Plaintes et questions

Le prophète discute avec Dieu

Jusques à quand, ô Eternel,
appellerai-je à l’aide
sans que tu ne m’entendes ?
Jusques à quand devrai-je ╵crier vers toi ╵au sujet de la violence
sans que tu sauves ?
Pourquoi me fais-tu voir ╵de telles injustices ?
Comment peux-tu te contenter ╵d’observer les méfaits ╵qui se commettent ?
Je ne vois devant moi ╵que ravage et violence,
il y a des querelles,
et des conflits surgissent.
A cause de cela, ╵on ne respecte plus la loi,
et le droit ne triomphe pas.
Car les méchants ╵empêchent les justes d’agir[a],
les jugements qui sont rendus ╵sont corrompus.

La réponse inattendue de Dieu

– Regardez, traîtres[b], ╵et observez !
Vous serez stupéfaits, ╵vous serez ébahis,
car je vais accomplir ╵en votre temps une œuvre ;
vous ne le croiriez pas ╵si on vous en parlait.
Je vais faire venir ╵les Chaldéens[c],
peuple féroce ╵et déchaîné,
qui parcourt les étendues de la terre
pour prendre possession ╵des demeures d’autrui.

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Footnotes

  1. 1.4 Autre traduction : l’emportent sur les justes (dans les tribunaux).
  2. 1.5 traîtres: d’après un texte hébreu retrouvé à Qumrân et l’ancienne version grecque (voir Ac 13.41). Le texte hébreu traditionnel a : les nations.
  3. 1.6 Le nom Chaldéens désigne ici les Babyloniens, qui ont reconquis leur indépendance de l’Assyrie vers 630 av. J.-C. et fondé un empire néo-babylonien en 626, pour dominer tout le Proche-Orient de 605 à 539, en particulier durant le règne de Nabuchodonosor (605 à 562 av. J.-C.).

Pourquoi, ô Dieu ?

12 – N’es-tu pas depuis l’origine, ╵ô Eternel ?
Tu es mon Dieu, mon Saint,
tu ne meurs pas[a].
O Eternel, ╵toi le rocher, ╵c’est pour exécuter ╵le jugement ╵que tu as suscité ce peuple,
et tu l’as rendu fort[b] ╵pour qu’il soit l’instrument ╵du châtiment.
13 Tes yeux sont bien trop purs ╵pour supporter la vue du mal,
tu ne peux accepter ╵de voir des méfaits se commettre.
Pourquoi supportes-tu ╵la vue des traîtres ?
Pourquoi gardes-tu le silence ╵quand l’impie engloutit ╵un plus juste que lui ?

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Footnotes

  1. 1.12 Selon une tradition de copistes juifs. Ce texte, jugé offensant pour Dieu, semble avoir été modifié en : nous ne mourrons pas, que l’on a actuellement dans le texte hébreu traditionnel.
  2. 1.12 Autre traduction : formé.

Et l’Eternel me répondit :
Ecris cette révélation,
et grave-la sur les tablettes,
de sorte que chaque lecteur ╵la lise couramment.
Car c’est une révélation ╵qui porte sur un temps fixé,
qui parle de la fin[a]
et n’est pas mensongère.
Si l’Eternel paraît tarder[b], ╵attends-le patiemment,
car il vient sûrement,
il ne tardera pas.
Si quelqu’un flanche,
il[c] n’est pas droit de cœur[d]
mais le juste vivra ╵grâce à sa foi[e].

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Footnotes

  1. 2.3 Autre traduction : qui aspire à sa fin.
  2. 2.3 Selon la traduction proposée, c’est l’Eternel qu’il faut attendre et qui viendra (voir 3.3 ; Hé 10.37). Pour d’autres, c’est l’accomplissement de la vision. Cité en Hé 10.37.
  3. 2.4 D’après l’ancienne version grecque. Le texte hébreu traditionnel a : celui qui est orgueilleux, qui… La différence ne tient qu’à l’inversion de deux lettres en hébreu.
  4. 2.4 L’ancienne version grecque a : je ne prends pas plaisir en lui (voir Hé 10.38).
  5. 2.4 Autre traduction : par sa fidélité. Il est clair cependant que cette fidélité englobe la foi et en découle (2.3 ; 3.2, 16-18). Cité en Rm 1.17 ; Ga 3.11 ; Hé 10.38.