Sur les viandes sacrifiées aux idoles

Passons au problème[a] des viandes provenant d’animaux sacrifiés aux idoles[b]. Nous possédons tous la connaissance voulue, nous le savons. Mais la connaissance rend orgueilleux. L’amour, lui, fait grandir dans la foi. Celui qui s’imagine avoir de la connaissance ne connaît pas encore comme on doit connaître. Mais celui qui aime Dieu, celui-là est connu de Dieu. Qu’en est-il donc de la question de la consommation des viandes sacrifiées aux idoles ? Nous savons qu’il n’existe pas d’idoles dans le monde et qu’il n’y a qu’un seul Dieu. Certes, bien des êtres célestes ou terrestres sont considérés comme des divinités, de sorte qu’il y a de nombreux dieux ou seigneurs. Mais pour ce qui nous concerne, il n’y a qu’un seul Dieu : le Père, de qui toute chose vient, et pour qui nous vivons, et il n’y a qu’un seul Seigneur : Jésus-Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes.

Mais tous les chrétiens n’ont pas encore bien assimilé ces vérités. Quelques-uns, encore marqués par leur habitude de rendre un culte aux idoles, continuent à manger ces viandes avec la pensée qu’elles ont été offertes à des idoles. Alors leur conscience, qui est faible, se charge de culpabilité. Mais ce n’est pas un aliment qui peut nous rapprocher de Dieu ; en manger ou pas ne nous rendra ni meilleurs, ni pires. Toutefois, faites bien attention à ce que votre liberté ne cause pas la chute de ceux qui sont mal affermis dans la foi. 10 Supposons, en effet, que l’un d’eux te voie, toi, qui as la connaissance, assis à table dans un temple d’idoles[c]. Sa conscience ne va-t-elle pas l’encourager, lui qui est mal affermi, à manger des viandes sacrifiées aux idoles ? 11 Ainsi, à cause de ta connaissance, ce chrétien mal affermi va courir à sa perte. Et pourtant, c’est un frère ou une sœur pour qui Christ a donné sa vie ! 12 Si vous péchez de la sorte envers des frères ou des sœurs, en blessant leur conscience qui est faible, vous péchez contre Christ lui-même. 13 C’est pourquoi, si ce que je mange devait causer la chute de mon frère ou de ma sœur, j’y renoncerais à tout jamais, afin de ne pas être pour lui une occasion de chute.

Footnotes

  1. 8.1 Voir note 7.1.
  2. 8.1 Ces viandes provenaient des animaux offerts en sacrifice dans les temples païens. Une partie de la viande était consommée sur place, une autre était donnée aux prêtres, ce qui restait était rendu aux offrants ou vendu au marché (10.25). Certains chrétiens se demandaient si ce n’était pas participer à l’idolâtrie que de consommer des viandes (achetées au marché) qui avaient été offertes aux idoles (voir Ac 15.29).
  3. 8.10 Les païens invitaient leurs amis aux repas de sacrifice dans les temples d’idoles.

Pour ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la connaissance. -La connaissance enfle, mais la charité édifie.

Si quelqu'un croit savoir quelque chose, il n'a pas encore connu comme il faut connaître.

Mais si quelqu'un aime Dieu, celui-là est connu de lui. -

Pour ce qui est donc de manger des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu'il n'y a point d'idole dans le monde, et qu'il n'y a qu'un seul Dieu.

Car, s'il est des êtres qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, comme il existe réellement plusieurs dieux et plusieurs seigneurs,

néanmoins pour nous il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes.

Mais cette connaissance n'est pas chez tous. Quelques-uns, d'après la manière dont ils envisagent encore l'idole, mangent de ces viandes comme étant sacrifiées aux idoles, et leur conscience, qui est faible, en est souillée.

Ce n'est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu: si nous en mangeons, nous n'avons rien de plus; si nous n'en mangeons pas, nous n'avons rien de moins.

Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles.

10 Car, si quelqu'un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d'idoles, sa conscience, à lui qui est faible, ne le portera-t-elle pas à manger des viandes sacrifiées aux idoles?

11 Et ainsi le faible périra par ta connaissance, le frère pour lequel Christ est mort!

12 En péchant de la sorte contre les frères, et en blessant leur conscience faible, vous péchez contre Christ.

13 C'est pourquoi, si un aliment scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de viande, afin de ne pas scandaliser mon frère.

Problèmes moraux dans l’Église

Un cas d’inceste

On entend dire partout qu’il y a de l’immoralité parmi vous, et une immoralité telle qu’il ne s’en rencontre même pas chez les païens : l’un de vous vit avec la deuxième femme de son père[a] !

