L’eau vive

37 Le dernier jour de la fête, le jour le plus solennel, Jésus se tint devant la foule et lança à pleine voix : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et que celui qui croit en moi boive. 38 Car, comme le dit l’Ecriture, des fleuves d’eau vive jailliront de lui[a]. 39 En disant cela, il faisait allusion à l’Esprit que devaient recevoir plus tard ceux qui croiraient en lui. En effet, à ce moment-là, l’Esprit n’avait pas encore été donné parce que Jésus n’était pas encore entré dans sa gloire.

Pour ou contre Jésus ?

40 Dans la foule, plusieurs de ceux qui avaient entendu ces paroles disaient : Pas de doute : cet homme est bien le Prophète attendu.

41 D’autres affirmaient : C’est le Messie.

– Mais, objectaient certains, le Messie pourrait-il venir de la Galilée ? 42 L’Ecriture ne dit-elle pas que le Messie sera un descendant de David et qu’il naîtra à Bethléhem[b], le village où David a vécu ?

43 Ainsi, le peuple se trouva de plus en plus divisé à cause de lui. 44 Quelques-uns voulaient l’arrêter mais personne n’osa porter la main sur lui.

45 Les gardes du Temple retournèrent auprès des chefs des prêtres et des pharisiens. Ceux-ci leur demandèrent : Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ?

46 Ils répondirent : Personne n’a jamais parlé comme cet homme.

47 – Quoi, répliquèrent les pharisiens, vous aussi, vous vous y êtes laissé prendre ? 48 Est-ce qu’un seul des chefs ou un seul des pharisiens a cru en lui ? 49 Il n’y a que ces gens du peuple qui ne connaissent rien à la Loi … ce sont tous des maudits !

50 Là-dessus, l’un d’entre eux, Nicodème, celui qui, précédemment, était venu trouver Jésus, leur dit : 51 Notre Loi nous permet-elle de condamner un homme sans l’avoir entendu et sans savoir ce qu’il a fait de mal ?

52 – Es-tu, toi aussi, de la Galilée ? lui répondirent-ils. Consulte les Ecritures, et tu verras qu’aucun prophète ne sort de la Galilée.

[53 Là-dessus chacun rentra chez soi.

« Va et ne pèche plus »

Quant à Jésus, il partit pour le mont des Oliviers. Mais le lendemain, il revint de bonne heure dans la cour du Temple et tout le peuple se pressa autour de lui ; alors il s’assit et se mit à enseigner.

Tout à coup, les spécialistes de la Loi et les pharisiens traînèrent devant lui une femme qui avait été prise en flagrant délit d’adultère. Ils la firent avancer dans la foule et la placèrent, bien en vue, devant Jésus.

– Maître, lui dirent-ils, cette femme a commis un adultère ; elle a été prise sur le fait. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider les femmes de ce genre. Toi, quel est ton jugement sur ce cas ?

En lui posant cette question, ils voulaient lui tendre un piège, dans l’espoir de trouver quelque prétexte pour l’accuser.

Mais Jésus se baissa et se mit à écrire du doigt sur le sol. Eux, ils insistaient, répétant leur question. Alors il se releva et leur dit : Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre !

Puis il se baissa de nouveau et se remit à écrire sur le sol. Après avoir entendu ces paroles, ils s’esquivèrent l’un après l’autre, à commencer par les plus âgés, laissant finalement Jésus seul avec la femme, qui était restée au milieu de la cour du Temple. 10 Alors Jésus leva la tête et lui dit : Eh bien, où sont donc passés tes accusateurs ? Personne ne t’a condamnée ?

11 – Personne, Seigneur, lui répondit-elle.

Alors Jésus reprit : Je ne te condamne pas non plus. Va, mais désormais, ne pèche plus[c].]

La lumière du monde

12 Jésus parla de nouveau en public : Moi, je suis la lumière du monde, dit-il. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres : il aura la lumière de la vie.

13 Là-dessus les pharisiens lui répondirent : Tu te rends témoignage à toi-même : ton témoignage n’est pas vrai.

14 Jésus leur répondit : Oui, je me rends témoignage à moi-même : mais mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais ; quant à vous, vous ne savez pas d’où je viens ni où je vais. 15 Vous jugez selon des critères purement humains, moi, je ne juge personne. 16 Et à supposer que je porte un jugement, ce jugement est vrai, car je ne suis pas seul pour juger, mais avec moi, il y a aussi le Père qui m’a envoyé. 17 Le témoignage commun de deux personnes n’est-il pas vrai ? C’est ce qui est écrit dans votre Loi ! 18 Eh bien, moi, je suis mon propre témoin ; et le Père qui m’a envoyé me rend aussi témoignage.

19 – Mais, où est-il, ton père ? s’exclamèrent-ils.

– Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père, répliqua Jésus ; si vous m’aviez connu, vous connaîtriez aussi mon Père.

