (en hébreu : léviathan) sert à décrire le crocodile. Au Ps 74.14, il désigne l’Egypte, et en Es 27.1 l’ennemi de Dieu, la puissance maléfique qui se cache derrière le paganisme et qu’on retrouve dans les récits mythologiques du Moyen-Orient ancien. Ce monstre marin est aussi appelé Rahav en hébreu (note 9.13 ; Ps 89.11 ; Es 51.9) ou tannîn (Ps 74.13 ; Es 51.9). Job livre ainsi « sa » nuit à ceux qui possèdent les pouvoirs occultes les plus inquiétants.
  4. 4.2 Autres traductions : si l’on risque un mot, le supporteras-tu ? ou : Dieu te met à l’épreuve, et tu es abattu ?
  5. 4.19 Autre traduction : aux pauvres habitants des cabanes d’argile qui ont leurs fondations dans la poussière.
  6. 5.1 Autre traduction : saint homme.
  7. 5.3 On peut aussi comprendre les v. 3-5 comme une description de la malédiction : …mais soudain la malédiction s’est abattue sur sa maison. Ses fils sont privés de tout soutien…
  8. 5.4 L’hébreu a : écrasés à la porte, lieu où s’exerçait la justice.
  9. 5.13 Cité en 1 Co 3.19.
  10. 5.17 Voir Pr 3.11 ; Hé 12.5-6.
  11. 5.24 Autre traduction : quand tu inspecteras ton domaine.
  12. 5.26 Le sens de ce mot est incertain.
  13. 6.4 Allusion à des flèches empoisonnées, utilisées fréquemment autrefois, et à une troupe d’assaillants.
  14. 6.7 Hébreu peu clair.
  15. 6.14 Autre traduction : sinon il cessera.
  16. 6.19 Tribu du nord de l’Arabie qui se livrait au commerce par caravanes (Gn 25.15 ; Es 21.14 ; Jr 25.23 ; 1 Ch 1.30).
  17. 6.19 Voir note 1.15.
  18. 6.26 Autre traduction : et de jeter au vent les propos d’un désespéré.
  19. 7.2 C’est-à-dire le soir, qui apporte fraîcheur et repos après le travail du jour.
  20. 7.4 Sitôt levé… le soir: d’après l’ancienne version grecque ; le texte hébreu traditionnel a : le soir tarde à venir.
  21. 7.9 Autre traduction : dans le séjour des morts.
  22. 7.12 Le monstre marin: image des puissances souvent hostiles à Dieu et pourtant domptées par le Seigneur (voir 3.8 et note).
  23. 7.20 D’après quelques manuscrits du texte hébreu traditionnel, une ancienne tradition de copistes et l’ancienne version grecque. La plupart des manuscrits du texte hébreu traditionnel ont : je suis devenu une charge pour moi-même.
  24. 8.6 Autre traduction : et à rétablir pour toi une situation juste.
  25. 8.11 Probablement un proverbe égyptien signifiant que les plantes les plus luxuriantes, qui croissent le plus rapidement comme le papyrus et le jonc, dépérissent vite si elles n’ont plus d’eau, c’est-à-dire que les gens prospères sont dépendants des conditions de leur prospérité.
  26. 8.14 brisé comme un fil: sens incertain.
  27. 9.2 Autre traduction : aurait-il gain de cause dans un contentieux avec Dieu ?
  28. 9.3 Autre traduction : Dieu ne lui répondra pas.
  29. 9.7 Eclipse ou obscurcissement par des nuages.
  30. 9.9 Constellations mentionnées aussi en 38.31-32, les deux dernières dans Am 5.8.
  31. 9.10 Reprise de l’affirmation d’Eliphaz en 5.9.
  32. 9.13 D’autres comprennent : les alliés du monstre des mers.
  33. 9.19 D’après l’ancienne version grecque ; le texte hébreu traditionnel a : me fera comparaître.
  34. 9.26 Allusion aux embarcations égyptiennes faites de tiges de papyrus ou de jonc tressées (Ex 2.3).
  35. 9.30 Ou : de la soude. Ou bien il pourrait encore s’agir d’une plante utilisée pour nettoyer.
  36. 9.33 Certains manuscrits hébreux, l’ancienne version grecque et la version syriaque ont compris : au moins s’il y avait.
  37. 10.6 Autre traduction : pour que tu me poursuives en justice et que tu cherches à me faire payer ma faute.
  38. 10.8 Hébreu difficile. Autre traduction, d’après l’ancienne version grecque : Tes mains m’ont façonné, elles m’ont fait, mais après cela, tu as changé d’avis et tu me détruis.
  39. 10.12 Autre traduction : c’est toi qui m’as accordé la grâce de la vie.
  40. 10.17 D’autres comprennent, en modifiant légèrement le texte hébreu : Tu renouvelles constamment ton hostilité contre moi.
  41. 10.20 Autre traduction : Qu’il cesse donc.
  42. 11.8 Il s’agit du séjour des morts (voir 7.9).
  43. 11.12 Traduction incertaine. D’autres comprennent : celui qui a la tête vide ne peut pas plus devenir sage que l’ânon sauvage ne peut naître homme.
  44. 11.15 Réplique aux paroles de Job (10.15).
  45. 11.18 Autre traduction : et après avoir perdu la face.
  46. 12.6 Au lieu de eux qui ne reconnaissent… force, on pourrait traduire : ceux qui portent leur dieu dans la main ou ceux qui disposent de Dieu à leur gré.
  47. 12.9 Selon plusieurs manuscrits du texte hébreu. Le texte hébreu traditionnel a : l’Eternel.