Le viol de la princesse Tamar

13 Absalom, un fils de David, avait une sœur qui était très belle et qui se nommait Tamar[a]. Amnôn, un autre fils du roi David, en tomba passionnément amoureux. Il se rongeait tant à propos de sa demi-sœur qu’il s’en rendait malade, car elle était vierge et il lui semblait impossible de l’approcher[b]. Amnôn avait un ami nommé Yonadab, un fils de Shimea, le frère de David. C’était un homme très astucieux. Il demanda à Amnôn : Fils du roi, pourquoi es-tu si déprimé ? Chaque matin tu parais l’être davantage. Ne veux-tu pas m’en dire la cause ?

Amnôn lui répondit : Je suis amoureux de Tamar, la sœur de mon frère Absalom.

Yonadab lui dit alors : Mets-toi au lit et fais comme si tu étais malade. Quand ton père viendra te voir, dis-lui : « Permets à ma sœur Tamar de venir me faire à manger, qu’elle prépare le repas sous mes yeux afin que je la voie faire, puis je mangerai de sa main. »

Amnôn se mit donc au lit et fit semblant d’être malade. Le roi vint le voir et Amnôn lui dit : Fais venir ma sœur Tamar pour qu’elle me prépare deux galettes sous mes yeux, et je les mangerai de sa main.

David envoya dire à Tamar dans son appartement : Va chez ton frère Amnôn et prépare-lui son repas.

Tamar se rendit donc chez son frère Amnôn et le trouva couché. Elle prépara de la pâte et la pétrit, puis confectionna des galettes devant lui et les fit cuire. Ensuite elle prit la poêle et lui en servit le contenu devant lui, mais il refusa d’en manger et dit : Faites sortir tout le monde d’ici.

Tous se retirèrent. 10 Alors il demanda à Tamar : Apporte-moi ces galettes dans ma chambre pour que je les mange de ta main.

Tamar prit les galettes qu’elle avait faites et les apporta à son frère Amnôn dans sa chambre. 11 Au moment où elle les lui présentait, il l’empoigna et lui dit : Viens, couche avec moi, ma sœur !

12 Mais elle s’écria : Non, mon frère, ne me fais pas violence ! Cela ne se fait pas en Israël[c]. Ne commets pas une telle infamie ! 13 Après cela, où irais-je porter ma honte ? Et toi, tu serais considéré comme un individu méprisable dans notre peuple. Pourquoi ne parles-tu pas au roi ? Il ne refusera pas de me donner à toi.

14 Mais il ne voulut rien entendre, et comme il était plus fort qu’elle, il lui fit violence et coucha avec elle.

15 Après cela, il conçut pour elle une forte aversion, plus violente que la passion qu’il avait éprouvée pour elle. Tout à coup, il lui ordonna : Lève-toi, va-t’en !

16 – Non, lui dit-elle, en me chassant, tu commettrais un crime encore pire que le mal que tu m’as déjà fait.

Mais il ne voulut pas l’écouter. 17 Il appela le domestique qui était à son service et lui ordonna : Débarrassez-moi de cette fille ! Jetez-la dehors et verrouillez la porte derrière elle !

18 Elle portait jusque-là une longue robe multicolore, car c’était autrefois la tenue des princesses aussi longtemps qu’elles étaient vierges. Le domestique la mit dehors et verrouilla la porte derrière elle. 19 Alors Tamar répandit de la cendre sur sa tête, elle déchira sa longue robe, se prit à deux mains la tête, puis elle partit en poussant des cris. 20 Son frère Absalom lui demanda : Ton frère Amnôn t’a-t-il fait violence ? Maintenant, ma sœur, n’en parle pas, c’est ton frère, et ne prends pas la chose trop à cœur !

Dès lors Tamar alla demeurer dans la maison d’Absalom, comme une femme abandonnée.

21 Le roi David apprit tout ce qui s’était passé et il en fut très irrité[d]. 22 Quant à Absalom, il n’adressait plus la parole à Amnôn, ni en bien, ni en mal, car il l’avait pris en haine à cause du viol de sa sœur Tamar.

Absalom venge sa sœur et prend la fuite

23 Deux ans plus tard, Absalom avait les tondeurs à Baal-Hatsor, près d’Ephraïm[e]. Il invita tous les fils du roi. 24 Il se rendit chez le roi et lui dit : Tu sais que ton serviteur fait tondre ses moutons ; que le roi et ses hauts fonctionnaires veuillent bien venir chez ton serviteur !

25 Mais le roi lui répondit : Non, mon fils, nous n’allons pas tous venir, ce serait une trop lourde charge pour toi !

Absalom insista, mais le roi refusa l’invitation et lui donna simplement sa bénédiction. 26 Absalom reprit : Si tu ne veux pas venir, permets au moins à mon frère Amnôn de nous accompagner.

Le roi lui dit : Pourquoi t’accompagnerait-il ?

27 Mais Absalom insista tellement que David laissa partir avec lui Amnôn et tous les autres fils du roi.

28 Absalom donna des ordres à ses serviteurs en disant : Quand vous verrez qu’Amnôn sera égayé par le vin, et que je vous dirai : « Frappez Amnôn ! » vous le tuerez. Ne craignez rien, car c’est moi qui en prends la responsabilité. Ayez du courage et soyez forts !