20 Jésus parla ainsi pendant qu’il enseignait dans la cour du Temple près des troncs à offrandes, et personne n’essaya de l’arrêter, parce que son heure n’était pas encore venue.

Celui qui est

21 Jésus leur dit encore : Je vais m’en aller et vous me chercherez ; mais vous mourrez dans votre péché. Vous ne pouvez pas aller là où je vais.

22 Sur quoi ils se demandèrent entre eux : Aurait-il l’intention de se suicider ? Est-ce là ce qu’il veut dire par ces paroles : « Vous ne pouvez pas aller là où je vais ? »

23 – Vous, leur dit-il alors, vous êtes d’ici-bas ; moi, je suis d’en haut. Vous appartenez à ce monde-ci ; moi, je ne lui appartiens pas. 24 C’est pourquoi je vous ai dit : « Vous mourrez dans vos péchés. » En effet, si vous ne croyez pas que moi, je suis[d], vous mourrez dans vos péchés.

25 – Qui es-tu donc ? lui demandèrent-ils alors.

– Je ne cesse de vous le dire depuis le début[e] ! leur répondit Jésus. 26 En ce qui vous concerne, j’aurais beaucoup à dire, beaucoup à juger. Mais celui qui m’a envoyé est véridique, et je proclame au monde ce que j’ai appris de lui.

27 Comme ils ne comprenaient pas que Jésus leur parlait du Père, il ajouta : 28 Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, je suis[f]. Vous reconnaîtrez que je ne fais rien de ma propre initiative, mais que je transmets ce que le Père m’a enseigné. 29 Oui, celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, car je fais toujours ce qui lui est agréable.

30 Pendant qu’il parlait ainsi, beaucoup crurent en lui.

Les vrais fils d’Abraham

31 Alors Jésus dit aux Juifs qui avaient mis leur foi en lui : Si vous vous attachez à la Parole que je vous ai annoncée, vous êtes vraiment mes disciples. 32 Vous connaîtrez la vérité, et la vérité fera de vous des hommes libres.

33 – Nous, lui répondirent-ils, nous sommes la postérité d’Abraham[g], nous n’avons jamais été esclaves de personne. Comment peux-tu dire : « Vous serez des hommes libres ? »

34 – Vraiment, je vous l’assure, leur répondit Jésus, tout homme qui commet le péché est esclave du péché. 35 Or, un esclave ne fait pas partie de la famille, un fils, lui, en fait partie pour toujours.

36 Si donc c’est le Fils qui vous donne la liberté, alors vous serez vraiment libres. 37 Je sais que vous êtes les descendants d’Abraham. Pourtant, vous cherchez à me faire mourir parce que ma parole ne trouve aucun accès dans votre cœur. 38 Moi, je parle de ce que j’ai vu chez mon Père. Quant à vous, vous faites ce que vous avez appris de votre père.

39 – Notre père à nous, répondirent-ils, c’est Abraham.

– Eh bien, leur répliqua Jésus, si vous étiez vraiment des enfants d’Abraham, vous agiriez comme lui[h]. 40 Au lieu de cela, vous cherchez à me faire mourir. Pourquoi ? Parce que je vous dis la vérité telle que je l’ai apprise de Dieu. Jamais Abraham n’a agi comme vous. 41 Vous agissez exactement comme votre père à vous !

– Mais, répondirent-ils, nous ne sommes pas des enfants illégitimes. Nous n’avons qu’un seul Père : Dieu !

42 – Si vraiment Dieu était votre Père, leur dit Jésus, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je proviens, c’est de Dieu que je suis venu. Je ne suis pas venu de ma propre initiative, c’est lui qui m’a envoyé. 43 Pourquoi ne comprenez-vous pas ce que je vous dis ? Parce que vous êtes incapables de recevoir mes paroles.

44 Votre père, c’est le diable, et vous voulez vous conformer à ses désirs. Depuis le commencement, c’est un meurtrier : il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il ment, il parle de son propre fond, puisqu’il est menteur, lui le père du mensonge. 45 Mais moi, je dis la vérité. C’est précisément pour cela que vous ne me croyez pas. 46 Qui d’entre vous peut produire la preuve que j’ai commis une seule faute ? Si je dis vrai, pourquoi ne me croyez-vous pas ? 47 Celui qui appartient à Dieu écoute les paroles de Dieu. Si vous ne les écoutez pas, c’est parce que vous ne lui appartenez pas.

48 Ils répliquèrent : Nous avions bien raison de le dire : tu n’es qu’un Samaritain, tu as un démon en toi.

49 – Non, répondit Jésus, je n’ai pas de démon en moi. Au contraire, j’honore mon Père ; mais vous, vous me méprisez. 50 Non, je ne recherche pas la gloire pour moi-même : c’est un autre qui s’en préoccupe et il me rendra justice.

