Le Messie se révèle en Samarie

Les pharisiens avaient entendu dire que Jésus faisait et baptisait plus de disciples que Jean. (A vrai dire, Jésus lui-même ne baptisait personne, il laissait ce soin à ses disciples.) Lorsque Jésus l’apprit, il quitta la Judée et retourna en Galilée. Il lui fallait donc traverser la Samarie. C’est ainsi qu’il arriva près d’une bourgade de Samarie nommée Sychar, non loin du champ que Jacob avait jadis donné à son fils Joseph. C’est là que se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, s’assit au bord du puits. Il était environ midi. Une femme samaritaine vint pour puiser de l’eau. Jésus s’adressa à elle : S’il te plaît, donne-moi à boire un peu d’eau.

(Ses disciples étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger.)

La Samaritaine s’exclama : Comment ? Tu es Juif et tu me demandes à boire, à moi qui suis Samaritaine ? (Les Juifs, en effet, évitaient toutes relations avec les Samaritains[a].)

10 Jésus lui répondit : Si tu savais quel don Dieu veut te faire et qui est celui qui te demande à boire, c’est toi qui lui aurais demandé à boire et il t’aurait donné de l’eau vive[b].

11 – Mais, Maître, répondit la femme, non seulement tu n’as pas de seau, mais le puits est profond ! D’où la tires-tu donc, cette eau vive ? 12 Tu ne vas pas te prétendre plus grand que notre ancêtre Jacob, auquel nous devons ce puits, et qui a bu lui-même de son eau ainsi que ses enfants et ses troupeaux ?

13 – Celui qui boit de cette eau, reprit Jésus, aura de nouveau soif. 14 Mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif. Bien plus : l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source intarissable qui jaillira jusque dans la vie éternelle.

15 – Maître, lui dit alors la femme, donne-moi de cette eau-là, pour que je n’aie plus soif et que je n’aie plus besoin de revenir puiser de l’eau ici.

16 – Va donc chercher ton mari, lui dit Jésus, et reviens ici.

17 – Je ne suis pas mariée, lui répondit-elle.

– Tu as raison de dire : Je ne suis pas mariée. 18 En fait tu l’as été cinq fois, et l’homme avec lequel tu vis actuellement n’est pas ton mari. Ce que tu as dit là est vrai[c].

19 – Maître, répondit la femme, je le vois, tu es un prophète. 20 Dis-moi : qui a raison ? Nos ancêtres ont adoré Dieu sur cette montagne-ci[d]. Vous autres, vous affirmez que l’endroit où l’on doit adorer, c’est Jérusalem.

21 – Crois-moi, lui dit Jésus, l’heure vient où il ne sera plus question de cette montagne ni de Jérusalem pour adorer le Père. 22 Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient du peuple juif. 23 Mais l’heure vient, et elle est déjà là, où les vrais adorateurs adoreront le Père par l’Esprit et en vérité ; car le Père recherche des hommes qui l’adorent ainsi. 24 Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent par l’Esprit et en vérité.

25 La femme lui dit : Je sais qu’un jour le Messie doit venir (celui qu’on appelle Christ). Quand il sera venu, il nous expliquera tout.

26 – Je suis le Messie, moi qui te parle, lui dit Jésus.

27 Sur ces entrefaites, les disciples revinrent. Ils furent très étonnés de voir Jésus parler avec une femme. Aucun d’eux, cependant, ne lui demanda : « Que lui veux-tu ? » ou : « Pourquoi parles-tu avec elle ? »

28 Alors, la femme laissa là sa cruche, se rendit à la ville, et la voilà qui se mit à dire autour d’elle : 29 Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Et si c’était le Messie ?

30 Les gens sortirent de la ville pour se rendre auprès de Jésus.

31 Entre-temps, les disciples pressaient Jésus en disant : Maître, mange donc !

32 Mais il leur dit : J’ai, pour me nourrir, un aliment que vous ne connaissez pas.

33 Les disciples se demandèrent donc entre eux : Est-ce que quelqu’un lui aurait apporté à manger ?

34 – Ce qui me nourrit, leur expliqua Jésus, c’est d’accomplir la volonté de celui qui m’a envoyé et de mener à bien l’œuvre qu’il m’a confiée. 35 Vous dites en ce moment : Encore quatre mois, et c’est la moisson ! N’est-ce pas ? Eh bien, moi je vous dis : Ouvrez vos yeux et regardez les champs ; déjà les épis sont blonds, prêts à être moissonnés[e]. 36 Celui qui les fauche reçoit maintenant son salaire et récolte une moisson pour la vie éternelle, si bien que semeur et moissonneur partagent la même joie. 37 Ici se vérifie le proverbe : « Autre est celui qui sème, autre celui qui moissonne. » 38 Je vous ai envoyés récolter une moisson qui ne vous a coûté aucune peine. D’autres ont travaillé, et vous avez recueilli le fruit de leur labeur.