Et vous vous en vantez encore ! Vous devriez au contraire en être vivement affligés et faire en sorte que l’auteur d’un tel acte soit exclu du milieu de vous. 3-4 Pour moi, qui suis absent de corps, mais présent en pensée parmi vous, j’ai déjà, comme si j’étais présent, prononcé la sentence au nom du Seigneur Jésus contre celui qui a commis cette faute. Lorsque vous serez réunis, et que je serai présent parmi vous en pensée, appliquez cette sentence dans la puissance de notre Seigneur Jésus : qu’un tel homme soit livré à Satan[b] en vue de la destruction du mal qui est en lui afin qu’il soit sauvé au jour du Seigneur[c].

Ah ! vous n’avez vraiment pas de quoi vous vanter ! Ne savez-vous pas qu’« il suffit d’un peu de levain pour faire lever toute la pâte » ? Faites donc disparaître tout « vieux levain » du milieu de vous afin que vous soyez comme « une pâte toute nouvelle », puisque, en fait, vous êtes « sans levain ». Car nous avons un agneau pascal qui a été sacrifié pour nous, Christ lui-même[d]. C’est pourquoi célébrons la fête de la Pâque, non plus avec le « vieux levain », le levain du mal et de la méchanceté, mais uniquement avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité.

Dans ma dernière lettre[e], je vous ai écrit de ne pas avoir de relations avec des personnes vivant dans l’immoralité sexuelle. 10 Mais je ne voulais évidemment pas dire par là qu’il faut éviter toute relation avec ceux qui, dans ce monde, mènent une vie sexuelle immorale, ou avec les avares, les voleurs ou les adorateurs d’idoles ; car alors il vous faudrait sortir du monde.

11 Non, je voulais simplement vous dire de ne pas entretenir de relations avec une personne qui, tout en se disant votre « frère » ou votre « sœur », vivrait dans l’immoralité sexuelle, ou serait avare, idolâtre, calomniateur, adonné à la boisson ou voleur. Avec des gens de cette sorte, il ne vous faut même pas prendre de repas.

12 Est-ce à moi de juger ceux qui vivent en dehors de la famille de Dieu ? Certes non ! Mais c’est bien à vous de juger ceux qui font partie de votre communauté. 13 Ceux du dehors, Dieu les jugera. Mais vous, chassez le méchant du milieu de vous[f].

Footnotes

  1. 5.1 Cette union avec sa belle-mère était interdite aussi bien par la Loi juive (Lv 18.8 ; Dt 23.1) que par le droit romain.
  2. 5.5 Formule d’excommunication en usage chez les Juifs. Elle implique en tout cas l’exclusion de l’Eglise. Voir 1 Tm 1.20.
  3. 5.5 Autre traduction : pour que son corps soit détruit afin que son esprit soit sauvé au jour du Seigneur.
  4. 5.7 Allusion aux différentes traditions de la Pâque juive : avant la fête, on faisait disparaître toute trace de levain (voir Ex 12.8, 20) dans la maison, puis on sacrifiait un agneau et on mangeait des pains sans levain. Tous ces rites ont trouvé leur accomplissement en Christ.
  5. 5.9 Une lettre qui ne nous est pas parvenue.
  6. 5.13 Dt 17.7 cité selon l’ancienne version grecque.

On entend dire généralement qu'il y a parmi vous de l'impudicité, et une impudicité telle qu'elle ne se rencontre pas même chez les païens; c'est au point que l'un de vous a la femme de son père.

Et vous êtes enflés d'orgueil! Et vous n'avez pas été plutôt dans l'affliction, afin que celui qui a commis cet acte fût ôté du milieu de vous!

Pour moi, absent de corps, mais présent d'esprit, j'ai déjà jugé, comme si j'étais présent, celui qui a commis un tel acte.

Au nom du Seigneur Jésus, vous et mon esprit étant assemblés avec la puissance de notre Seigneur Jésus,

qu'un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l'esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus.

C'est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu'un peu de levain fait lever toute la pâte?

Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé.

Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité.

Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations avec les impudiques, -

10 non pas d'une manière absolue avec les impudiques de ce monde, ou avec les cupides et les ravisseurs, ou avec les idolâtres; autrement, il vous faudrait sortir du monde.

11 Maintenant, ce que je vous ai écrit, c'est de ne pas avoir des relations avec quelqu'un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme.

12 Qu'ai-je, en effet, à juger ceux du dehors? N'est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger?

13 Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Otez le méchant du milieu de vous.

Des procès entre chrétiens

Lorsque l’un de vous a un différend avec un frère ou une sœur, comment ose-t-il le citer en justice devant des juges incroyants au lieu de recourir à l’arbitrage des membres du peuple saint ?

Ignorez-vous que ceux-ci auront un jour à juger le monde ? Si donc vous êtes destinés à être les juges du monde, seriez-vous incapables de vous prononcer sur des questions bien moins importantes ? Ne savez-vous pas que nous jugerons même les anges ? Et nous serions incompétents pour les affaires de la vie présente !