29 Les serviteurs d’Absalom exécutèrent les ordres de leur maître et tuèrent Amnôn. Aussitôt, tous les autres fils du roi se levèrent de table, enfourchèrent chacun son mulet et prirent la fuite. 30 Ils étaient encore en route quand la nouvelle parvint à David qu’Absalom avait tué tous les fils du roi sans qu’aucun d’eux en réchappe. 31 Le roi se leva, déchira ses vêtements en signe de deuil et s’étendit à même le sol. Tous ses ministres se tenaient autour de lui avec leurs habits déchirés[f]. 32 A ce moment-là, Yonadab, fils de Shimea, le frère de David, prit la parole et déclara : Que mon seigneur ne pense pas que tous les fils du roi ont été tués ; Amnôn seul est mort. Depuis le jour où il a violé sa sœur Tamar, Absalom parlait de le tuer. 33 Que le roi mon seigneur ne s’imagine donc pas que tous les princes ont péri ! Non, Amnôn seul est mort.

34 Absalom, quant à lui, avait pris la fuite. Lorsque le guetteur regarda au loin, il aperçut soudain une troupe nombreuse arrivant par la route occidentale[g], au flanc de la colline. 35 Alors Yonadab dit au roi : Ce sont les fils du roi qui viennent. Tout s’est passé comme ton serviteur l’a dit.

36 A peine achevait-il de parler, que les fils du roi entrèrent et se mirent à parler fort et à pleurer. Alors le roi et toute sa cour se répandirent aussi en pleurs et en lamentations. 37 Entre-temps, Absalom avait fui jusque chez Talmaï, fils d’Ammihoud, roi de Gueshour. Pendant tout ce temps, David porta le deuil de son fils.

38 Absalom resta pendant trois ans réfugié à Gueshour. 39 Le roi David finit par renoncer à poursuivre Absalom[h], car il se consolait peu à peu de la mort d’Amnôn.

Joab convainc David de faire revenir Absalom

14 Joab, fils de Tserouya, remarqua que le roi était de nouveau disposé favorablement envers Absalom. Il fit venir de Teqoa[i] une femme habile à laquelle il dit : Fais semblant d’être en deuil, je te prie, revêts-toi d’habits de deuil, ne te parfume pas d’huile odorante, aie bien l’air d’une femme qui depuis longtemps porte le deuil d’un mort. Puis tu te présenteras devant le roi et tu lui répéteras ce que je vais te dire.

Joab lui indiqua exactement ce qu’elle devait dire au roi.

La femme de Teqoa alla parler au roi[j] ; elle s’inclina face contre terre, pour se prosterner, et s’écria : Viens à mon secours, ô roi !

– Que veux-tu ? lui demanda le roi.

– Hélas ! dit-elle, je suis veuve ; mon mari est mort, et ta servante avait deux fils. Ils se sont disputés dans les champs, il n’y avait personne pour les séparer, si bien que l’un a frappé l’autre et l’a tué. Maintenant, toute ma famille a pris parti contre ta servante, et ils m’ont demandé : « Livre celui qui a frappé son frère. Nous le mettrons à mort pour le meurtre de son frère. Ainsi, nous supprimerons du même coup l’héritier ! » De cette manière, ils éteindraient la dernière lueur d’espoir qui me reste, et le nom et la postérité de mon mari disparaîtraient de la terre.

Le roi dit à la femme : Retourne chez toi ; je donnerai des ordres à ton sujet.

La femme de Teqoa lui répondit : Mon seigneur le roi ! Que la faute retombe sur moi et sur mon groupe familial et que le roi et son trône soient hors de cause.

10 Le roi lui dit : Si quelqu’un te fait des remarques à ce sujet, amène-le vers moi et il te laissera tranquille.

11 La femme répliqua : Que sa majesté veuille prendre cet engagement au nom de l’Eternel son Dieu, pour que l’homme chargé de punir la mort[k] de mon fils n’aggrave pas encore le malheur en faisant mourir celui qui me reste.

Le roi dit : Aussi vrai que l’Eternel est vivant, il ne tombera pas à terre un cheveu de la tête de ton fils !

12 La femme reprit : Permettras-tu à ta servante de dire encore quelque chose à mon seigneur le roi ?

– Parle ! lui dit-il.

13 Et la femme ajouta : Pourquoi alors as-tu de telles pensées à l’égard du peuple de Dieu ? Car en prononçant cette sentence tout à l’heure, le roi a reconnu qu’il avait tort de ne pas faire revenir celui qu’il a exilé. 14 Nous devons tous mourir, notre vie est comme de l’eau répandue sur le sol et qu’on ne peut plus recueillir si Dieu n’en assure l’être[l]. Mais son dessein n’est pas de tenir loin de lui l’exilé. 15 Maintenant, si je suis venue parler ainsi au roi mon seigneur, c’est parce que l’état du peuple m’a fait peur. Alors ta servante s’est dit : « Je vais parler au roi. Peut-être le roi suivra-t-il le conseil de son humble servante. 16 Peut-être consentira-t-il à protéger sa servante contre l’homme qui voudrait nous supprimer, moi et mon fils, du peuple que Dieu s’est choisi pour qu’il lui appartienne. » 17 Oui, je me suis dit que la parole du roi mon seigneur serait une parole d’apaisement, car mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu pour discerner le bien et le mal. Que l’Eternel ton Dieu soit donc avec toi.

18 Le roi dit alors à la femme : Je vais te poser à mon tour une question. Promets-moi de me répondre sans rien me cacher.

La femme lui dit : Que le roi mon seigneur parle !