39 Il y eut, dans cette bourgade, beaucoup de Samaritains qui crurent en Jésus grâce au témoignage qu’avait rendu cette femme en déclarant : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. » 40 Lorsque les Samaritains furent venus auprès de Jésus, ils le prièrent de rester, et il passa deux jours chez eux. 41 Ils furent encore bien plus nombreux à croire en lui à cause de ses paroles, 42 et ils disaient à la femme : Nous croyons en lui, non seulement à cause de ce que tu nous as rapporté, mais parce que nous l’avons nous-mêmes entendu ; et nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde.

Le deuxième miracle en Galilée

43 Après ces deux jours, Jésus repartit de là pour la Galilée, 44 car il avait déclaré qu’un prophète ne reçoit pas dans son pays l’honneur qui lui est dû. 45 Or, quand il arriva en Galilée, les gens lui firent assez bon accueil, car ils étaient, eux aussi, allés à Jérusalem pendant la fête, et ils avaient vu tous les miracles qu’il y avait faits.

46 Il repassa par Cana en Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, à Capernaüm vivait un haut fonctionnaire[f] dont le fils était très malade. 47 Quand il apprit que Jésus était revenu de Judée en Galilée, il alla le trouver et le supplia de venir guérir son fils qui était sur le point de mourir.

48 Jésus lui dit : A moins de voir des signes miraculeux et des choses extraordinaires, vous ne croirez donc pas ?

49 Mais le fonctionnaire insistait : Seigneur, viens vite avant que mon petit garçon meure.

50 – Va, lui dit Jésus, rentre chez toi, ton fils vit.

Cet homme crut Jésus sur parole et il repartit chez lui.

51 Sur le chemin du retour, plusieurs de ses serviteurs vinrent à sa rencontre et lui annoncèrent : Ton fils vit !

52 Il leur demanda à quelle heure son état s’était amélioré.

Ils lui répondirent : C’est hier, vers une heure de l’après-midi, que la fièvre l’a quitté.

53 Le père constata que c’était l’heure même où Jésus lui avait dit : « Ton fils vit. » Dès lors il crut, lui et toute sa maison.

54 Tel est le deuxième signe miraculeux que Jésus accomplit en Galilée, après son retour de Judée.

Footnotes

  1. 4.9 Autre traduction : Les Juifs, en effet, ne buvaient pas à la même coupe que les Samaritains.
  2. 4.10 vive : c’est-à-dire de l’eau courante, jeu de mots avec : eau qui donne la vie (voir v. 14).
  3. 4.18 On pourrait traduire en plaçant les paroles : ce que tu as dit là est vrai dans la bouche de la Samaritaine.
  4. 4.20 Les Samaritains ne venaient pas célébrer le culte au temple de Jérusalem, mais ils avaient bâti un sanctuaire, détruit depuis lors, près de l’ancienne Sichem, sur le mont Garizim que l’on pouvait voir depuis l’endroit où se trouvait Jésus.
  5. 4.35 La moisson figure l’ensemble de ceux qui sont prêts à accepter le message de Christ. Dans ce cas, les moissonneurs sont les disciples. Jean-Baptiste fut un des semeurs.
  6. 4.46 Attaché au service du roi Hérode Antipas.

Jésus à la fête des Cabanes

Après cela, Jésus continua à parcourir la Galilée ; il voulait en effet éviter la Judée où les Juifs cherchaient à le supprimer. Cependant, on se rapprochait de la fête juive des Cabanes[a].

Ses frères lui dirent alors : Tu devrais quitter cette région et te rendre en Judée pour que, là aussi, tes disciples puissent voir les œuvres que tu accomplis. Quand on veut être connu, on n’agit pas avec tant de discrétion. Puisque tu accomplis de si grandes choses, fais en sorte que tout le monde le voie.

En effet, les frères de Jésus eux-mêmes ne croyaient pas en lui. Jésus leur répondit : Le moment n’est pas encore venu pour moi. En revanche, pour vous, c’est toujours le bon moment. Le monde n’a aucune raison de vous haïr ; mais moi, il me déteste parce que je témoigne que ses actes sont mauvais. Vous donc, allez à la fête ; pour ma part, je n’y vais pas encore[b] car le moment n’est pas encore venu pour moi.

Après leur avoir dit cela, il resta en Galilée. 10 Cependant, quand ses frères furent partis pour la fête, il s’y rendit lui aussi, mais secrètement, sans se montrer. 11 Or, pendant la fête, les Juifs le cherchaient et demandaient : Où est-il donc ?

12 Dans la foule, les discussions allaient bon train à son sujet. Les uns disaient : C’est quelqu’un de bien.

– Pas du tout, répondaient les autres : il trompe tout le monde.

13 Mais, comme ils avaient tous peur des Juifs, personne n’osait parler librement de lui.

L’opposition grandit

14 La moitié de la semaine de fête était déjà passée, quand Jésus alla au Temple et se mit à enseigner. 15 Les Juifs en étaient tout étonnés et se demandaient : Comment peut-il connaître à ce point les Ecritures, sans avoir jamais étudié ?

