Car un arbre, du moins, ╵conserve une espérance :
s’il est coupé, ╵il peut renaître encore,
il ne cesse d’avoir ╵de nouveaux rejetons.
Sa racine peut bien ╵vieillir dans le terrain
et sa souche périr, ╵enfouie dans la poussière,
dès qu’il flaire de l’eau, ╵voilà qu’il reverdit
et produit des rameaux ╵comme une jeune plante.
10 Mais lorsque l’homme meurt, ╵il reste inanimé.
Quand l’être humain expire, ╵où donc est-il alors ?
11 L’eau disparaît des mers,
les rivières tarissent ╵et restent desséchées,
12 et l’homme, quand il meurt, ╵ne se relève plus ;
jusqu’à ce que le ciel s’éclipse ╵il ne se réveillera pas,
il ne sortira pas ╵de son dernier sommeil.
13 Si seulement, ô Dieu, ╵tu voulais me tenir caché ╵dans le séjour des morts,
m’y abriter ╵jusqu’au jour où, enfin, ╵ta colère sera passée !
Si seulement tu me fixais ╵un terme après lequel ╵tu penserais à moi !
14 Mais l’homme une fois mort, ╵va-t-il revivre ?
Alors, tous les jours de service ╵que je dois accomplir
j’attendrais que le temps ╵de ma relève arrive.
15 Toi, tu m’appellerais ╵et je te répondrais,
et tu soupirerais ╵après ta créature.
16 Alors que maintenant ╵tu comptes tous mes pas !
Tu ne resterais plus ╵à l’affût de mes fautes.
17 Ainsi mon crime ╵serait scellé[a] dans un sachet,
tu couvrirais mes fautes ╵d’une couche de plâtre.
18 La montagne s’écroule ╵et se disloque,
le rocher se détache ╵du lieu qu’il occupait.
19 L’eau érode les pierres
et son ruissellement ╵entraîne le terreau.
De même, tu anéantis ╵l’espoir de l’homme.
20 Tu le terrasses sans retour, ╵et il s’en va.
Oui, tu le défigures[b], ╵puis tu le congédies.
21 Que ses enfants soient honorés, ╵lui, il n’en saura rien.
Ou qu’ils soient abaissés, ╵lui, il l’ignorera.
22 Il ne peut que souffrir ╵du mal qui l’atteint en son corps
et s’affliger ╵du malheur qu’il ressent.

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Footnotes

  1. 14.17 Donc oublié, il ne pourrait plus être évoqué.
  2. 14.20 Par la maladie.