L’inscription sur le mur

Un festin sacrilège

Un jour, le roi Balthazar[a] organisa un banquet en l’honneur de ses mille dignitaires et se mit à boire du vin en leur présence. Excité par le vin, Balthazar ordonna d’apporter les coupes d’or et d’argent que Nabuchodonosor, son père[b], avait rapportées du temple de Jérusalem[c]. Il voulait s’en servir pour boire, lui et ses hauts dignitaires, ses femmes et ses concubines[d]. Aussitôt, on apporta les coupes d’or qui avaient été prises dans le temple de Dieu à Jérusalem, et le roi, ses hauts dignitaires, ses femmes et ses concubines s’en servirent pour boire. Ils burent et se mirent à louer les dieux d’or, d’argent, de bronze, de fer, de bois et de pierre.

Une main mystérieuse

A ce moment-là apparurent soudain, devant le candélabre, les doigts d’une main humaine qui se mirent à écrire sur le plâtre du mur du palais royal. Le roi vit cette main qui écrivait. Alors son visage devint blême, des pensées terrifiantes l’assaillirent, il se mit à trembler de tout son être et ses genoux s’entrechoquèrent. Il ordonna à grands cris de faire venir les magiciens, les astrologues et les devins, et il dit aux sages : Celui qui déchiffrera cette inscription et m’en donnera l’interprétation sera revêtu de pourpre, on lui mettra une chaîne d’or au cou et il partagera le gouvernement du royaume avec deux autres hauts fonctionnaires[e].

Tous les sages du roi entrèrent dans la salle, mais aucun d’eux ne put déchiffrer l’inscription, ni en faire connaître l’interprétation au roi. Alors le roi Balthazar fut encore plus effrayé, il pâlit davantage et ses hauts dignitaires se trouvèrent dans une grande confusion.

10 Quand la reine mère[f] entendit ce que disaient le roi et ses hauts dignitaires, elle pénétra dans la salle du festin. Elle prit la parole et dit : Que le roi vive éternellement ! Ne te laisse pas terrifier par tes pensées et que ton visage ne pâlisse pas ainsi ! 11 Il y a, dans ton royaume, un homme en qui réside l’esprit des dieux saints ; du temps de ton père[g], on trouva en lui une clairvoyance, une intelligence et une sagesse pareilles à la sagesse des dieux, aussi le roi Nabuchodonosor, ton père, l’a-t-il établi chef des mages, des magiciens, des astrologues et des devins. 12 Car cet homme, Daniel, que le roi a nommé Beltshatsar, possède un esprit extraordinaire, de la connaissance et de l’intelligence pour interpréter les rêves, trouver la solution des énigmes et résoudre les problèmes difficiles. Que l’on appelle donc Daniel et il donnera l’interprétation.

Daniel explique l’énigme

13 Aussitôt, Daniel fut introduit en présence du roi. Celui-ci prit la parole et lui dit : Es-tu ce Daniel qui fait partie des exilés de Juda, que le roi, mon père, a amenés de Juda ? 14 J’ai entendu dire que l’esprit des dieux réside en toi et que tu possèdes une clairvoyance, une intelligence et une sagesse extraordinaires. 15 Or, on vient de m’amener les sages et les magiciens pour lire cette inscription et m’en faire connaître l’interprétation ; mais ils n’en ont pas été capables. 16 On m’a dit que toi, tu peux donner des interprétations et résoudre les problèmes difficiles. Si donc tu es capable de lire cette inscription et de m’en faire connaître l’interprétation, tu seras revêtu de pourpre, tu porteras une chaîne d’or au cou et tu partageras le gouvernement du royaume avec deux autres hauts fonctionnaires[h].

17 Alors Daniel prit la parole et dit au roi : Garde tes présents et donne tes cadeaux à un autre ! Je vais cependant te déchiffrer l’inscription et t’en faire connaître l’interprétation. 18 O roi, le Dieu très-haut avait donné à Nabuchodonosor, ton père, la royauté et la grandeur, la gloire et la majesté. 19 Et à cause de la grandeur qu’il lui avait accordée, les gens de tous peuples, de toutes nations et de toutes langues tremblaient de peur devant lui. La vie et la mort de chacun dépendaient de son bon vouloir ; il élevait et abaissait qui il lui plaisait. 20 Mais lorsque son cœur s’enorgueillit et qu’il s’endurcit jusqu’à l’arrogance, on lui fit quitter son trône royal et il fut dépouillé de sa gloire. 21 Il fut chassé de la société des humains, sa raison devint semblable à celle des bêtes et il se mit à vivre en compagnie des ânes sauvages, on le nourrissait d’herbe comme les bœufs et son corps était trempé par la rosée du ciel. Cela dura jusqu’au jour où il reconnut que le Dieu très-haut est maître de toute royauté humaine et qu’il élève à la royauté qui il veut.