16 Jésus leur répondit : Rien de ce que j’enseigne ne vient de moi. J’ai tout reçu de celui qui m’a envoyé. 17 Si quelqu’un est décidé à faire la volonté de Dieu, il reconnaîtra bien si mon enseignement vient de Dieu ou si je parle de ma propre initiative. 18 Celui qui parle en son propre nom recherche sa propre gloire. Mais si quelqu’un vise à honorer celui qui l’a envoyé, c’est un homme vrai ; il n’y a rien de faux en lui. 19 Moïse vous a donné la Loi, et pourtant, aucun de vous ne fait ce qu’elle ordonne ! Pourquoi cherchez-vous à me tuer ?

20 – Tu as un démon en toi ! lui cria la foule. Qui est-ce qui veut te tuer ?

21 Jésus reprit la parole et leur dit : Il a suffi que je fasse une œuvre pour que vous soyez tous dans l’étonnement. 22 Réfléchissez : Moïse vous a donné l’ordre de pratiquer la circoncision, rite qui ne vient d’ailleurs pas de Moïse, mais des patriarches. Or, cela ne vous dérange pas de circoncire quelqu’un le jour du sabbat. 23 Eh bien, si on circoncit un garçon le jour du sabbat pour respecter la Loi de Moïse, pourquoi donc vous indignez-vous contre moi parce que j’ai entièrement guéri un homme le jour du sabbat ? 24 Cessez donc de juger selon les apparences, et apprenez à porter des jugements conformes à ce qui est juste.

25 En le voyant, quelques habitants de Jérusalem s’étonnaient : N’est-ce pas celui qu’ils veulent faire mourir ? 26 Or, le voilà qui parle librement en public et personne ne lui dit rien ! Est-ce que, par hasard, nos autorités auraient reconnu qu’il est vraiment le Messie ? 27 Pourtant, lui, nous savons d’où il est ; mais le Messie, quand il viendra, personne ne saura d’où il est.

28 Alors Jésus intervint d’une voix forte, et on l’entendit dans toute la cour du Temple : Vraiment ! Vous me connaissez et vous savez d’où je suis ! Sachez-le, je ne suis pas venu de ma propre initiative. C’est celui qui est véridique qui m’a envoyé. Vous ne le connaissez pas. 29 Moi, je le connais, car je viens d’auprès de lui, et c’est lui qui m’a envoyé.

30 Alors plusieurs essayèrent de l’arrêter, et pourtant personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue. 31 Cependant, beaucoup, parmi la foule, crurent en lui.

– Quand le Messie viendra, disaient-ils, accomplira-t-il plus de signes miraculeux que n’en a déjà fait cet homme-là ?

32 Ce qui se murmurait ainsi dans la foule au sujet de Jésus parvint aux oreilles des pharisiens. Alors les chefs des prêtres et les pharisiens envoyèrent des gardes du Temple pour procéder à son arrestation.

33 Jésus déclara : Je suis encore pour un peu de temps parmi vous. Ensuite je retournerai auprès de celui qui m’a envoyé. 34 Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et vous ne pouvez pas aller là où je serai.

35 Sur quoi, ses auditeurs se demandèrent entre eux : Où va-t-il aller pour que nous ne le trouvions pas ? Aurait-il l’intention de se rendre chez les Juifs dispersés parmi les non-Juifs ? Voudrait-il peut-être même apporter son enseignement aux non-Juifs ? 36 Que peut-il bien vouloir dire quand il déclare : « Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas ; et vous ne pouvez pas aller là où je serai » ?

L’eau vive

37 Le dernier jour de la fête, le jour le plus solennel, Jésus se tint devant la foule et lança à pleine voix : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et que celui qui croit en moi boive. 38 Car, comme le dit l’Ecriture, des fleuves d’eau vive jailliront de lui[c]. 39 En disant cela, il faisait allusion à l’Esprit que devaient recevoir plus tard ceux qui croiraient en lui. En effet, à ce moment-là, l’Esprit n’avait pas encore été donné parce que Jésus n’était pas encore entré dans sa gloire.

Pour ou contre Jésus ?

40 Dans la foule, plusieurs de ceux qui avaient entendu ces paroles disaient : Pas de doute : cet homme est bien le Prophète attendu.

41 D’autres affirmaient : C’est le Messie.

– Mais, objectaient certains, le Messie pourrait-il venir de la Galilée ? 42 L’Ecriture ne dit-elle pas que le Messie sera un descendant de David et qu’il naîtra à Bethléhem[d], le village où David a vécu ?

43 Ainsi, le peuple se trouva de plus en plus divisé à cause de lui. 44 Quelques-uns voulaient l’arrêter mais personne n’osa porter la main sur lui.

45 Les gardes du Temple retournèrent auprès des chefs des prêtres et des pharisiens. Ceux-ci leur demandèrent : Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ?