19 Le roi reprit : Ne serait-ce pas Joab qui est derrière tout cela ?

La femme répondit : Aussi vrai que tu es vivant, ô roi mon seigneur, on ne peut s’écarter ni à droite ni à gauche de tout ce que dit mon seigneur le roi. C’est bien ton serviteur Joab qui m’a chargée de te parler, c’est lui qui a indiqué à ta servante tout ce qu’elle devait dire. 20 Si ton serviteur Joab a agi ainsi, c’est pour donner à cette affaire une autre tournure. Mais mon seigneur possède la sagesse d’un ange de Dieu pour connaître tout ce qui se passe dans le pays.

21 Le roi alla donc parler à Joab et lui dit : J’ai décidé d’agir comme tu me l’as suggéré : Va chercher le jeune homme Absalom et ramène-le ici !

22 Joab s’inclina face contre terre pour se prosterner et dit au roi : Dieu te bénisse, Majesté. Maintenant, je sais que tu es bien disposé à mon égard, ô roi, mon seigneur, puisque le roi accepte de faire ce que son serviteur lui a suggéré.

23 Joab se releva et partit pour Gueshour d’où il ramena Absalom à Jérusalem. 24 Le roi ordonna qu’il se retire dans sa maison et ne paraisse pas en sa présence. Absalom se confina donc chez lui et il ne parut pas en présence du roi.

David accepte de recevoir Absalom

25 Dans tout Israël il n’y avait personne qui fût autant admiré pour sa beauté qu’Absalom ; de la plante du pied au sommet de la tête, il était sans défaut. 26 Chaque année, il se rasait la tête, car sa chevelure devenait trop pesante. Lorsqu’on lui coupait les cheveux, on les pesait : il y en avait près de deux kilos et demi selon les poids officiels du roi. 27 Absalom eut trois fils et une fille nommée Tamar qui devint une très belle femme.

28 Absalom resta deux ans à Jérusalem sans paraître en présence du roi. 29 Après ce temps, il fit appeler Joab pour lui demander de parler au roi ; mais Joab refusa de venir chez lui. Absalom revint à la charge une seconde fois, mais Joab refusa de nouveau. 30 Alors Absalom dit à ses serviteurs : Vous voyez le champ de Joab à côté du mien, il y a de l’orge ; allez y mettre le feu !

Les serviteurs d’Absalom exécutèrent ses ordres. 31 Alors, Joab se rendit chez Absalom et lui demanda pourquoi ses serviteurs avaient mis le feu à son champ. 32 Absalom lui répondit : Je t’avais demandé de venir et tu as refusé. Je voulais t’envoyer chez le roi pour lui demander : « Pourquoi m’as-tu fait revenir de Gueshour ? J’aurais mieux fait d’y rester. » Maintenant, je voudrais être reçu par le roi ; et si je suis coupable, eh bien, qu’il me fasse mourir !

33 Joab se rendit chez le roi et lui rapporta les paroles de son fils. Alors le roi fit appeler Absalom. Celui-ci se rendit auprès de lui et se prosterna la face contre terre devant lui et le roi l’embrassa.

Les intrigues d’Absalom

15 Après cela, Absalom se procura un char et des chevaux ainsi qu’une garde personnelle de cinquante hommes qui couraient devant son char. Il se levait de bon matin et se postait au bord de la route qui conduisait à l’entrée de la ville. Chaque fois que passait un homme qui se rendait auprès du roi pour demander justice à propos d’un litige, Absalom l’interpellait et lui demandait : De quelle ville viens-tu ?

L’autre répondait : Ton serviteur est de telle tribu d’Israël.

Alors Absalom lui disait : Ta cause est juste et tu es dans ton bon droit, mais vois-tu, personne ne t’écoutera chez le roi.

Puis il ajoutait : Ah ! si je rendais la justice dans ce pays ! Tous ceux qui seraient en litige ou en procès viendraient me trouver et je leur ferais justice !

Quand quelqu’un s’approchait pour s’incliner devant lui, il lui tendait la main, le saisissait et l’embrassait. Absalom agissait ainsi envers tous ceux d’Israël qui se rendaient auprès du roi pour demander justice. De cette manière, il conquit insidieusement les suffrages des gens d’Israël.

Au bout de quatre ans[m], Absalom dit au roi : Permets-moi d’aller à Hébron pour accomplir un vœu que j’ai fait à l’Eternel. En effet, pendant son séjour à Gueshour en Syrie, ton serviteur a fait ce vœu : Si l’Eternel me laisse retourner à Jérusalem, je lui offrirai un sacrifice[n].

Le roi lui dit : Va en paix !

Absalom partit donc et se rendit à Hébron. 10 De là, il envoya des émissaires dans toutes les tribus d’Israël pour dire : Dès que vous entendrez une sonnerie de cor, vous pourrez dire : « Absalom est devenu roi à Hébron. »

11 Deux cents hommes de Jérusalem, invités par Absalom, partirent de bonne foi avec lui, sans se douter de ses intentions. 12 Pendant qu’Absalom offrait les sacrifices, il envoya chercher Ahitophel[o], le Guilonite, conseiller de David, dans la ville de Guilo[p]. Ainsi la conjuration devint puissante et le parti d’Absalom fut de plus en plus nombreux.

David s’enfuit de Jérusalem

13 On vint annoncer à David que les Israélites prenaient parti pour Absalom. 14 Alors David dit à tous ses ministres qui étaient avec lui à Jérusalem : Allons, fuyons au plus vite, sans quoi personne n’échappera à Absalom. Hâtez-vous de partir, sinon il nous prendra de vitesse et nous rattrapera ; il nous précipitera alors dans le malheur et massacrera toute la population de la ville.

