La fin de l’époque des chefs

Anne et Peninna

Un homme nommé Elqana[a] vivait à Ramataïm-Tsophim[b], dans la région montagneuse d’Ephraïm ; il était fils de Yeroham et petit-fils d’Elihou, de la famille de Tohou, descendant de Tsouph, un Ephraïmite[c]. Il avait épousé deux femmes : l’une s’appelait Anne et l’autre Peninna. Peninna avait des enfants, mais Anne n’en avait pas. Chaque année, Elqana se rendait de sa ville à Silo[d] pour y adorer l’Eternel, le Seigneur des armées célestes, et pour lui offrir des sacrifices. Les deux fils d’Eli, Hophni et Phinéas, y officiaient comme prêtres de l’Eternel. Le jour où Elqana offrait son sacrifice, il attribuait des parts de viande à sa femme Peninna et à tous ses enfants, et il donnait une double part à Anne parce qu’il l’aimait, bien que le Seigneur l’ait empêchée d’avoir des enfants. Sa rivale ne cessait de la vexer pour l’irriter contre Dieu de ce qu’il l’ait rendue stérile. Cela se reproduisait chaque année : toutes les fois qu’Anne se rendait au sanctuaire de l’Eternel, Peninna l’exaspérait. Alors Anne pleurait et restait sans manger. Elqana lui demandait : Anne, pourquoi pleures-tu ? Pourquoi restes-tu sans manger ? Pourquoi es-tu si malheureuse ? Est-ce que je ne vaux pas mieux pour toi que dix fils ?

La prière d’Anne

Cette fois-ci, après qu’on eut mangé et bu à Silo, Anne se leva et se rendit au sanctuaire de l’Eternel. Le prêtre Eli y était assis sur son siège près de la porte. 10 Très affligée, Anne pria l’Eternel en pleurant à chaudes larmes. 11 Alors elle fit le vœu suivant : Eternel, Seigneur des armées célestes, si tu veux bien considérer la misère de ta servante et si tu interviens en ma faveur, si tu ne délaisses pas ta servante et si tu me donnes un fils, alors je te le consacrerai pour toute sa vie ; ses cheveux et sa barbe ne seront jamais coupés[e].

12 Comme elle priait longuement devant l’Eternel, Eli observait le mouvement de ses lèvres. 13 Anne priait intérieurement : ses lèvres bougeaient, mais on n’entendait pas sa voix. Eli pensa qu’elle était ivre 14 et il l’interpella : Combien de temps encore veux-tu étaler ton ivresse ? Va cuver ton vin ailleurs !

15 Anne lui répondit : Non, monseigneur, je ne suis pas ivre, je n’ai bu ni vin ni boisson alcoolisée, mais je suis très malheureuse et j’épanchais mon cœur devant l’Eternel. 16 Ne me juge pas mal et ne me considère pas comme une femme perverse. Si j’ai prié aussi longtemps, c’est parce que mon cœur débordait de chagrin et de douleur.

17 – Dans ce cas, lui dit Eli, va en paix, et que le Dieu d’Israël exauce la requête que tu lui as adressée.

18 Anne répondit : Je me recommande à ta bienveillance.

Puis elle s’en alla, se restaura et son visage fut différent.

19 Le lendemain, de bon matin, Elqana et sa famille se prosternèrent devant l’Eternel, puis ils rentrèrent chez eux à Rama. Elqana s’unit à Anne, sa femme, et l’Eternel intervint en sa faveur. 20 Elle fut enceinte et, au terme de sa grossesse, elle mit au monde un garçon auquel elle donna le nom de Samuel (Dieu a entendu) car, dit-elle, « je l’ai demandé à l’Eternel[f] ».

Anne consacre son enfant à Dieu

21 L’année suivante, Elqana se rendit de nouveau à Silo avec toute sa famille pour offrir à l’Eternel le sacrifice annuel et pour accomplir le vœu qu’il avait fait. 22 Mais Anne ne l’accompagna pas. Elle dit en effet à son mari : J’attends que l’enfant soit sevré[g], alors je l’emmènerai à Silo pour le présenter à l’Eternel et il restera là-bas pour toujours.

23 Son mari lui dit : Fais comme tu le juges bon et attends de l’avoir sevré. Que la promesse de l’Eternel se réalise.

Anne resta donc à la maison pour allaiter son enfant jusqu’à ce qu’il soit sevré.

24 A ce moment-là, elle l’emmena avec elle au sanctuaire de l’Eternel à Silo, en apportant un taureau de trois ans[h], dix kilogrammes de farine et une outre de vin. Le garçon était encore tout jeune. 25 Ils offrirent le taureau en sacrifice et présentèrent l’enfant à Eli. 26 Anne lui dit : Excuse-moi, monseigneur, aussi vrai que tu vis, monseigneur, je suis cette femme qui se tenait près de toi, ici même, pour prier l’Eternel. 27 C’était pour obtenir cet enfant que je priais, et l’Eternel m’a accordé ce que je lui demandais. 28 A mon tour, je veux le consacrer à l’Eternel : pour toute sa vie, il lui sera consacré.

Là-dessus, ils se prosternèrent[i] là devant l’Eternel.

Le cantique d’Anne

Alors Anne prononça cette prière[j] :

La joie remplit mon cœur, |c’est grâce à l’Eternel ;
oui, grâce à l’Eternel, |mon front s’est relevé
et j’ai de quoi répondre |à ceux qui me blessaient.
Oui, je jubile, |car Dieu m’a secourue.
Nul ne l’égale. |L’Eternel seul est saint,
et, à part lui, |il n’y a pas de Dieu,
pas de rocher |semblable à notre Dieu.
Que cessent donc, |vos paroles hautaines
et les bravades |sortant de votre bouche !
Car l’Eternel |est un Dieu qui sait tout,
c’est lui qui pèse |les actes des humains.
Voilà brisé |l’arc des guerriers !
Ceux qui chancellent |sont armés de vigueur.
Tous les repus |s’embauchent pour du pain,
les affamés |seront comblés de biens
et la stérile |met sept enfants au monde,
alors que celle |qui en avait beaucoup |sera flétrie.
C’est l’Eternel |qui fait mourir et vivre,
il fait descendre |dans le séjour des morts |et en fait remonter.
L’Eternel seul |dépouille et enrichit,
il humilie, |et il élève aussi.
De la poussière, |il arrache le pauvre,
et il relève |l’indigent de la fange
pour l’installer |au milieu des puissants
et lui donner |une place d’honneur.
A l’Eternel |sont les fondements de la terre,
et c’est sur eux |qu’il a posé le monde.
Il gardera les pas |de ceux qui lui sont attachés,
mais les méchants |périront dans la nuit,
car aucun homme |n’est vainqueur par la force.
10 Ceux qui contestent |contre Dieu sont brisés.
Du haut du ciel, |il tonnera contre eux.
Il jugera |les confins de la terre ;
il donnera |la puissance à son roi
et il élèvera |l’homme qui, de sa part, |a reçu l’onction d’huile.