46 Ils répondirent : Personne n’a jamais parlé comme cet homme.

47 – Quoi, répliquèrent les pharisiens, vous aussi, vous vous y êtes laissé prendre ? 48 Est-ce qu’un seul des chefs ou un seul des pharisiens a cru en lui ? 49 Il n’y a que ces gens du peuple qui ne connaissent rien à la Loi … ce sont tous des maudits !

50 Là-dessus, l’un d’entre eux, Nicodème, celui qui, précédemment, était venu trouver Jésus, leur dit : 51 Notre Loi nous permet-elle de condamner un homme sans l’avoir entendu et sans savoir ce qu’il a fait de mal ?

52 – Es-tu, toi aussi, de la Galilée ? lui répondirent-ils. Consulte les Ecritures, et tu verras qu’aucun prophète ne sort de la Galilée.

[53 Là-dessus chacun rentra chez soi.

« Va et ne pèche plus »

Quant à Jésus, il partit pour le mont des Oliviers. Mais le lendemain, il revint de bonne heure dans la cour du Temple et tout le peuple se pressa autour de lui ; alors il s’assit et se mit à enseigner.

Tout à coup, les spécialistes de la Loi et les pharisiens traînèrent devant lui une femme qui avait été prise en flagrant délit d’adultère. Ils la firent avancer dans la foule et la placèrent, bien en vue, devant Jésus.

– Maître, lui dirent-ils, cette femme a commis un adultère ; elle a été prise sur le fait. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider les femmes de ce genre. Toi, quel est ton jugement sur ce cas ?

En lui posant cette question, ils voulaient lui tendre un piège, dans l’espoir de trouver quelque prétexte pour l’accuser.

Mais Jésus se baissa et se mit à écrire du doigt sur le sol. Eux, ils insistaient, répétant leur question. Alors il se releva et leur dit : Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre !

Puis il se baissa de nouveau et se remit à écrire sur le sol. Après avoir entendu ces paroles, ils s’esquivèrent l’un après l’autre, à commencer par les plus âgés, laissant finalement Jésus seul avec la femme, qui était restée au milieu de la cour du Temple. 10 Alors Jésus leva la tête et lui dit : Eh bien, où sont donc passés tes accusateurs ? Personne ne t’a condamnée ?

11 – Personne, Seigneur, lui répondit-elle.

Alors Jésus reprit : Je ne te condamne pas non plus. Va, mais désormais, ne pèche plus[e].]

La lumière du monde

12 Jésus parla de nouveau en public : Moi, je suis la lumière du monde, dit-il. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres : il aura la lumière de la vie.

13 Là-dessus les pharisiens lui répondirent : Tu te rends témoignage à toi-même : ton témoignage n’est pas vrai.

14 Jésus leur répondit : Oui, je me rends témoignage à moi-même : mais mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais ; quant à vous, vous ne savez pas d’où je viens ni où je vais. 15 Vous jugez selon des critères purement humains, moi, je ne juge personne. 16 Et à supposer que je porte un jugement, ce jugement est vrai, car je ne suis pas seul pour juger, mais avec moi, il y a aussi le Père qui m’a envoyé. 17 Le témoignage commun de deux personnes n’est-il pas vrai ? C’est ce qui est écrit dans votre Loi ! 18 Eh bien, moi, je suis mon propre témoin ; et le Père qui m’a envoyé me rend aussi témoignage.

19 – Mais, où est-il, ton père ? s’exclamèrent-ils.

– Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père, répliqua Jésus ; si vous m’aviez connu, vous connaîtriez aussi mon Père.

20 Jésus parla ainsi pendant qu’il enseignait dans la cour du Temple près des troncs à offrandes, et personne n’essaya de l’arrêter, parce que son heure n’était pas encore venue.

Celui qui est

21 Jésus leur dit encore : Je vais m’en aller et vous me chercherez ; mais vous mourrez dans votre péché. Vous ne pouvez pas aller là où je vais.

22 Sur quoi ils se demandèrent entre eux : Aurait-il l’intention de se suicider ? Est-ce là ce qu’il veut dire par ces paroles : « Vous ne pouvez pas aller là où je vais ? »

23 – Vous, leur dit-il alors, vous êtes d’ici-bas ; moi, je suis d’en haut. Vous appartenez à ce monde-ci ; moi, je ne lui appartiens pas. 24 C’est pourquoi je vous ai dit : « Vous mourrez dans vos péchés. » En effet, si vous ne croyez pas que moi, je suis[f], vous mourrez dans vos péchés.

25 – Qui es-tu donc ? lui demandèrent-ils alors.

– Je ne cesse de vous le dire depuis le début[g] ! leur répondit Jésus. 26 En ce qui vous concerne, j’aurais beaucoup à dire, beaucoup à juger. Mais celui qui m’a envoyé est véridique, et je proclame au monde ce que j’ai appris de lui.

27 Comme ils ne comprenaient pas que Jésus leur parlait du Père, il ajouta : 28 Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, je suis[h]. Vous reconnaîtrez que je ne fais rien de ma propre initiative, mais que je transmets ce que le Père m’a enseigné. 29 Oui, celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, car je fais toujours ce qui lui est agréable.