15 Les ministres lui dirent : Quelle que soit la décision que prenne notre seigneur le roi, nous sommes là à sa disposition.

16 Le roi partit à pied, suivi de tous ses proches. Il ne laissa que dix épouses de second rang pour garder le palais. 17 Il sortit accompagné de toute la population, et ils firent halte près de la dernière maison de la ville. 18 Tous ses fonctionnaires marchaient à ses côtés, ainsi que sa garde personnelle composée des Kérétiens et des Pélétiens[q], tandis que les six cents Gathiens, qui l’avaient suivi depuis Gath[r], précédaient le roi.

19 Le roi demanda à Ittaï, le chef des Gathiens : Pourquoi veux-tu venir, toi aussi avec nous ? Rebrousse chemin et reste avec le nouveau roi ! Après tout, tu es un étranger ici et tu es en exil loin de ta patrie. 20 Tu n’es à mon service que depuis peu de temps, alors pourquoi t’entraînerais-je aujourd’hui dans une aventure ? Moi-même je m’en vais sans savoir où. Retourne plutôt et emmène tes compagnons avec toi ! Que l’Eternel te témoigne sa grande bonté !

21 Mais Ittaï répondit au roi : Aussi vrai que l’Eternel est vivant et que mon seigneur le roi est vivant, ton serviteur restera avec mon seigneur le roi partout où il ira, soit pour mourir, soit pour vivre.

22 David lui répondit : C’est bon ! Va donc et passe devant !

Ittaï de Gath passa devant avec tous ses hommes et tous les membres de leurs familles. 23 A mesure que la troupe passait, toute la population du pays se lamentait à grands cris. Le roi franchit la vallée du Cédron[s] avec toute sa suite et s’avança sur la route qui mène au désert[t].

David laisse de fidèles serviteurs à Jérusalem

24 Tsadoq vint aussi avec tous les lévites qui portaient le coffre de l’alliance de Dieu. Ils déposèrent le coffre de Dieu à terre tandis qu’Abiatar offrait des sacrifices jusqu’à ce que toute la population eut fini de sortir de la ville. 25 Mais le roi dit à Tsadoq : Ramène le coffre de Dieu dans la ville. Si l’Eternel m’est favorable, il me fera revenir et me permettra de revoir le coffre ainsi que le sanctuaire. 26 Si, par contre, il déclare : « Je ne prends plus plaisir en toi », eh bien, qu’il me traite comme bon lui semblera.

27 Le roi dit encore au prêtre Tsadoq : N’es-tu pas un prophète ? Retourne tranquillement dans la ville et que ton fils Ahimaats et Jonathan, fils d’Abiatar, vos deux fils vous[u] accompagnent. 28 Quant à moi, j’attendrai aux défilés du désert jusqu’à ce que je reçoive un message de votre part qui me donne des nouvelles.

29 Ainsi Tsadoq et Abiatar rapportèrent le coffre de Dieu à Jérusalem et ils y restèrent.

30 Cependant David gravissait pieds nus et la tête voilée[v] la montée des Oliviers, il s’avançait en pleurant. Tous ceux qui l’accompagnaient s’étaient aussi voilé la tête et montaient en pleurant. 31 On vint rapporter à David qu’Ahitophel s’était joint aux conspirateurs autour d’Absalom. David s’écria : O Eternel, rends les conseils d’Ahitophel inefficaces !

32 Lorsque David eut atteint le sommet de la colline où l’on adore Dieu, Houshaï l’Arkien[w], son conseiller personnel, vint à sa rencontre, son vêtement déchiré et la tête couverte de poussière.

33 David lui dit : Si tu me suis, tu me seras à charge. 34 Mais si, au contraire, tu retournes à la ville et si tu dis à Absalom : « Je suis ton serviteur, ô roi ! J’ai été jusqu’ici au service de ton père, mais maintenant c’est toi que je veux servir », tu pourras contrecarrer en ma faveur les conseils d’Ahitophel. 35 De plus, tu auras l’appui des prêtres Tsadoq et Abiatar. Tu leur rapporteras tout ce que tu apprendras au palais royal. 36 Leurs deux fils, Ahimaats, fils de Tsadoq, et Jonathan, fils d’Abiatar, sont avec eux : vous me communiquerez par leur intermédiaire toutes les nouvelles que vous apprendrez.

37 Houshaï, l’ami de David, retourna donc en ville au moment où Absalom faisait son entrée à Jérusalem.

David et Tsiba

16 Quand David eut un peu dépassé le sommet de la colline, Tsiba, l’intendant de Mephibosheth, vint à sa rencontre avec deux ânes bâtés portant deux cents pains, cent paquets de raisins secs, cent autres de fruits d’été et une outre de vin. Le roi lui demanda : Que veux-tu faire de tout cela ?

Tsiba lui répondit : Les ânes sont destinés à la famille du roi pour être montés ; les pains et les fruits serviront de nourriture aux jeunes gens et le vin rafraîchira ceux qui seront fatigués dans le désert.

Le roi reprit : Mais où est donc le fils de ton maître ?

Tsiba répondit : Il est resté à Jérusalem, car il s’est dit : « Maintenant le peuple d’Israël me restituera la royauté de mon père. »

Le roi déclara alors à Tsiba : Dans ce cas, je te donne tout ce qui appartient à Mephibosheth.