11 Après cela, Elqana retourna chez lui à Rama, et le jeune garçon fut au service de l’Eternel auprès du prêtre Eli.

Des prêtres corrompus

12 Les fils d’Eli étaient des vauriens qui ne se souciaient pas de l’Eternel. 13 En effet, voici comment ils agissaient à l’égard du peuple. Chaque fois que quelqu’un offrait un sacrifice, au moment où la viande cuisait, un de leurs serviteurs arrivait, une fourchette à trois dents à la main. 14 Il piquait dans la casserole, la marmite, le chaudron ou le pot, et prenait pour le prêtre tout ce que la fourchette ramenait. C’est ainsi qu’ils procédaient envers tous les Israélites qui venaient à Silo. 15 Et même parfois, avant que l’on fasse brûler la graisse[k], le serviteur du prêtre arrivait et disait à l’homme qui offrait le sacrifice : Donne-moi de la viande à rôtir pour le prêtre, car il n’acceptera de toi que de la viande crue, il ne veut pas de viande cuite.

16 Si l’offrant objectait : « Il faut d’abord brûler la graisse, ensuite tu pourras prendre ce que tu voudras », le serviteur lui répondait : Tu m’en donnes immédiatement, sinon j’en prends de force.

17 Le péché de ces jeunes gens était très grave aux yeux de l’Eternel, car ils profanaient les offrandes faites à l’Eternel.

Samuel et ses parents

18 Mais Samuel accomplissait son service en présence de l’Eternel. Ce jeune garçon était vêtu d’un vêtement de lin semblable à ceux des prêtres. 19 Chaque année, sa mère lui confectionnait un petit vêtement qu’elle lui apportait quand elle venait avec son mari offrir le sacrifice annuel. 20 Eli bénit Elqana et sa femme en disant : Que l’Eternel t’accorde d’autres enfants de cette femme pour remplacer celui qu’elle a consacré à l’Eternel !

Puis ils repartirent chez eux. 21 L’Eternel intervint en faveur d’Anne : elle fut plusieurs fois enceinte et mit au monde trois fils et deux filles, tandis que le jeune Samuel grandissait dans la présence de l’Eternel.

Eli et ses fils

22 Eli était très âgé. Il entendait dire comment ses fils agissaient envers les Israélites, et même qu’ils couchaient avec les femmes qui se rassemblaient à l’entrée de la tente de la Rencontre. 23 Il leur dit : Pourquoi agissez-vous ainsi ? J’apprends de tout le peuple votre mauvaise conduite. 24 Cessez donc, mes fils, car ce que j’entends raconter n’est pas beau. Vous détournez de la bonne voie le peuple de l’Eternel. 25 Si un homme pèche contre un autre, Dieu est là pour arbitrer, mais si quelqu’un pèche contre l’Eternel lui-même, qui interviendra en sa faveur ?

Mais les fils ne tinrent aucun compte de l’avertissement de leur père, car l’Eternel voulait les faire mourir.

26 Le jeune Samuel continuait à croître et il gagnait de plus en plus la faveur de Dieu et celle des hommes.

L’Eternel annonce le châtiment à Eli

27 Un jour, un homme de Dieu[l] vint trouver Eli et lui dit : Voici ce que déclare l’Eternel : « Est-ce que je ne me suis pas clairement fait connaître à tes ancêtres et à leur famille quand ils vivaient encore en Egypte, esclaves du pharaon ? 28 Je les ai choisis parmi toutes les tribus d’Israël pour qu’ils exercent le sacerdoce pour moi en offrant les sacrifices sur mon autel, en brûlant l’encens, et pour qu’ils portent le vêtement sacerdotal devant moi. Je leur ai attribué une part de viande de tous les sacrifices consumés par le feu offerts par les Israélites[m]. 29 Pourquoi donc méprisez-vous les sacrifices et les offrandes qui me sont destinés et que j’ai ordonné d’offrir dans ma demeure ? Pourquoi honores-tu tes fils plus que moi en vous engraissant des meilleurs morceaux des sacrifices que mon peuple Israël vient m’offrir ? » 30 Puisqu’il en est ainsi, voici ce que moi, l’Eternel, le Dieu d’Israël, je déclare : « J’avais promis à ta famille et à celle de tes ancêtres que vous seriez toujours chargés du service devant moi[n]. Mais à présent, moi l’Eternel, je le déclare : c’est fini ! Car j’honorerai ceux qui m’honorent, mais ceux qui me méprisent seront à leur tour couverts d’opprobre. 31 Voici que le temps va venir où je briserai ta vigueur et celle de ta famille, de sorte qu’on n’y trouvera plus de vieillard. 32 Alors que tout ira bien pour Israël, tu verras la détresse au sujet de ma demeure et personne n’atteindra plus jamais un âge avancé dans ta famille. 33 Cependant, je maintiendrai l’un des tiens au service de mon autel, mais ce sera pour épuiser tes yeux à pleurer et pour t’affliger, et tous tes descendants mourront dans la force de l’âge. 34 Ce qui arrivera à tes deux fils, Hophni et Phinéas, sera pour toi un signe : ils mourront tous deux le même jour. 35 Ensuite, je me choisirai un prêtre fidèle qui agira selon ma pensée et mes désirs. Je lui bâtirai une dynastie qui me sera fidèle et qui officiera en présence du roi auquel j’aurai accordé l’onction. 36 Ceux qui subsisteront dans ta famille viendront se prosterner devant lui pour obtenir une obole et un morceau de pain, et ils lui diront : De grâce, accorde-nous une charge sacerdotale quelconque à côté de toi, pour que nous ayons du moins quelque chose à manger. »

Dieu parle à Samuel

Le jeune Samuel accomplissait le service de l’Eternel auprès d’Eli. A cette époque, l’Eternel parlait rarement aux hommes et les révélations que Dieu leur montrait n’étaient pas fréquentes. Une nuit, le prêtre Eli, dont la vue s’était très affaiblie et qui était presque aveugle, était couché dans sa chambre. La lampe sacrée[o] brûlait encore et Samuel dormait dans le sanctuaire de l’Eternel, là où était déposé le coffre de Dieu. L’Eternel appela Samuel ; celui-ci répondit : Oui, je suis là !

Il courut vers Eli et lui dit : Tu m’as appelé, je suis là.

– Je n’ai pas appelé, lui dit Eli, retourne te coucher.

Et Samuel alla se recoucher. L’Eternel appela encore : Samuel !

Samuel se leva et retourna auprès d’Eli.

– Tu m’as appelé, je suis là, lui dit-il.

– Je n’ai pas appelé, mon fils, lui dit Eli, va te recoucher.

Or Samuel ne connaissait pas encore l’Eternel et celui-ci ne lui avait encore jamais parlé directement.

L’Eternel appela Samuel pour la troisième fois ; celui-ci se leva, se rendit auprès d’Eli et lui répéta : Me voici, car tu m’as appelé.

Alors Eli comprit que c’était l’Eternel qui appelait le jeune garçon et il dit à Samuel : Va, couche-toi, et si on t’appelle, tu diras : « Parle, Eternel, car ton serviteur écoute. »

Samuel alla donc se coucher à sa place.

10 L’Eternel vint se placer près de lui et il l’appela comme les autres fois : Samuel ! Samuel !

Celui-ci répondit : Parle, car ton serviteur écoute.

11 Alors l’Eternel dit à Samuel : Voici, je vais faire quelque chose en Israël qui abasourdira tous ceux qui l’apprendront. 12 J’accomplirai à l’égard d’Eli toutes les menaces que j’ai prononcées contre sa famille, du début à la fin. 13 Je l’ai averti que j’exerce mon jugement sur sa famille pour toujours parce qu’il a su la faute de ses fils qui se rendent méprisables[p], et il ne les a pas châtiés. 14 C’est pourquoi je déclare solennellement à la famille d’Eli qu’aucun sacrifice, aucune offrande n’expiera jamais leur faute.

