Mon secours vient de l’Eternel

121 Cantique pour la route vers la demeure de l’Eternel[a].

Je lève les yeux vers les monts :
d’où le secours me viendra-t-il ?

Mon secours vient de l’Eternel
qui a fait le ciel et la terre.
Il te gardera des faux pas,
celui qui te protège |ne sommeillera pas.

Non, jamais il ne dort, |jamais il ne sommeille,
celui qui protège Israël.
L’Eternel est ton protecteur,
l’Eternel est à ton côté |comme une ombre qui te protège.
Le soleil ne te frappera donc pas le jour,
ni la lune pendant la nuit.
L’Eternel te gardera de tout mal :
il gardera ta vie.
L’Eternel veillera sur toi |pendant tes allées et venues,
dès maintenant et à jamais.

Footnotes

  1. 121.1 Voir note 120.1.

Dans l’attente de sa grâce

123 Cantique pour la route vers la demeure de l’Eternel[a].

Je lève les yeux vers toi,
toi qui sièges dans les cieux.

Oui, comme les serviteurs |fixent leurs regards
sur la main du maître,
comme la servante |fixe ses regards |sur la main de sa maîtresse[b],
ainsi nos regards se tournent |vers l’Eternel, notre Dieu,
dans l’attente qu’il nous fasse grâce.

Fais-nous grâce, ô Eternel ! |Manifeste-nous ta compassion !
Car nous sommes saturés |du mépris qu’on nous témoigne.
Oui, nous sommes saturés
des railleries des repus |et du mépris des hautains.

Notre secours vient de l’Eternel

124 Cantique pour la route vers la demeure de l’Eternel[c]. De David.

Si l’Eternel |n’avait pas été avec nous
– Oui, qu’Israël le dise ! –
si l’Eternel |n’avait pas été avec nous
lorsque des hommes nous ont attaqués,
alors ils nous auraient |engloutis tout vivants
dans l’ardeur de leur rage |déchaînée contre nous.
Le flot nous aurait entraînés
et le torrent |nous aurait submergés.
Alors des eaux tumultueuses
auraient passé sur nous.

Béni soit l’Eternel,
lui qui n’a pas permis
que nous soyons |une proie pour leurs dents.
Nous avons pu nous échapper |comme l’oiseau du filet des chasseurs :
le filet s’est rompu |et nous nous sommes échappés.
Notre secours |nous vient de l’Eternel
qui a fait le ciel et la terre.

Sécurité inébranlable

125 Cantique pour la route vers la demeure de l’Eternel[d].

Ceux qui ont placé leur confiance |en l’Eternel
sont comme le mont de Sion : |il n’est pas ébranlé
et subsiste à jamais.
Comme Jérusalem |est entourée par des montagnes,
l’Eternel entoure son peuple
dès maintenant |et à jamais.
Un pouvoir criminel |ne pourra dominer
sur le territoire échu en partage aux justes,
afin que les justes n’en viennent pas |à prêter eux aussi la main |à des actes coupables.

Fais du bien, Eternel, |à celui qui est bon,
à celui qui a le cœur droit !
Mais ceux qui se détournent |vers des voies tortueuses,
que l’Eternel les chasse
avec tous ceux qui font le mal !

Que la paix soit sur Israël !

Footnotes

  1. 123.1 Voir note 120.1.
  2. 123.2 C’est par des gestes de la main que maître et maîtresse font connaître leurs volontés et leurs sentiments à leurs serviteurs.
  3. 124.1 Voir note 120.1.
  4. 125.1 Voir note 120.1.

Que l’Eternel te bénisse !

128 Cantique pour la route vers la demeure de l’Eternel[a].

Heureux es-tu, |toi qui crains l’Eternel
et qui suis les chemins |qu’il a tracés !
Tu tireras profit |du travail de tes mains,
tout ira bien pour toi |et tu seras heureux.
Dans ton foyer, ta femme
sera comme une vigne |chargée de nombreux fruits
et, autour de ta table,
tes fils seront tels des plants d’olivier.
C’est ainsi que sera béni
un homme qui craint l’Eternel.

Oui, l’Eternel te bénira |depuis le mont Sion,
et tu contempleras |le bonheur de Jérusalem
tous les jours de ta vie,
tu verras les enfants |de tes enfants !

Que la paix soit sur Israël !

Affligé mais non abattu

129 Cantique pour la route vers la demeure de l’Eternel[b].

Depuis ma jeunesse[c], |on m’a souvent combattu.
Qu’Israël le dise :
« Depuis ma jeunesse |on m’a souvent combattu,
mais on n’a pas pu |l’emporter sur moi. »
On a labouré mon dos,
on y a tracé |de très longs sillons.
L’Eternel est juste
et il a brisé les liens |imposés par les méchants.

Qu’ils soient dans la honte |et qu’ils battent en retraite,
tous ceux qui ont de la haine |pour Sion.
Qu’ils soient comme l’herbe |poussant sur les toits
et qui se dessèche |avant qu’on l’arrache[d],
dont le moissonneur |n’emplit pas sa main,
dont celui qui lie les gerbes |n’emplit pas son sac.
Et que les passants |ne leur disent pas :
« Que l’Eternel vous bénisse !
Nous vous bénissons |de la part de l’Eternel. »

Du fond de la détresse

130 Cantique pour la route vers la demeure de l’Eternel[e].

Du fond de la détresse |je t’invoque, Eternel.
Seigneur, écoute-moi !
Sois attentif
à mes supplications !
O Eternel, |si tu retiens nos fautes,
Seigneur, qui donc subsistera ?
Mais le pardon |se trouve auprès de toi
afin que l’on te craigne.

Moi, je m’attends à l’Eternel, |oui, je m’attends à lui, |de tout mon être,
j’ai confiance en sa parole.
Je guette le Seigneur
bien plus que les guetteurs |attendent le matin,
oui, plus que les guetteurs |attendent le matin.

O Israël, |place ta confiance |en l’Eternel,
car c’est auprès de lui |que l’on trouve l’amour :
la délivrance abonde |auprès de lui,
et c’est lui qui délivrera |Israël de tous ses péchés[f].

Footnotes

  1. 128.1 Voir note 120.1.
  2. 129.1 Voir note 120.1.
  3. 129.1 C’est le peuple d’Israël personnifié qui parle. La jeunesse du peuple (cf. Os 11.1 ; Ez 23.3) fait allusion au séjour en Egypte où Israël fut opprimé.
  4. 129.6 En Israël, les toits plats étaient rendus imperméables par une couche de terre mêlée de cendres ou de sable, tassée au rouleau. La pluie y faisait pousser des plantes que le soleil desséchait vite car elles n’avaient pas de racines profondes (Es 37.27).
  5. 130.1 Voir note 120.1.
  6. 130.8 Voir Mt 1.21 ; Tt 2.14.