Tsiba répondit : Je me prosterne devant toi, mon seigneur le roi ! Puissé-je conserver toujours ta faveur.

Shimeï maudit David

Alors que David s’approchait de Bahourim[x], un homme sortit de ce village. Il appartenait au même groupe familial que Saül et s’appelait Shimeï ; c’était un fils de Guéra. Il s’avançait en prononçant des malédictions contre David et lançait des pierres sur lui et tous ses hauts fonctionnaires, malgré la foule et les soldats qui entouraient le roi à sa droite et à sa gauche. Shimeï criait en le maudissant : Va-t’en, va-t’en, assassin, vaurien ! La mort des membres de la famille de Saül, à la place duquel tu as régné, te retombe dessus. L’Eternel a fait passer la royauté à ton fils Absalom. Te voilà dans le malheur parce que tu as versé le sang.

Alors Abishaï, fils de Tserouya[y], dit au roi : Pourquoi laisse-t-on ce chien crevé insulter mon seigneur le roi ? Permets-moi d’aller lui couper la tête !

10 – Cela vous regarde-t-il, fils de Tserouya ? lui répondit le roi. Qu’il prononce ses malédictions, car si l’Eternel lui a dit de me maudire, qui peut le lui reprocher ?

11 Puis David déclara à Abishaï et à tous ses fonctionnaires : Si mon propre fils que j’ai engendré cherche à me faire mourir, à plus forte raison ce Benjaminite agira-t-il ainsi ! Laissez-le tranquille et qu’il maudisse, car l’Eternel le lui a dit. 12 Peut-être l’Eternel considérera-t-il ma situation misérable et changera-t-il la malédiction d’aujourd’hui en bien.

13 David et ses gens poursuivirent leur route, mais Shimeï avançait parallèlement à lui sur le flanc de la montagne, continuant à maudire, à lancer des pierres et de la terre. 14 Finalement, le roi et toute sa suite arrivèrent exténués à Bahourim. Là, ils purent prendre quelque repos.

Absalom arrive à Jérusalem

15 Entre-temps, Absalom et toute la troupe des hommes d’Israël étaient entrés dans Jérusalem ; Ahitophel était avec lui. 16 Lorsque Houshaï l’Arkien, l’ami de David, arriva auprès d’Absalom, il s’écria : Vive le roi, vive le roi !

17 Absalom lui dit : C’est là toute l’affection que tu as pour ton ami ? Pourquoi n’es-tu pas allé avec lui ?

18 Houshaï lui répondit : Non, je me rallie à celui qui a été choisi par l’Eternel, par ce peuple et par tous les soldats d’Israël, et je veux rester de son côté. 19 D’ailleurs, qui est-ce que je vais servir ? N’est-ce pas son fils ? Comme j’ai été le serviteur de ton père, ainsi je serai le tien.

20 Alors Absalom dit à Ahitophel : Tenez conseil ensemble. Que dois-je faire ?

21 Ahitophel lui répondit : Va vers les épouses de second rang de ton père qu’il a laissées pour garder le palais, couche avec elles, et tout Israël saura que tu as outragé ton père. Ainsi le courage de tous tes partisans en sera affermi.

22 On dressa donc une tente sur le toit en terrasse du palais, et Absalom y alla coucher avec les épouses de second rang de son père sous les yeux de tout Israël[z]. 23 En ce temps-là, les conseils d’Ahitophel avaient autant d’autorité, pour David comme pour Absalom, qu’une parole de Dieu lui-même.

L’Eternel rend les conseils d’Ahitophel inefficaces

17 Peu après, Ahitophel fit à Absalom la proposition suivante : Permets-moi de lever douze mille hommes et je me lancerai cette nuit même à la poursuite de David. Je fondrai sur lui pendant qu’il est exténué et à bout de forces, je provoquerai la panique chez lui, tous ceux qui sont avec lui s’enfuiront ; comme le roi sera isolé, je le tuerai et je rallierai tous ses hommes à toi ; le retour de tous vaut bien l’homme que tu recherches ! Et tout le peuple vivra en paix.

Cette proposition parut juste à Absalom et à tous les responsables d’Israël. Cependant Absalom ordonna : Appelle encore Houshaï l’Arkien pour que nous sachions ce qu’il en pense.

Houshaï entra chez Absalom qui lui demanda : Voici ce qu’Ahitophel propose. Devons-nous faire ce qu’il dit ou bien es-tu d’un autre avis ?

Houshaï répondit : Pour une fois, le conseil d’Ahitophel n’est pas bon. Tu connais bien ton père, poursuivit-il, ses hommes sont aguerris et ils sont furieux comme une ourse à qui on aurait pris ses petits en pleine campagne. Et puis, n’oublie pas que ton père est un homme qui a l’expérience de la guerre, il ne passera pas la nuit avec ses troupes. A l’heure qu’il est, il doit être caché dans une grotte ou dans quelque autre endroit retiré. Il suffirait que, dès le début, quelques-uns de tes soldats tombent sous leurs coups pour qu’aussitôt le bruit s’en répande et que l’on dise : « Il y a eu un carnage parmi les partisans d’Absalom ! » 10 Alors, même les braves au cœur de lion se décourageront ; car tout Israël sait que ton père est aguerri et qu’il a à ses côtés des hommes valeureux. 11 C’est pourquoi je propose autre chose : Que tout Israël depuis Dan jusqu’à Beer-Sheva soit mobilisé autour de toi ; tu auras une armée aussi nombreuse que les grains de sable des plages, tu te mettras à leur tête et tu iras personnellement au combat. 12 Nous traquerons David en quelque lieu qu’il se cache et nous tomberons sur lui comme la rosée tombe sur le sol ; ni lui ni aucun de ses compagnons ne nous échappera. 13 S’il se réfugie dans une ville, tout Israël apportera des cordes et nous traînerons cette ville dans le torrent voisin jusqu’à ce qu’il n’en reste pas même un caillou.