22 Et toi, son fils, Balthazar, tu savais tout cela, et cependant tu n’as pas adopté une attitude humble. 23 Tu t’es élevé contre le Seigneur du ciel et tu t’es fait apporter les coupes de son temple, puis toi et tes hauts dignitaires, tes femmes et tes concubines[i], vous y avez bu du vin et tu as loué les dieux d’argent, d’or, de bronze, de fer, de bois et de pierre, des dieux qui ne voient rien, n’entendent rien et ne savent rien. Mais le Dieu qui tient ton souffle de vie dans sa main et de qui dépend toute ta destinée, tu ne l’as pas honoré. 24 C’est pourquoi il a envoyé ce tronçon de main pour tracer cette inscription.

25 Voici l’inscription qui a été tracée là : « Il a été compté : une mine, un sicle et deux demi-sicles[j]. »

26 Et voici l’interprétation : « une mine » : Dieu a « compté » les années de ton règne et les a menées à leur terme.

27 « Un sicle » : Tu as été « pesé » dans la balance et l’on a trouvé que tu ne fais pas le poids.

28 « Deux demi-sicles » : Ton royaume a été « divisé » pour être livré aux Mèdes et aux Perses.

29 Alors Balthazar ordonna de revêtir Daniel de pourpre, de lui mettre une chaîne d’or au cou et de faire proclamer qu’il partagerait le gouvernement du royaume avec deux autres hauts fonctionnaires[k].

30 Mais, dans la même nuit, Balthazar, roi des Chaldéens, fut tué.

L’histoire mondiale et sa fin

Et Darius le Mède, âgé d’environ soixante-deux ans, accéda au pouvoir royal[l].

Daniel dans la fosse aux lions

La jalousie des satrapes

Darius jugea bon de nommer cent vingt satrapes pour gouverner tout le royaume. Il plaça au-dessus d’eux trois ministres auxquels ces satrapes devaient rendre compte pour que les intérêts du roi soient préservés. Daniel était l’un de ces trois. Or, il se montrait plus capable que les deux autres ministres et tous les satrapes[m], parce qu’il y avait en lui un esprit extraordinaire. C’est pourquoi le roi songeait à le mettre à la tête de tout le royaume.

Alors les autres ministres et les satrapes se mirent à chercher un motif d’accusation contre lui dans sa manière d’administrer les affaires de l’empire, mais ils ne purent découvrir aucun motif d’accusation, ni aucune faute, car il était fidèle, de sorte qu’on ne pouvait trouver en lui ni négligence ni faute.

Ces hommes-là conclurent donc : Nous ne trouverons aucun motif d’accusation contre ce Daniel, à moins que ce soit en relation avec la Loi de son Dieu.

Alors ces ministres et ces satrapes se précipitèrent chez le roi et lui parlèrent ainsi : Que le roi Darius vive éternellement ! Tous les ministres du royaume, les préfets et les satrapes, les conseillers et les gouverneurs réunis en conseil, ont décidé qu’il fallait publier un édit royal pour mettre en vigueur une interdiction stricte. Selon cet édit, quiconque, pendant les trente jours qui suivent, adressera une prière à quelque dieu ou quelque homme que ce soit, si ce n’est à toi, Majesté, sera jeté dans la fosse aux lions. Maintenant, Majesté, établis cette interdiction, et signe le décret afin qu’il soit irrévocable, conformément à la loi des Mèdes et des Perses qui est immuable.

10 Là-dessus, le roi Darius signa le décret portant l’interdiction.

11 Quand Daniel apprit que ce décret avait été signé, il entra dans sa maison ; les fenêtres de sa chambre haute étant ouvertes en direction de Jérusalem, trois fois par jour, il se mettait à genoux pour prier et louer son Dieu. Il continua à le faire comme auparavant. 12 Alors ces hommes firent irruption chez lui et le surprirent en train d’invoquer et d’implorer son Dieu. 13 Aussitôt, ils se rendirent chez le roi pour lui parler de l’interdiction royale : N’as-tu pas signé un décret d’interdiction, dirent-ils, stipulant que quiconque adressera, dans les trente jours, une prière à quelque dieu ou homme que ce soit si ce n’est à toi, Majesté, serait jeté dans la fosse aux lions ?