51 Vraiment, je vous l’assure : celui qui observe mon enseignement ne verra jamais la mort.

Le Fils et Abraham

52 Sur quoi les Juifs reprirent : Cette fois, nous sommes sûrs que tu as un démon en toi. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi tu viens nous dire : Celui qui observe mon enseignement ne mourra jamais. 53 Serais-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort – ou que les prophètes, qui sont tous morts ? Pour qui te prends-tu donc ?

54 Jésus répondit : Si je m’attribuais moi-même ma gloire, cela n’aurait aucune valeur. Celui qui me glorifie, c’est mon Père, celui-là même que vous appelez votre Dieu. 55 En fait, vous ne le connaissez pas, alors que moi, je le connais. Si je disais ne pas le connaître, je serais menteur, comme vous. Mais le fait est que je le connais et que j’obéis à sa Parole. 56 Abraham votre père a exulté de joie à la pensée de voir mon jour. Il l’a vu et en a été transporté de joie.

57 – Quoi, lui dirent-ils alors, tu n’as même pas cinquante ans et tu prétends avoir vu Abraham[i] !

58 – Vraiment, je vous l’assure, leur répondit Jésus, avant qu’Abraham soit venu à l’existence, moi, je suis[j].

59 A ces mots, ils se mirent à ramasser des pierres pour les lui jeter, mais Jésus disparut dans la foule et sortit de l’enceinte du Temple.

La guérison d’un aveugle

En partant, Jésus aperçut sur son chemin un homme qui était aveugle de naissance. Ses disciples lui posèrent alors cette question : Dis-nous, Maître, pourquoi cet homme est-il né aveugle ? Est-ce à cause de son propre péché ou de celui de ses parents ?

Jésus répondit : Cela n’a pas de rapport avec son péché, ni avec celui de ses parents ; c’est pour qu’en lui tous puissent voir ce que Dieu est capable de faire. Il nous faut accomplir les œuvres de celui qui m’a envoyé tant qu’il fait jour ; la nuit vient où plus personne ne pourra travailler. Aussi longtemps que je suis encore dans le monde, je suis la lumière du monde.

Après avoir dit cela, Jésus cracha par terre et, avec sa salive, il fit un peu de boue qu’il appliqua sur les yeux de l’aveugle. Puis il lui dit : Va te laver au réservoir de Siloé[k] (le mot « Siloé » veut dire : « envoyé »).

L’aveugle alla se laver et, à son retour, il voyait.

Ses voisins et ceux qui avaient l’habitude de le voir mendier dirent : Cet homme, n’est-ce pas celui qui était toujours assis en train de mendier ?

Les uns affirmaient : C’est bien lui.

D’autres le niaient : Ce n’est pas lui ; c’est quelqu’un qui lui ressemble.

Quant à lui, il disait : C’est bien moi.

10 Alors on le questionna : Comment se fait-il que tes yeux se soient ouverts ?

11 Il répondit : L’homme qui s’appelle Jésus a fait un peu de boue, m’en a frotté les yeux, puis il m’a dit : « Va à Siloé et lave-toi. » J’y suis allé, je me suis lavé et, d’un coup, j’ai vu clair.

12 – Et lui, demandèrent-ils, où est-il ?

– Je n’en sais rien, répondit-il.

L’enquête sur le miracle

13 On amena l’homme qui avait été aveugle devant les pharisiens. 14 Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue pour lui ouvrir les yeux. 15 Les pharisiens lui demandèrent donc, à leur tour, comment il avait recouvré la vue.

Il leur répondit : Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et maintenant j’y vois.

16 Là-dessus, quelques pharisiens déclarèrent : Cet homme ne peut pas venir de Dieu, puisqu’il ne respecte pas le sabbat.

Pourtant d’autres objectaient : Comment un homme pécheur aurait-il le pouvoir d’accomplir de tels signes miraculeux ?

Ils étaient donc divisés. 17 Alors ils interrogèrent de nouveau l’aveugle : Voyons, toi, que dis-tu de lui, puisque c’est à toi qu’il a ouvert les yeux ?

– C’est sûrement un prophète, répondit-il.

18 Mais ils refusèrent de croire que cet homme avait été aveugle et qu’il avait été guéri de sa cécité. Finalement, ils firent venir ses parents.

19 Ils leur demandèrent : Cet homme est-il bien votre fils ? Est-il réellement né aveugle ? Comment se fait-il qu’à présent il voie ?

20 – Nous sommes certains que c’est bien notre fils, répondirent les parents, et qu’il est né aveugle. 21 Mais comment il se fait qu’il voie à présent, nous ne le savons pas. Ou qui lui a rendu la vue, nous ne le savons pas davantage. Interrogez-le donc lui-même. Il est assez grand pour répondre sur ce qui le concerne.