14 Absalom et tous les hommes d’Israël déclarèrent : Le conseil de Houshaï l’Arkien est meilleur que celui d’Ahitophel.

L’Eternel avait, en effet, décidé de faire échec au bon conseil d’Ahitophel afin d’amener le malheur sur Absalom.

David passe à l’est du Jourdain

15 Houshaï alla rapporter aux prêtres Tsadoq et Abiatar ce qu’Ahitophel avait conseillé à Absalom et aux responsables d’Israël, et ce que lui-même avait ensuite proposé.

16 – Et maintenant, ajouta-t-il, envoyez prévenir David de toute urgence. Faites-lui dire qu’il ne reste pas cette nuit-là dans les steppes du désert, mais qu’il passe le Jourdain avant le matin, sinon il risque d’être exterminé avec tous ceux qui l’accompagnent.

17 Jonathan et Ahimaats se tenaient à Eyn-Roguel[aa] ; une servante devait aller leur porter le message, et eux devaient aller le transmettre au roi David. Car ils ne devaient pas entrer dans la ville, pour ne pas se faire voir. 18 Mais un jeune homme les aperçut et signala leur présence à Absalom. Les deux messagers partirent en hâte et se rendirent à la maison d’un homme de Bahourim qui avait une citerne dans sa cour ; ils y descendirent pour se cacher. 19 La maîtresse de maison prit une couverture et l’étendit sur l’ouverture de la citerne puis elle répandit par-dessus du grain concassé pour qu’on ne se doute de rien. 20 Les envoyés d’Absalom entrèrent chez la femme et demandèrent : Où sont Ahimaats et Jonathan ?

La femme répondit : Ils ont passé l’eau[ab].

Ils les cherchèrent sans succès puis rentrèrent à Jérusalem. 21 Après leur départ, les deux messagers sortirent de la citerne et partirent informer le roi David.

– Mettez-vous en route, lui dirent-ils, dépêchez-vous de traverser la rivière, car voici ce qu’Ahitophel a conseillé de faire contre vous !

22 David et tous les gens qui étaient avec lui se mirent en route et traversèrent le Jourdain ; avant que le jour paraisse, ils avaient tous passé.

23 Quand Ahitophel vit qu’on ne suivait pas son conseil, il sella son âne et se mit en route pour retourner chez lui dans sa ville. Il mit ses affaires en ordre, puis se pendit et mourut. Il fut enterré dans le tombeau de son père.

24 David avait gagné Mahanaïm[ac]. Pendant ce temps, Absalom franchit le Jourdain avec tous les Israélites qui étaient avec lui. 25 Il avait nommé Amasa chef de l’armée, en remplacement de Joab. Cet Amasa était fils d’un Israélite[ad] nommé Yitra qui avait eu une relation avec Abigaïl, fille de Nahash, sœur de Tserouya, la mère de Joab. 26 Absalom et les Israélites établirent leur campement dans le pays de Galaad.

27 Lorsque David arriva à Mahanaïm, il fut accueilli par Shovi, fils de Nahash de Rabba des Ammonites, Makir, fils d’Ammiel de Lo-Debar[ae] et Barzillaï, le Galaadite de Roguelim. 28 Ils apportèrent du matériel de couchage, des lainages et de la vaisselle, du blé, de l’orge, de la farine, des épis grillés, des fèves, des lentilles, 29 du miel, du lait caillé et du fromage pour ravitailler David et ses gens, car ils se disaient : Ces gens doivent être exténués par leur marche à travers le désert, ils ont sûrement faim et soif.

La bataille décisive

18 David passa en revue les troupes qui étaient avec lui et il nomma des officiers, chefs de « milliers » et de « centaines ». Ensuite, il partagea l’armée en trois corps qu’il confia à Joab, à Abishaï, fils de Tserouya, frère de Joab, et à Ittaï, de Gath[af]. Puis il annonça à la troupe qu’il les accompagnerait lui-même au combat. Mais les soldats s’écrièrent : Non, tu ne dois pas venir avec nous ! Car si nous étions mis en fuite, on ne ferait pas attention à nous, et si même la moitié d’entre nous succombait, on n’y attacherait pas d’importance, mais toi, tu comptes autant que dix mille d’entre nous ; d’autre part, il est préférable que tu puisses à tout moment venir à notre aide depuis la ville.

Le roi leur dit : Je ferai ce que vous jugerez bon.

Il se plaça donc près de la porte de la ville et toute l’armée sortit par « centaines » et par « milliers[ag] ». Le roi donna cet ordre à Joab, à Abishaï et à Ittaï : Par égard pour moi, ménagez le jeune Absalom !

Toute la troupe l’entendit donner cet ordre à tous les chefs de l’armée au sujet d’Absalom. L’armée sortit dans la campagne pour aller combattre Israël. La bataille s’engagea dans la forêt d’Ephraïm[ah]. L’armée d’Israël fut battue là par les hommes de David, elle subit une lourde perte de vingt mille hommes. Les combattants s’éparpillèrent sur toute la région et, ce jour-là, ceux qui trouvèrent la mort dans la forêt furent plus nombreux que ceux qui furent tués par l’épée.