Le roi répondit : Il en est bien ainsi, conformément à la loi des Mèdes et des Perses qui est immuable.

14 – Eh bien, reprirent-ils devant le roi, Daniel, l’un des déportés de Juda, ne fait aucun cas de toi, Majesté, car il n’a pas respecté l’interdiction que tu as signée. Trois fois par jour, il fait sa prière.

15 Lorsque le roi entendit ces paroles, il fut vivement peiné et il décida de délivrer Daniel. Jusqu’au coucher du soleil, il chercha à le sauver. 16 Mais ces hommes se rendirent ensemble chez le roi et lui dirent : Sache, Majesté, que la loi des Mèdes et des Perses veut que toute interdiction et tout décret promulgués par le roi soient irrévocables.

Dans la fosse aux lions

17 Alors le roi ordonna d’emmener Daniel et de le jeter dans la fosse aux lions. Il s’adressa à Daniel et lui dit : Puisse ton Dieu que tu sers avec tant de persévérance te délivrer lui-même.

18 On apporta une grosse pierre et on la mit devant l’entrée de la fosse. Le roi y apposa son sceau avec son anneau et ceux des hauts dignitaires, afin que rien ne puisse être changé aux dispositions prises à l’égard de Daniel. 19 Après cela, le roi rentra dans son palais. Il passa la nuit sans manger et refusa tout divertissement[n]. Et il ne parvint pas à trouver le sommeil.

20 Dès le point du jour, le roi se leva et se rendit en toute hâte à la fosse aux lions. 21 Comme il s’en approchait, il appela Daniel d’une voix angoissée : Daniel, serviteur du Dieu vivant, cria-t-il, ton Dieu que tu sers avec tant de persévérance a-t-il pu te délivrer des lions ?

22 Alors Daniel répondit au roi : O Majesté, vis éternellement ! 23 Mon Dieu a envoyé son ange qui a fermé la gueule des lions, de sorte qu’ils ne m’ont fait aucun mal, parce que j’ai été reconnu innocent devant lui – tout comme je n’ai pas commis de faute envers toi, Majesté !

24 Alors le roi éprouva une grande joie et il ordonna de hisser Daniel hors de la fosse. Daniel fut donc remonté de la fosse, et on ne trouva sur lui aucune blessure, parce qu’il avait eu confiance en son Dieu. 25 Là-dessus, le roi ordonna de lui amener ces hommes qui avaient accusé Daniel, et il les fit jeter dans la fosse aux lions, avec leurs enfants et leurs femmes ; ils n’avaient pas atteint le sol de la fosse, que déjà les lions s’emparèrent d’eux et leur broyèrent les os.

26 Alors le roi Darius écrivit aux gens de tous les peuples, de toutes les nations et de toutes langues qui habitent la terre entière :

Que votre paix soit grande !

27 Je décrète que, dans toute l’étendue de mon royaume, on tremble de crainte devant le Dieu de Daniel, car

il est le Dieu vivant
qui subsiste éternellement,
son règne ne sera jamais détruit,
sa souveraineté |durera à toujours.
28 Il délivre et il sauve,
et il accomplit des prodiges, |des signes extraordinaires
dans le ciel et sur terre,
car il a délivré Daniel |de la griffe des lions.

29 Daniel prospéra sous le règne de Darius et sous celui de Cyrus le Perse[o].

Les quatre bêtes et le Fils de l’homme

La vision des quatre bêtes

Au cours de la première année du règne de Balthazar, roi de Babylone[p], comme Daniel était couché sur son lit, il eut un rêve : des visions se présentèrent à son esprit. Il consigna le rêve par écrit. En voici le récit :

Au cours de mes visions nocturnes, je regardais et voici que les quatre vents du ciel agitaient la grande mer[q].

Quatre bêtes[r] énormes, différentes les unes des autres, surgirent de la mer. La première ressemblait à un lion avec des ailes d’aigle. Tandis que je la regardais, ses ailes lui furent arrachées, elle fut soulevée de terre et dressée sur ses pieds comme un homme, un cœur humain lui fut donné.