22 Les parents parlaient ainsi parce qu’ils avaient peur des Juifs. En effet, ils avaient déjà décidé d’exclure de la synagogue tous ceux qui reconnaîtraient Jésus comme le Messie. 23 Voilà pourquoi les parents de l’aveugle avaient répondu : « Il est assez grand, interrogez-le donc lui-même. »

24 Les pharisiens firent donc venir une seconde fois celui qui avait été aveugle et lui dirent : Honore Dieu en disant la vérité. Cet homme est un pécheur, nous le savons.

25 – S’il est pécheur ou non, répondit-il, je n’en sais rien. Mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle et maintenant, je vois.

26 Ils lui demandèrent de nouveau : Qu’est-ce qu’il t’a fait ? Redis-nous comment il s’y est pris pour t’ouvrir les yeux.

27 – Je vous l’ai déjà dit, leur répondit-il, et vous ne m’avez pas écouté. Pourquoi tenez-vous à me le faire répéter ? Est-ce que, par hasard, vous avez l’intention de devenir vous aussi ses disciples ?

28 Alors, ils se mirent à l’injurier et ils lui lancèrent : C’est toi qui es son disciple ; nous, nous sommes les disciples de Moïse. 29 Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne savons même pas d’où il vient.

30 – C’est étonnant, répliqua l’homme. Voilà quelqu’un qui m’a ouvert les yeux et vous, vous ne savez même pas d’où il est. 31 Tout le monde sait que Dieu n’exauce pas les pécheurs ; mais si quelqu’un est attaché à Dieu et fait sa volonté, il l’exauce. 32 Depuis que le monde est monde, jamais on n’a entendu dire que quelqu’un ait rendu la vue à un aveugle de naissance. 33 Si cet homme-là ne venait pas de Dieu, il n’aurait rien pu faire.

34 – Comment ! répondirent-ils, depuis ta naissance tu n’es que péché des pieds à la tête, et c’est toi qui veux nous faire la leçon !

Et ils le mirent à la porte.

Les vrais aveugles

35 Jésus apprit qu’ils l’avaient expulsé. Il alla le trouver et lui demanda : Crois-tu au Fils de l’homme ?

36 Il lui répondit : Qui est-ce ? Dis-le-moi, Seigneur[l], pour que je puisse croire en lui.

37 Jésus lui dit : Tu le vois de tes yeux. C’est lui-même qui te parle maintenant.

38 – Je crois, Seigneur, déclara l’homme, et il se prosterna devant lui[m].

39 Jésus dit alors : Je suis venu dans ce monde pour qu’un jugement ait lieu, pour que ceux qui ne voient pas voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles.

40 Des pharisiens qui se trouvaient près de lui entendirent ces paroles et lui demandèrent : Serions-nous, par hasard, nous aussi des aveugles ?

41 – Si vous étiez de vrais aveugles, leur dit Jésus, vous ne seriez pas coupables. Mais voilà : vous prétendez que vous voyez ; aussi votre culpabilité reste entière.

Le vrai guide

10 Vraiment, je vous l’assure : si quelqu’un n’entre pas par la porte dans l’enclos où l’on parque les brebis[n], mais qu’il escalade le mur à un autre endroit, c’est un voleur et un brigand. Celui qui entre par la porte est, lui, le berger des brebis.

Le gardien de l’enclos lui ouvre, les brebis écoutent sa voix. Il appelle par leur nom celles qui lui appartiennent, et il les fait sortir de l’enclos. Quand il a conduit au dehors toutes celles qui sont à lui, il marche à leur tête et les brebis le suivent, parce que sa voix leur est familière. Jamais, elles ne suivront un étranger ; au contraire, elles fuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers.

Jésus leur raconta cette parabole, mais ils ne comprirent pas ce qu’il voulait leur dire. Alors il reprit : Vraiment, je vous l’assure : Moi, je suis la porte par où passent les brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi étaient des voleurs et des brigands. Mais les brebis ne les ont pas écoutés. C’est moi qui suis la porte[o]. Celui qui entre par moi sera sauvé : il pourra aller et venir librement, il trouvera de quoi se nourrir[p]. 10 Le voleur vient seulement pour voler, pour tuer et pour détruire. Moi, je suis venu afin que les hommes aient la vie, une vie abondante.

11 Moi, je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. 12 Celui qui n’est pas le berger, qui n’est pas le propriétaire des brebis, mais que l’on paye pour les garder, se sauve, lui, dès qu’il voit venir le loup, et il abandonne les brebis ; alors le loup se précipite sur elles, il s’empare de quelques-unes et disperse le troupeau. 13 Cet homme agit ainsi parce qu’il est payé pour faire ce travail et qu’il n’a aucun souci des brebis.

14 Moi, je suis le bon berger ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, 15 tout comme le Père me connaît et que je connais le Père. Je donne ma vie pour mes brebis. 16 J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos. Celles-là aussi, il faut que je les amène ; elles écouteront ma voix, ainsi il n’y aura plus qu’un seul troupeau avec un seul berger. 17 Si le Père m’aime, c’est parce que je donne ma vie ; mais ensuite, je la reprendrai.

