Quand nous mettons un mors dans la bouche des chevaux, pour qu’ils nous obéissent, nous dirigeons aussi tout leur corps. Pensez encore aux bateaux : même s’il s’agit de grands navires et s’ils sont poussés par des vents violents, il suffit d’un tout petit gouvernail pour les diriger au gré du pilote. Il en va de même pour la langue : c’est un petit organe, mais elle se vante de grandes choses. Ne suffit-il pas d’un petit feu pour incendier une vaste forêt ? La langue aussi est un feu ; c’est tout un monde de mal. Elle est là, parmi les autres organes de notre corps, et contamine notre être entier. Allumée au feu de l’enfer, elle enflamme toute notre existence.

L’homme est capable de dompter toutes sortes de bêtes sauvages, d’oiseaux, de reptiles, d’animaux marins, et il les a effectivement domptées. Mais la langue, aucun homme ne peut la dompter. C’est un fléau impossible à maîtriser ; elle est pleine d’un venin mortel.

Nous nous en servons pour louer le Seigneur, notre Père, et nous nous en servons aussi pour maudire les hommes, pourtant créés de sorte qu’ils lui ressemblent[a]. 10 De la même bouche sortent bénédiction et malédiction ! Mes frères et sœurs, il ne faut pas qu’il en soit ainsi. 11 Avez-vous déjà vu de l’eau douce et de l’eau salée jaillir d’une même source par la même ouverture ? 12 Un figuier, frères et sœurs, peut-il porter des olives, ou une vigne des figues ? Une source salée ne peut pas non plus donner de l’eau douce.

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Footnotes

  1. 3.9 Voir Gn 1.26-27.