Et voici que surgit une deuxième bête, ressemblant à un ours : elle était dressée sur un côté et tenait dans sa gueule trois côtes entre les dents. J’entendis qu’on lui disait : « Debout, mange beaucoup de chair ! » Après cela, je continuai à regarder et je vis un autre animal qui ressemblait à un léopard, avec quatre ailes d’oiseaux sur le dos et quatre têtes. Le pouvoir lui fut donné.

Après cela, dans mes visions nocturnes, je vis surgir une quatrième bête, effrayante, terrifiante et d’une force extraordinaire ; elle avait d’énormes dents de fer, elle dévorait, déchiquetait et piétinait ce qui restait de ses victimes ; elle était bien différente de toutes les bêtes qui l’avaient précédée ; elle avait aussi dix cornes. J’observais ces cornes et voilà qu’au milieu d’elles surgit une autre corne plus petite : trois des premières cornes furent arrachées devant elle. Sur cette corne, il y avait des yeux ressemblant à des yeux humains, et une bouche qui parlait avec arrogance.

Le Fils de l’homme

Je regardai encore
pendant qu’on installait des trônes,
un vieillard âgé de très nombreux jours[s] |prit place sur l’un d’eux.
Son vêtement |était blanc comme de la neige[t]
et ses cheveux étaient |comme la laine nettoyée.
Son trône[u], embrasé de flammes de feu,
avait des roues de feu ardent.
10 Un fleuve de feu jaillissait
et coulait devant lui,
des millions d’êtres le servaient,
et des centaines de millions |se tenaient debout devant lui.
La cour de justice prit place
et l’on ouvrit des livres[v].

11 Je regardai toujours. Alors, à cause des propos arrogants proférés par la corne, je vis qu’on tuait la bête et que son corps était détruit, jeté dans un brasier de feu. 12 Quant au reste des bêtes, on leur enleva leur pouvoir mais on leur accorda une prolongation de vie jusqu’à un temps et un moment fixés. 13 Je regardai encore dans mes visions nocturnes :

Sur les nuées du ciel,
je vis venir quelqu’un |semblable à un fils d’homme.
Il s’avança jusqu’au vieillard |âgé de nombreux jours
et on le fit approcher devant lui[w].
14 On lui donna la souveraineté, |et la gloire et la royauté,
et tous les peuples, toutes les nations, |les hommes de toutes les langues |lui apportèrent leurs hommages.
Sa souveraineté est éternelle,
elle ne passera jamais,
et quant à son royaume, |il ne sera jamais détruit[x].

15 Moi, Daniel, je fus profondément angoissé au-dedans de moi et mes visions me remplirent d’effroi. 16 Je m’approchai de l’un de ceux qui se tenaient là pour lui demander quelle était la signification véritable de tout ce que j’avais vu. Il me répondit pour m’en donner l’interprétation. 17 « Ces quatre bêtes énormes, dit-il, représentent quatre rois[y] qui apparaîtront sur la terre. 18 Mais la royauté sera donnée aux membres du peuple saint du Très-Haut et ils la posséderont pour toujours, éternellement. »

19 Alors je voulus être fixé avec certitude au sujet de la quatrième bête qui était si différente de toutes les autres, cette bête très effrayante qui avait des dents de fer et des griffes de bronze, qui dévorait, déchiquetait et piétinait ce qui restait de ses victimes. 20 Je voulus aussi savoir ce que représentaient les dix cornes qu’elle avait sur la tête et l’autre corne qui avait poussé et devant laquelle trois des premières cornes étaient tombées, cette corne qui avait des yeux et une bouche parlant avec arrogance et qui paraissait plus grande que les autres. 21 Tandis que je regardais, cette corne faisait la guerre aux membres du peuple saint et elle remportait la victoire sur eux[z] 22 jusqu’à ce que vienne le vieillard âgé de nombreux jours, et que le jugement soit rendu en faveur des membres du peuple saint du Très-Haut et qu’arrive pour eux le temps de prendre possession de la royauté[aa].

23 Celui que j’avais interrogé me dit : « La quatrième bête représente un quatrième royaume qui apparaîtra sur la terre. Il sera différent de tous les royaumes précédents : il dévorera le monde entier, le piétinera et le déchiquettera. 24 Les dix cornes représentent dix rois qui surgiront de ce royaume. Un autre roi se lèvera après eux, il sera différent de ses prédécesseurs. Il renversera trois rois. 25 Il proférera des paroles contre le Très-Haut, opprimera les membres du peuple saint du Très-Haut, entreprendra de changer le calendrier et la loi ; et le peuple saint sera livré à sa merci pendant un temps, deux temps et la moitié d’un temps[ab]. 26 Mais alors, la cour de justice siégera et on ôtera la domination à ce roi pour l’anéantir et la faire disparaître définitivement. 27 Le règne, la souveraineté et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous le ciel seront attribués aux membres du peuple saint du Très-Haut. Le règne de ce peuple est éternel, et toutes les puissances du monde le serviront et lui obéiront[ac]. »

28 Ici prend fin le récit. Quant à moi, Daniel, je fus très effrayé par mes pensées et j’en devins blême. Je gardai ces choses en mémoire.

Footnotes

  1. 5.1 Les événements de ce chapitre ont lieu en 539 av. J.-C., 23 ans après la mort de Nabuchodonosor (en 562 av. J.-C.). Balthazar était le fils du dernier roi de Babylone, Nabonide. Il a exercé le pouvoir à la place de son père pendant les dix dernières années de son règne, alors que Nabonide s’était retiré à Téma, une oasis de la péninsule Arabique. Aux v. 2, 11, 18, Nabuchodonosor est appelé son père, ce qui pouvait désigner en araméen soit la succession au trône soit la descendance physique. Il semble, en fait, que Balthazar ait été le petit-fils de Nabuchodonosor par sa mère ou par sa grand-mère – la femme ou la mère de Nabonide (voir 5.10 et note ; Jr 27.7).
  2. 5.2 Voir v. 1 et note, 11, 18 ; Jr 27.7.
  3. 5.2 Voir 1.2 ; 2 R 25.14-15.
  4. 5.2 Le sens de ces deux mots est incertain. On a retrouvé le second dans les papyrus d’Eléphantine en Egypte, datant du ve siècle av. J.-C., avec le sens de femmes de service.
  5. 5.7 il partagera … fonctionnaires. Certains traduisent : il occupera le troisième rang dans le gouvernement du royaume (après Nabonide et Balthazar), mais l’araméen signifie plutôt : « il gouvernera le royaume au sein d’un triumvirat » (voir 6.3).
  6. 5.10 Selon certains, elle serait fille de Nabuchodonosor, mariée à Nabonide. Les reines mères avaient une grande influence dans les cours du Moyen-Orient.
  7. 5.11 Voir 5.1 et note.
  8. 5.16 Voir note v. 7.
  9. 5.23 Voir note v. 2.
  10. 5.25 Il a été compté : … sicles. En araméen : Mené, mené, téqel, et parsin. Les deux premiers termes sont des homonymes : il vaut mieux considérer le premier mené comme une forme du verbe compter ; les trois autres termes sont des noms de monnaies. A partir de ces trois noms de monnaies, Daniel délivre un triple message, en procédant par jeux de mots avec ces noms (v. 26-28) ; ainsi le nom de la mine est homonyme à la formule verbale : il a été compté. Le nom du sicle fait jeu avec le verbe peser. Le nom du demi-sicle fait jeu à la fois avec le verbe diviser et avec le nom des Perses ; autre traduction pour demi-sicles : demi-mines.
  11. 5.29 Voir v. 7 et note.
  12. 6.1 Darius le Mède (9.1 ; 11.1) : il faut distinguer ce personnage de Darius Ier Hystaspe (522 à 486 av. J.-C.). Il y a de bonnes raisons de l’identifier à Ugbaru, encore nommé « Gubaru » (ou Gobryas), le général qui a pris la ville de Babylone. Il aurait été nommé par Cyrus roi vassal de Babylone. Une autre solution fait de « Darius le Mède » le nom babylonien d’intronisation de Cyrus après sa conquête de la ville en 539 av. J.-C. On peut alors adopter l’autre traduction indiquée en note pour le v. 29 (voir, en 1 Ch 5.26 et note, un même phénomène pour Tiglath-Piléser, roi d’Assyrie).
  13. 6.4 Voir Est 1.1 et note.
  14. 6.19 divertissement : terme de sens incertain. Autres traductions proposées : table, nourriture, parfums, concubines.
  15. 6.29 Autre traduction : sous le règne de Darius – c’est-à-dire de Cyrus le Perse (voir note 6.1).
  16. 7.1 Sans doute vers 550 av. J.-C. Les événements relatés dans ce chapitre précèdent donc ceux des chapitres 5 et 6.
  17. 7.2 Pour les v. 2-8, voir Ap 13.1-6.
  18. 7.3 Cette vision est parallèle à celle du chapitre 2.
  19. 7.9 Le Dieu éternel.
  20. 7.9 Voir Ap 1.14
  21. 7.9 Voir Ap 20.11
  22. 7.10 Voir Ap 5.11 ; 20.12.
  23. 7.13 Voir Mt 24.30 ; 26.64 ; Mc 13.26 ; 14.62 ; Lc 21.27 ; Ap 1.7, 13 ; 14.14. Voir l’expression Fils de l’homme dans le lexique.
  24. 7.14 Voir Ap 11.15.
  25. 7.17 Voir Dn 2.37-43.
  26. 7.21 Voir Ap 13.7.
  27. 7.22 Voir Ap 17.12.
  28. 7.25 Voir Ap 12.14 ; 13.5-6.
  29. 7.27 Voir Ap 22.5.