30 Pendant qu’il parlait ainsi, beaucoup crurent en lui.

Les vrais fils d’Abraham

31 Alors Jésus dit aux Juifs qui avaient mis leur foi en lui : Si vous vous attachez à la Parole que je vous ai annoncée, vous êtes vraiment mes disciples. 32 Vous connaîtrez la vérité, et la vérité fera de vous des hommes libres.

33 – Nous, lui répondirent-ils, nous sommes la postérité d’Abraham[i], nous n’avons jamais été esclaves de personne. Comment peux-tu dire : « Vous serez des hommes libres ? »

34 – Vraiment, je vous l’assure, leur répondit Jésus, tout homme qui commet le péché est esclave du péché. 35 Or, un esclave ne fait pas partie de la famille, un fils, lui, en fait partie pour toujours.

36 Si donc c’est le Fils qui vous donne la liberté, alors vous serez vraiment libres. 37 Je sais que vous êtes les descendants d’Abraham. Pourtant, vous cherchez à me faire mourir parce que ma parole ne trouve aucun accès dans votre cœur. 38 Moi, je parle de ce que j’ai vu chez mon Père. Quant à vous, vous faites ce que vous avez appris de votre père.

39 – Notre père à nous, répondirent-ils, c’est Abraham.

– Eh bien, leur répliqua Jésus, si vous étiez vraiment des enfants d’Abraham, vous agiriez comme lui[j]. 40 Au lieu de cela, vous cherchez à me faire mourir. Pourquoi ? Parce que je vous dis la vérité telle que je l’ai apprise de Dieu. Jamais Abraham n’a agi comme vous. 41 Vous agissez exactement comme votre père à vous !

– Mais, répondirent-ils, nous ne sommes pas des enfants illégitimes. Nous n’avons qu’un seul Père : Dieu !

42 – Si vraiment Dieu était votre Père, leur dit Jésus, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je proviens, c’est de Dieu que je suis venu. Je ne suis pas venu de ma propre initiative, c’est lui qui m’a envoyé. 43 Pourquoi ne comprenez-vous pas ce que je vous dis ? Parce que vous êtes incapables de recevoir mes paroles.

44 Votre père, c’est le diable, et vous voulez vous conformer à ses désirs. Depuis le commencement, c’est un meurtrier : il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il ment, il parle de son propre fond, puisqu’il est menteur, lui le père du mensonge. 45 Mais moi, je dis la vérité. C’est précisément pour cela que vous ne me croyez pas. 46 Qui d’entre vous peut produire la preuve que j’ai commis une seule faute ? Si je dis vrai, pourquoi ne me croyez-vous pas ? 47 Celui qui appartient à Dieu écoute les paroles de Dieu. Si vous ne les écoutez pas, c’est parce que vous ne lui appartenez pas.

48 Ils répliquèrent : Nous avions bien raison de le dire : tu n’es qu’un Samaritain, tu as un démon en toi.

49 – Non, répondit Jésus, je n’ai pas de démon en moi. Au contraire, j’honore mon Père ; mais vous, vous me méprisez. 50 Non, je ne recherche pas la gloire pour moi-même : c’est un autre qui s’en préoccupe et il me rendra justice.

51 Vraiment, je vous l’assure : celui qui observe mon enseignement ne verra jamais la mort.

Le Fils et Abraham

52 Sur quoi les Juifs reprirent : Cette fois, nous sommes sûrs que tu as un démon en toi. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi tu viens nous dire : Celui qui observe mon enseignement ne mourra jamais. 53 Serais-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort – ou que les prophètes, qui sont tous morts ? Pour qui te prends-tu donc ?

54 Jésus répondit : Si je m’attribuais moi-même ma gloire, cela n’aurait aucune valeur. Celui qui me glorifie, c’est mon Père, celui-là même que vous appelez votre Dieu. 55 En fait, vous ne le connaissez pas, alors que moi, je le connais. Si je disais ne pas le connaître, je serais menteur, comme vous. Mais le fait est que je le connais et que j’obéis à sa Parole. 56 Abraham votre père a exulté de joie à la pensée de voir mon jour. Il l’a vu et en a été transporté de joie.

57 – Quoi, lui dirent-ils alors, tu n’as même pas cinquante ans et tu prétends avoir vu Abraham[k] !

58 – Vraiment, je vous l’assure, leur répondit Jésus, avant qu’Abraham soit venu à l’existence, moi, je suis[l].

59 A ces mots, ils se mirent à ramasser des pierres pour les lui jeter, mais Jésus disparut dans la foule et sortit de l’enceinte du Temple.

La guérison d’un aveugle

En partant, Jésus aperçut sur son chemin un homme qui était aveugle de naissance. Ses disciples lui posèrent alors cette question : Dis-nous, Maître, pourquoi cet homme est-il né aveugle ? Est-ce à cause de son propre péché ou de celui de ses parents ?