Or, si vous avez des litiges au sujet des affaires de la vie courante, vous prenez comme juges des gens qui ne comptent pour rien dans l’Eglise ! Je le dis à votre honte ! N’y a-t-il vraiment pas un seul homme sage parmi vous qui puisse servir d’arbitre entre ses frères ? Faut-il qu’on se traîne en justice entre frères et qu’on aille plaider l’un contre l’autre devant des incroyants ? De toute façon, vos différends constituent déjà une défaite. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt l’injustice ? Pourquoi ne consentez-vous pas plutôt à vous laisser dépouiller ?

Mais non, c’est au contraire vous qui commettez des injustices et dépouillez les autres, et ce sont vos frères et sœurs que vous traitez ainsi ! 9-10 Ne savez-vous pas que ceux qui pratiquent l’injustice n’auront aucune part au royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : il n’y aura point de part dans l’héritage de ce royaume pour les débauchés, les idolâtres, les adultères, les pervers ou les homosexuels, ni pour les voleurs, les avares, pas plus que pour les ivrognes, les calomniateurs ou les malhonnêtes. 11 Voilà bien ce que vous étiez, certains d’entre vous. Mais vous avez été lavés, vous avez été purifiés du péché, vous en avez été déclarés justes au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu.

Sur l’inconduite

12 Tout m’est permis. Certes, mais tout n’est pas bon pour moi. Tout m’est permis, c’est vrai, mais je ne veux pas me placer sous un esclavage quelconque[a]. 13 « Les aliments sont faits pour le ventre et le ventre pour les aliments. » Certes, cependant un jour, Dieu détruira l’un comme l’autre. Mais attention : notre corps, lui, n’a pas été fait pour l’inconduite, il est pour le Seigneur et le Seigneur est pour le corps. 14 En effet, comme Dieu a ressuscité le Seigneur, il nous ressuscitera, nous aussi, par sa puissance.

15 Ignorez-vous que vos corps sont des membres de Christ ? Vais-je donc arracher les membres de Christ pour en faire ceux d’une prostituée[b] ? Sûrement pas !

16 Ou bien, ignorez-vous qu’un homme qui s’unit à une prostituée devient un seul corps avec elle ? Car il est écrit : Les deux ne feront plus qu’un[c]. 17 Mais celui qui s’unit au Seigneur devient, lui, un seul esprit avec lui. 18 C’est pourquoi, fuyez l’inconduite sexuelle. Tous les autres péchés qu’un homme peut commettre n’impliquent pas son corps, mais celui qui se livre à l’inconduite pèche contre son propre corps.

19 Ou bien encore, ignorez-vous que votre corps est le temple même du Saint-Esprit qui vous a été donné par Dieu et qui, maintenant, demeure en vous ? Vous ne vous appartenez donc pas à vous-mêmes. 20 Car vous avez été rachetés à grand prix. Honorez donc Dieu dans votre corps.

Footnotes

  1. 6.12 Autre traduction : mais je ne veux être l’esclave de personne.
  2. 6.15 La ville de Corinthe avait mauvaise réputation : on prétendait que mille prostituées sacrées vivaient sur l’Acrocorinthe.
  3. 6.16 Gn 2.24.

Quelqu'un de vous, lorsqu'il a un différend avec un autre, ose-t-il plaider devant les injustes, et non devant les saints?

Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde? Et si c'est par vous que le monde est jugé, êtes-vous indignes de rendre les moindres jugements?

Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges? Et nous ne jugerions pas, à plus forte raison, les choses de cette vie?

Quand donc vous avez des différends pour les choses de cette vie, ce sont des gens dont l'Église ne fait aucun cas que vous prenez pour juges!

Je le dis à votre honte. Ainsi il n'y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse prononcer entre ses frères.

Mais un frère plaide contre un frère, et cela devant des infidèles!

C'est déjà certes un défaut chez vous que d'avoir des procès les uns avec les autres. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller?

Mais c'est vous qui commettez l'injustice et qui dépouillez, et c'est envers des frères que vous agissez de la sorte!

Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront point le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères,

10 ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n'hériteront le royaume de Dieu.

11 Et c'est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus Christ, et par l'Esprit de notre Dieu.

12 Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile; tout m'est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit.

13 Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments; et Dieu détruira l'un comme les autres. Mais le corps n'est pas pour l'impudicité. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps.

14 Et Dieu, qui a ressuscité le Seigneur, nous ressuscitera aussi par sa puissance.

15 Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ? Prendrai-je donc les membres de Christ, pour en faire les membres d'une prostituée?

16 Loin de là! Ne savez-vous pas que celui qui s'attache à la prostituée est un seul corps avec elle? Car, est-il dit, les deux deviendront une seule chair.

17 Mais celui qui s'attache au Seigneur est avec lui un seul esprit.

18 Fuyez l'impudicité. Quelque autre péché qu'un homme commette, ce péché est hors du corps; mais celui qui se livre à l'impudicité pèche contre son propre corps.

19 Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes?

20 Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu.