Récits sous la domination babylonienne

A la cour du roi de Babylone

La troisième année du règne de Yehoyaqim, roi de Juda[a], Nabuchodonosor, roi de Babylone, vint assiéger Jérusalem. Le Seigneur lui donna la victoire sur Yehoyaqim et lui livra une partie des objets du Temple. Nabuchodonosor les fit transporter en Babylonie, dans le temple de son dieu et il déposa ces objets dans la salle du trésor de son dieu[b].

Le roi ordonna à Ashpenaz, chef de son personnel, de faire venir des Israélites de lignée royale ou de famille noble, quelques jeunes gens sans défaut physique et de belle apparence. Ils devaient être doués d’intelligence, de sagesse dans tous les domaines, posséder de grandes connaissances, être capables d’apprendre la science et de bonne constitution pour entrer au service du palais royal et apprendre la langue et la littérature des Chaldéens. Le roi leur prescrivit pour chaque jour une part des mets de la table royale et du vin dont il buvait lui-même. Leur formation devait durer trois ans, après quoi ils entreraient au service personnel du roi.

Parmi les Judéens qui furent sélectionnés se trouvaient Daniel, Hanania, Mishaël et Azaria. Le chef du personnel leur attribua de nouveaux noms, il appela Daniel Beltshatsar, Hanania Shadrak, Mishaël Méshak et Azaria Abed-Nego[c].

Read full chapter

Footnotes

  1. 1.1 C’est-à-dire, selon la manière babylonienne de compter les années, 605 av. J.-C. Voir 2 R 24.1 ; 2 Ch 36.5-7. Yehoyaqim a régné de 609 à 598 av. J.-C.
  2. 1.2 Pour les v. 2-4, voir 2 R 20.17-20 ; 24.10-16 ; 2 Ch 36.10 ; Es 39.6-7.
  3. 1.7 Ces changements de nom marquent, selon certains, le passage sous l’autorité du roi de Babylone ; pour d’autres, c’est par commodité et non par idéologie que l’on changeait le nom des étrangers (voir Gn 41.45). Beltshatsar : selon certains, « Que sa vie soit protégée », selon d’autres : « Dame (Bélet, titre de l’épouse du dieu Mardouk ou Bel, voir 4.5), protège le roi ! » Shadrak : « Je crains beaucoup (Dieu) ». Méshak : « Je suis de peu de valeur ». Abed-Nego : « Serviteur de celui qui resplendit » ou « serviteur de Nabû », dieu mésopotamien.