Jésus répondit : Cela n’a pas de rapport avec son péché, ni avec celui de ses parents ; c’est pour qu’en lui tous puissent voir ce que Dieu est capable de faire. Il nous faut accomplir les œuvres de celui qui m’a envoyé tant qu’il fait jour ; la nuit vient où plus personne ne pourra travailler. Aussi longtemps que je suis encore dans le monde, je suis la lumière du monde.

Après avoir dit cela, Jésus cracha par terre et, avec sa salive, il fit un peu de boue qu’il appliqua sur les yeux de l’aveugle. Puis il lui dit : Va te laver au réservoir de Siloé[m] (le mot « Siloé » veut dire : « envoyé »).

L’aveugle alla se laver et, à son retour, il voyait.

Ses voisins et ceux qui avaient l’habitude de le voir mendier dirent : Cet homme, n’est-ce pas celui qui était toujours assis en train de mendier ?

Les uns affirmaient : C’est bien lui.

D’autres le niaient : Ce n’est pas lui ; c’est quelqu’un qui lui ressemble.

Quant à lui, il disait : C’est bien moi.

10 Alors on le questionna : Comment se fait-il que tes yeux se soient ouverts ?

11 Il répondit : L’homme qui s’appelle Jésus a fait un peu de boue, m’en a frotté les yeux, puis il m’a dit : « Va à Siloé et lave-toi. » J’y suis allé, je me suis lavé et, d’un coup, j’ai vu clair.

12 – Et lui, demandèrent-ils, où est-il ?

– Je n’en sais rien, répondit-il.

L’enquête sur le miracle

13 On amena l’homme qui avait été aveugle devant les pharisiens. 14 Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue pour lui ouvrir les yeux. 15 Les pharisiens lui demandèrent donc, à leur tour, comment il avait recouvré la vue.

Il leur répondit : Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et maintenant j’y vois.

16 Là-dessus, quelques pharisiens déclarèrent : Cet homme ne peut pas venir de Dieu, puisqu’il ne respecte pas le sabbat.

Pourtant d’autres objectaient : Comment un homme pécheur aurait-il le pouvoir d’accomplir de tels signes miraculeux ?

Ils étaient donc divisés. 17 Alors ils interrogèrent de nouveau l’aveugle : Voyons, toi, que dis-tu de lui, puisque c’est à toi qu’il a ouvert les yeux ?

– C’est sûrement un prophète, répondit-il.

18 Mais ils refusèrent de croire que cet homme avait été aveugle et qu’il avait été guéri de sa cécité. Finalement, ils firent venir ses parents.

19 Ils leur demandèrent : Cet homme est-il bien votre fils ? Est-il réellement né aveugle ? Comment se fait-il qu’à présent il voie ?

20 – Nous sommes certains que c’est bien notre fils, répondirent les parents, et qu’il est né aveugle. 21 Mais comment il se fait qu’il voie à présent, nous ne le savons pas. Ou qui lui a rendu la vue, nous ne le savons pas davantage. Interrogez-le donc lui-même. Il est assez grand pour répondre sur ce qui le concerne.

22 Les parents parlaient ainsi parce qu’ils avaient peur des Juifs. En effet, ils avaient déjà décidé d’exclure de la synagogue tous ceux qui reconnaîtraient Jésus comme le Messie. 23 Voilà pourquoi les parents de l’aveugle avaient répondu : « Il est assez grand, interrogez-le donc lui-même. »

24 Les pharisiens firent donc venir une seconde fois celui qui avait été aveugle et lui dirent : Honore Dieu en disant la vérité. Cet homme est un pécheur, nous le savons.

25 – S’il est pécheur ou non, répondit-il, je n’en sais rien. Mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle et maintenant, je vois.

26 Ils lui demandèrent de nouveau : Qu’est-ce qu’il t’a fait ? Redis-nous comment il s’y est pris pour t’ouvrir les yeux.

27 – Je vous l’ai déjà dit, leur répondit-il, et vous ne m’avez pas écouté. Pourquoi tenez-vous à me le faire répéter ? Est-ce que, par hasard, vous avez l’intention de devenir vous aussi ses disciples ?

28 Alors, ils se mirent à l’injurier et ils lui lancèrent : C’est toi qui es son disciple ; nous, nous sommes les disciples de Moïse. 29 Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne savons même pas d’où il vient.

30 – C’est étonnant, répliqua l’homme. Voilà quelqu’un qui m’a ouvert les yeux et vous, vous ne savez même pas d’où il est. 31 Tout le monde sait que Dieu n’exauce pas les pécheurs ; mais si quelqu’un est attaché à Dieu et fait sa volonté, il l’exauce. 32 Depuis que le monde est monde, jamais on n’a entendu dire que quelqu’un ait rendu la vue à un aveugle de naissance. 33 Si cet homme-là ne venait pas de Dieu, il n’aurait rien pu faire.

34 – Comment ! répondirent-ils, depuis ta naissance tu n’es que péché des pieds à la tête, et c’est toi qui veux nous faire la leçon !