18 En effet, personne ne peut m’ôter la vie : je la donne de mon propre gré. J’ai le pouvoir de la donner et de la reprendre. Tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père.

19 Il y eut à nouveau division parmi le peuple à cause de ses paroles. 20 Beaucoup disaient : Il a un démon en lui, c’est un fou. Pourquoi l’écoutez-vous ?

21 D’autres répliquaient : Un démoniaque ne parlerait pas ainsi. Et puis : est-ce qu’un démon peut rendre la vue à des aveugles ?

Fils de Dieu ou blasphémateur ?

22 Le moment vint où l’on célébrait à Jérusalem la fête de la Consécration[q]. 23 C’était l’hiver. Jésus allait et venait dans la cour du Temple, dans la galerie de Salomon. 24 Alors on fit cercle autour de lui et on l’interpella : Combien de temps nous tiendras-tu encore en haleine ? Si tu es le Messie, dis-le-nous clairement.

25 – Je vous l’ai déjà dit, leur répondit Jésus, mais vous ne croyez pas. Pourtant, vous avez vu les actes que j’accomplis au nom de mon Père : ce sont eux qui témoignent en ma faveur. 26 Mais vous ne croyez pas. Pourquoi ? Parce que vous ne faites pas partie de mes brebis. 27 Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. 28 Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront et personne ne pourra les arracher de ma main. 29 Mon Père qui me les a données est plus grand que tous, et personne ne peut arracher qui que ce soit de la main de mon Père. 30 Or, moi et le Père, nous ne sommes qu’un.

31 Cette fois encore, ils ramassèrent des pierres pour le lapider.

32 Alors Jésus leur dit : J’ai accompli sous vos yeux un grand nombre d’œuvres bonnes par la puissance du Père ; pour laquelle voulez-vous me lapider ?

33 Les Juifs répliquèrent : Nous ne voulons pas te lapider pour une bonne action, mais parce que tu blasphèmes. Car, toi qui n’es qu’un homme, tu te fais passer pour Dieu.

34 Jésus répondit : N’est-il pas écrit dans votre propre Loi :

Moi, je vous avais dit :
Vous êtes des dieux[r] ?

35 Or, on ne saurait contester le témoignage de l’Ecriture. Si donc votre Loi appelle « dieux » ceux auxquels s’adresse la Parole de Dieu, 36 comment pouvez-vous m’accuser de blasphème parce que j’ai dit : « Je suis le Fils de Dieu », quand c’est le Père qui m’a consacré et envoyé dans le monde ?

37 Si je n’accomplis pas les œuvres de mon Père, vous n’avez pas besoin de croire en moi. 38 Mais si, au contraire, je les accomplis, même si vous ne voulez pas me croire, laissez-vous au moins convaincre par mes œuvres, pour que vous reconnaissiez et que vous compreniez que le Père est en moi et que je suis dans le Père.

39 Là-dessus, ils tentèrent à nouveau de se saisir de lui, mais il leur échappa. 40 Après cela, Jésus se retira de l’autre côté du Jourdain, au lieu même où Jean avait précédemment baptisé. Il y resta quelque temps.

41 Beaucoup de monde vint le trouver. On disait : Jean n’a fait aucun signe miraculeux, mais tout ce qu’il a dit de cet homme était vrai.

42 Et là, beaucoup crurent en lui.

La mort d’un ami de Jésus

11 Dans le village de Béthanie vivaient deux sœurs, Marthe et Marie, ainsi que leur frère Lazare.

Marie était cette femme qui, après avoir répandu une huile parfumée sur les pieds du Seigneur, les lui avait essuyés avec ses cheveux[s]. Lazare, son frère, tomba malade. Les deux sœurs envoyèrent donc quelqu’un à Jésus pour lui faire dire : Seigneur, ton ami est malade.

Quand Jésus apprit la nouvelle, il dit : Cette maladie n’aboutira pas à la mort, elle servira à glorifier Dieu ; elle sera une occasion pour faire apparaître la gloire du Fils de Dieu.

Or Jésus était très attaché à Marthe, à sa sœur et à Lazare. Après avoir appris qu’il était malade, il resta encore deux jours à l’endroit où il se trouvait. Puis il dit à ses disciples : Retournons en Judée.

– Maître, lui dirent-ils, il n’y a pas si longtemps, ceux de la Judée voulaient te lapider, et maintenant tu veux retourner là-bas ?

– N’y a-t-il pas douze heures dans une journée ? répondit Jésus. Si l’on marche pendant qu’il fait jour, on ne bute pas contre les obstacles, parce qu’on voit clair. 10 Mais si l’on marche de nuit, on trébuche parce qu’il n’y a pas de lumière.