15 Samuel resta couché jusqu’au matin, puis il se leva pour ouvrir les portes du sanctuaire de l’Eternel. Il redoutait de devoir rapporter à Eli ce qui venait de lui être révélé. 16 Mais Eli l’appela et lui dit : Samuel, mon fils !

– Oui, je suis là, répondit l’enfant.

17 – Qu’est-ce qu’il t’a dit ? lui demanda Eli. Ne me cache rien. Que Dieu te punisse sévèrement si tu me caches un seul mot de tout ce qu’il t’a dit.

18 Alors Samuel lui rapporta toutes les paroles de l’Eternel sans rien lui cacher. Eli déclara : C’est l’Eternel. Qu’il fasse ce qu’il jugera bon !

19 Samuel grandissait, et l’Eternel était avec lui et ne laissait aucune de ses paroles rester sans effet. 20 Si bien que tout Israël, depuis Dan jusqu’à Beer-Sheva[q], reconnut que Samuel était vraiment un prophète de l’Eternel. 21 L’Eternel continua de se manifester à Silo. Là, il se révélait à Samuel et lui communiquait sa parole. [Eli devint très vieux et ses fils se conduisaient de plus en plus mal aux yeux de l’Eternel[r].]

Samuel transmettait à tout Israël la parole que l’Eternel lui adressait.

Le coffre de l’alliance aux mains des Philistins

[En ce temps-là, les Philistins se rassemblèrent pour faire la guerre à Israël et[s]] les Israélites se mirent en campagne pour les affronter. Ils dressèrent leur camp près d’Eben-Ezer et les Philistins établirent le leur à Apheq[t]. Les Philistins se rangèrent en ordre de bataille pour affronter les Israélites. Le combat s’amplifia, les Philistins défirent les Israélites et tuèrent dans leurs rangs environ quatre mille hommes sur le champ de bataille. Lorsque le peuple regagna le camp, les responsables d’Israël se demandèrent : Pourquoi l’Eternel nous a-t-il fait battre aujourd’hui par les Philistins ? Allons chercher le coffre de l’alliance de l’Eternel à Silo et ramenons-le au milieu de nous pour qu’il nous délivre de nos ennemis.

On envoya donc des gens à Silo et ils en ramenèrent le coffre de l’alliance de l’Eternel, le Seigneur des armées célestes qui trône entre les chérubins[u]. Les deux fils d’Eli, Hophni et Phinéas, accompagnèrent le coffre de l’alliance de Dieu.

Dès que le coffre arriva au camp, tous les Israélites poussèrent de si grands cris de joie que la terre en fut ébranlée. En entendant ces acclamations, les Philistins se demandèrent ce que signifiaient ces grands cris dans le camp des Hébreux. Ils apprirent que le coffre de l’Eternel était arrivé au camp. Alors ils prirent peur car ils se disaient : Dieu est venu dans le camp des Hébreux ! Et ils ajoutaient : Malheur à nous ! Il n’en était pas ainsi auparavant. Malheur à nous ! Qui nous délivrera de ces dieux puissants ? Ce sont ces dieux-là[v] qui ont infligé toutes sortes de coups aux Egyptiens dans le désert[w]. Philistins, soyez forts, soyez des hommes, sinon vous deviendrez les esclaves des Hébreux comme ils ont été les vôtres. Soyez donc des hommes et combattez !

10 Les Philistins livrèrent bataille et Israël fut vaincu. Chacun s’enfuit sous sa tente et ce fut une très lourde défaite : Israël perdit trente mille hommes. 11 Le coffre de Dieu fut pris par les Philistins et les deux fils d’Eli, Hophni et Phinéas, moururent.

La mort d’Eli et de sa belle-fille

12 Un homme de Benjamin s’échappa du champ de bataille et courut jusqu’à Silo le jour même ; il avait déchiré ses vêtements et couvert sa tête de poussière en signe de deuil. 13 Au moment où il arriva, Eli était assis sur son siège, aux aguets près de la route, car il était très inquiet au sujet du coffre de Dieu. L’homme vint annoncer la nouvelle dans la ville, et tous les habitants se mirent à pousser de grands cris. 14 Quand Eli entendit ces cris, il demanda : Que signifie ce tumulte de la foule ?

L’homme se dépêcha de venir lui annoncer la nouvelle. 15 Or Eli était âgé de quatre-vingt-dix-huit ans, il avait les yeux éteints, il était complètement aveugle. 16 L’homme dit à Eli : J’arrive du champ de bataille. Je m’en suis enfui aujourd’hui même.

– Et que s’est-il passé, mon fils ? lui demanda Eli.

17 Le messager lui répondit : Israël a pris la fuite devant les Philistins ; nous avons subi une terrible défaite ; même tes deux fils Hophni et Phinéas sont morts, et le coffre de Dieu a été pris.

18 Lorsque le messager fit mention du coffre de Dieu, Eli tomba de son siège à la renverse, à côté de la porte du sanctuaire, il se brisa la nuque et mourut, car il était âgé et lourd. Il avait dirigé Israël pendant quarante ans.

19 Quand sa belle-fille, la femme de Phinéas qui arrivait au terme de sa grossesse, entendit que le coffre de Dieu avait été pris et que son beau-père ainsi que son mari étaient morts, elle chancela[x] et, brusquement prise de contractions, elle accoucha. 20 Comme elle était près de mourir, les femmes qui l’entouraient lui dirent : Rassure-toi : c’est un garçon.

Mais elle y fut indifférente et ne répondit rien. 21 Elle donna à l’enfant le nom d’I-Kabod (Plus de gloire), en expliquant : La gloire divine a quitté Israël.

Elle pensait au coffre de Dieu qui avait été pris, à son beau-père et à son mari.

22 Elle s’écria encore : Oui, la gloire a quitté Israël, car le coffre de Dieu a été pris.

Le coffre de l’alliance chez les Philistins

Après s’être emparés du coffre de Dieu, les Philistins l’emportèrent d’Eben-Ezer à Ashdod[y]. Là, ils le mirent dans le temple de leur dieu Dagôn et l’installèrent à côté de la statue de l’idole[z]. Le lendemain matin, les habitants d’Ashdod découvrirent Dagôn étendu par terre sur sa face devant le coffre de l’Eternel. Ils le relevèrent et le remirent en place. Le jour suivant, de bonne heure, ils trouvèrent encore Dagôn par terre sur sa face devant le coffre de l’Eternel, sa tête et ses deux mains coupées gisaient sur le seuil de la pièce, seul le tronc était resté là. C’est pour cette raison que, jusqu’à ce jour, les prêtres de Dagôn et tous ceux qui entrent dans son temple à Ashdod évitent de poser leur pied sur le seuil.

Puis l’Eternel frappa très sévèrement les Ashdodiens et fit des ravages parmi eux en les frappant de tumeurs ; [des rats apparurent dans le pays, semant la mort et la destruction[aa]] dans la ville et les territoires qui en dépendaient. En voyant ce qui leur arrivait, les gens d’Ashdod déclarèrent : Le coffre du Dieu d’Israël ne restera pas plus longtemps chez nous, car il nous frappe très sévèrement, nous et Dagôn notre dieu.

Ils envoyèrent chercher les princes des Philistins pour les réunir chez eux et ils leur demandèrent ce qu’il fallait faire du coffre du Dieu d’Israël. Ceux-ci décidèrent de le transférer à Gath. Ainsi on y transporta le coffre du Dieu d’Israël.