Et ils le mirent à la porte.

Les vrais aveugles

35 Jésus apprit qu’ils l’avaient expulsé. Il alla le trouver et lui demanda : Crois-tu au Fils de l’homme ?

36 Il lui répondit : Qui est-ce ? Dis-le-moi, Seigneur[n], pour que je puisse croire en lui.

37 Jésus lui dit : Tu le vois de tes yeux. C’est lui-même qui te parle maintenant.

38 – Je crois, Seigneur, déclara l’homme, et il se prosterna devant lui[o].

39 Jésus dit alors : Je suis venu dans ce monde pour qu’un jugement ait lieu, pour que ceux qui ne voient pas voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles.

40 Des pharisiens qui se trouvaient près de lui entendirent ces paroles et lui demandèrent : Serions-nous, par hasard, nous aussi des aveugles ?

41 – Si vous étiez de vrais aveugles, leur dit Jésus, vous ne seriez pas coupables. Mais voilà : vous prétendez que vous voyez ; aussi votre culpabilité reste entière.

Le vrai guide

10 Vraiment, je vous l’assure : si quelqu’un n’entre pas par la porte dans l’enclos où l’on parque les brebis[p], mais qu’il escalade le mur à un autre endroit, c’est un voleur et un brigand. Celui qui entre par la porte est, lui, le berger des brebis.

Le gardien de l’enclos lui ouvre, les brebis écoutent sa voix. Il appelle par leur nom celles qui lui appartiennent, et il les fait sortir de l’enclos. Quand il a conduit au dehors toutes celles qui sont à lui, il marche à leur tête et les brebis le suivent, parce que sa voix leur est familière. Jamais, elles ne suivront un étranger ; au contraire, elles fuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers.

Jésus leur raconta cette parabole, mais ils ne comprirent pas ce qu’il voulait leur dire. Alors il reprit : Vraiment, je vous l’assure : Moi, je suis la porte par où passent les brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi étaient des voleurs et des brigands. Mais les brebis ne les ont pas écoutés. C’est moi qui suis la porte[q]. Celui qui entre par moi sera sauvé : il pourra aller et venir librement, il trouvera de quoi se nourrir[r]. 10 Le voleur vient seulement pour voler, pour tuer et pour détruire. Moi, je suis venu afin que les hommes aient la vie, une vie abondante.

11 Moi, je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. 12 Celui qui n’est pas le berger, qui n’est pas le propriétaire des brebis, mais que l’on paye pour les garder, se sauve, lui, dès qu’il voit venir le loup, et il abandonne les brebis ; alors le loup se précipite sur elles, il s’empare de quelques-unes et disperse le troupeau. 13 Cet homme agit ainsi parce qu’il est payé pour faire ce travail et qu’il n’a aucun souci des brebis.

14 Moi, je suis le bon berger ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, 15 tout comme le Père me connaît et que je connais le Père. Je donne ma vie pour mes brebis. 16 J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos. Celles-là aussi, il faut que je les amène ; elles écouteront ma voix, ainsi il n’y aura plus qu’un seul troupeau avec un seul berger. 17 Si le Père m’aime, c’est parce que je donne ma vie ; mais ensuite, je la reprendrai.

18 En effet, personne ne peut m’ôter la vie : je la donne de mon propre gré. J’ai le pouvoir de la donner et de la reprendre. Tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père.

19 Il y eut à nouveau division parmi le peuple à cause de ses paroles. 20 Beaucoup disaient : Il a un démon en lui, c’est un fou. Pourquoi l’écoutez-vous ?

21 D’autres répliquaient : Un démoniaque ne parlerait pas ainsi. Et puis : est-ce qu’un démon peut rendre la vue à des aveugles ?

Fils de Dieu ou blasphémateur ?

22 Le moment vint où l’on célébrait à Jérusalem la fête de la Consécration[s]. 23 C’était l’hiver. Jésus allait et venait dans la cour du Temple, dans la galerie de Salomon. 24 Alors on fit cercle autour de lui et on l’interpella : Combien de temps nous tiendras-tu encore en haleine ? Si tu es le Messie, dis-le-nous clairement.

25 – Je vous l’ai déjà dit, leur répondit Jésus, mais vous ne croyez pas. Pourtant, vous avez vu les actes que j’accomplis au nom de mon Père : ce sont eux qui témoignent en ma faveur. 26 Mais vous ne croyez pas. Pourquoi ? Parce que vous ne faites pas partie de mes brebis. 27 Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. 28 Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront et personne ne pourra les arracher de ma main. 29 Mon Père qui me les a données est plus grand que tous, et personne ne peut arracher qui que ce soit de la main de mon Père. 30 Or, moi et le Père, nous ne sommes qu’un.

31 Cette fois encore, ils ramassèrent des pierres pour le lapider.

32 Alors Jésus leur dit : J’ai accompli sous vos yeux un grand nombre d’œuvres bonnes par la puissance du Père ; pour laquelle voulez-vous me lapider ?