La fin d’Absalom

Absalom se trouva soudain face à face avec des hommes de David ; il s’enfuit sur son mulet qui s’engagea sous les branches enchevêtrées d’un grand chêne. Sa chevelure s’accrocha aux branches de l’arbre et il demeura suspendu entre ciel et terre tandis que son mulet s’échappait sous lui. 10 Un soldat le vit et le rapporta à Joab. Il dit : Je viens de voir Absalom suspendu à un chêne.

11 Joab lui dit : Comment ? Tu l’as vu ! Alors pourquoi ne l’as-tu pas abattu sur-le-champ ? Je t’aurais bien donné une centaine de grammes d’argent[ai] et une ceinture d’apparat.

12 Mais le soldat lui répondit : Non, même si tu me pesais et me mettais en main mille pièces d’argent, je ne porterais pas la main sur le fils du roi, car nous avons entendu l’ordre que le roi t’a donné, à toi comme à Abishaï et à Ittaï, lorsqu’il a dit : « Par égard pour moi, épargnez le jeune Absalom. » 13 D’ailleurs, si j’avais agi traîtreusement au péril de ma vie, le roi aurait fini par le découvrir – car rien ne lui demeure caché – et toi-même tu te serais bien gardé d’intervenir en ma faveur.

14 Joab s’écria : Je n’ai pas de temps à perdre à rester là avec toi.

Il empoigna trois épieux et les planta dans la poitrine d’Absalom retenu vivant au milieu du chêne. 15 Puis les dix soldats qui portaient les armes de Joab entourèrent aussitôt Absalom et lui portèrent leurs coups pour l’achever.

16 Alors Joab fit sonner du cor pour arrêter le combat. Son armée cessa de poursuivre celle d’Israël et prit le chemin du retour, car Joab voulait épargner le peuple. 17 On saisit le corps d’Absalom et on le jeta dans une fosse profonde en pleine forêt, puis on accumula sur lui un énorme tas de pierres. Pendant ce temps, les hommes d’Israël s’enfuirent, chacun chez soi.

18 De son vivant, Absalom s’était fait ériger la stèle qui est dans la vallée royale[aj], car il disait : Je n’ai pas de fils pour perpétuer mon nom.

Il avait donné son propre nom à la stèle qui s’appelle encore aujourd’hui le Monument d’Absalom.

David apprend la mort d’Absalom

19 Ahimaats, fils de Tsadoq, dit à Joab : Permets-moi de courir annoncer au roi la nouvelle que l’Eternel lui a rendu justice en le délivrant de ses ennemis.

20 Joab lui répondit : Si tu y vas, tu ne seras pas porteur d’une bonne nouvelle aujourd’hui. Tu pourras être une autre fois porteur de bonnes nouvelles. Mais aujourd’hui, ce ne sera pas une bonne nouvelle puisque le fils du roi est mort.

21 Joab dit à un Ethiopien : Va raconter au roi ce que tu as vu.

L’homme s’inclina devant Joab et partit en courant.

22 Ahimaats, fils de Tsadoq, revint à la charge et insista auprès de Joab : Advienne que pourra ! Laisse-moi courir derrière cet Ethiopien.

Mais Joab lui dit : Pourquoi veux-tu courir, mon ami ? Pareille nouvelle ne te vaudra aucune récompense !

23 – Advienne que pourra, répéta-t-il, je voudrais y courir.

– Eh bien, cours donc, lui dit Joab.

Ahimaats s’élança sur le chemin de la plaine du Jourdain et dépassa l’Ethiopien.

24 David était assis entre la porte extérieure et la porte intérieure de la ville. La sentinelle se rendit sur le rempart, au-dessus de la porte, et scruta l’horizon. Soudain, elle aperçut au loin un homme qui courait seul. 25 La sentinelle cria la nouvelle pour en informer le roi. Celui-ci lui répondit : S’il est seul, il apporte une bonne nouvelle.

L’homme poursuivait sa course et s’approchait. 26 Alors la sentinelle aperçut un autre homme qui courait. Elle cria au gardien de la porte : Voilà un autre coureur isolé.

Le roi déclara : Lui aussi apporte une bonne nouvelle.

27 La sentinelle reprit : A la manière de courir du premier, je crois reconnaître Ahimaats, fils de Tsadoq.

Le roi dit : C’est un homme de bien, et il apporte certainement une bonne nouvelle.

28 Ahimaats s’approcha et s’écria en s’adressant au roi : Tout va bien !

Puis il se prosterna devant le roi, le visage contre terre, et dit : Béni soit l’Eternel ton Dieu, qui t’a donné la victoire sur ceux qui avaient osé s’attaquer au roi mon seigneur.

29 Le roi lui demanda : Est-ce que le jeune Absalom est sain et sauf ?

Ahimaats répondit : Au moment où Joab m’a envoyé vers toi en même temps qu’un autre serviteur, j’ai vu qu’on s’agitait beaucoup, mais je ne sais pas pourquoi.

30 Le roi lui dit : Mets-toi de côté et tiens-toi là.

Il s’écarta et attendit.

31 Alors l’Ethiopien arriva et dit : C’est une bonne nouvelle que je viens apprendre au roi mon seigneur, car l’Eternel t’a rendu justice aujourd’hui en te délivrant de tous ceux qui s’étaient révoltés contre toi.