Mais quand on l’eut transféré là-bas, l’Eternel intervint contre les habitants de la ville, et y sema la terreur. En effet, l’Eternel les frappa tous, quelle que soit leur condition sociale, et ils furent atteints de tumeurs[ab]. 10 Alors ils expédièrent le coffre de Dieu à Eqrôn.

Mais lorsqu’il arriva là-bas, les Eqroniens[ac] protestèrent en criant : Ils ont transporté le coffre du Dieu d’Israël chez nous pour nous faire mourir, nous et tout notre peuple !

11 A leur tour, ils firent chercher les princes des Philistins pour qu’ils se réunissent et ils leur dirent : Renvoyez le coffre du Dieu d’Israël et qu’il retourne dans son pays pour qu’il ne nous fasse pas mourir toute la population.

Une peur mortelle régnait dans toute la ville, car Dieu la frappait sévèrement. 12 Les gens qui avaient échappé à la mort étaient atteints de tumeurs et les cris de détresse de la ville montaient jusqu’au ciel.

Le retour du coffre de l’alliance en Israël

Pendant sept mois le coffre de l’Eternel fut dans le pays des Philistins. Alors les Philistins convoquèrent leurs prêtres et leurs devins pour leur demander : Que ferons-nous du coffre de l’Eternel ? Faites-nous savoir de quelle manière nous devons procéder pour le renvoyer dans son pays !

– Si vous renvoyez le coffre du Dieu d’Israël, dirent-ils, ne le renvoyez pas à vide. Faites-le accompagner d’un présent pour expier votre faute ! Alors vous serez guéris et vous saurez pourquoi il n’a cessé de sévir contre vous.

– Mais quelle sorte de réparation devons-nous lui offrir ? demandèrent les gens.

Ils leur répondirent : Vous ferez cinq représentations en or[ad] des tumeurs qui vous ont affligés et cinq rats en or selon le nombre des princes des Philistins, car le même fléau a atteint tout le monde – y compris vos princes. Vous fabriquerez donc des effigies de vos tumeurs et des rats qui dévastent le pays, et vous les offrirez en hommage au Dieu d’Israël. Peut-être cessera-t-il de vous frapper sévèrement, vous, vos dieux et votre pays. Ne vous obstinez pas comme les Egyptiens et le pharaon. Rappelez-vous qu’après avoir été malmenés par ce Dieu, ils ont dû laisser partir les Israélites. Maintenant donc, fabriquez un chariot neuf et prenez deux vaches qui allaitent et qui n’ont pas encore porté le joug. Attelez-les au chariot et séparez-les de leurs petits que vous ramènerez à l’étable ! Prenez le coffre de l’Eternel et placez-le sur le chariot ! Déposez dans un coffret que vous mettrez à côté de lui les objets d’or que vous offrez à Dieu pour réparer votre faute, ensuite vous laisserez partir l’attelage. Vous le suivrez des yeux : si les vaches se dirigent vers la frontière du pays d’Israël du côté de Beth-Shémesh[ae], cela veut dire que c’est leur Dieu qui nous a infligé tous ces grands malheurs ; sinon, nous conclurons que ce n’est pas lui qui nous a frappés ; mais que cela nous est arrivé par hasard.

10 Les Philistins suivirent ces instructions : ils prirent deux vaches qui allaitaient et les attelèrent au chariot, tout en enfermant leurs veaux dans l’étable. 11 Ils placèrent le coffre de l’Eternel sur le chariot, ainsi que le coffret contenant les rats en or et les représentations de tumeurs. 12 Les vaches prirent tout droit la direction de Beth-Shémesh, elles suivirent en meuglant toujours le même chemin, sans en dévier ni à droite ni à gauche ; les princes des Philistins marchèrent derrière elles jusqu’à la frontière, vers Beth-Shémesh.

13 Les habitants de Beth-Shémesh étaient en train de moissonner[af] les blés dans la vallée. Tout à coup, ils aperçurent le coffre et s’en réjouirent. 14 L’attelage arriva au champ de Josué de Beth-Shémesh[ag] et s’arrêta là à côté d’une grande pierre. On fendit le bois du chariot et l’on offrit les vaches en holocaustes à l’Eternel. 15 Des lévites avaient enlevé du char le coffre de l’Eternel et le coffret contenant les objets d’or et ils les avaient déposés sur la grande pierre. Ce même jour, les habitants de Beth-Shémesh offrirent des holocaustes et d’autres sacrifices à l’Eternel[ah]. 16 Quand les cinq princes des Philistins virent cela, ils retournèrent ce même jour à Eqrôn.

17 Les Philistins avaient donné à l’Eternel en offrande de réparation cinq objets d’or représentant leurs tumeurs, une pour chacune de leurs villes principales : Ashdod, Gaza, Ashkelôn, Gath et Eqrôn. 18 Il y avait aussi des rats en or, selon le nombre des villes soumises aux cinq princes philistins, depuis les villes fortifiées jusqu’aux villages ouverts. La grande pierre[ai] sur laquelle fut déposé le coffre de l’Eternel sert encore aujourd’hui de témoin dans le champ de Josué à Beth-Shémesh.

19 L’Eternel frappa soixante-dix habitants[aj] de Beth-Shémesh parce qu’ils avaient regardé dans le coffre de l’Eternel. Le peuple prit le deuil à cause de ce grand fléau que l’Eternel leur avait infligé. 20 Les gens de Beth-Shémesh dirent : Qui pourrait subsister devant l’Eternel, ce Dieu saint ? Chez qui pourrions-nous envoyer le coffre sacré pour le faire partir de chez nous ?

21 Ils envoyèrent des messagers aux habitants de Qiryath-Yearim[ak] pour leur dire : Les Philistins ont restitué le coffre de l’Eternel, venez donc le chercher pour l’emporter chez vous.

Les gens de Qiryath-Yearim vinrent prendre le coffre de l’Eternel et le transportèrent dans la maison d’Abinadab sur la colline. Ils établirent son fils Eléazar comme gardien du coffre de l’Eternel[al].

Les Israélites reviennent à l’Eternel

Vingt ans s’écoulèrent depuis le jour où le coffre avait été déposé à Qiryath-Yearim. L’ensemble du peuple d’Israël aspirait à revenir à l’Eternel. Alors Samuel dit à tous les Israélites : Si c’est de tout votre cœur que vous voulez revenir à l’Eternel, faites disparaître de chez vous les dieux étrangers et les idoles d’Astarté, et attachez-vous de tout votre cœur à l’Eternel et rendez-lui un culte à lui seul. Alors il vous délivrera des Philistins.

Les Israélites firent disparaître de chez eux les Baals et les Astartés, et ils ne rendirent plus de culte qu’à l’Eternel.

Samuel leur dit alors : Assemblez tout Israël à Mitspa, je prierai l’Eternel pour vous[am]. Ils s’assemblèrent à Mitspa, puisèrent de l’eau et la répandirent sur le sol devant l’Eternel ; ils jeûnèrent ce jour-là et confessèrent : Nous avons péché contre l’Eternel.

C’est là, à Mitspa, que Samuel fut le juge du peuple d’Israël.

L’Eternel donne la victoire sur les Philistins

Lorsque les Philistins apprirent que les Israélites s’étaient réunis à Mitspa, leurs cinq princes décidèrent de les attaquer. Les Israélites en furent informés et ils prirent peur des Philistins. Ils dirent à Samuel : Ne cesse pas de supplier l’Eternel notre Dieu en notre faveur pour qu’il nous sauve des Philistins !