33 Les Juifs répliquèrent : Nous ne voulons pas te lapider pour une bonne action, mais parce que tu blasphèmes. Car, toi qui n’es qu’un homme, tu te fais passer pour Dieu.

34 Jésus répondit : N’est-il pas écrit dans votre propre Loi :

Moi, je vous avais dit :
Vous êtes des dieux[t] ?

35 Or, on ne saurait contester le témoignage de l’Ecriture. Si donc votre Loi appelle « dieux » ceux auxquels s’adresse la Parole de Dieu, 36 comment pouvez-vous m’accuser de blasphème parce que j’ai dit : « Je suis le Fils de Dieu », quand c’est le Père qui m’a consacré et envoyé dans le monde ?

37 Si je n’accomplis pas les œuvres de mon Père, vous n’avez pas besoin de croire en moi. 38 Mais si, au contraire, je les accomplis, même si vous ne voulez pas me croire, laissez-vous au moins convaincre par mes œuvres, pour que vous reconnaissiez et que vous compreniez que le Père est en moi et que je suis dans le Père.

39 Là-dessus, ils tentèrent à nouveau de se saisir de lui, mais il leur échappa. 40 Après cela, Jésus se retira de l’autre côté du Jourdain, au lieu même où Jean avait précédemment baptisé. Il y resta quelque temps.

41 Beaucoup de monde vint le trouver. On disait : Jean n’a fait aucun signe miraculeux, mais tout ce qu’il a dit de cet homme était vrai.

42 Et là, beaucoup crurent en lui.

La mort d’un ami de Jésus

11 Dans le village de Béthanie vivaient deux sœurs, Marthe et Marie, ainsi que leur frère Lazare.

Footnotes

  1. 7.2 Cette fête, d’une durée de huit jours, rappelait l’époque où les Israélites vivaient sous des tentes, dans le désert, après la sortie d’Egypte. Jérusalem était durant cette semaine un centre de rassemblement des Juifs venus de tout le pays.
  2. 7.8 Certains manuscrits ont : je n’y vais pas.
  3. 7.38 de lui : c’est-à-dire de Christ, comme le suggère le v. 39. Jésus est le vrai Temple (Jn 2.21) d’où jaillissent les fleuves d’eau vive : Ez 47.1-12 ; Jl 4.18 ; Za 14.8 (voir 13.1). D’autres comprennent, en changeant la ponctuation : 37 Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, 38 des fleuves d’eau vive jailliront de lui, comme le dit l’Ecriture.
  4. 7.42 Cette remarque se fonde sur 2 S 7.12 ; Mi 5.1. Beaucoup ne savaient pas que Jésus était né à Bethléhem en Judée, mais croyaient plutôt qu’il était né en Galilée, d’où il était venu.
  5. 8.11 Les versets 7.53 à 8.11 sont absents de nombreux manuscrits, parmi lesquels les plus anciens et les meilleurs. Ce passage figure cependant à cet endroit dans un certain nombre de manuscrits. Quelques manuscrits l’incorporent ailleurs dans l’évangile de Jean (après 7.36 ou après 21.25), ou encore dans l’évangile de Luc (après Lc 21.38 ou après 24.53). Au témoignage concluant des manuscrits, on peut ajouter que ce passage paraît rompre le fil du récit, alors que celui-ci passe naturellement du verset 7.52 à 8.12. Le passage reprend sans doute une tradition ancienne et l’épisode relaté peut fort bien être authentique, mais ces versets ne faisaient vraisemblablement pas partie de l’évangile de Jean à l’origine.
  6. 8.24 Allusion à l’épisode du buisson ardent (Ex 3.14) où Dieu s’est défini en disant : je suis celui qui est, ou : je suis : Je suis. Voir v. 28, 58.
  7. 8.25 Autres traductions : d’abord, pourquoi vous parlerai-je ? ou précisément ce que je vous dis.
  8. 8.28 Voir note v. 24.
  9. 8.33 Le premier des patriarches, dont descendent tous les Israélites.
  10. 8.39 Certains manuscrits ont : si vous êtes vraiment des fils d’Abraham, agissez comme lui.
  11. 8.57 Certains manuscrits ont : et Abraham t’a vu.
  12. 8.58 Voir note v. 24.
  13. 9.7 Source située dans Jérusalem.
  14. 9.36 Le mot Seigneur est absent de certains manuscrits.
  15. 9.38 Autre traduction : il l’adora.
  16. 10.1 Pendant la nuit, on parquait les moutons dans des enclos formés de murs de pierres sèches. Parfois, le berger se couchait en travers de l’entrée.
  17. 10.9 Voir Mi 2.12-13.
  18. 10.9 Autre traduction : des pâturages.
  19. 10.22 Fête où l’on rappelait la restauration de l’autel du temple de Jérusalem effectuée par le patriote juif Judas Maccabée en 164 av. J.-C.
  20. 10.34 Ps 82.6.