32 Le roi lui demanda alors : Le jeune Absalom, est-il sain et sauf ?

L’Ethiopien répondit : Que tous les ennemis de mon seigneur le roi et tous ceux qui se révoltent contre toi pour te faire du mal subissent le même sort que ce jeune homme.

Footnotes

  1. 13.1 Fille de Maaka, princesse de Gueshour (3.3). Amnôn était fils d’Ahinoam, première femme de David ; il était le fils aîné de David, donc l’héritier présomptif du trône (3.2).
  2. 13.2 Les filles non mariées vivaient dans l’appartement des femmes et ne fréquentaient guère les hommes, pas même leurs demi-frères.
  3. 13.12 Voir Dt 22.23-29.
  4. 13.21 Un manuscrit hébreu, l’ancienne version grecque et la Vulgate ajoutent ici : il ne fit cependant aucun reproche à Amnôn, car c’était son fils aîné et il l’aimait beaucoup.
  5. 13.23 Près de Béthel, à 25 kilomètres au nord de Jérusalem (Né 11.33). La tonte des moutons était une occasion annuelle de réjouissances (1 S 25.2-8).
  6. 13.31 Voir Jos 7.6 ; 1 R 21.27 ; Est 4.1 ; Jb 1.20.
  7. 13.34 L’ancienne version grecque a : par la route de Horonaïm. A la suite du verset, l’ancienne version grecque ajoute : il vint en informer le roi en ces termes : « J’ai vu des hommes arriver par la route de Horonaïm, au flanc de la colline. »
  8. 13.39 Autres traductions : le roi David languissait après Absalom ou la colère du roi David contre Absalom s’apaisait. Le nom David manque dans le texte hébreu de Qumrân et dans certains manuscrits de l’ancienne version grecque.
  9. 14.2 A une quinzaine de kilomètres au sud de Jérusalem.
  10. 14.4 De nombreux manuscrits hébreux, l’ancienne version grecque et la Vulgate ont : se rendit chez le roi.
  11. 14.11 Voir Nb 35.9-29 ; Dt 19.4-13 ; Jos 20.
  12. 14.14 Autre traduction : mais Dieu ne conserve pas d’animosité.
  13. 15.7 D’après certains manuscrits de l’ancienne version grecque, la version syriaque et Flavius Josèphe ; le texte hébreu traditionnel a : quarante ans.
  14. 15.8 L’ancienne version grecque ajoute ici : à Hébron.
  15. 15.12 Grand-père de Bath-Shéba (11.3 ; 23.34), conseiller royal (16.23).
  16. 15.12 A 10 kilomètres au nord-ouest d’Hébron (Jos 15.48-51) dans les montagnes du désert de Judée.
  17. 15.18 Voir note 8.18.
  18. 15.18 Une des capitales de la Philistie où David s’était réfugié (1 S 5.8 ; 27).
  19. 15.23 Vallée située entre Jérusalem et le mont des Oliviers. En hiver, le Cédron y forme un torrent important (1 R 2.37 ; 15.13 ; Jn 18.1).
  20. 15.23 Entre Jérusalem et Jéricho.
  21. 15.27 C’est-à-dire Tsadoq et Abiatar dont il a été question au v. 24 : voir v. 29.
  22. 15.30 Signe de profonde tristesse ou de deuil (voir Est 6.12 ; Es 20.2, 4 ; Jr 14.3-4 ; Ez 24.17 ; Mi 1.8).
  23. 15.32 Groupe familial, non juif selon certains, habitant au sud-ouest de Béthel (Jos 16.2). Sur le rôle de Houshaï, voir 16.16 ; 17.5-6, 14-16 ; 1 Ch 27.33.
  24. 16.5 Sur le flanc oriental du mont des Oliviers, vers le Jourdain.
  25. 16.9 Tserouya: sœur de David. Abishaï était donc son neveu (comme Joab).
  26. 16.22 Voir 2 S 12.11-12.
  27. 17.17 Source située dans la vallée du Cédron au sud-est de Jérusalem, près des murailles de la ville.
  28. 17.20 Phrase ambiguë qui exprime la vérité : ils sont au-dessus de l’eau (du puits) mais qui a été comprise par les envoyés d’Absalom : ils ont passé la rivière.
  29. 17.24 A une dizaine de kilomètres à l’est du Jourdain (voir 2.8).
  30. 17.25 Selon le texte hébreu traditionnel et certains manuscrits de l’ancienne version grecque. D’autres manuscrits de cette ancienne version et 1 Ch 2.17 ont : un Ismaélite.
  31. 17.27 Makir qui avait recueilli Mephibosheth (9.4).
  32. 18.2 Joab et Abishaï sont deux neveux de David (voir 2.18). Pour Ittaï, voir 15.18-22.
  33. 18.4 Ces « centaines » et ces « milliers » étaient peut-être des corps d’armée comprenant respectivement quelques dizaines et quelques centaines d’hommes.
  34. 18.6 Cette forêt semble se situer, non sur le territoire d’Ephraïm, mais à l’est du Jourdain. Elle fut appelée ainsi soit parce que les Ephraïmites avaient manifesté des prétentions sur cette région, soit parce que certains d’entre eux s’étaient établis là.
  35. 18.11 Dix fois l’unité, le sicle, celui-ci étant de 11,4 g.
  36. 18.18 Située aux environs de Jérusalem (voir Gn 14.17).