Samuel prit un agneau de lait et l’offrit entièrement en holocauste à l’Eternel ; puis il supplia l’Eternel de venir en aide à Israël, et l’Eternel exauça sa prière.

10 Pendant que Samuel offrait l’holocauste, les Philistins s’approchèrent pour attaquer Israël. Mais à ce moment-là, l’Eternel fit tourner contre les Philistins un puissant tonnerre qui les mit en déroute, de sorte qu’ils furent battus par les Israélites. 11 Ces derniers sortirent de Mitspa, et battirent les Philistins en les poursuivant jusqu’au-delà de Beth-Kar.

12 Samuel prit alors une pierre, la dressa entre Mitspa et Shén et l’appela du nom d’Eben-Ezer (la Pierre du Secours), en disant : « Jusqu’ici l’Eternel nous a secourus. » 13 Les Philistins furent humiliés par cette défaite. Ils ne pénétrèrent plus à l’intérieur des frontières d’Israël, car l’Eternel intervint contre eux pendant toute la vie de Samuel. 14 Les villes que les Philistins avaient prises à Israël, d’Eqrôn à Gath, revinrent aux Israélites, qui libérèrent tout leur territoire de leur emprise. La paix régna également entre Israël et les Amoréens[an].

Saül et l’échec de la royauté

Samuel exerce le pouvoir judiciaire

15 Samuel continua à exercer le pouvoir judiciaire en Israël durant toute sa vie. 16 Chaque année, il faisait un circuit, s’arrêtant à Béthel, à Guilgal et à Mitspa[ao], et il rendait la justice pour les Israélites en chacun de ces endroits. 17 Puis il revenait à Rama[ap] où il demeurait. Là aussi, il rendait la justice pour les Israélites. Il y avait bâti un autel à l’Eternel.

Les Israélites demandent un roi

Samuel, devenu vieux, confia à ses fils l’administration de la justice en Israël. L’aîné s’appelait Joël et le cadet Abiya. Ils s’établirent à Beer-Sheva[aq] pour y rendre la justice. Mais ils ne suivaient pas les traces de leur père : comme ils étaient corrompus par l’amour de l’argent, ils acceptaient des pots-de-vin et faussaient le droit. C’est pourquoi tous les responsables d’Israël se réunirent auprès de Samuel à Rama. Ils lui déclarèrent : Te voilà devenu âgé, et tes fils ne suivent pas tes traces ; maintenant, établis sur nous un roi pour qu’il nous dirige[ar] comme cela se fait chez tous les autres peuples[as].

Cette demande d’établir sur eux un roi pour les diriger déplut à Samuel et il pria l’Eternel. L’Eternel lui répondit : Ecoute ce peuple et accepte toutes leurs demandes. En effet, ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi : ils ne veulent plus que je règne sur eux. Ils agissent à ton égard comme ils n’ont cessé d’agir envers moi depuis le jour où je les ai fait sortir d’Egypte jusqu’à aujourd’hui : ils m’ont abandonné pour rendre un culte à d’autres dieux. Maintenant, fais donc ce qu’ils te demandent, mais avertis-les bien en leur faisant connaître les droits du roi qui régnera sur eux.

Les droits du roi

10 Samuel rapporta au peuple qui lui demandait un roi toutes les paroles de l’Eternel. 11 Il leur dit : Voilà quels seront les droits du roi qui régnera sur vous. Il prendra vos fils pour en faire ses soldats et les affectera au service de ses chars de guerre et de ses chevaux, et ils auront à courir devant son char personnel[at]. 12 Il choisira certains parmi eux pour en faire des officiers commandant de « milliers » et de « cinquantaines[au] ». Il en prendra d’autres pour labourer ses champs et récolter ses moissons, ou pour fabriquer ses armes et l’équipement de ses chars. 13 Il prendra vos filles comme parfumeuses, cuisinières et boulangères. 14 Il prendra vos champs, vos vignes et vos meilleurs oliviers pour les donner à ses hauts fonctionnaires. 15 Il prélèvera une redevance de dix pour cent sur les produits de vos champs et de vos vignes et il la distribuera à ses courtisans et à ses hauts fonctionnaires. 16 Il prendra vos serviteurs, vos servantes et vos jeunes gens[av] vigoureux, et même vos ânes, et il s’en servira pour ses propres travaux. 17 Il prélèvera une bête sur dix dans vos troupeaux et vous deviendrez ses serviteurs. 18 Ce jour-là, vous vous lamenterez à cause du roi que vous aurez choisi, mais l’Eternel ne vous écoutera pas.

19 Le peuple refusa de tenir compte des avertissements de Samuel. Les Israélites insistèrent en déclarant : Qu’importe ! Nous voulons quand même un roi. 20 Nous voulons, nous aussi, être dirigés comme tous les autres peuples. Notre roi rendra la justice parmi nous et prendra notre commandement pour nous mener au combat.

21 Samuel écouta tout ce que disait le peuple et le rapporta à l’Eternel. 22 L’Eternel lui répondit : Accorde-leur ce qu’ils te demandent et établis un roi sur eux !

Puis Samuel dit aux gens d’Israël : Que chacun retourne dans sa ville !

Saül rencontre Samuel

Un homme de la tribu de Benjamin nommé Qish avait pour ancêtres en ligne ascendante : Abiel, Tseror, Bekorath et Aphiah, qui descendaient d’un Benjaminite. Qish était un guerrier valeureux. Il avait un fils nommé Saül. C’était un beau jeune homme[aw], aucun Israélite n’avait plus belle allure que lui ; il les dépassait tous de la tête.

Un jour, les ânesses de son père s’égarèrent et Qish lui dit : Mon fils, emmène l’un des serviteurs et pars à la recherche des ânesses !

Saül parcourut la région montagneuse d’Ephraïm, puis le territoire de Shalisha sans les trouver. Ensuite ils traversèrent la région de Shaalim sans succès, puis le pays de Benjamin, toujours sans trouver les ânesses.

Arrivés au territoire de Tsouph, Saül dit au serviteur qui l’accompagnait : Viens, nous allons rentrer, sinon mon père va s’inquiéter à notre sujet sans plus penser aux ânesses.

Le serviteur lui répondit : Attends, il y a justement dans cette ville[ax] un homme de Dieu très considéré ; tout ce qu’il annonce arrive immanquablement. Allons le voir ! Peut-être nous indiquera-t-il par quel chemin continuer notre route.

– D’accord, allons-y ! dit Saül. Mais qu’est-ce que nous apporterons à cet homme ? Nos provisions sont épuisées et nous n’avons aucun cadeau que nous puissions offrir à l’homme de Dieu. Il ne nous reste plus rien.

Le serviteur lui répondit : Il se trouve que j’ai encore sur moi une petite pièce d’argent[ay], je la donnerai à l’homme de Dieu et il nous indiquera le chemin à prendre.

Autrefois en Israël, quand on allait consulter Dieu, on disait : « Venez, allons chez l’homme qui reçoit des révélations ! » C’était là le nom par lequel on désignait ceux qu’on appelle aujourd’hui des « prophètes ». 10 Saül dit à son serviteur : Tu as raison ! Allons-y !

Et ils se dirigèrent vers la ville où habitait l’homme de Dieu.

11 Pendant qu’ils gravissaient la montée qui mène vers la ville, ils croisèrent des jeunes filles qui en descendaient pour aller puiser de l’eau. Ils leur demandèrent : L’homme qui reçoit des révélations est-il là ?

