Complot contre Jérémie

18 L’Eternel m’en a informé, je l’ai donc appris ; il m’a fait voir[a] leurs agissements. 19 J’étais comme un agneau docile qu’on mène à l’abattoir et je ne savais pas que c’était contre moi qu’ils concevaient de tels projets, disant : « Abattons l’arbre pendant qu’il est en sève, venez, supprimons-le du monde des vivants, et qu’on ne s’en souvienne plus ! »

20 O Seigneur des armées célestes, |tu es un juste juge,
et tu éprouves |le cœur et les pensées.
Que je voie donc |comment tu les rétribueras ;
en effet, c’est à toi |que j’ai remis ma cause.

21 C’est pourquoi voici ce que déclare l’Eternel au sujet des hommes d’Anatoth[b] qui veulent te tuer et qui disent : « Ne prophétise pas au nom de l’Eternel, sinon nous te tuerons. » 22 Oui, c’est pourquoi voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes : Je vais sévir contre eux, leurs jeunes gens périront par l’épée ; leurs fils et leurs filles mourront par la famine, 23 et il n’en restera aucun. Je ferai venir le malheur sur les gens d’Anatoth dans l’année de leur châtiment.

Pourquoi les méchants prospèrent-ils ?

12 Tu es juste ! Eternel, |comment donc oserais-je |contester avec toi[c] ?

Cependant, je voudrais |discuter avec toi |de la justice.
Pourquoi les méchants réussissent-ils ?
Pourquoi les traîtres |vivent-ils si tranquilles ?
Oui, tu les as plantés
et ils ont pris racine ;
ils progressent sans cesse
et ils portent du fruit.
Ils ont ton nom à la bouche,
mais tu es très loin de leur cœur.
Mais toi, ô Eternel, |tu me connais et tu me vois,
et tu sondes mon cœur |qui a pris ton parti[d].
Entraîne-les, |tout comme des moutons |qu’on mène à l’abattoir !
Réserve-les, |pour le jour du massacre !

Jusques à quand |le pays sera-t-il en deuil,
et l’herbe des campagnes |se desséchera-t-elle ?
Et tout cela à cause |de la méchanceté |de ceux qui y habitent ?
Les animaux périssent, |ainsi que les oiseaux,
parce que les gens disent :
« L’Eternel ne voit pas |ce qui nous adviendra. »
Mais l’Eternel me dit :
Si, déjà, tu t’épuises
en courant avec des piétons,
comment donc tiendras-tu |en courant avec des chevaux ?
S’il te faut un pays tranquille
pour ta sécurité,
qu’adviendra-t-il de toi |lorsque tu feras face |à la crue[e] du Jourdain ?
Car même les gens de ta parenté,
de ta propre famille, |sont traîtres envers toi,
et ils crient bien fort contre toi.
Ne te fie pas à eux,
même quand ils t’adressent |des propos bienveillants !

Footnotes

  1. 11.18 il m’a fait voir : selon le texte hébreu traditionnel. L’ancienne version grecque, la version syriaque et la Vulgate ont : je vois.
  2. 11.21 C’est-à-dire les compatriotes de Jérémie (voir 1.1 ; 32.7).
  3. 12.1 Autre traduction : cependant je te prendrai à partie.
  4. 12.3 Autre traduction : tu sondes mes pensées à ton sujet.
  5. 12.5 la crue : l’hébreu emploie un terme qui signifie par ailleurs « orgueil ». Ici, il peut s’agir de la crue du Jourdain, ou des fourrés que l’on trouvait sur ses rives et qui étaient peuplés de bêtes sauvages.