11 Après avoir dit cela, il ajouta : Notre ami Lazare s’est endormi ; je vais aller le réveiller.

12 Sur quoi les disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il est en voie de guérison.

13 En fait, Jésus voulait dire que Lazare était mort, mais les disciples avaient compris qu’il parlait du sommeil ordinaire. 14 Alors il leur dit clairement : Lazare est mort, 15 et je suis heureux, à cause de vous, de n’avoir pas été là-bas à ce moment-là. Car cela contribuera à votre foi. Mais maintenant, allons auprès de lui.

16 Thomas, surnommé le Jumeau, dit alors aux autres disciples : Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui.

17 A son arrivée, Jésus apprit qu’on avait enseveli Lazare depuis quatre jours déjà. 18 Béthanie était à moins de trois kilomètres de Jérusalem, 19 aussi beaucoup de gens étaient-ils venus chez Marthe et Marie pour leur présenter leurs condoléances à l’occasion de la mort de leur frère.

La résurrection et la vie

20 Quand Marthe apprit que Jésus approchait du village, elle alla à sa rencontre. Marie, elle, resta à la maison.

21 Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. 22 Mais je sais que maintenant encore, tout ce que tu demanderas à Dieu, il te l’accordera.

23 – Ton frère ressuscitera, lui dit Jésus.

24 – Je sais bien, répondit Marthe, qu’il reviendra à la vie au dernier jour, lors de la résurrection.

25 – Moi, je suis la résurrection et la vie, lui dit Jésus. Celui qui place toute sa confiance en moi vivra, même s’il meurt. 26 Et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?

27 – Oui, Seigneur, lui répondit-elle, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, celui qui devait venir dans le monde.

28 Là-dessus, elle partit appeler sa sœur Marie, et, l’ayant prise à part, elle lui dit : Le Maître est là, et il te demande.

29 A cette nouvelle, Marie se leva précipitamment et courut vers Jésus. 30 Il n’était pas encore entré dans le village : il était resté à l’endroit où Marthe l’avait rencontré. 31 Ceux qui se trouvaient dans la maison avec Marie pour la consoler la virent se lever brusquement et sortir. Ils la suivirent, pensant qu’elle allait au tombeau pour y pleurer.

32 Marie parvint à l’endroit où était Jésus. Dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.

33 En la voyant pleurer, elle et ceux qui l’accompagnaient, Jésus fut profondément indigné[t] et ému.

34 – Où l’avez-vous enterré ? demanda-t-il.

– Viens, Seigneur, lui répondirent-ils, tu verras.

35 Jésus pleura.

36 Alors tous dirent : Voyez, comme il l’aimait.

37 Quelques-uns remarquaient : Il a bien rendu la vue à l’aveugle, n’aurait-il pas pu empêcher que Lazare meure ?

La victoire sur la mort

38 Une fois de plus, Jésus fut profondément bouleversé. Il arriva au tombeau. C’était une grotte dont l’entrée était fermée par une pierre[u].

39 – Enlevez la pierre, dit Jésus.

Marthe, la sœur du mort, dit alors : Seigneur, il doit déjà sentir. Cela fait quatre jours qu’il est là.

40 Jésus lui répondit : Ne t’ai-je pas dit : Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?

41 On ôta donc la pierre. Alors Jésus, tournant son regard vers le ciel, dit : Père, tu as exaucé ma prière et je t’en remercie. 42 Pour moi, je sais que tu m’exauces toujours, mais si je parle ainsi, c’est pour que tous ceux qui m’entourent croient que c’est toi qui m’as envoyé.

43 Cela dit, il cria d’une voix forte : Lazare, sors de là !

44 Et voici que le mort sortit du tombeau : il avait les pieds et les mains entourés de bandes de lin, le visage recouvert d’un linge.

Jésus dit à ceux qui étaient là : Déliez-le de ces bandes et laissez-le aller !

Le complot contre le Maître de la vie(A)

45 En voyant ce que Jésus avait fait, beaucoup de ceux qui étaient venus auprès de Marie crurent en lui. 46 Quelques-uns, cependant, s’en allèrent trouver les pharisiens et leur rapportèrent ce que Jésus avait fait.

47 Alors, les chefs des prêtres et les pharisiens convoquèrent le Grand-Conseil.

– Qu’allons-nous faire ? disaient-ils. Cet homme accomplit trop de signes miraculeux ; 48 si nous le laissons faire de la sorte, tout le monde va croire en lui. Alors les Romains viendront et détruiront notre temple et notre peuple.

49 L’un d’eux, qui s’appelait Caïphe, et qui était grand-prêtre cette année-là, prit la parole : Vous n’y entendez rien, leur dit-il. 50 Vous ne voyez pas qu’il est de votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, pour que le peuple ne disparaisse pas tout entier ?