12 – Oui, lui répondirent-elles, il est là-haut, droit devant vous ! Mais dépêchez-vous, il vient d’arriver en ville car il y a aujourd’hui un sacrifice pour le peuple sur le haut lieu. 13 Dès que vous serez entrés dans la ville, vous allez le trouver avant qu’il monte sur le haut lieu pour le repas[az] ; car le peuple ne se mettra pas à table avant son arrivée, parce que c’est lui qui doit bénir le sacrifice ; après cela, les invités prendront part au repas. Si vous montez tout de suite, vous le trouverez sûrement.

Dieu amène Saül auprès de Samuel

14 Ils montèrent donc à la ville. Au moment où ils y pénétrèrent par la porte, Samuel sortait dans leur direction pour monter au haut lieu. 15 Or, la veille, l’Eternel avait fait cette révélation à Samuel : 16 « Demain, à cette même heure, lui avait-il dit, je t’enverrai un homme du territoire de Benjamin, tu lui conféreras l’onction pour l’établir chef de mon peuple Israël, et il le délivrera des Philistins, car j’ai vu la misère de mon peuple, et j’ai entendu sa plainte. »

17 Dès que Samuel aperçut Saül, l’Eternel l’avertit : Voici l’homme dont je t’ai dit qu’il gouvernerait mon peuple.

18 Saül aborda Samuel au milieu de la porte et lui demanda : Peux-tu m’indiquer où est la maison de l’homme qui reçoit des révélations ?

19 Samuel lui répondit : C’est moi cet homme qui reçoit des révélations ! Passe devant moi et montons au haut lieu. Ton serviteur et toi, vous mangerez avec moi aujourd’hui ; demain matin, je te laisserai repartir après avoir répondu à toutes les questions qui te préoccupent. 20 Quant aux ânesses disparues il y a trois jours, ne t’en inquiète plus ; elles sont retrouvées. D’ailleurs, à qui est réservé tout ce qu’il y a de précieux en Israël ? N’est-ce pas à toi et à toute ta famille ?

21 Saül répliqua : Que dis-tu là ? Ne suis-je pas un Benjaminite, de la plus petite des tribus d’Israël, et ma famille n’est-elle pas la moins importante de toutes celles de ma tribu ? Pourquoi parles-tu donc de cette manière ?

22 Samuel emmena Saül et son serviteur et les fit entrer dans la salle du festin. Il les installa à la place d’honneur au milieu d’une trentaine d’invités. 23 Ensuite, il ordonna au cuisinier : Sors pour lui le morceau de viande que je t’ai remis pour que tu le mettes de côté.

24 Le cuisinier apporta le gigot et sa garniture[ba] et le déposa devant Saül pendant que Samuel lui dit : Voici la part qui t’a été réservée. Sers-toi et mange, car, pour cette occasion, elle a été gardée exprès pour toi, lorsque j’ai invité le peuple.

Ainsi Saül mangea avec Samuel ce jour-là. 25 Puis ils redescendirent ensemble du haut lieu à la ville, et Samuel s’entretint avec Saül sur la terrasse de sa maison.

Samuel confère la royauté à Saül et lui donne ses instructions

26 Le lendemain, au lever du jour, Samuel appela Saül sur la terrasse : Mets-toi en route, et je prendrai congé de toi.

Saül se leva et se mit en route. Il sortit en compagnie de Samuel. 27 Quand ils arrivèrent à la limite de la ville, Samuel dit à Saül : Ordonne à ton serviteur d’aller devant nous.

Le serviteur s’éloigna.

– Maintenant, tiens-toi là et je te ferai savoir ce que Dieu a dit.

10 Samuel prit le flacon d’huile qu’il avait emporté et en répandit le contenu sur la tête de Saül, puis il l’embrassa et dit : Par cette onction, l’Eternel t’établit chef du peuple qui lui appartient. [C’est toi qui le gouverneras, tu le sauveras des ennemis qui l’entourent. Et voici la preuve que c’est l’Eternel qui t’établit chef de son peuple par cette onction[bb].] Aujourd’hui, quand tu m’auras quitté, tu rencontreras deux hommes près du tombeau de Rachel, à Tseltsah, dans le territoire de Benjamin. Ils te diront : « Les ânesses que tu es allé rechercher ont été retrouvées. Maintenant, ton père ne se préoccupe plus à leur sujet, mais il s’inquiète de vous et se demande ce qu’il doit faire pour te retrouver. » En poursuivant ta route, lorsque tu arriveras au chêne de Thabor, tu rencontreras trois hommes montant à Béthel pour adorer Dieu. L’un d’eux portera trois chevreaux, l’autre trois miches de pain et le dernier une outre de vin. Ils te salueront et t’offriront deux pains. Tu les accepteras. Après cela, tu arriveras à Guibéa-Elohim[bc] où se trouve une garnison de Philistins. Puis, en entrant dans la ville, tu rencontreras une confrérie de disciples des prophètes descendant du haut lieu ; ils seront précédés de joueurs de luth, de tambourin, de flûte et de lyre. Ils seront dans un état d’exaltation. Alors, l’Esprit de l’Eternel tombera sur toi, tu deviendras tout exalté comme eux et tu seras changé en un autre homme. Quand ces signes se seront réalisés pour toi, agis selon ce que tu trouveras à faire, car Dieu est avec toi ! Tu me précéderas à Guilgal[bd] où je te rejoindrai pour offrir des holocaustes et des sacrifices de communion. Tu m’attendras sept jours jusqu’à ce que je vienne te retrouver. Alors je te ferai savoir ce que tu dois faire.

L’Esprit de Dieu s’empare de Saül

Saül quitta Samuel, et lorsqu’il se retourna pour reprendre la route, Dieu opéra une transformation en son être intérieur, et tous les signes annoncés se produisirent ce même jour. 10 Quand ils arrivèrent à Guibéa, une confrérie de disciples des prophètes venait dans sa direction. Alors l’Esprit de Dieu tomba sur lui et il entra dans un état d’exaltation au milieu d’eux. 11 Tous ceux qui le connaissaient auparavant et qui le virent dans un tel état avec les disciples des prophètes se demandèrent l’un à l’autre : « Qu’est-il donc arrivé au fils de Qish ? Saül fait-il maintenant partie, lui aussi, des disciples des prophètes ? » 12 L’un des assistants ajouta : Et qui donc est leur maître ?

C’est ainsi qu’est née l’expression proverbiale : Saül fait-il maintenant partie, lui aussi, des disciples des prophètes ?

13 Lorsque Saül fut sorti de son état d’exaltation, il se rendit au haut lieu. 14 Son oncle lui demanda ainsi qu’à son serviteur : Où donc êtes-vous allés ?

– A la recherche des ânesses, dit-il. Comme nous ne les avons trouvées nulle part, nous sommes allés consulter Samuel.

15 – Raconte-moi donc ce qu’il vous a dit, demanda l’oncle.

16 Saül lui répondit : Il nous a assuré que les ânesses étaient retrouvées.

Mais il ne souffla mot de ce que Samuel avait dit au sujet de la royauté.

