Le chœur

« Où est allé ton bien-aimé,
ô toi la plus belle des femmes ?
De quel côté s’est-il tourné, |ton bien-aimé ?
Nous t’aiderons à le chercher. »

Le lien de l’amour

« Mon bien-aimé |est descendu dans son jardin,
vers ses parterres d’aromates,
afin de paître |dans les jardins
et d’y cueillir des lis.
Moi, je suis à mon bien-aimé |et mon bien-aimé est à moi,
il paît parmi les lis[a]. »

La plus belle de toutes[b]

« Que tu es belle, |ô mon amie, |comme Tirtsa[c].
Tu es superbe |comme Jérusalem,
et redoutable comme des soldats
rangés sous leur bannière.
Détourne de moi tes yeux, |car ils me troublent,
ta chevelure |est comme un troupeau de chèvres
dévalant le mont Galaad.
Tes dents ressemblent |à un troupeau de brebis
qui reviendrait du lavoir.
Chacune d’elles |a sa jumelle,
aucune n’est solitaire.
Et tes tempes ressemblent |à des moitiés de grenades
dessous ton voile.
Les reines sont soixante
et quatre-vingts |les épouses de second rang,
les jeunes filles sont sans nombre.
Mais elle, ma colombe, |ma parfaite est unique.
Elle est unique pour sa mère, la préférée |de celle qui l’a enfantée.
Les jeunes filles, |en la voyant, |la disent bienheureuse.
Toutes les reines, |et les épouses |de second rang |font son éloge. »

Le chœur

10 « Qui donc est celle |qui apparaît |comme l’aurore
et qui est belle |comme la lune, |brillante comme le soleil
et redoutable comme des soldats
rangés sous leur bannière[d] ? »

Poussée par le désir

11 « Je venais de descendre |au jardin des noyers
pour regarder les pousses |dans le vallon
et pour voir si la vigne |avait déjà fleuri,
et si les grenadiers |étaient déjà en fleurs.
12 Je ne sais pas comment |je me suis retrouvée, |poussée par mon désir,
au beau milieu des chars |des hommes de mon prince[e]. »

Footnotes

  1. 6.3 Voir 2.16 ; 7.11.
  2. 6.4 Dans 6.4-10, le rythme de la traduction accentue les 1re, 4e et 7e syllabes.
  3. 6.4 Tirtsa : ancienne ville cananéenne du centre du pays (Jos 12.24), choisie par Jéroboam Ier (930 à 909 av. J.-C.) comme la première capitale du royaume du Nord (1 R 14.17). Son nom signifie « plaisir, beauté ».
  4. 6.10 D’autres comprennent : comme ces astres admirables.
  5. 6.12 La traduction de ce verset est difficile. En adoptant un autre découpage et une autre vocalisation de certains mots hébreux que ceux du texte hébreu traditionnel, on obtient : mais je ne me reconnais plus ! Il m’intimide bien que je sois la fille de nobles gens (voir 7.2 où se retrouve la même expression, traduite : fille de prince).

Pensées nocturnes

Sur mon lit, au long de la nuit,
j’ai recherché |celui que mon cœur aime.
Je l’ai cherché, |mais ne l’ai pas trouvé.
Je me suis dit alors : |Il faut que je me lève,
je ferai le tour de la ville |par les rues et les places,
je chercherai partout |celui que mon cœur aime.
Je l’ai cherché, |mais ne l’ai pas trouvé.
Les gardes m’ont trouvée, |ceux qui font le tour de la ville[a].
Je leur ai demandé : |Celui que mon cœur aime, |ne l’avez-vous pas vu ?
Les ayant dépassés,
peu après, j’ai trouvé |celui que mon cœur aime.
Je l’ai saisi bien fort, |et ne l’ai plus lâché
jusqu’à l’avoir conduit |au logis de ma mère,
dans la chambre de celle |qui m’a conçue.
O filles de Jérusalem, |oh, je vous en conjure
par les gazelles |ou par les biches |de la campagne :
n’éveillez pas, |non, ne réveillez pas l’amour
avant qu’il ne le veuille[b]. »

Cortège royal

« Qui donc est celle-ci |qui monte du désert[c]
comme un nuage de fumée,
aux senteurs de myrrhe et d’encens
et de tous parfums exotiques ?
Voici la litière de Salomon
escortée de ses soixante guerriers,
l’élite des guerriers en Israël.
Tous armés de l’épée,
exercés au combat,
ils ont leur épée au côté
pour parer aux terreurs nocturnes.
Le palanquin[d] royal |fait sur ordre de Salomon
est en bois du Liban.
10 Ses colonnes sont en argent,
son dossier[e] est en or,
son siège est fait en pourpre.
Les filles de Jérusalem
ont tapissé avec amour |tout l’intérieur du palanquin.
11 O filles de Sion, sortez, |contemplez le roi Salomon
portant le diadème |dont le ceignit sa mère
au jour de son mariage,
au jour où tout son cœur |était rempli de joie. »

Footnotes

  1. 3.3 Les gardes se tenaient la nuit près de la porte (Né 3.29 ; 11.19 ; 13.22) ou sur les remparts (5.7 ; 2 S 13.34 ; 18.24-27 ; 2 R 9.17-20 ; Ps 127.1 ; Es 52.8 ; 62.6). Sans doute patrouillaient-ils aussi dans la ville (5.7).
  2. 3.5 Voir 2.7 et note ; 8.4.
  3. 3.6 Voir 8.5. Le désert est celui de Judée, c’est-à-dire les collines incultes entourant Jérusalem.
  4. 3.9 Sans doute la litière mentionnée au v. 7 et qui devait être richement ornée.
  5. 3.10 Terme de sens incertain. Autres traductions : lit, siège, base, support, trône.