51 Or ce qu’il disait là ne venait pas de lui ; mais il était grand-prêtre cette année-là, et c’est en cette qualité qu’il prophétisa qu’il fallait que Jésus meure pour son peuple. 52 Et ce n’était pas seulement pour son peuple qu’il devait mourir, c’était aussi pour rassembler tous les enfants de Dieu dispersés à travers le monde et les réunir en un seul peuple.

53 C’est ce jour-là qu’ils prirent la décision de faire mourir Jésus. 54 Jésus cessa donc de se montrer en public. Il partit de là et se retira dans la région voisine du désert, dans une ville nommée Ephraïm[v]. Il y passa quelque temps avec ses disciples.

55 Comme la fête de la Pâque approchait, beaucoup de gens de tout le pays montaient à Jérusalem avant la fête pour se soumettre aux cérémonies rituelles de purification. 56 Ils cherchaient donc Jésus et se demandaient entre eux, dans la cour du Temple : Qu’en pensez-vous ? Croyez-vous qu’il viendra à la fête ?

57 Or, les chefs des prêtres et les pharisiens avaient donné des instructions : si quelqu’un savait où se trouvait Jésus, il devait les prévenir pour qu’on l’arrête.

Jésus chez le ressuscité(B)

12 Six jours avant la Pâque, Jésus se rendit à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait ressuscité. On prépara là un festin en son honneur. Marthe s’occupait du service, et Lazare avait pris place à table avec Jésus.

Marie prit alors un demi-litre de nard[w] pur, un parfum très cher : elle le répandit sur les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux. Toute la maison fut remplie de l’odeur de ce parfum.

Judas Iscariot, l’un des disciples de Jésus, celui qui allait le trahir, dit : Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum ? On en aurait tiré au moins trois cents pièces d’argent[x] qu’on aurait pu donner aux pauvres !

S’il parlait ainsi, ce n’était pas parce qu’il se souciait des pauvres ; mais il était voleur et, comme c’était lui qui gérait la bourse commune, il gardait pour lui ce qu’on y mettait.

Mais Jésus intervint : Laisse-la faire ! C’est pour le jour de mon enterrement qu’elle a réservé ce parfum. Des pauvres, vous en aurez toujours autour de vous ! Tandis que moi, vous ne m’aurez pas toujours avec vous.

Entre-temps, on apprit que Jésus était à Béthanie. Les gens s’y rendirent en foule, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’il avait ressuscité. 10 Alors les chefs des prêtres décidèrent aussi de faire mourir Lazare. 11 Car, à cause de lui, beaucoup se détournaient d’eux pour croire en Jésus.

L’entrée du roi à Jérusalem(C)

12 Le lendemain, une foule immense était à Jérusalem pour la fête. On apprit que Jésus était en chemin vers la ville.

13 Alors les gens arrachèrent des rameaux aux palmiers et sortirent à sa rencontre en criant :

Hosanna[y] ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Vive le roi d’Israël[z] !

14 Jésus trouva un ânon et s’assit dessus, selon cette parole de l’Ecriture :

15 Sois sans crainte, communauté de Sion,
car ton roi vient,
monté sur un ânon[aa] .

16 Sur le moment, ses disciples ne comprirent pas ce qui se passait, mais quand Jésus fut entré dans sa gloire, ils se souvinrent que ces choses avaient été écrites à son sujet et qu’elles lui étaient arrivées.

17 Tous ceux qui étaient avec Jésus lorsqu’il avait appelé Lazare à sortir du tombeau et l’avait ressuscité, témoignaient de ce qu’ils avaient vu. 18 D’ailleurs, si les foules venaient si nombreuses au-devant de lui, c’était aussi parce qu’elles avaient entendu parler du signe miraculeux qu’il avait accompli.

19 Alors les pharisiens se dirent les uns aux autres : Vous le voyez : vous n’arriverez à rien, tout le monde le suit !

La gloire et la mort

20 Parmi ceux qui étaient venus à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête, il y avait aussi quelques personnes non juives[ab]. 21 Elles allèrent trouver Philippe qui était de Bethsaïda en Galilée et lui firent cette demande : Nous aimerions voir Jésus.

22 Philippe alla le dire à André, puis tous deux allèrent ensemble le dire à Jésus.

23 Celui-ci leur répondit : L’heure est venue où le Fils de l’homme va entrer dans sa gloire. 24 Vraiment, je vous l’assure : si le grain de blé que l’on a jeté en terre ne meurt pas, il reste un grain unique. Mais s’il meurt, il porte du fruit en abondance. 25 Celui qui s’attache à sa propre vie la perdra, mais celui qui fait peu de cas de sa vie en ce monde la gardera pour la vie éternelle. 26 Si quelqu’un veut être à mon service, qu’il me suive. Là où je serai, mon serviteur y sera aussi. Si quelqu’un est à mon service, le Père lui fera honneur.

27 A présent, je suis troublé. Que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ? Mais c’est précisément pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure ! 28 Père, manifeste ta gloire.