Saül devient roi d’Israël

17 Samuel convoqua le peuple auprès de l’Eternel à Mitspa[be]. 18 Il dit aux Israélites : Voici ce que déclare l’Eternel, le Dieu d’Israël : « Je vous ai moi-même fait sortir d’Egypte et je vous ai libérés des Egyptiens et de tous les royaumes qui vous opprimaient. 19 Et vous, aujourd’hui, vous avez rejeté votre Dieu, qui pourtant vous a délivrés de tous vos maux et de toutes vos détresses. Vous lui avez dit[bf] : Il faut que tu établisses un roi sur nous. Eh bien, puisqu’il en est ainsi, présentez-vous devant l’Eternel, par tribus et par familles. »

20 Samuel fit avancer toutes les tribus d’Israël l’une après l’autre, et le sort[bg] désigna la tribu de Benjamin. 21 Puis il fit approcher la tribu de Benjamin par familles, et le sort désigna la famille de Matri. Finalement, ce fut Saül, fils de Qish, qui fut désigné. On le chercha, mais on ne réussit pas à le trouver. 22 Alors on interrogea de nouveau l’Eternel en demandant : Y a-t-il encore quelqu’un qui soit venu ici ?

Et l’Eternel répondit : Oui, il se cache du côté des bagages.

23 Ils coururent et le tirèrent de là pour le placer au milieu du peuple ; et voici qu’il dépassait tout le monde de la tête. 24 Samuel dit à tout le peuple : Voyez celui que l’Eternel a choisi ! Il n’a pas son pareil dans tout Israël.

Tous l’acclamèrent aux cris de Vive le roi !

25 Samuel énuméra devant eux le droit concernant le roi[bh], puis il le consigna par écrit dans un document qu’il déposa dans le sanctuaire devant l’Eternel. Après cela, il renvoya le peuple chacun chez soi.

26 Saül aussi retourna chez lui, à Guibéa, accompagné d’un groupe de vaillants hommes que Dieu avait incités à le suivre. 27 Il y eut toutefois quelques vauriens pour dire : De quel secours nous serait-il, celui-là ?

Ils le méprisèrent et ne lui offrirent aucun présent. Mais Saül n’y fit pas attention.

La première victoire de Saül

11 Environ un mois plus tard[bi], Nahash l’Ammonite[bj] vint mettre le siège devant Yabesh en Galaad[bk]. Les habitants de la ville dirent à Nahash : Conclus une alliance avec nous et nous te serons assujettis.

Nahash leur répondit : Voilà à quelle condition je traiterai avec vous : je vous crèverai à tous l’œil droit[bl]. Ainsi je couvrirai de honte tout le peuple d’Israël.

Les responsables de Yabesh lui dirent : Accorde-nous un délai de sept jours. Nous enverrons des messagers dans tout le territoire d’Israël, et si personne ne vient à notre secours, nous nous rendrons à toi.

Les messagers arrivèrent à Guibéa, la ville de Saül, et exposèrent aux gens ce qui se passait. Tous les habitants se mirent à se lamenter et à pleurer.

Juste à ce moment, Saül revenait des champs derrière ses bœufs. Il demanda : Qu’a donc le peuple à pleurer ainsi ?

On lui raconta ce qu’avaient dit les messagers de Yabesh. Lorsqu’il eut entendu cela, l’Esprit de Dieu tomba sur lui et il entra dans une violente colère. Il prit une paire de bœufs et les découpa en morceaux qu’il envoya dans tout le territoire d’Israël par des messagers chargés de proclamer : Celui qui ne suivra pas Saül et Samuel au combat verra ses bœufs traités de la même manière.

Alors une frayeur venant de l’Eternel s’empara du peuple, qui se mit en marche comme un seul homme. Saül les recensa à Bézeq[bm] ; il en compta 300 000 des tribus du Nord et 30 000 de la tribu de Juda. Les messagers venus de Yabesh furent chargés de dire à leurs compatriotes : Demain, quand le soleil donnera toute sa chaleur, vous serez délivrés.

Les messagers rentrèrent chez eux et rapportèrent ces paroles aux leurs, qui en furent remplis de joie. 10 Les gens de Yabesh firent transmettre aux Ammonites : Demain nous nous rendrons à vous et vous nous traiterez comme il vous plaira.

11 Le lendemain matin, Saül répartit ses hommes en trois compagnies qui investirent le camp ennemi à la dernière veille de la nuit. Ils battirent les Ammonites jusqu’au moment de la plus grande chaleur. Les rescapés furent si bien dispersés qu’il n’en resta pas deux ensemble.

12 Alors le peuple dit à Samuel : Où sont donc ces hommes qui disaient : « Ce Saül va-t-il régner sur nous ? » Qu’on nous les livre et nous les mettrons à mort.

13 Mais Saül dit : On ne mettra personne à mort en un jour pareil, car aujourd’hui l’Eternel a délivré Israël.

14 Samuel ajouta : Venez et allons à Guilgal[bn] pour y confirmer la royauté !

15 Tout le peuple se rendit à Guilgal, ils y établirent Saül pour roi devant l’Eternel et ils offrirent des sacrifices de communion devant l’Eternel. Ensuite Saül et tous les gens d’Israël se livrèrent là à de grandes réjouissances.

Le discours d’adieu de Samuel

12 Samuel dit à tout le peuple d’Israël : Vous avez vu que je vous ai accordé tout ce que vous m’avez demandé : j’ai établi un roi sur vous. Maintenant, voici le roi qui vous dirigera. Quant à moi, je suis devenu vieux, mes cheveux ont blanchi et mes fils sont parmi vous. Je vous ai dirigés depuis ma jeunesse jusqu’à ce jour.