Salutation

L’Ancien[a], à la Dame que Dieu a choisie[b] et à ses enfants que j’aime dans la vérité. Ce n’est pas moi seul qui vous aime, mais aussi tous ceux qui connaissent la vérité, à cause de la vérité qui demeure en nous et qui sera éternellement avec nous.

La grâce, la compassion et la paix qui nous viennent de Dieu, le Père, et de Jésus-Christ, le Fils du Père, seront avec nous pour que nous en vivions dans la vérité et dans l’amour.

Le commandement d’aimer

J’ai éprouvé une très grande joie à voir certains de tes enfants vivre selon la vérité, comme nous en avons reçu le commandement du Père.

A présent, chère Dame, voici ce que je te demande – ce n’est pas un commandement nouveau que je t’écris, c’est celui que nous avons reçu dès le commencement : aimons-nous les uns les autres. Et voici en quoi consiste l’amour : c’est que nous vivions selon les commandements de Dieu. Tel est le commandement selon lequel nous devons vivre, comme vous l’avez entendu depuis le commencement.

La fidélité à la vérité

Un grand nombre de personnes qui entraînent les autres dans l’erreur se sont répandues à travers le monde. Ils ne reconnaissent pas que c’est pleinement humain que Jésus est venu[c]. Qui fait partie de ces gens est trompeur, c’est l’anti-Christ.

Prenez donc garde à vous-mêmes, pour que vous ne perdiez pas le fruit de nos efforts[d], mais que vous receviez une pleine récompense. Celui qui ne reste pas attaché à l’enseignement qui concerne Christ, mais veut le dépasser, n’a pas de communion avec Dieu. Celui qui se tient à cet enseignement est uni au Père comme au Fils.

10 Si quelqu’un vient vous trouver et ne vous apporte pas cet enseignement, ne l’accueillez pas dans votre maison, et ne lui adressez pas la salutation fraternelle[e]. 11 Celui qui lui souhaiterait la bienvenue se rendrait complice de ses œuvres mauvaises.

Projet de visite

12 J’aurais encore bien des choses à vous écrire, mais je ne veux pas vous les communiquer avec du papier et de l’encre. J’espère pouvoir me rendre chez vous et m’entretenir avec vous de vive voix. Alors notre joie sera entière.

Salutation finale

13 Les enfants de ta sœur que Dieu a choisie[f] t’adressent leurs salutations.

Footnotes

  1. 1: C’était sans doute le titre sous lequel Jean était connu dans les Eglises, étant le seul apôtre encore en vie.
  2. 1: Il faut très certainement prendre le terme de Kyria (féminin de Kyrios, le Seigneur) dans le sens symbolique : l’épître est adressée à une Eglise, ses enfants en sont les membres.
  3. 7: Voir note 1 Jn 4.3.
  4. 8: Certains manuscrits ont : vos efforts.
  5. 10: Il s’agirait de la salutation d’accueil dans l’Eglise qui se réunissait à l’époque dans une maison (voir Rm 16.4 ; Phm 2). Certains comprennent : ne l’accueillez pas chez vous et ne lui adressez pas de salutation.
  6. 13: C’est-à-dire, selon l’interprétation proposée du v. 1, les membres de l’Eglise à laquelle appartient Jean.