Alors une voix se fit entendre, venant du ciel : J’ai déjà manifesté ma gloire et je la manifesterai à nouveau.

29 La foule qui se trouvait là et qui avait entendu le son de cette voix crut que c’était un coup de tonnerre. D’autres disaient : Un ange vient de lui parler.

30 Mais Jésus leur déclara : Ce n’est pas pour moi que cette voix s’est fait entendre, c’est pour vous. 31 C’est maintenant que va avoir lieu le jugement de ce monde. Oui, maintenant le dominateur de ce monde va être expulsé. 32 Et moi, quand j’aurai été élevé au-dessus de la terre, j’attirerai tout homme à moi.

33 Par cette expression, il faisait allusion à la manière dont il allait mourir. 34 La foule répondit : La Loi nous apprend que le Messie vivra éternellement. Comment peux-tu dire que le Fils de l’homme doit être élevé au-dessus de la terre ? Au fait : qui est donc ce Fils de l’homme ?

Footnotes

  1. 7.38 de lui : c’est-à-dire de Christ, comme le suggère le v. 39. Jésus est le vrai Temple (Jn 2.21) d’où jaillissent les fleuves d’eau vive : Ez 47.1-12 ; Jl 4.18 ; Za 14.8 (voir 13.1). D’autres comprennent, en changeant la ponctuation : 37 Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, 38 des fleuves d’eau vive jailliront de lui, comme le dit l’Ecriture.
  2. 7.42 Cette remarque se fonde sur 2 S 7.12 ; Mi 5.1. Beaucoup ne savaient pas que Jésus était né à Bethléhem en Judée, mais croyaient plutôt qu’il était né en Galilée, d’où il était venu.
  3. 8.11 Les versets 7.53 à 8.11 sont absents de nombreux manuscrits, parmi lesquels les plus anciens et les meilleurs. Ce passage figure cependant à cet endroit dans un certain nombre de manuscrits. Quelques manuscrits l’incorporent ailleurs dans l’évangile de Jean (après 7.36 ou après 21.25), ou encore dans l’évangile de Luc (après Lc 21.38 ou après 24.53). Au témoignage concluant des manuscrits, on peut ajouter que ce passage paraît rompre le fil du récit, alors que celui-ci passe naturellement du verset 7.52 à 8.12. Le passage reprend sans doute une tradition ancienne et l’épisode relaté peut fort bien être authentique, mais ces versets ne faisaient vraisemblablement pas partie de l’évangile de Jean à l’origine.
  4. 8.24 Allusion à l’épisode du buisson ardent (Ex 3.14) où Dieu s’est défini en disant : je suis celui qui est, ou : je suis : Je suis. Voir v. 28, 58.
  5. 8.25 Autres traductions : d’abord, pourquoi vous parlerai-je ? ou précisément ce que je vous dis.
  6. 8.28 Voir note v. 24.
  7. 8.33 Le premier des patriarches, dont descendent tous les Israélites.
  8. 8.39 Certains manuscrits ont : si vous êtes vraiment des fils d’Abraham, agissez comme lui.
  9. 8.57 Certains manuscrits ont : et Abraham t’a vu.
  10. 8.58 Voir note v. 24.
  11. 9.7 Source située dans Jérusalem.
  12. 9.36 Le mot Seigneur est absent de certains manuscrits.
  13. 9.38 Autre traduction : il l’adora.
  14. 10.1 Pendant la nuit, on parquait les moutons dans des enclos formés de murs de pierres sèches. Parfois, le berger se couchait en travers de l’entrée.
  15. 10.9 Voir Mi 2.12-13.
  16. 10.9 Autre traduction : des pâturages.
  17. 10.22 Fête où l’on rappelait la restauration de l’autel du temple de Jérusalem effectuée par le patriote juif Judas Maccabée en 164 av. J.-C.
  18. 10.34 Ps 82.6.
  19. 11.2 Voir 12.3.
  20. 11.33 Indigné devant la mort.
  21. 11.38 Les tombes étaient souvent aménagées dans des grottes naturelles ou artificielles dont l’entrée était fermée par une grosse pierre ronde et plate.
  22. 11.54 Localité située à 20 kilomètres au nord-est de Jérusalem.
  23. 12.3 Plante du Moyen-Orient recherchée pour son parfum délicat. Cet acte est un geste volontaire de respect, de vive reconnaissance (pour la résurrection de Lazare), de soumission et de consécration.
  24. 12.5 Il s’agit de deniers. Cette somme représente le salaire d’une année de travail d’un ouvrier agricole.
  25. 12.13 Voir note Mt 21.9.
  26. 12.13 Ps 118.25-26.
  27. 12.15 Za 9.9.
  28. 12.20 Non-Juifs attirés par la religion juive, sympathisants ou prosélytes, qui participaient au pèlerinage de la Pâque.