Footnotes

  1. 1.1 Elqana devait être un lévite de la lignée de Qehath et de la famille de Qoré (1 Ch 6.18-23) dont les descendants officiaient comme musiciens dans le sanctuaire.
  2. 1.1 Probablement Rama de Benjamin (2.11 ; Jos 18.25).
  3. 1.1 Ceci peut simplement signifier qu’Elqana habitait le territoire d’Ephraïm, dans une des villes d’Ephraïm données aux lévites (Jos 21.20-21).
  4. 1.3 Le coffre de l’alliance et la tente de la Rencontre (3.3 ; Jos 18.1) se trouvaient à une trentaine de kilomètres au nord de Jérusalem. Chaque année, tous les Israélites devaient se rendre trois fois au sanctuaire central (Ex 23.14-19 ; 34.23 ; Dt 16.16-17).
  5. 1.11 Voir Nb 6.1-21.
  6. 1.20 En hébreu, le nom Samuel fait assonance avec le verbe entendre, exaucer.
  7. 1.22 Ce qui, selon les habitudes de ces pays, pouvait durer trois ans ou plus.
  8. 1.24 D’après le manuscrit hébreu de Qumrân, l’ancienne version grecque et la version syriaque ; le texte hébreu traditionnel a : trois taureaux.
  9. 1.28 D’après certains manuscrits hébreux, certains manuscrits de l’ancienne version grecque, la version syriaque et la Vulgate ; le texte hébreu traditionnel a : il se prosterna.
  10. 2.1 Pour les v. 1-10, voir Lc 1.46-55.
  11. 2.15 La Loi prescrivait de brûler sur l’autel la graisse et les parties grasses de la victime dès que celle-ci était égorgée (Lv 3.16 ; 4.8-10, 26, 31, 35 ; 7.28-31 ; 17.6).
  12. 2.27 Désignation fréquente des prophètes (voir 9.6, 10 ; 1 R 13.1, 14).
  13. 2.28 Voir Ex 28.1 ; Lv 7.35-36.
  14. 2.30 Ex 29.9 ; Lv 8 à 9 ; Nb 16 à 17 ; 25.13.
  15. 3.3 La lampe du chandelier d’or dans le lieu saint devait brûler toute la nuit (Ex 27.20-21 ; 30.7-8 ; Lv 24.3-4 ; 2 Ch 13.11). C’était donc vers le matin, mais avant l’aube.
  16. 3.13 L’ancienne version grecque a : qui blasphémaient Dieu.
  17. 3.20 Formule consacrée pour désigner tout le pays d’Israël, du nord (Dan) au sud (Beer-Sheva) (voir Jg 20.1).
  18. 3.21 Les mots entre crochets ne se trouvent que dans l’ancienne version grecque.
  19. 4.1 Les mots entre crochets ne se trouvent que dans l’ancienne version grecque.
  20. 4.1 Eben-Ezer et Apheq, deux lieux situés à quelque 40 kilomètres au nord-ouest de Jérusalem et distants de quelques kilomètres.
  21. 4.4 Voir Ex 25.22.
  22. 4.8 Les Philistins ne croyaient pas en un Dieu unique.
  23. 4.8 Allusion aux fléaux infligés à l’Egypte (Ex 7 à 11) et à l’anéantissement de l’armée égyptienne (Ex 14) dont la nouvelle s’était répandue en Canaan (Jos 2.10).
  24. 4.19 Autre traduction : elle s’accroupit.
  25. 5.1 Pour Eben-Ezer, voir note 4.1. Ashdod : l’une des cinq principales villes des Philistins, à quelque 55 kilomètres à l’ouest de Jérusalem, près de la Méditerranée (Jos 11.22 ; Ac 8.40).
  26. 5.2 Dagôn : divinité principale des Philistins (voir note Jg 16.23 ; cf. 1 S 31.10 ; 1 Ch 10.10).
  27. 5.6 Les mots entre crochets manquent dans le texte hébreu traditionnel. Ils sont restitués d’après l’ancienne version grecque ; voir 1 S 6.5.
  28. 5.9 On hésite sur cette maladie. Selon certains, il s’agirait de dysenterie, d’autres pensent à des hémorroïdes et d’autres encore à une peste bubonique propagée par les rats.
  29. 5.10 Eqrôn : la plus septentrionale des villes principales de Philistie, à une vingtaine de kilomètres au nord d’Ashdod, proche de la frontière israélite.
  30. 6.4 Selon une coutume païenne qui consistait à offrir ces représentations à la divinité comme vœu de guérison.
  31. 6.9 Ville située à 25 kilomètres à l’ouest de Jérusalem, dans le pays de Juda (Jos 15.10 ; 21.16).
  32. 6.13 Cette moisson avait lieu entre mi-avril et mi-juin.
  33. 6.14 Personnage différent du Josué successeur de Moïse.
  34. 6.15 Beth-Shémesh était une ville lévitique (Jos 21.16). Les lévites seuls étaient habilités à transporter le coffre sacré (Dt 10.8).
  35. 6.18 D’après quelques manuscrits hébreux, l’ancienne version grecque et la version syriaque. La plupart des manuscrits hébreux portent : et jusqu’à Abel la Grande.
  36. 6.19 D’après quelques manuscrits hébreux. La plupart des manuscrits du texte hébreu traditionnel et l’ancienne version grecque portent : 50 070.
  37. 6.21 A quelque 13 kilomètres au nord-ouest de Jérusalem (voir Jos 9.17 ; 15.9).
  38. 7.1 Le coffre restera là jusqu’à ce que David le fasse transférer à Jérusalem (2 S 6.2-3).
  39. 7.5 Mitspa : localité du territoire de Benjamin, à 12 kilomètres au nord de Jérusalem, où s’était déjà rassemblé le peuple (Jg 20.1 ; 21.1).
  40. 7.14 Terme général désignant toutes les populations de Canaan.
  41. 7.16 Trois villes de Benjamin, assez rapprochées, où se trouvaient des sanctuaires (voir Jos 4.19 ; Jg 1.22 ; 20.1 ; 21.1).
  42. 7.17 En Benjamin (voir 1.1 et note).
  43. 8.2 A 70 kilomètres au sud-ouest de Jérusalem, donc loin de la région où Samuel rendait la justice : c’est donc pour compléter son action que Samuel institua ses fils, non pour qu’ils le remplacent ou prennent sa succession.
  44. 8.5 Autre traduction : pour qu’il rende la justice pour nous (de même aux v. 6 et 20).
  45. 8.5 Voir Dt 17.14.
  46. 8.11 Les chars royaux étaient précédés de coureurs (2 S 15.1 ; 1 R 1.5).
  47. 8.12 Il s’agit peut-être là de régiments et de compagnies de soldats comportant respectivement quelques centaines et quelques dizaines d’hommes.
  48. 8.16 Au lieu de : vos jeunes gens, l’ancienne version grecque a : votre bétail.
  49. 9.2 Autre traduction : homme d’élite.
  50. 9.6 Probablement Rama où résidait Samuel (7.17 ; 8.4).
  51. 9.8 En hébreu : un quart de sicle, le sicle valant 12 g.
  52. 9.13 Repas qui accompagnait certains sacrifices (1.4 ; 2.13-16 ; Dt 12.6-7).
  53. 9.24 Traduction incertaine. La version syriaque a : la queue. Cette partie était normalement réservée au prêtre (Ex 29.22, 27 ; Lv 7.32-33, 35 ; Nb 6.20 ; 18.18).
  54. 10.1 Les mots entre crochets ne se trouvent pas dans le texte hébreu traditionnel. Ils sont rajoutés d’après l’ancienne version grecque et la version syriaque.
  55. 10.5 A 6 kilomètres au nord de Jérusalem ; patrie de Saül (v. 26 ; 11.4), appelée Guibéa de Benjamin (13.2, 15) ou de Saül (15.34 ; 2 S 21.6). Ici, Samuel l’appelle Guibéa-Elohim, c’est-à-dire de Dieu, peut-être pour rappeler qu’elle appartient à Dieu malgré la présence des Philistins (Dt 32.43 ; Es 14.2 ; Os 9.3).
  56. 10.8 Où se trouvait le premier sanctuaire érigé en Canaan (Jos 4.19-24 ; 5.10 ; Jg 2.1 ; 3.19).
  57. 10.17 Jg 20.1 ; 21.1 ; 1 S 7.5. Lieu habituel de délibération du peuple.
  58. 10.19 D’après la plupart des manuscrits hébreux. Quelques manuscrits hébreux et les versions anciennes ont : vous m’avez dit.
  59. 10.20 Ce tirage au sort a sans doute été effectué à l’aide de l’ourim et du toummim (2.28 ; Ex 28.30 ; Jos 7.15-18).
  60. 10.25 Voir Dt 17.14-20 ; cf. 1 S 8.11-18.
  61. 11.1 Ces mots se trouvent dans le manuscrit hébreu de Qumrân, mais pas dans le texte hébreu traditionnel.
  62. 11.1 Les Ammonites étaient des descendants de Loth (Gn 19.38 ; Dt 2.19) établis à l’est du Jourdain près du cours supérieur du Yabboq (Dt 2.37 ; Jos 12.2). Ils avaient déjà tenté d’envahir le territoire d’Israël au temps des « juges » (Jg 3.13 ; 11.4-33).
  63. 11.1 Situé à l’est du Jourdain dans le territoire attribué à la demi-tribu de Manassé.
  64. 11.2 Voir note Jg 1.6.
  65. 11.8 Au nord de Sichem, à 70 kilomètres au nord de Jérusalem, à l’ouest du Jourdain, mais relativement près de Yabesh en Galaad.
  66. 11.14 Voir note 10.8.